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Galeries photo
Une image en dit plus qu'un long discours. Le HCR en compte plus de 250 000 d'entre elles dont certaines remontent à plusieurs décennies. La photothèque du HCR à Genève dispose de la plus importante collection au monde de photos relatives aux réfugiés et couvrant la presque totalité des déplacements importants de ces 60 dernières années. Ces images dressent un portrait complet de la vie des réfugiés, des demandeurs d'asile, des personnes déplacées et des apatrides dans toutes les régions de la planète. Elles présentent par ailleurs le travail des milliers de fonctionnaires des Nations Unies qui les ont aidés. Une sélection de nos meilleures photos est disponible sur ce site ainsi que sur le site de réseau social Flickr. Pour les médias, l'utilisation de nos photos est gratuite.
Apatrides à Beyrouth
Depuis la création du Liban en tant que nation dans les années 1920, il existe une population apatride de longue date dans ce pays.
Trois causes principales expliquent cette situation : l'exclusion de certaines personnes du dernier recensement national en 1932 ; des lacunes juridiques qui privent certains groupes de la nationalité et des obstacles administratifs qui empêchent certains parents de fournir la preuve du droit à la citoyenneté de leurs nouveau-nés.
En outre, une raison essentielle pour laquelle cette situation persiste tient au fait qu'en vertu du droit libanais, les femmes libanaises, contrairement aux hommes, ne peuvent pas transmettre leur nationalité à leurs enfants ; cela signifie qu'un enfant né d'un père apatride et d'une mère libanaise héritera de l'apatridie de son père.
Bien que leur nombre exact ne soit pas connu, il est généralement admis que plusieurs milliers de personnes n'ont pas de nationalité reconnue au Liban et le problème s'aggrave en raison du conflit en Syrie. Plus de 50 000 enfants syriens sont nés au Liban depuis le début du conflit et, avec plus d'un million de réfugiés syriens dans le pays, ce chiffre va augmenter.
Il est très compliqué d'enregistrer une naissance au Liban et cela peut nécessiter jusqu'à cinq étapes administratives différentes pour des parents syriens, y compris un contact direct avec le gouvernement syrien. Première étape pour établir une identité légale, le fait de ne pas enregistrer correctement la naissance d'un enfant lui fait courir un risque d'apatridie et pourrait l'empêcher de retourner en Syrie avec ses parents un jour.
Les conséquences de l'apatridie sont désastreuses. Les apatrides ne peuvent pas obtenir de documents d'identité officiels, les mariages ne sont pas enregistrés et leur apatridie peut se transmettre à leurs enfants. Les apatrides n'ont pas accès aux services de santé publique dans les mêmes conditions que les ressortissants libanais et ils ne peuvent pas posséder ni hériter de biens. Privés de documents, ils ne peuvent pas occuper un emploi légalement dans les administrations publiques ni bénéficier de la sécurité sociale.
Les enfants peuvent se voir refuser l'inscription dans les écoles publiques et sont exclus des examens étatiques. Même quand ils peuvent se payer un enseignement privé, ils sont souvent dans l'impossibilité d'obtenir un certificat officiel.
Les apatrides n'ont pas droit à un passeport et ne peuvent donc pas voyager à l'étranger. Même leur liberté de circulation à l'intérieur du Liban est restreinte car sans documents ils risquent d'être détenus pour séjour illégal dans le pays. Ils ne jouissent pas non plus des droits politiques de base comme le droit de voter ou de se présenter aux élections.
Voici l'histoire de Walid Sheikhmouss Hussein et de sa famille, originaires de Beyrouth.
Tendances mondiales : Le déplacement forcé de populations en 2014
Le déplacement global de populations, les guerres, les conflits et la persécution sont au plus haut niveau jamais enregistré, et l'accélération est rapide. A travers le monde, un humain sur 122 est désormais soit un réfugié, soit un déplacé interne ou encore un demandeur d'asile. Si cette population correspondait à celle d'un pays, celui-ci se classerait au 24e rang au niveau mondial.
Le tout dernier Rapport du HCR sur les Tendances mondiales fait état d'une hausse considérable du nombre de personnes forcées à fuir, avec 59,5 millions de déracinés à la fin 2014 en comparaison de 51,2 millions l'année précédente et 37,5 millions il y a une décennie. L'augmentation depuis 2013 est la plus importante jamais enregistrée en une seule année. En 2014, chaque jour, quelque 42 500 personnes sont devenues des réfugiés, des demandeurs d'asile ou des déplacés internes.
Cette hausse majeure survient depuis début 2011 après l'éruption du conflit en Syrie qui génère désormais le plus important déplacement de populations jamais enregistré à travers le monde. Toutefois l'instabilité et les conflits comme en République centrafricaine, au Soudan du Sud, au Burundi et en Afghanistan y ont également fortement contribué.
Du fait de graves pénuries de fonds et de profondes lacunes dans le régime mondial de protection des victimes de guerre, les personnes ayant besoin de compassion, d'aide et de refuge sont laissées à elles-mêmes. Aujourd'hui, plus que jamais, tous les pays du monde doivent oeuvrer ensemble pour restaurer et préserver la paix.
Rencontrez quelques-unes des personnes déracinées:
Des milliers de réfugiés syriens désespérés fuient vers la Turquie après une escalade des combats
Une escalade des combats au nord de la Syrie depuis le 3 juin a généré quelque 23 135 nouveaux réfugiés qui ont tenté de passer la frontière vers la province de Sanliurfa au sud de la Turquie. Environ 70 pour cent d'entre eux sont des femmes et des enfants, selon les informations reçues par le HCR cette semaine.
La plupart des nouveaux arrivants sont des Syriens ayant fui les combats entre des forces militaires rivales dans et autour de la ville frontalière clé de Tel Abyad. Cette ville est située en face d'Akcakale du côté syrien de la frontière. Ces tout derniers arrivants ont rejoint les rangs d'environ 1,77 million de réfugiés syriens qui se trouvent déjà en Turquie.
L'afflux comprend également jusqu'à 2 183 Iraquiens originaires des villes de Mossoul, Ramadi et Faloujah.
Selon le personnel du HCR sur le terrain, la plupart des réfugiés sont épuisés et ils transportent avec eux quelques affaires. Certains ont marché durant des jours. Ces derniers jours, les personnes ont fui directement vers Akcakale pour échapper aux combats à Tel Abyad, une ville où le calme serait actuellement revenu.
Le nombre de déplacés internes atteint le record de 38 millions en 2014
L'année dernière, 30 000 personnes par jour ont été déplacées à l'intérieur de leur propre pays dans le monde entier, soit un record de 38 millions au total, selon le Conseil norvégien pour les réfugiés. Cela représente l'équivalent de la population cumulée de Londres, New York et Pékin. La plupart de ces 38 millions d'hommes, de femmes et d'enfants n'ont pas d'espoir ni d'avenir, et ils vivent souvent dans des conditions épouvantables. Le rapport de l'Aperçu global 2015 indique que 11 millions d'entre eux sont des personnes nouvellement déplacées en raison d'événements violents survenus au cours de la seule année 2014, dont 60% ont été forcés de fuir dans seulement cinq pays : l'Iraq, le Soudan du Sud, la Syrie, la République démocratique du Congo et le Nigéria. Pour ces individus, le présent est tout ce qu'ils possèdent. Demain existe à peine. Par cette série de photos, faites connaissance avec certains de ces déplacés internes, piégés dans des zones de conflit dans le monde entier.
Infographie : Syrie
Le conflit syrien entre dans sa 5e année. 3,9 millions de réfugiés syriens sont des réfugiés. Voici les pays où ils ont fui.