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R. v. France (Application no. 49857/20)

140. La Cour constate qu’en l’espèce le requérant a conservé, en dépit de la révocation de son statut sur le fondement de l’article L. 711-6 du CESEDA, la qualité de réfugié. Ainsi qu’il ressort de la jurisprudence de la Cour, confirmée par le Conseil d’Etat (paragraphe 39 ci-dessus), le fait que l’intéressé a la qualité de réfugié est un élément qui doit être particulièrement pris en compte par les autorités internes lorsqu’elles examinent la réalité du risque que celui-ci allègue subir en cas d’expulsion (K.I. c. France, précité, § 144 et Bivolaru et Moldovan c. France, nos 40324/16 et 12623/17, § 141, 25 mars 2021). 141. En premier lieu, la décision préfectorale fixant la Russie comme pays de destination, prise sur le fondement de l’arrêté d’expulsion, mentionne qu’il a été mis fin au statut de réfugié du requérant et qu’il n’a apporté aucune justification ni aucune précision sur les dangers invoqués en cas de retour dans son pays d’origine. En revanche, l’arrêté ne fait aucune mention expresse du fait que l’intéressé a conservé la qualité de réfugié. 142. En second lieu, le tribunal administratif a rejeté, la veille de son éloignement effectif, le référé suspension introduit par le requérant sans indiquer expressément les motifs ayant fondé son appréciation (paragraphe 26 ci-dessus). Le seul constat d’un défaut de doute sérieux sur la légalité de l’arrêté fixant le pays de destination ne permet pas à la Cour au regard, en particulier, de la motivation de cet arrêté relevée plus haut, de vérifier que le tribunal a bien pris en compte, d’une part, la qualité de réfugié du requérant, quand bien même le maintien de cette qualité pouvait in fine ne pas apparaître déterminant, et, d’autre part, les craintes engendrées par le fait qu’il pourrait être identifié comme appartenant à une catégorie ciblée en raison de ses activités en lien avec le terrorisme islamiste. La Cour estime donc qu’elle n’est pas en mesure de contrôler qu’il a été procédé en temps utile à l’analyse des risques attendue au regard de l’article 3 de la Convention, laquelle implique un examen, au besoin d’office, des risques connus ou pouvant être connus à la date de l’expulsion (paragraphe 124 ci-dessus). 143. La Cour remarque que par deux décisions du mois de février 2021, le tribunal administratif rejeta les recours en annulation du requérant introduits contre l’arrêté d’expulsion et la décision fixant la Russie comme pays de destination (paragraphe 30 ci-dessus). Concernant les moyens soulevés par M. R sur le fondement des articles 2 et 3 de la Convention, le tribunal considéra que « dans les circonstances de l’espèce, au vu des éléments produits, le requérant n’est pas fondé à soutenir que la décision attaquée a été prise en méconnaissance des stipulations des articles 2 et 3 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales ». Ainsi que cela ressort du raisonnement du tribunal administratif, cette conclusion était fondée sur une évaluation approfondie de la situation de M. R. Cet examen ayant été effectué après l’expulsion du requérant vers la Russie, l’appréciation portée par le tribunal administratif en février 2021 ne saurait remédier aux insuffisances de l’analyse des risques que la Cour a déjà décrites (paragraphes 140 à 142 ci-dessus). 144. Eu égard aux considérations qui précèdent, la Cour estime qu’il y a eu violation de l’article 3 de la Convention.

30 August 2022 | Judicial Body: Council of Europe: European Court of Human Rights | Document type: Case Law | Topic(s): Terrorism | Countries: France - Russian Federation

W v. France (Application no. 1348/21)

Le requérant considère qu’un éloignement vers la Fédération de Russie l’exposerait à des traitements contraires à l’article 2 § 1 de la Convention. 86. Il considère également que l’exécution de l’arrêté d’expulsion entraînerait une violation de l’article 8 de la Convention. 87. Enfin, le requérant se plaint de ne pas avoir bénéficié en droit français d’un recours effectif pour faire valoir ses griefs tirés des articles 2, 3 et 8 au mépris de l’article 13 de la Convention. 88. Eu égard aux faits de l’espèce, aux arguments des parties et à la conclusion à laquelle la Cour est parvenue sur le terrain de l’article 3 de la Convention, elle estime avoir examiné la principale question juridique soulevée par la requête. La Cour en conclut qu’il n’y a pas lieu de statuer séparément sur les autres griefs (Centre de ressources juridiques au nom de Valentin Câmpeanu c. Roumanie [GC], no 47848/08, § 156, CEDH 2014).

