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Des inondations causent des dégâts dans les camps de réfugiés somaliens au nord-est du Kenya
Articles d'actualité, 13 novembre 2006
DADAAB, Kenya, 13 novembre (UNHCR) – Des pluies torrentielles dans le nord-est du Kenya ont causé la mort d'au moins deux réfugiés somaliens, laissé des milliers d'entre eux sans abri et bloqué une route essentielle au ravitaillement des camps de réfugiés dans la ville de Dadaab.
Eddie Gedalof, délégué par intérim de l'UNHCR au Kenya, a rapporté qu'une femme enceinte et un enfant s'étaient noyés à cause des inondations, et a ajouté que depuis dimanche, plus de 12 000 réfugiés somaliens dans le camp d'Ifo et plus de 600 dans l'installation de Dagahaley avaient perdu leur abri. Beaucoup de réfugiés se sont déplacés vers des régions plus sèches.
Depuis samedi, l'UNHCR et ses partenaires ont commencé à évaluer les dégâts et déterminer les besoins des Somaliens qui ont fui l'instabilité dans leur propre pays. On craint que la distribution de nourriture, prévue habituellement toutes les deux semaines, – qui devrait débuter mercredi – ne doive être retardée, en particulier dans le camp d'Ifo qui a été durement touché.
Le personnel de l'UNHCR a indiqué qu'une campagne d'information serait lancée pour conseiller aux réfugiés de conserver leur stock de nourriture et d'éviter de boire les eaux des inondations. Plusieurs latrines ont été inondées et détruites, ce qui suscite des inquiétudes quant à la propagation des maladies liées à l'eau. Il a été conseillé aux parents d'interdire à leurs enfants de nager dans les eaux stagnantes.
Les fortes pluies et les inondations ont coupé les routes reliant les deux camps, qui accueillent tous les deux quelque 90 000 personnes, ainsi que l'autoroute de 90 kilomètres entre Dadaab et Garissa, le chef-lieu du district. Les convois par voie terrestre vers Dadaab devant emprunter cette route, l'UNHCR prévoit maintenant d'acheminer par voie aérienne de l'aide aux réfugiés à Dadaab.
A Nairobi, les employés de l'agence pour les réfugiés préparaient d'urgence lundi un pont aérien pour acheminer des fournitures de secours vers le camp de Dadaab, incluant des bâches en plastique et des matelas. De l'essence devra aussi peut-être être transportée par avion vers les camps, car elle est essentielle pour le fonctionnement des véhicules, ainsi que pour des générateurs qui fournissent de l'électricité dans les bureaux, l'hôpital et les pompes hydrauliques. MSF-Suisse a été sollicité pour fournir des biscuits énergétiques à ceux qui ont perdu leurs possessions durant l'inondation.
L'inondation a aussi affecté un programme d'intégration pour les réfugiés qui viennent d'arriver de Somalie pour chercher asile au Kenya. Une partie du budget qui était réservé à ces nouveaux arrivants pourrait être réaffecté pour faire face cette nouvelle urgence.
Les précipitations ont aussi interrompu le transfert de centaines de réfugiés vers Dadaab depuis le centre de réception de Liboi, à la frontière entre la Somalie et le Kenya. Plus de 1 200 réfugiés ont été autorisés à rejoindre Dadaab après que leurs empreintes digitales aient été enregistrées dans le cadre des nouvelles mesures de sécurité destinées à empêcher toute demande d'asile frauduleuse. Quelque 600 personnes ont été transférées avant l'arrivée des pluies qui ont rendu impraticables les routes entre la frontière et les camps de Dadaab.
Depuis le début de l'année, plus de 32 000 réfugiés somaliens ont fui vers le Kenya pour échapper au conflit dans le sud et le centre de leur pays. La population totale des réfugiés présents dans les trois camps de Dadaab s'élève maintenant à 160 000 personnes ; la majorité d'entre eux sont originaires de Somalie.
