Le nouveau visage du camp de Sayam Forage dans la région de Diffa


Construction en cours des « abris transitionnels » dans le camp de Sayam Forage, Diffa: Photo @ UNHCR/ Ibrahim Abdou UNHCR

Aujourd’hui, un nouveau visage se dessine au camp de Sayam Forage avec les nouveaux abris implantés et toutes les infrastructures misent en place. Un nouvel espoir de vie pour la communauté des réfugiés et d’avenir pour leurs enfants est en train d’être ressenti, de la concrétisation des efforts du HCR et de ses partenaires, notamment l’ONG COOPI, pour la mise en place des solutions durables pour ces populations réfugiées du camp de Sayam Forage.

Le camp connait actuellement une implantation des « abris transitionnels » au profit des populations réfugiées en remplacement des abris d’urgence vétustes. L’action de la confection et l’implantation des nouveaux abris constitue une superbe chaine d’accompagnement pour les jeunes issus de la formation du Centre Professionnelle et Technique de Diffa sur fonds UNHCR. Ils étaient recrutés à cet effet par COOPI pour les travaux de confection. Aussi, 20 réfugiés du camp jouissent de prise en charge journalière par le système « Cash for Work ». En effet, l’atelier de soudure mis en place pour la confection de ces abris est composé de 20 jeunes parmi les populations déplacées et autochtones vulnérables de Diffa. Ils avaient bénéficié d’une formation au Centre de Formation Professionnelle et Technique de Diffa pour l’apprentissage de métiers à travers le partenaire IEDA Relief sur fonds UNHCR, l’an dernier. Quatre superviseurs sont également recrutés pour l’encadrement technique des travaux.

Pour la prestation ces jeunes ont un contrat de travail, chacun bénéficie d’au moins 150.000 FCFA de salaire mensuel. Ces jeunes, sont bien contents aujourd’hui comme ils le laissent entendre par la voix de Baana Balimbé:

« Nous sommes heureux d’être formés à un métier et d’être embauchés pour vivre de ce que nous avons appris ». « La formation a été bénéfique pour nous et nous continuons d’apprendre au niveau de l’atelier de soudure où nous découvrons de nouvelles choses ». Vision d’avenir, Yacouba Abdo, en ces termes s’exprime: « Nous épargnons de l’argent dans ce que nous gagnons pour qu’à l’avenir nous puissions payer de matériels de travail et nous mettre à notre compte ».


Les jeunes travaillant à l’atelier de soudure mis en place pour la confection des « abris transitionnels » a Diffa Photo @ UNHCR/ Ibrahim Abdou UNHCR

Le deuxième groupe de réfugiés sur le camp qui participe au montage des abris, est composé de 20 personnes qui perçoivent 2,500 FCFA par jour pour du « Cash for Work ». Ils travaillent à monter leurs propres abris par groupe de 5 personnes. Les pensées des bénéficiaires ont été exprimées par Malam Adji, en ces termes :

« Nous avons appris avec COOPI à monter les abris. Les abris que nous montons sont les nôtres et, pour cela nous sommes payés. C’est vraiment bien qu’on trouve le moyen de travailler et de gagner. L’argent que nous recevons, nous permet de couvrir quelques petits besoins des ménages ». « Les nouveaux abris sont meilleurs à ce qu’on avait avant, vraiment merci au HCR qui a tout fait pour nous. Sans nul doute, ces nouveaux abris nous protègent plus du froid et nous offre un meilleur espace pour abriter nos famille ».

Aujourd’hui, il y a 150 abris transitionnels implantés au camp de Sayam Forage et 50 en cours d’implantation au camp de Kabléwa dans la région de Diffa. L’UNHCR à travers le partenaire de mise en œuvre du projet des abris transitionnels, COOPI, a l'intention de compléter le nombre des abris sur les deux camps pour atteindre le total de 1,000 abris transitionnels dans les deux camps. Ça sera suffisant pour abriter la population entière vivant dans ces deux camps.

