Facilitation du rapatriement volontaire dans la Zone d'accueil des réfugiés d’Intikane Région de Tahoua/Niger

Signature des VRF – Refugies Maliens d’Intikane, avant de partir au Mali

Crée en avril 2013 à la suite d’une relocalisation réussie d’environ 5,048 personnes accompagnées de leurs animaux, la Zone d’Accueil des Réfugiés (ZAR) d’Intikane située dans le département de Tillia à 10 heures de route de Niamey la capitale. Au 31 juillet 2016, la ZAR accueille une population de 18,203 individus composés principalement d’éthnies Touareg (97%), Peulhs (2.8%) et Haoussa (0.2%). Toute cette population est nomade et provient des localités maliennes d’Anderanboukane, Ansongo, Abeibara, Gao, Kidal, Inekar et Menaka et pratique l’élevage comme activité principale. Pour plus d’informations d’Intikane, voir : http://unhcrniger.tumblr.com/post/95717877574/new-report-on-intikane-refugee-hosting-area

Suite à la signature des accords de paix au Mali, et du fait du long séjour au Niger, en mai 2016, 9 ménages de 52 individus avaient manifesté auprès de la Direction Générale de l’Etat Civil, de la Migration et des réfugiés, leurs intentions de retour au Mali, malgré la situation précaire.

Des informations sur la situation sécuritaire et services disponibles dans les zones de retour ont été partagées avec les réfugiés en vue de leur permettre de prendre des décisions de retour éclairées lors du counseling de protection fait par le HCR. Ensuite, l’identification des cas de malades chroniques et de mise à jour et documentation des enfants nés au Niger ou scolarisés a été menée par le HCR sur la ZAR. A cette occasion, 10 autres ménages de 64 individus se sont ajoutés sur la liste des candidats au retour facilité portant ainsi les chiffres à 19 ménages de 116 individus pour lesquels une mission d’assistance a été organisée les 5 et 6 Aout 2016.

A la fin de l’opération, seuls 9 ménages de 53 individus tous d’éthnie Touareg ont maintenu leur intention de retourner au Mali et bénéficié de l’assistance. Les autres ménages ont renoncé au motif que la situation sécuritaire dans leurs zones de retour n’est plus favorable.

Parmi les bénéficiaires du rapatriement facilité, un seul cas de maladie chronique a été identifié et référé au CSI ou il a reçu un appui en médicament pour 3 mois. 8 enfants nés au Niger ont tous reçu leurs actes de naissance et 8 autres enfants scolarisés ont reçu leurs certificats de scolarité.

Au total en 2016 (janvier – aout), le HCR a facilité le rapatriement volontaire de 2,147 réfugiés Maliens. Dans le même temps, le Niger a reçu près de 5,000 nouveaux arrivants pendant la premier 6 mois de 2016. La population totale des réfugiés maliens à la fin de juillet 2016 est 60,818 – le nombre le plus élevé jamais enregistré au Niger.

Il en ressort que la stabilisation de la situation sécuritaire au nord Mali reste l’élément déterminant d’un véritable processus de retour.

Assistance au rapatriement volontaire des réfugiés Maliens au Niger.

Rabi Alassane toute souriante prête pour retourner au pays Photo@UNHCR/Siddo


Rabi, une petite fille Malien âgée de 8 ans, et sa mère sont motivées pour leur départ du Niger vers le Mali. Ainsi la mère affirma qu’elle rejoindra la famille au pays car son marie est rentre de l’exode, « c’est l’occasion pour Rabi de rejoindre son père ces amies d’enfance à l’école primaire du village ».

Le rapatriement volontaire déclenché depuis Novembre 2013 suit son cours dans les camps de réfugiés Maliens vivant au Niger et au niveau du centre urbain de Niamey. Au Guichet Unique (One-Stop-Shop pour les refugies urbain) de Niamey, les opérations de rapatriement volontaire sont effectuées par l’équipe de l’UNHCR, avec le concours des agents de la Direction Régionale de l’Etat Civil et des Réfugiés (DREC). Avant de faciliter les retours, l’UNHCR s’assure que les enfants nés sur le territoire Nigérien obtiennent un acte de naissance et que les enfants réfugiés scolarisés au Niger reçoivent une attestation de scolarité, qui leur permettra de poursuivre leurs scolarités au Mali. Les malades chroniques reçoivent quant à eux une quantité de médicaments couvrant leurs besoins pour les trois premiers mois suivant le retour au Mali ; Tous les candidats au rapatriement reçoivent un Formulaire de Rapatriement Volontaire qui sert à la fois de document d’identité et de document de voyage. Enfin le HCR donne aux réfugiés un viatique de 35.000 FCFA par personne, préalablement au retour.