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Le rythme d'arrivée des réfugiés somaliens au Kenya est alarmant
Les trois camps de Dadaab, dont la capacité d'accueil était initialement prévue pour 90 000 personnes, comptent désormais une population d'environ 250 000 civils somaliens, ce qui fait de ce complexe accueillant des réfugiés l'un des plus grands et des plus surpeuplés au monde. Le HCR craint l'arrivée de dizaines de milliers d'autres réfugiés en 2009 dans cette région isolée située au nord-est du Kenya, alors que la situation continue à se détériorer dans leur pays en proie à des troubles.
Les ressources, comme l'eau et la nourriture, se réduisent dangereusement dans les camps surpeuplés, avec parfois 400 familles se partageant l'usage d'un robinet d'eau. Il n'y a plus de place pour monter de nouvelles tentes, et les nouveaux arrivants doivent partager des abris déjà surpeuplés avec d'autres réfugiés.
Début 2009, le Gouvernement kényan a donné son accord pour allouer des terres supplémentaires à Dadaab, ce qui permettra d'héberger quelque 50 000 réfugiés. Les photos ci-après montrent les conditions de vie dans le camp de Dadaab en décembre 2008.
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Kenya : largages aériens pour les camps de réfugiés affectés par les inondations
Ce week-end, l'UNHCR a commencé, avec l'aide de l'armée américaine, le largage aérien d'urgence d'environ 200 tonnes de biens de secours destinés aux milliers de réfugiés affectés par de graves inondations dans les camps de réfugiés de Dadaab au nord du Kenya.
Ces largages aériens offrent un spectacle impressionnant. Un avion cargo C-130 a largué, à chaque rotation, 16 tonnes de bâches en plastique, de moustiquaires, de tentes et de couvertures, au-dessus d'un site préalablement évacué de toute présence humaine et animale. Des réfugiés ont ensuite chargé le matériel dans des camions pour l'acheminer vers les camps.
Dadaab, un complexe de trois camps accueillant quelque 160 000 réfugiés, principalement originaires de Somalie, a été coupé du monde par un mois de fortes pluies qui ont emporté la seule route permettant de relier les camps isolés depuis la capitale kenyane, Nairobi. Le transport aérien s'est avéré la seule solution pour faire parvenir les secours vers les camps.
L'UNHCR a transféré 7 000 réfugiés parmi les plus touchés depuis Ifo vers le camp d'Hagadera, à quelque 20 kilomètres plus loin. 7 000 autres réfugiés ont été transférés vers un nouveau site, appelé Ifo 2, situé plus en altitude.
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Inondations dans les camps de réfugiés au Kenya
Des inondations dans le nord-est du Kenya à la mi-novembre ont causé des dégâts dans les trois camps de réfugiés du complexe de Dadaab. Plus de 100 000 réfugiés sur les 160 000 qui y sont accueillis ont été affectés par ces inondations, en particulier au camp d'Ifo. Les réfugiés ont perdu leurs abris et les latrines ont été inondées et détruites. La route d'accès principale reliant Dadaab au reste du Kenya a été coupée par les inondations dues aux fortes pluies, empêchant tout approvisionnement d'aide par voie terrestre.
L'UNHCR a commencé à transférer les réfugiés - souvent avec des charrettes, tirées par des ânes - vers un lieu plus en sécurité, le camp de Hagadera, situé à 20 kilomètres et à une altitude plus élevée. La mise en place d'un pont aérien a permis d'apporter du carburant pour les générateurs, des kits médicaux d'urgence, des bâches en plastique et des pelles pour remplir des sacs de sable afin de consolider les digues anti-inondations. Des biens de premier secours ainsi que de la nourriture ont été distribués aux réfugiés démunis.
L'ampleur de ces inondations rappelle celle des inondations massives ayant suivi les pluies record d'El Nino en 1997, qui avaient submergé toutes les basses terres de l'est du Kenya.