Le saut d'obstacles voit le jour quand les clôtures se multiplient dans la campagne anglaise, obligeant les chasseurs de renards à apprendre à leurs chevaux à sauter ces nouveaux obstacles…
Une affaire de clôtures
La discipline, telle que nous la connaissons aujourd’hui, est née de la concurrence entre chasseurs de renards à la suite de l’introduction des lois sur les clôtures, imposées en Angleterre au 18e siècle. Auparavant, les chasseurs de renards pouvaient galoper librement à travers les champs, à la poursuite de leurs proies. Mais avec l'arrivée des clôtures, le saut à cheval est vite devenu une activité très prisée.
Federico Caprilli
Beaucoup considèrent l’Italien Federico Caprilli comme le père de l’équitation moderne, un statut qu’il acquiert en révolutionnant la position de monte du saut d’obstacles. Avant lui, les cavaliers tiraient les rênes en arrière et forçaient sur les reins des chevaux pour sauter les obstacles. Cette technique était inconfortable et peu commode pour le cheval. La solution proposée par Caprilli est d’adopter la position la plus naturelle qui soit : la monte en suspension. Cette technique est aujourd’hui universellement utilisée.
Histoire olympique
Le cheval fait sa première apparition aux Jeux Olympiques antiques en 680 avant J.-C., lorsque la course de char est introduite. C’est de loin l’épreuve la plus passionnante et spectaculaire du programme. Des siècles plus tard, alors que les Jeux modernes font leurs débuts, quelques tentatives infructueuses, menées en 1896, 1900, 1904 et 1908, précèdent le succès de l’équitation aux Jeux Olympiques de 1912. Au cours des décennies suivantes, le saut d’obstacles est dominé par les militaires. Mais, avec la mécanisation croissante de l’armée, les civils se font de plus en plus nombreux. Le déclin des équipes militaires ouvre la voie aux femmes, qui font leur première apparition aux Jeux de Stockholm en 1956. Aujourd’hui elles montent régulièrement sur le podium.