Publication of the Regional Refugee Response Plan (RRRP) for the Nigeria Situation


The Regional Representative and Refugee Coordinator for Nigeria and the Central African Republic, Ms. Liz Ahua has announced the publication of the 2016 Regional Refugee Response Plan (RRRP) for Nigeria on the UNHCR data portal today, the 8th of December 2015.
The Nigeria Situation RRRP includes the planned response to the refugee crisis in the Diffa region of Niger for 2016, including principle objectives and activities for each key sector, from a total of 22 humanitarian actors operating in the region.
The Emergency Relief Coordinator has launched OCHA’s Global Humanitarian Overview (GHO) this afternoon in Geneva, in the presence and with the participation of the UN High Commissioner for Refugees, with the inclusion of UNHCR’s RRRP for the first time in the GHO.
The RRRP can be downloaded from the data portal through the following link:
Nigeria 2016 RRRP http://data.unhcr.org/SahelSituation/download.php?id=1639

9 mois après, retour dans la zone de Bosso pour les agences des Nations-Unies

Site d’accueil des déplacés de Yébi (Photo : UNHCR)

Depuis les attaques de février 2015, parmi les acteurs internationaux seul MSF mais surtout le CICR continuent à travailler de manière quotidienne dans le département de Bosso, zone la plus exposée sur le plan sécuritaire. L’ONG nigérienne Karkara intervient aussi dans la zone. Pour pallier à ces problèmes d’accès l’UNHCR a notamment mis en place un mécanisme dit de « remote management » permettant d’amener l’assistance là où l’organisation ne peut se rendre de par les contraintes sécuritaires. A travers l’ONG nigérienne APBE, les soins de santé primaire via une clinique mobile et des abris d’urgence ont été apporté tout spécifiquement sur le site de Yébi accueillant un nombre considérable de déplacés en provenance du Nigéria et de déplacés internes majoritairement en provenance du Lac Tchad.

9 mois après l’attaque des terroristes sur Bosso, le 18 novembre, les Agences des Nations-Unies ont pu enfin retourner. Là-bas, le Préfet, Lieutenant Boureima Seyni a dressé à l’intention des humanitaires un état des lieux de la situation. Extraits :

Sécurité : « Nous observons actuellement un calme relatif dans la zone mais qui n’est encore pas total. Des incursions sont toujours probables et d’actualité. Mais pour une attaque de masse cela est une chose quasi impossible à l’heure actuelle dans la zone car nous y veillons de jour comme de nuit ».

Sécurité alimentaire : « Bosso est à 100% déficitaire à la fin de période hivernale. Il n’il y a pas eu de culture de vivres. Le fourrage n’est plus abondant dû au regroupement intense des animaux ».

Education : « L’Education va très mal, je dirai surtout à cause de la réticence des parents à envoyer leurs enfants à l’école. Les enseignants sont tous présents au niveau des établissements mais la psychose et la crainte de nouvelles attaques, rétractent le bon fonctionnement du système éducatif ».

Besoins humanitaires globaux : « Les regroupements de populations aux horizons multiples drainent leurs lots de maladie. Tous les besoins sont présents : vivres, abris, eau, hygiène, santé, vêtements pour cette période de froid qui commence ; etc… . Je vous exhorte à ce que nous travaillons ensemble pour consolider les efforts sur le terrain. Nous espérons un appui imminent à Bosso et sollicitons de vive voix votre présence pour aussi la relocalisation des populations déplacées dans les camps ».

Le Préfet a institué la mise en place de réunions mensuelles avec les acteurs humanitaires dans le département de Bosso. La prochaine aura lieu à Toumour, village de destination de plusieurs milliers de déplacés.

