Malian Refugee Women, Tabareybarey camp, Tillabery, Niger. ©UNHCR Victoria Vidal


Les artisans réfugiés maliens face aux problèmes de débouchés Malian refugee’s artisans facing market issues

Parmi les réfugiés maliens, il existe un savoir-faire artisanal à la fois riche et varié. Sculpture, tissage, maroquinerie, bijouterie, forge, autant de compétences qui trouvent leurs origines dans les familles, les clans, les ethnies. A Tin-nahama, Ansongo, Lapzanga, ou ailleurs, tel que le revendique le chef du groupe des sculpteurs dans le camp de Tabareybarey « on ne devient pas artisan, on nait artisan. Soutenir cette tradition et ce potentiel artisanal durant le séjour des réfugiés au Niger s’avérait incontournable tant pour la dignité des réfugiés que pour accompagner un processus d’autonomisation.

Au cours de leur première année de séjour au Niger, un appui avait été réalisé à travers la fourniture de matières premières et de matériel. Ce soutien avait permis de relancer la production. Il avait aussi enclenché un cycle de formation pour les plus jeunes et de perfectionnement pour les adultes.

Mais rapidement est apparu un obstacle qui n’a toujours pas été surmonté : celui de l’écoulement des produits. Ayorou, ville voisine du camp, abrite aussi une véritable tradition artisanale, qui peine aussi aujourd’hui suite à la disparition du tourisme dans la zone. Le groupe des sculpteurs réfugiés racontent la difficulté de vendre des objets d’art dans le pays le plus pauvre du monde. Ceux qui travaillent le cuir s’en sortent mieux mais pas suffisamment pour racheter des matières premières et réenclencher le cercle de la production. Les tisseuses sont dans la même situation. C’est le serpent qui se mord la queue.

En 2015 renforcer l’autonomisation des réfugiés étant la priorité de l’UNHCR, l’accompagnement des artisans va se focaliser entre autre sur cette problématique spécifique des débouchés.

There is a rich and diversified craftsmanship amongst Malian refugees. Sculpture, weaving, leather goods, jewelry, and blacksmithing are skills rooted in families, clans and tribes. In Tin-nahama, Ansongo, Lapzanga and elsewhere « you don’t become a craftsman, you are born a craftsman » says the chief of the sculptors’ group in Tabareybarey refugee camp. To support this tradition and artistic potential during their exile in Niger is essential both for the dignity of refugees and to promote an economic empowerment process.

During their first year in Niger, support was achieved through the provision of raw materials and supplies. This allowed the Malian refugees to launch their craft production and to start a formation cycle for youth and do refresher training for adults.

However, soon enough refugees encountered difficulties when trying to sell the goods they produced on the markets. Indeed, Ayourou which is the closest town to the camp and home to a real craft tradition is deserted by tourists. One of the sculptors explains how hard it is to sell art in the poorest country in the world. The refugees who are making leather goods don’t do better and don’t sell enough to buy raw materials and start again the cycle of production. The weavers are in the same situation. It is the story of the snake biting its tail.

In 2015, empowering refugees remains UNHCR’s priority and the support to refugees will focus, amongst other strategies, on this specific issue of selling artisanal production.

1 Notes

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