Le pont aérien organisé par le HCR ravitaille les camps de réfugiés dans le nord-est du Kenya

Articles d'actualité, 20 novembre 2006

© HCR/B.Bannon
La situation demeure sérieuse dans le camp d'Ifo, où l'on peut voir un réfugié près de l'entrepôt et du centre de distribution, complètement inondés.

NAIROBI, Kenya, 20 novembre (UNHCR) L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a commencé à acheminer par un pont aérien l'aide d'urgence destinée à des dizaines de milliers de réfugiés déplacés par les graves inondations au nord-est du Kenya.

Dimanche, un avion cargo bimoteur Buffalo DeHavilland C-8 a effectué trois rotations entre Nairobi et Dadaab pour livrer 2 500 bâches plastiques, 28 kits médicaux d'urgence et 4 400 litres de carburant pour avion. Lundi, l'avion a fait deux voyages supplémentaires pour acheminer 10 000 litres de gasoil et 200 pelles, qui seront utilisées pour remplir des sacs de sable.

Les bâches en plastique serviront aux réfugiés pour reconstruire leurs abris, tandis que les sacs de sable seront utilisés pour consolider les digues anti-inondations dans trois camps de réfugiés près de Dadaab, dont deux ont été gravement endommagées par les inondations. Le gasoil servira aux véhicules et aux générateurs qui alimentent les pompes à eau et alimentent en électricité les bureaux, les hôpitaux et les cliniques dans les camps.

Le pont aérien s'est avéré nécessaire lorsque la seule route existante entre Dadaab et Nairobi utilisée par les convois de ravitaillement a été rendue impraticable par les pluies diluviennes. Les inondations ont provoqué le déplacement de plus de 100 000 réfugiés, principalement des Somaliens, sur les 160 000 environ qui se trouvent dans les camps de Dadaab.

Les employés de l'UNHCR à Dadaab ont indiqué que la situation a continué à se détériorer dans les camps durant le week-end. Alors que seulement trois personnes sont décédées depuis le début des inondations, trois enfants ont été portés disparus samedi.

La santé et les installations sanitaires constituent une source de préoccupation importante. « L'état de santé général de la population s'est détérioré à cause des mauvaises conditions, du manque de nourriture et de sommeil ainsi que de la difficulté d'accéder aux soins médicaux », indique un rapport sur la situation.

Les latrines des camps ont été inondées, ce qui a contaminé les eaux stagnantes et pose un sérieux risque pour la santé. Les fièvres, les diarrhées, les infections oculaires et dermatologiques sont fréquentes. L'UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l'enfance) et d'autres agences vont livrer des vaccins et d'autres fournitures pour combattre le risque d'épidémie.

A Ifo, le plus grand camp, qui accueille quelque 54 000 réfugiés, un hôpital a été presque entièrement inondé dimanche. Les patients ont dû être transférés vers le seul pavillon qui n'avait pas été touché. Des inondations soudaines convergeant vers la zone ont parfois fait augmenter le niveau d'eau de plus de cinquante centimètres en une heure. Trois des 10 véhicules de l'UNHCR ont été perdus dans les inondations, ainsi que d'autres équipements.

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a commencé à transférer des réfugiés depuis Ifo vers Hagadera, qui a été moins durement touché par les inondations que les camps d'Ifo et Dagahaley. Hagadera se situe à environ 20 kilomètres d'Ifo.

Des négociations sont en cours entre les employés de l'UNHCR et les autorités locales pour permettre aux réfugiés de s'installer dans des zones sèches durant cette période d'urgence. Les personnes vulnérables seront prioritaires lors de l'évacuation, qui devrait se dérouler prochainement. Les équipes de l'UNHCR ont commencé à identifier les réfugiés vulnérables qui auront besoin d'être transportés vers Hagadera. Les autres devront s'y rendre à pied.

