Le judo est dérivé du jujitsu et des techniques de corps à corps développées par les guerriers samouraïs. Il consiste à projeter l’adversaire au sol par des prises de soumission.
Le choix japonais
Sport de lutte traditionnel, le judo se développe au Japon dans les années 1880. Le Dr Jigoro Kano (1860-1938) combine les caractéristiques de diverses écoles de sports et codifie les règles. Kano accentue les principes philosophiques du judo, y ajoutant des méthodes d’entraînement physique, intellectuel et moral, et élimine les aspects dangereux du jujitsu. Il ouvre sa première école, ou dojo, en 1882.
“La voie de la souplesse”
En japonais, le terme judo signifie "voie de la souplesse", en référence à la fable de la branche d’arbre qui fléchit sous le poids de la neige, sans se briser. Cependant, les combats de cinq minutes sont loin d’être tranquilles et exigent le même investissement physique que la boxe ou la lutte.
Histoire olympique
Le judo fait sa toute première apparition aux Jeux Olympiques de 1964 à Tokyo. Il n’est toutefois pas intégré au programme des Jeux de 1968 à Mexico, mais il ne quittera plus le programme olympique à partir des Jeux de 1972 à Munich. Quant au judo féminin, il est ajouté aux Jeux de 1992 à Barcelone.
Les hommes et les femmes concourent à l’heure actuelle dans sept catégories de poids. À l'origine, il existait également une catégorie ouverte à tous les poids pour les hommes, mais cette épreuve a été supprimée après les Jeux de 1984 à Los Angeles.
Cette discipline est dominée en toute logique par les Japonais, suivis des Français puis des Coréens qui remportent un grand nombre de médailles.
Le grand Hollandais
En 1964, aux Jeux de Tokyo, dans l'épreuve organisée "toutes catégories", un Hollandais de 1m98, Anton Geesink, bat le triple champion national, Kaminaga Akio, devant les 15 000 spectateurs du Nippon Budokan Hall. Plus tôt dans l’année, Anton Geesink avait déjà dominé d’autres adversaires japonais, parmi les meilleurs. Ses performances démentent la théorie selon laquelle un bon judoka peut vaincre n'importe quel adversaire, sans considération de taille.