30 August 2022 | Judicial Body: Council of Europe: European Court of Human Rights | Document type: Case Law | Topic(s): Deportation / Forcible return | Countries: France - Russian Federation

UNHCR's Recommendations for the French and Czech Presidencies of the Council of the European Union (EU)

January 2022 | Publisher: UN High Commissioner for Refugees (UNHCR) | Document type: General Comments/Recommendations

Case n°20029676

15 June 2021 | Judicial Body: France: Cour nationale du droit d'asile | Document type: Case Law | Topic(s): Internal flight alternative (IFA) / Internal relocation alternative (IRA) / Internal protection alternative (IPA) | Countries: France - Mali

Bivolaru and Moldovan v. France (applications nos. 40324/16 and 12623/17)

From the press release (attached): The Court held that the presumption of equivalent protection applied in Mr Moldovan’s case in so far as the two conditions for its application, namely the absence of any margin of manoeuvre on the part of the national authorities and the deployment of the full potential of the supervisory mechanism provided for by European Union (EU) law, were met. The Court therefore confined itself to ascertaining whether or not the protection of the rights guaranteed by the Convention had been manifestly deficient in the present case, such that this presumption was rebutted. To that end it sought to determine whether there had been a sufficiently solid factual basis requiring the executing judicial authority to find that execution of the EAW would entail a real and individual risk to the applicant of being subjected to treatment contrary to Article 3 on account of his conditions of detention in Romania. In Mr. Bivolaru's case: The Court considered that the executing judicial authority, following a full and in-depth examination of the applicant’s individual situation which demonstrated that it had taken account of his refugee status, had not had a sufficiently solid factual basis to establish the existence of a real risk of a breach of Article 3 of the Convention and to refuse execution of the EAW on that ground. The Court also considered that the description of conditions of detention in Romanian prisons provided by the applicant to the executing judicial authority in support of his request not to execute the EAW had not been sufficiently detailed or substantiated to constitute prima facie evidence of a real risk of treatment contrary to Article 3 in the event of his surrender to the Romanian authorities. In the Court’s view, the executing judicial authority had not been obliged to request additional information from the Romanian authorities. Accordingly, it held that there had not been a solid factual basis for the executing judicial authority to establish the existence of a real risk of a breach of Article 3 of the Convention and to refuse execution of the EAW on those grounds.

25 March 2021 | Judicial Body: Council of Europe: European Court of Human Rights | Document type: Case Law | Topic(s): Freedom from torture, inhuman and degrading treatment | Countries: France - Romania

AFFAIRE N.H. ET AUTRES c. FRANCE (Requête no 28820/13 et 2 autres)

The French authorities had failed in their duties under domestic law. They were found responsible for the conditions in which the applicants had been living for several months: sleeping rough, without access to sanitary facilities, having no means of subsistence and constantly in fear of being attacked or robbed. The applicants had thus been victims of degrading treatment, showing a lack of respect for their dignity. The Court found that such living conditions, combined with the lack of an appropriate response from the French authorities and the fact that the domestic courts had systematically objected that the competent bodies lacked resources in the light of their status as single young men, had exceeded the threshold of severity for the purposes of Article 3 of the Convention. The three applicants N.H., K.T. and A.J. had thus found themselves, through the fault of the French authorities, in a situation that was incompatible with Article 3 of the Convention.

2 July 2020 | Judicial Body: Council of Europe: European Court of Human Rights | Document type: Case Law | Legal Instrument: 1950 European Convention on Human Rights (ECHR) | Topic(s): Freedom from torture, inhuman and degrading treatment - Reception - Refugee status determination (RSD) / Asylum procedures | Countries: Afghanistan - France - Georgia - Iran, Islamic Republic of - Russian Federation

Good Practices Paper – Action 6: Establishing Statelessness Determination Procedures to Protect Stateless Persons

July 2020 | Publisher: UN High Commissioner for Refugees (UNHCR) | Document type: Thematic Reports

Options Paper 2: Options for governments on open reception and alternatives to detention (first published 2015, revised version 2020)

2020 | Publisher: UN High Commissioner for Refugees (UNHCR) | Document type: Thematic Reports

Contentieux des réfugiés: Jurisprudence du Conseil d'État et de la Cour nationale du droit d'asile - Année

2020 | Publisher: France: Cour nationale du droit d'asile | Document type: Case Law Compilations/Analyses

USING CRIMINAL LAW TO RESTRICT THE WORK OF NGOS SUPPORTING REFUGEES AND OTHER MIGRANTS IN COUNCIL OF EUROPE MEMBER STATES

December 2019 | Publisher: Council of Europe | Document type: Thematic Reports

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