“Fleeing Boko Haram: Nowhere to Run, Nowhere to Hide”

Original link

The Boko Haram insurgency has claimed more than 25,000 lives in the past six years. Humanitarian news service IRIN would like to share a new in-depth feature: “Fleeing Boko Haram: Nowhere to Run, Nowhere to Hide” highlighting a conflict that has displaced more than 2.5 million people in the Lake Chad Basin region since May 2013, which is around four times the number of migrants and refugees that have arrived in Europe so far this year.

Although the conflict has dropped off the mainstream news agenda, border areas where refugees flee in Cameroon, Chad, and Niger are increasingly under attack. Scores of people have been killed in the last few weeks in a string of suicide bombings in the main northeastern cities where they seek refuge. So pervasive is the insurgency, it is even starting to strike the displacement camps where the most desperate seek help. The feature includes reporting from around the region, in Maiduguri, Kaduna and Yola in Nigera, and Kousseri in Cameroon.

The Diffa region of Niger – originally a place of refuge for scores of refugees from the North Eastern part of Nigeria, has also fallen victim to the violence of Boko Haram. The first attacks on Nigerien territory occurred in February 2015 and there have been numerous attacks since then. For more information on attacks within the Diffa region see OCHA infographic, available at: https://docs.unocha.org/sites/dms/Niger/Diffa_Incidents_Securite_07102015.pdf

Diffa Urbanization Project – Settling Refugees outside of Camps is Possible!

Displaced people currently account for 1 in every 5 people in the region of Diffa. Until now, the vast majority of the 100,000 displaced people in the region are generously hosted by local families. However, with the increased numbers of displaced people, the absorption capacity of Diffa’s host population is stretched to the limit. This situation has the potential to result in further conflict, as both populations compete for the very limited resources available.



The situation in Northern Nigeria is a protracted conflict, with no immediate end in sight. Therefore, as far as the population which fled to Niger is concerned, durable and innovative solutions are necessary. UNHCR is implementing a strong ‘out-of-camp policy’ in the region, so as to meet the needs of the majority of the vulnerable displaced population. In addition to immediate emergency assistance, UNHCR’s strategy is to work closely with local municipalities to facilitate access to land for displaced and vulnerable host populations. The aim of the ‘Urbanization Project’ is to assist the local municipalities to create the conditions necessary to access land and housing in a legal manner. UNHCR is providing support so the municipalities can develop new areas of serviced land appropriate for building. The land is divided into ‘social parcels’ which are being distributed to beneficiaries. The displaced populations and vulnerable host populations are being settled on these land parcels where they can build homes. If they do decide to leave in the future, their plots will become a communal good, which will benefit the community. Additional land parcels developed will be reserved for roads and public infrastructure for the community.




The local and national authorities are very eager and enthusiastic about the project. It essentially provides a durable long-term solution to an immediate humanitarian need, which benefits both displaced and host populations.

However, in implementing this policy, UNHCR is encountering numerous challenges. First of all, there is a general lack of documentation: neither the vast majority of those claiming to be Nigerian refugees, nor those who state that they are returning Niger citizens possess IDs. Due to the lack of certainty regarding who is who, land titles are being issued in the absence of personal identity documents. Secondly, providing plots and houses to the displaced takes time and is not appropriate during an emergency phase, when many people have to be accommodated in a short period of time. Nevertheless, the project is supported by all stakeholders in the Diffa region and has been generously funded by ECHO and Japan. However to expand the project even further, at the request of numerous local governments in the Diffa region, the funds are currently lacking.

The videos above show a number of the beneficiaries - refugees from Nigeria and returnees from Niger, discussing the positive impact of the project on their lives: Being a refugee does not necessarily mean that one must live in a refugee camp.

