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Profil d'opérations 2015 - Thaïlande

| Aperçu |

Environnement opérationnel

  • La Thailande n'est pas signataire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés ni de son Protocole de 1967 et elle est dépourvue de cadre national d'asile formel. Le Gouvernement thailandais accueille actuellement des réfugiés originaires du Myanmar dans neuf hébergements temporaires le long de la frontière.

  • Depuis le début de 2012, les cessez-le-feu signés entre le Gouvernement du Myanmar et les principaux groupes armés non étatiques ont abouti à une diminution des incidents de sécurité dans le sud-est du Myanmar. Si les conditions ne sont pas encore totalement de nature à amener le HCR à promouvoir le rapatriement librement consenti, il est possible que les retours spontanés augmentent en 2015.

  • Au lendemain du coup d'Etat militaire de mai 2014, le pays a durci ses mesures en matière d'immigration et il a appliqué plus strictement la politique relative aux mouvements de personnes sans papiers dans les zones frontalières.

  • Les Rohingyas continuent de fuir par mer après les violences communautaires au Myanmar et accostent en Thaïlande. Les hommes sont placés dans des centres de rétention des immigrants, les femmes et les enfants dans des centres sociaux communautaires.

  • Comme auparavant, le Gouvernement assume la responsabilité principale du traitement de l'apatridie et des risques s'y rapportant en Thaïlande. Le HCR soutient la mise en œuvre de la législation sur la nationalité et la stratégie de prise en charge des personnes sans statut juridique clair.

Personnes relevant de la compétence du HCR

Les réfugiés du Myanmar, principalement d'origine kayin et kayah, ont fui le conflit armé et ont trouvé asile en Thaïlande depuis plus de trois décennies dans des abris temporaires administrés par le pays hôte.

Des réfugiés et demandeurs d'asile de plus de 40 nationalités différentes arrivent en Thaïlande en nombre croissant. Ils vivent à Bangkok et dans les zones urbaines environnantes sans moyens légaux de subvenir à leurs besoins. Près de 200 sont détenus dans des centres de rétention des immigrants. Ceux qui ne sont pas incarcérés risquent l'arrestation et la détention, ainsi que l'expulsion, s'ils sont appréhendés sans visa valable.

Les Rohingyas qui ont fui la violence communautaire au Myanmar ont été autorisés à séjourner temporairement en Thaïlande.

Les apatrides et les personnes risquant l'apatridie en Thaïlande n'ont jamais été enregistrés comme citoyens thaïlandais ou ont perdu tout lien avec leur ancien pays d'origine en raison des changements législatifs. D'autres, étant résidents habituels qui avaient précédemment perdu leur citoyenneté en raison de changements législatifs, sont maintenant à même, grâce à de nouveaux amendements, de régulariser leur nationalité thaïlandaise.

Chiffres HCR prévisionnels pour la Thaïlande
Type de population Origine Janvier 2015 Décembre 2015
Total dans le pays Nb personnes
assistées par
le HCR
Total dans le pays Nb personnes
assistées par
le HCR
Total 645 400 87 700 614 100 107 900
Réfugiés Sri Lanka 300 300 500 500
Myanmar 72 900 72 900 53 600 53 600
Pakistan 400 400 700 700
Pays divers 1 800 1 800 2 600 2 600
Apparentés réfugiés Myanmar 51 500 - 32 600 32 600
Pays divers 1 000 1 000 1 000 1 000
Demandeurs d'asile Palestiniens 900 900 1 300 1 300
Pakistan 7 600 7 600 11 500 11 500
Pays divers 2 800 2 800 4 100 4 100
Apatrides Apatrides 506 200 - 506 200 -

| Réponse |

Besoins et stratégies

En 2015, le HCR continuera de se centrer sur les activités de protection de base et il mettra au point des stratégies de solutions durables face à la baisse des fonds et la réduction des services dans les abris temporaires. L'autosuffisance et le renforcement des compétences professionnelles seront prioritaires, de même que les activités de réconciliation et de consolidation de la paix au sein des communautés.

Le HCR soutiendra le rapatriement, si les conditions se prêtent à des retours volontaires dans la sécurité et la dignité. Il dirige la préparation humanitaire globale par le biais d'activités telles que la diffusion d'informations, des consultations, une coordination resserrée et des forums de planification.

Dans les zones urbaines, un flux permanent de nouveaux arrivants continue de retarder le traitement des dossiers, ce qui peut aggraver le risque d'arrestation et d'expulsion des personnes relevant de la compétence du HCR, ainsi que les menaces d'exploitation et de maltraitance lorsqu'elles prennent des emplois informels pour subvenir à leurs besoins. Comme par le passé, le HCR se chargera de mener des interventions urgentes de protection et il préconisera des solutions de remplacement à la détention. De plus, il recherchera un accès élargi aux services publics essentiels, tels que la santé et l'éducation, tout en s'employant à accroître la prise de conscience afin que les personnes relevant de sa compétence bénéficient pleinement des mécanismes existants de protection sociale.

