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Les Grecs de l’antiquité considéraient le feu comme un élément d’origine divine et avaient pour habitude de faire brûler un feu en permanence devant les principaux temples.
C’était le cas dans le sanctuaire d’Olympie où se déroulaient les Jeux Olympiques de l’antiquité. Afin d’en garantir la pureté, la flamme était allumée à l’aide des rayons du soleil captés au centre d’un récipient appelé skaphia, l’ancëtre du miroir parabolique utilisé de nos jours. Une flamme brûlait en permanence sur l’autel de la déesse Hestia, et des feux étaient également allumés sur les autels de Zeus et d’Hera, devant le temple de laquelle se déroule aujourd’hui la cérémonie d’allumage de la flamme olympique.
Dans le cadre des Jeux modernes, la flamme olympique est l’expression des valeurs positives que l’ëtre humain a toujours associées au feu. La pureté de la flamme est garantie par son mode d’allumage particulier par les rayons du soleil. Le choix d’Olympie comme point de départ souligne le lien entre les Jeux de la Grève antique et les Jeux modernes et met en évidence le rapport étroit entre ces deux événements.
Un relais précède l’arrivée de la flamme à sa destination finale : le stade olympique de la ville hôte des Jeux.
Le comité d’organisation des Jeux Olympiques est responsable de l’acheminement de la flamme olympique vers le stade olympique (Charte olympique, Règle 55). Lorsque la flamme arrive à destination, le dernier porteur (ou parfois les derniers porteurs) effectue souvent un tour de stade avant d’allumer la vasque olympique qui restera allumée durant toute la durée des Jeux et ne sera éteinte qu’à la cérémonie de clôture.
À l’instar des messagers olympiques qui proclamaient la Trêve sacrée, les coureurs qui relaient la flamme olympique apportent un message de paix sur leur passage.
Le relais de la paix – Londres 1948
Dans une Europe fortement éprouvée par la Guerre, le relais de 1948 véhicule un message de paix particulièrement bienvenu. Le premier relayeur, le Caporal Dimitrelis, ôte son uniforme militaire avant de porter la flamme. Il commémore ainsi le respect de la trêve sacrée observée dans la Grèce antique. Le parcours prévu met en évidence les passages aux frontières où des fêtes sont organisées afin de célébrer la paix retrouvée. Le parcours a traversé la ville de Lausanne en Suisse. En hommage à l'initiateur des Jeux Olympiques modernes, une cérémonie a été organisée près de la tombe de Pierre de Coubertin au cimetière du Bois-de-Vaux.
Le relais antique – Rome 1960
Le relais cherche à mettre en évidence les deux pôles de la civilisation classique, Athènes et Rome. Ceci permet de revaloriser des sites antiques peu connus en Grèce et en Italie. Pour la première fois, le relais est télévisé et suivi de près par les médias.
Le Relais vers le Nouveau Monde – Mexico City 1968
Le relais retrace le voyage de Christophe Colomb vers le Nouveau Monde. L'idée est de souligner les liens entre les civilisations méditerranéennes et latino-américaines et entre civilisations antiques (gréco-latines) et préhispaniques. Un descendant direct du grand navigateur, Cristóbal Colón de Carbajal, assure le dernier relais sur territoire espagnol. La flamme fait une halte à la grande Pyramide de la Lune, à Teotihuacan. Une cérémonie est organisée pour fêter le "Feu nouveau" qui marquait, chez les Aztèques, la fin d'un cycle de 52 ans. La réapparition du soleil à l'aube symbolisait le renouveau du monde.
Le relais coréen "Harmonie et progrès" – Séoul 1988
Le relais met en valeur les traditions de la Corée. Sa route, en forme de zigzag entre l'est et l'ouest du pays, symbolise le rapprochement de ces deux régions et la recherche de l'harmonie. Certains des relayeurs ne portent pas la tenue officielle fournie par le comité d'organisation des Jeux, mais des vêtements de leur région ou des costumes traditionnels.
Le relais “la tête en bas” – Sydney 2000
Le relais a un double but : situer l'Australie dans l'Océanie et faire connaître la culture, le patrimoine et les différentes régions du pays. Le relais de la flamme a traversé 12 pays océaniques avant d’arriver sur terre australienne. Le point de départ du relais en Australie est à Uluru (Ayer's Rock) : lieu sacré pour la population indigène et situé au centre du désert. C'est une athlète aborigène (Nova Peris-Kneebone, championne olympique en hockey sur gazon) qui assure la première étape du relais. L'enthousiasme de la foule au passage du relais enfle à mesure qu’il progresse et c’est un million de spectateurs qui acclament l'arrivée de la flamme à Sydney. Dans une cérémonie qui rappelle les éléments évoqués par le modèle de la torche (feu, eau, terre), Cathy Freeman "marche sur l'eau" avant d'allumer un cercle de feu qui se révèle être une vasque monumentale.