Diffa: des ressources insuffisantes pour la période d’après soudure

Distributions de vivres à Diffa. ©WFP

Les mouvements de populations dans la région de Diffa ont continué durant les mois de juillet et d’août. Selon différentes sources, environ 20 000 personnes en provenance de la ville de Damassak au Nigeria se sont réfugiés au Niger après le retrait des troupes de l’armée tchadienne de ce village.
Début août, dans les deux sites temporaires d’accueils de ces réfugiés à Gagamari et Chétimari, le PAM et CARE International, ont effectué un exercice de ciblage afin d’apporter une assistance alimentaire à près de 1 000 familles ainsi que des compléments nutritionnels aux femmes enceintes et allaitantes et aux enfants âgés de 6 à 59 mois. A Diffa, le PAM apporte une assistance à près de 170 000 bénéficiaires y compris les déplacés internes, les réfugiés, les retournés et les populations locales vulnérables. Pour la période de soudure, le PAM a augmenté son assistante à près de 130 000 bénéficiaires auxquels il faut ajouter les populations des camps et les distributions d’urgence ad hoc pour les nouveaux déplacés.
La situation de la sécurité alimentaire à Diffa reste préoccupante. Les évaluations du Système d’Alerte Précoce (SAP), conduites avec les partenaires du gouvernement, montrent que la région reste chroniquement déficitaire pour l’agriculture pluviale. De plus, en raison des restrictions sécuritaires, les populations n’ont pu cultiver qu’une partie de leurs terres et beaucoup de déplacés internes ont perdu leurs moyens d’existence.
Face à cette situation et au regard des besoins humanitaires, le défi pour le PAM est de bénéficier de financements suffisants pour la période d’après soudure à partir de début octobre afin de ne pas réduire le nombre de ses bénéficiaires, d’assister les ménages les plus vulnérables et de garder une capacité de réponse pour les nouveaux déplacements.

Newsletter PAM, Juillet/Aout 2015

As Europe Considers Asylum Policy, World’s Poorest Teach Us Lessons of Humanity

Toby Lanzer UN Assistant Secretary-General and Regional Humanitarian Coordinator for the Sahel

Two years into Boko Haram’s brutal cycle of violence, what could well become Africa’s largest displacement crisis is now unravelling across the Lake Chad Basin, straddling Cameroon, Chad, Niger and Nigeria. Already over 2.5 million people have been forced from their homes. Violence has disrupted the childhood of over 1.4 million boys and girls, uprooted from their homes and schools. Those who ran for their lives did not have the means, nor the force, to go very far. They are hosted by their very neighbors, who count amongst the world’s worst-off communities.
Sitting in a household in Niger’s region of Diffa – the poorest region of the poorest country in the world – and listening to Nigerian refugees and the local family who have opened the doors of their home to them, one is struck by two things: The extent of the horror refugees had to live through and the immense generosity of their hosts.


To read the full article : http://www.huffingtonpost.com/toby-lanzer/as-europe-considers-its-a_b_8177394.html

Food security in the Diffa Region: a structural problem exacerbated by the insecurity


Food insecurity in Niger is a cyclical and structural problem. Whether the rainy season is good or not, each year during the hunger gap (“période de soudure”) from May to September, period between the end of the consumption of the last harvest and the consumption of the next one, more than 3 million of persons are in urgent need of food assistance.

In the Diffa Region, with an influx of 100,000 displaced people from Nigeria, and the resulting 20% population increase in the region, the issue of food insecurity has never been so prevalent. According to the national agency for the prevention and management of food crisis, this year, 210 villages of the region, with a population of 169,877, are considered at risk of hunger.

This year the gravity of the food insecurity is exacerbated by the security situation. Rain-dependent agricultural planting (mainly millet) is behind schedule, with many households planting late in August, while up to 32 villages have been unable to plant due to security risks. A mid-term evaluation of the ongoing agricultural campaign predicts that if the rains are to stop by 15th of September a good or average production of just 40% would be expected for the whole region. Whereas if the rains were to continue until the 30th of September, an overall good or average production of up to 80% could be anticipated. This potential lack of production, combined with the low purchasing power capacity of both the host and the displaced population could lead to critical humanitarian situation.