Pour les réfugiés Maliens qui vivent dans les camps les arguments pour le départ volontaire faciliter par les bureaux du terrain est lies à plusieurs facteurs. Le HCR met à la disposition des réfugiés les informations en sa possession concernant la situation sécuritaire prévalant dans leurs localités d’origine au Mali. Ces informations aident les réfugiés à prendre des décisions informées quant à l’opportunité du rapatriement.

Néanmoins avec ce rapatriement volontaire facilite, depuis Janvier 2016 l’HCR a enregistré 5,002 réfugiés Maliens nouvellement arrivés au Niger, fuyants les hostilités menées par les groupes des insurges dans le nord Mali. Le HCR considère que les conditions générales de sécurités dans le nord-Mali ne sont pas encore propices à la promotion du rapatriement des réfugiés. Ainsi le rôle prépondérant de l’organisation est de faciliter les retours spontanés de réfugiés tout en continuant à apporter la Protection et l’assistance aux réfugiés maliens vivants au Niger.

Gao : principale destination des réfugiés maliens candidats au retour facilité

Une famille de réfugiés maliens installée à Niamey et candidate au retour facilité. Photo©UNHCR/Boubacar Younoussa Siddo

Une nouvelle phase de facilitation au retour s’est enclenchée au cours du mois d’août pour les réfugiés maliens vivant à Niamey, la capitale nigérienne. 392 personnes (92 ménages) ont bénéficié de cette opération. Pour l’UNHCR la position reste identique : la situation sécuritaire au nord-Mali ne permet pas de promouvoir le retour mais le libre-arbitre des réfugiés prime. Dans ce contexte, l’UNHCR informe, conseille, s’assure que le choix du retour est librement consenti et, enfin, appuie financièrement (35,000 FCFA/personne) les candidats. La reprise du rapatriement facilité est une recommandation faite par la Commission Tripartite (Gouvernement du Niger, Gouvernement du Mali, UNHCR) en Octobre 2014. Le processus avait été enclenché en novembre 2013 puis stoppé en mai 2014 suite aux incidents de Kidal (voir : http://unhcrniger.tumblr.com/post/87205264409/unhcr-suspends-the-facilitated-repatriation-of).
Depuis novembre 2013, l’UNHCR a facilité le retour de 7306 réfugiés maliens dont 1746 réfugiés urbains de Niamey (24 % du total). Pour autant, les réfugiés urbains de Niamey représentent moins de 10% de l’ensemble de la population de réfugiés maliens présents sur le sol nigérien. Depuis la reprise de la facilitation au retour en novembre 2014, parmi les 1676 réfugiés qui ont demandé l’appui de l’UNHCR pour regagner le Mali 1128 se trouvaient à Niamey (67% du total). Les autres vivaient au camp de Tabareybarey.
Pour les réfugiés urbains de Niamey, le fait qu’ils ne bénéficient pas d’assistance alimentaire est un élément pouvant expliquer cette tendance. Le retour des femmes avec leurs enfants pour rejoindre leurs maris restés au pays en est une autre encore plus forte. En effet, 75% des ménages réfugiés de Niamey ont une femme à leur tête contre 52% pour les trois camps de Tillabery et les deux Zones d’Accueil de Tahoua.
Mais l’a principale explication se trouve autour du lieu d’origine des réfugiés urbains de Niamey. Ces derniers viennent à 65% de Gao, zone actuellement moins en proie à l’insécurité qu’Andremboukane ou Menaka d’où proviennent la grande majorité des réfugiés des deux Zones d’Accueil de Tahoua et des camps d’Abala et Mangaize. Au niveau de ces sites aucune demande n’a été portée à la connaissance de l’UNHCR pour bénéficier d’un appui au retour. 136 demandes de 43 ménages sont cependant en cours d’analyse au niveau du camp de Tabareybarey et essentiellement pour un retour vers Ansongo et Gao. Sur les deux Zones d’Accueil de Tahoua et les trois camps de Tillabery, plus de 2381 personnes sont arrivées depuis le début de l’année. On compte aujourd’hui près de 53,000 réfugiés maliens sur le sol nigérien.

Voluntary repatriation of Malian refugees in Niamey Rapatriement volontaire pour les réfugiés maliens de Niamey

In 2014, UNHCR Niger launched the second operation to facilitate the voluntary repatriation of Malian refugees. The process began with urban refugees in Niamey and will continue in other locations where refugees seek UNHCR’s assistance to return.
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En 2014, l’UNHCR Niger a lancé la deuxième opération de facilitation du rapatriement volontaire des réfugiés maliens.Le processus commence avec les réfugiés urbains de Niamey et concernera toutes les zones où des réfugiés cherchent l’assistance de l’UNHCR pour rentrer.
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Oumou is happy to return home to Mali to introduce her baby twins to her family.©UNHCR/B.Moreno

Bulletin humanitaire N° 38 - Novembre 2013 - OCHA Niger

FAIT SAILLANT:

Les premiers réfugiés maliens quittent le Niger alors que d’autres arrivent.

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