Traditionnellement, les relais sont assurés par des coureurs à pied (Berlin 1936, Londres 1948 et Moscou 1980 : les relais sont effectués entièrement de cette façon). S'il est vrai qu'au début les relayeurs sont avant tout sélectionnés parmi les sportifs, le grand public accède peu à peu au relais. À mesure que les Jeux Olympiques évoluent, le relais lui aussi se transforme. Peu à peu, les modes de transport se diversifient, non seulement pour des raisons pratiques, mais aussi pour mettre en évidence les particularités des régions traversées.
La flamme sur la neige !
Des skieurs norvégiens de légende (ou leurs descendants) assurent entièrement le transport de la flamme à ski (Oslo 1952). La flamme franchit le cercle polaire à Inuvik, avec des étapes en snowbike et motoneige (Calgary 1988).
La flamme dans l'eau, sur l'eau et sous l'eau !
Au large de Veracruz, Mexico, des nageurs transportent la flamme depuis le bateau Durango jusqu'au rivage (Mexico 1968). Un plongeur traverse à la nage le port de Marseille en tenant la flamme hors de l'eau (Grenoble 1968). La flamme emprunte la frégate Cataluña qui assure le trajet entre la Grèce et l'Espagne et débarque sur territoire espagnol à Empuries, porte d'entrée de la civilisation hellénique en péninsule ibérique (vers 600 avant notre ère) (Barcelone 1992). Un plongeur transporte la flamme sous l'eau à travers la Grande Barrière de Corail (Sydney 2000). Et à Venise, c’est sur une gondole qu’elle traverse le Grand Canal (Turin 2006).
La flamme dans les airs et dans l'espace !
La flamme fait son premier voyage en avion en 1952 à Oslo. Plus tard, elle effectuera le trajet Athènes - Paris à vitesse supersonique à bord du Concorde (Albertville 1992) ! Afin de montrer la compétence technologique du pays, les Canadiens organisent la transmission de la flamme par satellite entre Athènes et Ottawa (Montréal 1976). Pour la première fois dans l'histoire des Jeux Olympiques, la flamme fait un saut en parachute (Lillehammer 1994). Puis, lors de la même édition, elle a également fait une entrée remarquée à la cérémonie d'ouverture des Jeux, aux mains d'un sauteur à ski effectuant un vrai saut ! Enfin, la torche (et non la flamme) est transportée dans l'espace par des astronautes (Atlanta 1996 et Sydney 2000.
La flamme à dos de cheval et de chameau !
Melbourne/Stockholm 1956 :Pour marquer le fait que les épreuves équestres se tenaient ailleurs que les Jeux Olympiques à Melbourne en 1956, la flamme a été portée de Kastrup (Danemark) à Stockholm entièrement à dos de cheval (Melbourne/Stockholm 1956). Les chevaux sont de nouveau à l'honneur lorsque l'histoire du Pony express est présentée dans le cadre du relais de la flamme (Atlanta 1996). Ils sont ensuite remplacés par des chameaux pour traverser le désert australien jusqu'à Sydney 2000 !
La flamme chez les cow-boys !
Pour les Jeux de 1996 à Atlanta, les modes de transport utilisés rappellent les grands moments de l'histoire américaine. Ainsi, la flamme voyage en canoë indien, en bateau à vapeur sur le Mississippi et dans un train de l'Union Pacific (le premier chemin de fer transcontinental).
Relais de la Torche
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Rio 2016
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Sotchi 2014
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Londres 2012
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Vancouver 2010
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Beijing 2008
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Turin 2006
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Athènes 2004
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Salt Lake City 2002
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Sydney 2000
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Nagano 1998
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Atlanta 1996
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Lillehammer 1994
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Barcelone 1992
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Albertville 1992
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Séoul 1988
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Calgary 1988
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Los Angeles 1984
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Sarajevo 1984
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Lake Placid 1980
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Moscou 1980
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Montréal 1976
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Innsbruck 1976
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Munich 1972
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Sapporo 1972
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Mexico 1968
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Grenoble 1968
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Tokyo 1964
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Innsbruck 1964
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Rome 1960
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Squaw Valley 1960
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Stockholm 1956
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Melbourne 1956
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Cortina d'Ampezzo 1956
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Helsinki 1952
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Oslo 1952
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Londres 1948
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Berlin 1936