Par Emmanuel Nyabera à Nairobi, Kenya

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Le rythme d'arrivée des réfugiés somaliens au Kenya est alarmant

Les trois camps de Dadaab, dont la capacité d'accueil était initialement prévue pour 90 000 personnes, comptent désormais une population d'environ 250 000 civils somaliens, ce qui fait de ce complexe accueillant des réfugiés l'un des plus grands et des plus surpeuplés au monde. Le HCR craint l'arrivée de dizaines de milliers d'autres réfugiés en 2009 dans cette région isolée située au nord-est du Kenya, alors que la situation continue à se détériorer dans leur pays en proie à des troubles.

Les ressources, comme l'eau et la nourriture, se réduisent dangereusement dans les camps surpeuplés, avec parfois 400 familles se partageant l'usage d'un robinet d'eau. Il n'y a plus de place pour monter de nouvelles tentes, et les nouveaux arrivants doivent partager des abris déjà surpeuplés avec d'autres réfugiés.

Début 2009, le Gouvernement kényan a donné son accord pour allouer des terres supplémentaires à Dadaab, ce qui permettra d'héberger quelque 50 000 réfugiés. Les photos ci-après montrent les conditions de vie dans le camp de Dadaab en décembre 2008.

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Kenya : largages aériens pour les camps de réfugiés affectés par les inondations

Ce week-end, l'UNHCR a commencé, avec l'aide de l'armée américaine, le largage aérien d'urgence d'environ 200 tonnes de biens de secours destinés aux milliers de réfugiés affectés par de graves inondations dans les camps de réfugiés de Dadaab au nord du Kenya.

Ces largages aériens offrent un spectacle impressionnant. Un avion cargo C-130 a largué, à chaque rotation, 16 tonnes de bâches en plastique, de moustiquaires, de tentes et de couvertures, au-dessus d'un site préalablement évacué de toute présence humaine et animale. Des réfugiés ont ensuite chargé le matériel dans des camions pour l'acheminer vers les camps.

Dadaab, un complexe de trois camps accueillant quelque 160 000 réfugiés, principalement originaires de Somalie, a été coupé du monde par un mois de fortes pluies qui ont emporté la seule route permettant de relier les camps isolés depuis la capitale kenyane, Nairobi. Le transport aérien s'est avéré la seule solution pour faire parvenir les secours vers les camps.

L'UNHCR a transféré 7 000 réfugiés parmi les plus touchés depuis Ifo vers le camp d'Hagadera, à quelque 20 kilomètres plus loin. 7 000 autres réfugiés ont été transférés vers un nouveau site, appelé Ifo 2, situé plus en altitude.

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Inondations dans les camps de réfugiés au Kenya

Des inondations dans le nord-est du Kenya à la mi-novembre ont causé des dégâts dans les trois camps de réfugiés du complexe de Dadaab. Plus de 100 000 réfugiés sur les 160 000 qui y sont accueillis ont été affectés par ces inondations, en particulier au camp d'Ifo. Les réfugiés ont perdu leurs abris et les latrines ont été inondées et détruites. La route d'accès principale reliant Dadaab au reste du Kenya a été coupée par les inondations dues aux fortes pluies, empêchant tout approvisionnement d'aide par voie terrestre.

L'UNHCR a commencé à transférer les réfugiés - souvent avec des charrettes, tirées par des ânes - vers un lieu plus en sécurité, le camp de Hagadera, situé à 20 kilomètres et à une altitude plus élevée. La mise en place d'un pont aérien a permis d'apporter du carburant pour les générateurs, des kits médicaux d'urgence, des bâches en plastique et des pelles pour remplir des sacs de sable afin de consolider les digues anti-inondations. Des biens de premier secours ainsi que de la nourriture ont été distribués aux réfugiés démunis.

L'ampleur de ces inondations rappelle celle des inondations massives ayant suivi les pluies record d'El Nino en 1997, qui avaient submergé toutes les basses terres de l'est du Kenya.

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