Pastoralism is also directly feeling the effects of the security instability. Prior to the conflict, pastoralists were free to move between Niger and Nigeria and in the environs of Lake Chad in search of grazing lands and water for their livestock. However the unstable security situation has resulted in a significant reduction in their mobility, while local authorities have ordered them to leave particular areas where there is suspicion of Boko Haram activity. This lack of mobility has resulted in bigger herds of livestock on the grazing land available in Diffa, with a resulting insufficiency in the number of water points available for the animals. The concentration of the livestock around a limited number of grazing lands is also impacting the regenerative capacity of the natural resources. Two third of the Diffa Region being desertic, the consequences of the current situation for the next years could be dramatic.

The fact that many pastoralists are no longer choosing to move in search of grazing lands and water points is having a serious knock on effect on the local and household economy. The issue of the accessibility of feed for livestock is a recurrent and serious problem, with huge deficits recorded each year. With pastoralists forced to remain sedentary, the demand for feed is increasing, with a resulting increase in the price, whereas the price of livestock is reducing significantly with the increasing supply.

All of the aforementioned challenges have resulted for The Diffa Region in a situation of food insecurity without precedent.

Based on the facts and predictions mentioned above, the Conciliation Committee Donors-Government of Niger has recommended the elaboration of an Interim Plan of Support for 2015-2016 for the areas at the highest risk of food insecurity and hunger.

For more information on the effects of Boko Haram on food security in the broader region of West Africa, see: http://www.irinnews.org/report/101987/millions-going-hungry-because-of-boko-haram

Nouvelle adresse, même utilité


Changement d’adresse pour le site internet développé conjointement par l’UNHCR et REACH dans le cadre des interventions en faveur des populations déplacées de Diffa. http://www.infohumanitaire-diffa.org/ devient http://www.diffa-forced-displacement.info/.
L’adresse change mais l’objectif reste le même : fournir à l’ensemble des acteurs engagés à Diffa des informations sur les infrastructures sociales de bases de plus de 150 villages accueillant des déplacées (cartographie interactive et cartes en format PDF) et servir à la fois de mémoire collective, et d’outils de coordination, permettant de connaitre toutes les interventions des acteurs au niveau de chaque village (matrice 6 w interactive et sous format Excel).

Nouveaux mouvements pour les déplacés de Kime Gana


En mai 2015, lors de l’opération d’évacuation des iles du Lac Tchad, les autorités nigériennes avaient retenu deux sites pour accueillir les populations déplacées à savoir Yébi, au sud du Lac et à quelques kilomètres de Bosso, et Kime Gana, au nord du lac et tout proche de Nguigmi. La majorité des déplacés avait alors regagné ces deux sites.
Les autorités avait décrété que ces deux sites resteraient ouverts de manière temporaire, le temps d’organiser le processus de relocalisation volontaire des déplacés vers le camp de Kabelawa. 2000 personnes sur les plus de 8000 présentes à Kime Gana avaient fait le choix de regagner le camp. Ce choix répondait souvent à l’absence de personnes sur lesquelles s’appuyer près de Nguigmi : les personnes faisant le choix partant à Kabelawa étaient des réfugiés nigérians et surtout des personnes en provenance du sud du Lac et donc non rattachées au canton de Nguigmi.
Au début du mois d’août, les autorités ont annoncé la fermeture officielle du site de Kime Gana notamment pour permettre aux forces armées en assurant la sécurité de pouvoir se déployer vers d’autres zones. Cette fermeture signifie la fin de l’assistance humanitaire sur le site de Kime Gana et un nouveau mouvement pour les personnes qui y étaient toujours installées. Les villages environnants du site sont la destination principale, d’autres, une minorité, ont fait le choix de se rendre à Kabelawa.


Famille en partance pour Kabelawa depuis Kime Gana (Photo©UNHCR/Ibrahim Abdou)