Un cliché change la vie d'une jeune Syrienne victime de brûlures

Articles d'actualité, 23 février 2015

© HCR/S. Nelson
Le chirurgien esthétique égyptien Amr Mabrouk examine Judy al-Khatib, toute joviale. Le médecin a soigné gratuitement cette victime de brûlures âgée de 9 ans.

LE CAIRE, Egypte, 23 février (HCR) Présentée dans une exposition, une photo a contribué à changer la vie de Judy El Khatib, une jeune Syrienne de 9 ans incapable de bouger son bras droit après avoir été gravement brûlée il y a quatre ans.

La jeune réfugiée a subi cette blessure paralysante à Damas peu après l'éclatement de la crise syrienne en mars 2011. Elle jouait dans la cuisine lorsqu'une explosion a ébranlé la maison familiale et renversé une casserole d'eau bouillante sur tout son bras.

La situation sécuritaire se dégradant en Syrie, la famille a trouvé refuge en Egypte. Judy espérait pouvoir obtenir de l'aide et la famille a contacté le HCR, lequel dispose d'un budget limité pour aider les personnes nécessitant des soins médicaux.

Mais le HCR ne pouvait pas faire grand-chose, les blessures sur le bras balafré de Judy étant considérées comme d'ordre « esthétique » et les financements nécessaires étant réservés pour des cas plus urgents. La jeune fille craignait d'avoir à vivre avec ce handicap pour le restant de sa vie.

Puis un coup du destin s'est produit en décembre dernier. L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a organisé, au Caire, une exposition de photos sur les réfugiés en Egypte, illustrant notamment leur vie quotidienne et leurs défis. Parmi les clichés de cette exposition intitulée « Voix de réfugiés en Egypte : refuge, résilience et exil » figurait une photo de Judy accompagnée d'une légende racontant son histoire poignante et son combat pour obtenir les soins médicaux que sa famille ne pouvait pas lui payer.

Une visiteuse influente de la galerie en a été très émue et a fait part de sa volonté d'aider au HCR. Elle a contacté Amr Mabrouk, un chirurgien esthétique très respecté de l'Université Ain Shams du Caire, qui a accepté de soigner Judy gratuitement.

« Nous étions extrêmement heureux, reconnaissants, surpris, pleins d'espoir, anxieux et inquiets », se souvient sa mère, Ola. Après avoir ausculté Judy mi-décembre, le Dr Mabrouk a dit à ses parents qu'elle devait être opérée le plus vite possible.

Pendant la dernière semaine de décembre, elle a été accueillie à l'hôpital El Demerdash où le médecin a effectué une opération permettant à Judy de bouger son bras droit sans que la peau ne se contracte. L'hôpital a également offert ses services gratuitement.

Les points de suture ont été retirés début janvier et le Dr Mabrouk était satisfait des résultats. « Judy peut bouger librement son bras maintenant ; l'opération a réussi », a-t-il déclaré. « Nous sommes très heureux », a ajouté Ola.

Hany Fares, employé du HCR dans le secteur médical, a remercié toutes les personnes ayant contribué à aider Judy à retrouver sa mobilité, tout en précisant qu'elle aurait besoin d'une nouvelle opération et de temps pour se remettre du traumatisme. « Subir une brûlure est une expérience traumatisante qui a un effet profond sur le développement d'un enfant » a-t-il expliqué, en ajoutant que « la chirurgie réparatrice aide au processus de guérison ».

L'exposition de photos comprenant le cliché de Judy pris par Scott Nelson a été présentée dans des galeries au Caire et à Alexandrie. Quelque 190 000 réfugiés sont actuellement enregistrés auprès du HCR en Egypte, dont 136 000 originaires de Syrie. Ils vivent essentiellement en milieu urbain, notamment dans le Grand Caire, à Alexandrie et Damiette.

Par Nahla Samaha et Nawar Rifaah au Caire, en Egypte

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La rentrée scolaire des enfants iraquiens en Syrie

L'UNHCR a pour objectif d'aider 25 000 enfants réfugiés à retourner à l'école en Syrie, en soutenant financièrement leurs familles et en leur fournissant des uniformes et du matériel scolaire. Environ 1,4 million d'Iraquiens sont réfugiés en Syrie ; la plupart ont fui l'extrême violence sectaire déclenchée par le bombardement de la Mosquée d'Or de Samarra en 2006.

Pour de nombreux parents réfugiés iraquiens, l'éducation est une priorité d'une importance équivalente à celle de la sécurité. En Iraq, à cause de la violence et des déplacements forcés, les enfants iraquiens n'allaient pas régulièrement à l'école et nombre d'enfants réfugiés ont manqué une bonne partie de leur scolarité. Bien que l'éducation soit gratuite en Syrie, des frais pour l'achat de fournitures, d'uniformes et les frais de transport ne permettent pas d'accéder à l'éducation. Par ailleurs, de nombreux enfants réfugiés sont contraints de travailler plutôt que de fréquenter l'école, pour subvenir aux besoins de leur famille.

Afin d'encourager les familles iraquiennes défavorisées à inscrire leurs enfants à l'école, l'UNHCR prévoit d'aider financièrement au moins 25 000 enfants en âge d'être scolarisés et de fournir des uniformes, des livres et des fournitures scolaires aux réfugiés iraquiens enregistrés auprès de l'agence. L'UNHCR va également informer les réfugiés sur leur droit d'envoyer leurs enfants à l'école, et soutiendra les programmes d'ONG en faveur des enfants qui travaillent.

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Bien que 90 pour cent des personnes déplacées soient rentrées chez elles dans les premiers jours qui ont suivi le cessez-le-feu du 14 août, de nombreux Libanais n'ont pas pu regagner leur foyer et sont hébergés chez des proches ou dans des abris publics, tandis que quelques milliers sont restés en Syrie.

Depuis le début de la crise à la mi-juillet, l'UNHCR a acheminé 1 553 tonnes de matériel de secours en Syrie et au Liban pour venir en aide aux victimes du conflit. Cela représente environ 15 000 tentes, 154 510 couvertures, 53 633 matelas et 13 474 kits de cuisine. L'agence pour les réfugiés a également importé 5 camions et 15 autres sont en route.

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Plus le conflit durera en Iraq, plus la situation deviendra difficile pour des centaines de milliers de déplacés ainsi que les communautés qui tentent de les aider - à l'intérieur et à l'extérieur de l'Iraq. Le fardeau pour les gouvernements et les communautés d'accueil de la région est important, il est donc essentiel que la communauté internationale soutienne les efforts humanitaires.

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