Sri Lanka : Le HCR remercie le gouvernement après un sauvetage de boat people en mer

Points de presse, 4 mars 2008

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Ron Redmond à qui toute citation peut être attribuée lors de la conférence de presse du 4 mars 2008 au Palais des Nations à Genève.

L'UNHCR est profondément préoccupé par le sort de 71 boat people qui ont été secourus en mer par un bâtiment de la marine sri-lankaise hier, après que leur bateau à la dérive ait été retrouvé en haute mer au large du district de Mullaitivu, situé au nord de l'île. Le bateau, qui transportait 50 ressortissants du Myanmar et 21 Bangladais, avait eu une panne de moteur et il dérivait depuis le 20 février. Vingt personnes parmi les passagers de ce bateau, notamment 17 ressortissants du Myanmar et trois Bangladais, seraient morts de faim et de déshydratation.

Le bateau et ses victimes ont été transportés jusqu'au port de Trincomalee, une ville située dans l'est de Sri Lanka, et les passagers se trouvent actuellement à la base navale. L'UNHCR loue les efforts mis en œuvre par le Gouvernement sri-lankais pour les secours apportés à ce bateau et à ses passagers ainsi que pour le transport des passagers jusqu'à la terre ferme. Nous remercions aussi le Gouvernement pour avoir agi dans le respect des obligations internationales, pour avoir donné aux survivants l'autorisation de débarquer sur le sol sri-lankais et pour leur avoir fourni une aide médicale.

L'UNHCR est en contact étroit avec des représentants du gouvernement et attend de pouvoir rendre librement visite aux survivants secourus en mer, après leur transfert hors de la zone militaire où se situe la base navale, vers la zone administrée par les civils et contrôlée par la police.

Le phénomène des personnes risquant leur vie lors de traversées maritimes périlleuses en quête de sécurité, d'un refuge ou simplement de meilleures conditions économiques n'est pas nouveau. Les bateaux étant souvent impropres à la navigation et surchargés, le sauvetage en mer, le débarquement et les procédures mises en œuvre pour traiter les demandes des personnes qui ont été secourues en mer ont resurgi comme une question importante mais difficile.

L'aide apportée aux personnes en détresse en mer est l'une des plus anciennes obligations maritimes. Le cadre légal relatif au sauvetage en mer et aux procédures mises en œuvre pour traiter les demandes des demandeurs d'asile et des réfugiés repose sur les dispositions d'application de la législation maritime internationale, en interaction avec la législation internationale sur les réfugiés et certains aspects de la législation internationale sur les droits de l'homme. L'UNHCR insiste sur les aspects de sécurité, en fournissant des conseils techniques et de l'aide aux Etats afin d'assurer qu'ils respectent leurs obligations.

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Sri Lanka

Durant les 20 années de guerre civile au Sri Lanka, plus d'un million de personnes ont été déracinées, forcées de fuir leur foyer, souvent plus d'une fois. Pour beaucoup d'entre elles qui ne pouvaient trouver abri chez des parents ou des amis, les centres de secours gérés par le HCR ou le gouvernement ont été le seul recours.

En Février 2002, le gouvernement du Sri Lanka et l'Armée de libération des Tigres Tamouls (LTTE) ont signé un accord de cessez-le-feu et entamé une série de négociations devant engendrer une paix durable. À la fin de l'année 2003, plus de 300 000 personnes déplacées étaient déjà retournées dans leurs villes et villages largement dévastés.

Dans le cadre de ces retours, le HCR fournit une protection physique et juridique aux civils affectés par la guerre, tout en finançant une série de projets dans des domaines aussi variés que le logement, la santé, les installations sanitaires ainsi que divers services communautaires et projets générateurs de revenus.

Sri Lanka

L'apatridie à Sri Lanka : les « Tamouls des collines »

À Sri Lanka, le pittoresque « pays des collines » est parsemé de centaines de plantations de thé. La plupart des gens qui y travaillent sont des descendants de Tamouls venus d'Inde entre 1820 et 1840, à l'époque où l'île était une colonie britannique. Les « Tamouls des collines » ont contribué, dans des proportions considérables, à la prospérité économique de Sri Lanka pendant près de deux siècles ; pourtant, jusqu'à une époque très récente, la législation draconienne du pays sur la nationalité rendait leur accession à la citoyenneté presque impossible. Dépourvus de papiers, ils ne pouvaient voter, travailler dans la fonction publique, ouvrir un compte en banque ou voyager librement.

Par le passé, les Tamouls des collines ont fait l'objet d'un certain nombre d'accords bilatéraux qui leur donnaient la possibilité d'opter pour la nationalité sri-lankaise ou la nationalité indienne. Cependant, selon les estimations, il y avait encore 300 000 apatrides d'origine indienne dans l'île en 2003.

La situation s'est très sensiblement améliorée lorsque le Parlement a voté, en octobre de la même année, une loi accordant la nationalité aux personnes d'origine indienne établies à Sri Lanka depuis 1964, ainsi qu'à leurs descendants. Le HCR, les pouvoirs publics et des organisations locales ont mené une campagne pour informer les Tamouls des collines de la publication de la loi et des démarches à accomplir pour acquérir la nationalité. À la fin de l'année 2003, plus de 190 000 apatrides ont obtenu la nationalité sri-lankaise en dix jours - une extraordinaire réussite, qui s'inscrit dans l'effort mené à l'échelle mondiale pour réduire les cas d'apatridie.

De plus, en 2009, le parlement a amendé la réglementation existante, afin d'accorder la nationalité aux personnes qui se sont réfugiées en Inde pour échapper au conflit qui sévissait à Sri Lanka et qui vivent actuellement dans des camps. Il est donc plus facile aux réfugiés de regagner leur pays s'ils le souhaitent.

L'apatridie à Sri Lanka : les « Tamouls des collines »

Inde et Sri Lanka : Retour à la maison par ferryPlay video

Inde et Sri Lanka : Retour à la maison par ferry

Pour la première fois depuis de nombreuses années, des réfugiés sri-lankais quittent l'Inde en ferry pour rentrer chez eux.