Yacoub Etfagha est administrateur terrain pour l’UNHCR au niveau des Zones d’Accueil de Réfugiés dans le nord Tahoua. Au début du mois de septembre, il s’est rendu dans l’extrême nord-est nigérien, à Dirkou, pour nous permettre de renforcer notre connaissance de cette zone et de s’enquérir de l’éventuelle présence de réfugiés ayant fui la Libye. Yacoub partage aujourd’hui avec nous son expérience, ses informations et les enseignements de cette mission. Téléchargez l’article
L'opération de l'UNHCR au Niger vient d'acquérir et de mettre en circulation deux camions citernes d'une capacité de 16 000 litres chacun. Les camions sont équipés d'un groupe motopompe avec un débit de 20 m3 par heure capable de remplir et de vider le contenu de la citerne. Particulièrement attendus, ces camions arrivent au moment opportun. Le premier va partir vers le camp de réfugiés Maliens de Tabareybarey afin de remplacer l'une des deux citernes de location. Ce remplacement va permettre d'économiser près de 9000 USD par mois. Le second reste en standby à Niamey pour être mobilisable dès que nécessaire à Diffa dans le cadre de la réponse d'urgence qui pourrait être apporté en cas d'afflux important de déplacés en provenance du Nigeria.
Les représentations de l’UNHCR au Nigéria, Tchad, Cameroun et Niger ainsi que tous leurs partenaires respectifs (agences sœurs des Nations-Unies, ONG, organisations affiliées au mouvement de la Croix Rouge et du Croissant Rouge) ont uni leurs efforts pour élaborer conjointement un Plan de Réponse Régional pour répondre urgemment aux besoins d’assistance et de protection de plus de 95 000 personnes victimes des violences qui frappent le nord-est du Nigéria. Cet appel intervient alors que l’on assiste actuellement à une détérioration rapide de la situation au. Depuis le mois d’août, plus de 15 000 personnes se sont réfugiées au Niger, et plus de 11 000 au Cameroun et au Tchad. Ces déplacés viennent se greffer aux populations ayant déjà fui le pays et arrivent dans des zones particulièrement pauvres sur lesquelles elles imposent, malgré elles, des contraintes supplémentaires. La mobilisation de la communauté des donateurs est aujourd’hui requise pour faire face à cette situation qui ne cesse de s’aggraver et peine à exister au milieu de crises majeures telles que la Syrie, l’Irak ou l’Ukraine.
Cliquez sur le lien suivant pour lire le communiqué de presse délivré au Palais des Nations à Genève : http://www.unhcr.org/541831e19.html
Cliquez sur le lien suivant pour accéder au Plan de Réponse Régional : http://www.unhcr.org/541836c69.html
Selon le suivi des mouvements réalisées par l’ONG IRC, ils seraient près de 15,000 les déplacés ayant fui le Nigeria pour se rendre au Niger depuis le début du mois d'août. On compte une fois de plus énormément de femmes et surtout d’enfants. Après plusieurs semaines caractérisées par peu de mouvements, la situation se détériore brusquement. Cet afflux massif s’explique notamment par l’attaque de Doron Bagga (10 – 11 août) mais traduit aussi des mouvements préventifs de populations voyant la menace des insurgés se rapprocher de leur lieu d’origine. Cette situation laisse présager des mouvements encore plus importants dans les semaines à venir alors que l’offensive des insurgés reste pour l’instant proche de la frontière Camerounaise. Au cours des deux dernières semaines, le Cameroun a enregistré l’arrivée de plus de 8000 déplacés. Une remontée des insurgés vers le Nord, et la menace qui pèse actuellement sur de Maiduguri, devrait provoquer inévitablement un important afflux vers le Niger. On note aussi actuellement l’arrivée de plus en plus fréquente de ressortissants tchadiens qui, bloqués par la présence des insurgés, transitent par le Niger pour pouvoir repartir vers leur pays d’origine. L’UNHCR et tous les acteurs humanitaires de Diffa se préparent à toute éventualité afin d’assurer protection et assistance à ces nouveaux arrivées qui viennent se greffer à la population ayant déjà trouvé refuge dans l’extrême est du Niger. La première phase du processus d’enregistrement des populations déplacées, qui consiste à compiler toutes les listes existantes (Direction Régionale de l’Etat Civil de Diffa, Comités d’Action Communautaire, ONG IRC), laisse apparaître que plus de 100,000 personnes en provenance du Nigeria, y compris des nigériens qui y ont vécu depuis longue date, seraient actuellement à Diffa. Il est cependant nécessaire de préciser que ce travail de compilation des données nécessite un important exercice de vérification sur le terrain. Rappelons aussi que la non présence de camps dans la région de Diffa et l’éparpillement des déplacés sur plus d’une centaine de villes, villages et îles, complexifie la réalisation d’une opération d’enregistrement continue et la compréhension des mouvements notamment les mouvements pendulaires. En tout état de cause, la situation se détériore rapidement dans la région de Diffa, région particulièrement fragile en termes de service sociaux de base, de sécurité alimentaire et d’environnement.
L’UNHCR vient de lancer son application gratuite “UNHCR News App” pour renforcer la diffusion de l’information vers les médias mais aussi vers un public large. Nouvelles, histoires de vie, communiqués de presse, photos, vidéos, documents de références, cartes, tous les supports sont proposés en 3 langues (français, anglais, arabe) pour permettre à chacun de mieux appréhender la complexité des situations d’urgence et les déplacements de populations qu’elles provoquent.
Télécharger l’application en suivant le lien suivant :
http://www.unhcr.org/pages/53a3feca6.html
Les coupures d’électricité intempestives qui frappent la région de Diffa viennent accentuer la précarité des structures de santé. L’accès à l’énergie pose notamment de sérieux problèmes dans la conservation des médicaments et des vaccins ainsi que dans l’accueil des patients durant la nuit. Cette situation impacte à la fois la qualité des services et leur utilisation par les usagers. Pour les centres de santé de Diffa, la possibilité de rendre un service adéquat est d’autant plus fragilisée car ils prennent aujourd’hui aussi en charge les populations déplacées.
A Diffa, le renforcement des services sociaux de base pour tous (population déplacée et population hôte) est une priorité de l’UNHCR. En ce sens améliorer l’accès à l’énergie est incontournable. C’est donc dans cette logique qu’un projet essentiellement accès sur l’énergie est actuellement réalisé à travers l’ONG ACTED. Ce projet porte sur l’installation d’équipements photovoltaïques au niveau de Centres de Santé. Un autre volet concerne l'approvisionnement en gaz d’écoles à cantines scolaires qui accueillent des enfants déplacées. 5 écoles ont déjà bénéficié de cet appui et 4 centres de santé fonctionnent maintenant à l’énergie solaire. Le journal nigérien le Sahel fait d’ailleurs part de cette avancée dans sa version papier et électronique en titrant La fin d'un calvaire pour les CSI de Diffa.
http://www.lesahel.org/index.php/societe/item/6535-diffa-projet-%C3%A9nergie-dans-la-r%C3%A9gion–la-fin-dun-calvaire-pour-les-csi-de-diffa