Le Haut Commissariat aidera le Gouvernement à s'attaquer à l'apatridie et aux risques apparentés, par le biais d'un projet pilote visant à lever les obstacles, par exemple le manque de connaissance de ce problème chez les villageois dans les régions isolées ou les goulets d'étranglement dans le traitement local des demandes relatives à la nationalité.

| Mise en œuvre |

Coordination

Le HCR préside le Groupe de travail des institutions humanitaires et des donateurs, qui rassemble les bailleurs de fonds et les organisations internationales (y compris l'OIM et des ONG) pour des discussions opérationnelles et de niveau stratégique relatives à la protection des réfugiés et aux solutions durables dans les neuf hébergements temporaires. Il préside également le Groupe de coordination du rapatriement librement consenti, formé de représentants de réfugiés dans les camps, d'organisations humanitaires et de donateurs.

Le Haut Commissariat coordonne l'Equipe spéciale interinstitutions sur la détention qui fait campagne en faveur de solutions de remplacement à l'incarcération des réfugiés et participe activement à l'Equipe des Nations Unies dans le pays. Le HCR dirige également le Groupe d'appui en matière d'apatridie, un réseau interinstitutions d'organisations nationales et internationales dont le but est d'aider le Gouvernement à appliquer sa stratégie sur la nationalité.

2015 Partenaires du HCR - Thaïlande
Partenaires d'exécution
Organismes gouvernementaux : Ministère de l'Intérieur
ONG : Agence adventiste de secours et de développement, American Refugee Committee, Catholic Office for Emergency Relief and Refugees, Comité international de secours, Handicap International, Première Urgence - Aide Médicale Internationale, Services jésuites pour les réfugiés, The Border Consortium
Autres : Programme des VNU, UNOPS
Partenaires opérationnels
Organismes gouvernementaux : Conseil national de sécurité, Ministère de l'Education, Ministère de la Santé publique, Ministère des Affaires étrangères, Ministère du Développement social et de la sécurité humaine
ONG : Agence d'aide à la coopération technique et au développement, Asia Pacific Refugee Rights Network, Asylum Access, DARE Network, Malteser International, Plan International, Right To Play, Save the Children, Shanti Volunteer Association, Solidarités International, Taipei Overseas Peace Service, Women's Education for Advancement and Empowerment, World Education
Autres : Conseil finlandais pour les réfugiés, FNUAP, HCDH, OIM, OMS, ONUSIDA, UNICEF

| Informations financières |

Ces cinq dernières années, le budget du HCR a évolué pour répondre aux défis et opportunités qui apparaissent, comme l'afflux de nouveaux arrivants en milieu urbain, les Rohingyas identifiés comme ayant besoin de protection, la perspective croissante du rapatriement librement consenti qui devient une véritable solution durable pour les réfugiés du Myanmar hébergés près de la frontière et la possibilité de renforcer les procédures nationales d'enregistrement des apatrides.

Les besoins globaux du Haut Commissariat pour 2015 sont fixés à 37,2 millions de dollars E.-U. Sans les ressources nécessaires, le HCR ne pourra pas desservir toutes les personnes relevant de sa compétence et les activités seront ciblées sur les plus vulnérables.

Source: HCR Appel global 2015 (actualisation)

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Contributions des gouvernements au HCR
Contributions depuis 2000
Annéedollars E.-U.
2014
More info 20 000
Au 15 janvier 2015
2013 20 000
2012 20 000
2011 20 000
2010 20 000
2009 20 000
2008 20 000
2007 20 000
2006 20 000
2005 20 000
2004 20 000
2003 25 000
2002 15 000
2001 0
2000 15 000

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autres documents

Réfugiés du Myanmar

Au cours des derniers mois, plus de 2 000 réfugiés originaires du Myanmar sont arrivés dans le nord de la Thaïlande. Ils disent fuir la reprise du conflit et les violations des droits humains dans l'Etat de Kayin au Myanmar. Les réfugiés, qui appartiennent principalement à l'ethnie Karen, disent que leurs maisons et leurs villages ont été brûlés et que des civils ont été tués. Beaucoup sont en très mauvaise santé et souffrent de maladies telles que le paludisme après un voyage long et dangereux vers les camps à travers des zones extrêmement minées. Les réfugiés arrivent dans des camps gérés par le gouvernement, principalement dans la région de Mae Hong Son, au nord de la Thaïlande.

L'UNHCR travaille avec le gouvernement thaïlandais et les organisations non gouvernementales pour s'assurer que les nouveaux arrivants sont admis dans les camps et qu'ils reçoivent l'hébergement et la protection adéquats. L'hébergement est une préoccupation majeure car certains camps de réfugiés sont surchargés. Lors d'une réunion à la mi-mai, les autorités thaïlandaises ont donné leur accord pour la construction de maisons en matériaux plus résistants afin d'y installer les nouveaux arrivants.

Actuellement 140 000 réfugiés originaires du Myanmar vivent en Thaïlande dans neuf camps situés près de la frontière, beaucoup d'entre eux sont là depuis plus de 20 ans.

Septembre 2006

Réfugiés du Myanmar