Quelque 200 personnes ramenées sur les côtes au Myanmar

Points de presse, 22 mai 2015

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Adrian Edwards à qui toute citation peut être attribuée lors de la conférence de presse du 22 mai 2015 au Palais des Nations à Genève.

Le HCR se réjouit du débarquement, aujourd'hui, de plus de 200 personnes jusqu'alors en perdition en mer au large de l'Etat de Rakhine, au Myanmar. Après avoir accosté, ils ont été emmenés vers un centre d'accueil au sud de Maungdaw où ils bénéficient d'une assistance immédiate.

Le HCR a installé ce centre d'accueil en collaboration avec les autorités locales. Nous coopérons étroitement avec les partenaires pour aider le Gouvernement du Myanmar à assurer que les besoins des personnes notamment en eau, nourriture, assistance médicale et protection sont satisfaits.

Selon les estimations, au moins 2 000 personnes sont toujours en rade à bord d'embarcations dans le golfe du Bengale, et 1 500 autres plus au sud, dans la région de la mer d'Andaman. Nous espérons que l'évolution positive récente sera suivie d'autres débarquements au Myanmar et dans toute la région. Cela doit se produire avant les prochaines pluies de mousson. Comme nous l'avons souligné auparavant, la priorité est de sauver des vies en évacuant les personnes de ces bateaux en toute sécurité dès que possible.

Depuis l'annonce, mercredi, que l'Indonésie, la Malaisie et la Thaïlande coopèreraient pour venir en aide aux personnes en détresse en mer, le HCR a discuté avec les gouvernements du soutien susceptible d'être apporté. Nous avons fait part de nos recommandations concernant la marche à suivre, notamment satisfaire les besoins humanitaires urgents et trouver ensemble des solutions à moyen et long termes.

Le HCR a déjà renforcé son intervention dans les provinces d'Aceh et du Nord Sumatra en Indonésie où la plupart des sauvetages ont eu lieu. Plus de 1 800 Rohingyas et Bangladais sont arrivés depuis le 10 mai et le HCR a déployé du personnel de Bangkok, Jakarta, Medan et Kupang pour évaluer leurs besoins de protection. Jusqu'à présent, nos équipes ont enregistré près de 600 demandeurs d'asile rohingyas sur deux sites.

Sur les plus de 300 Rohingyas enregistrés dans le site de Kuala Cangkoi dans la province d'Aceh, la moitié sont des enfants non accompagnés. Le HCR a effectué une évaluation rapide de leurs besoins et s'active pour retrouver leurs familles au Myanmar, Bangladesh et Malaisie. Notre équipe a également organisé une séance de sensibilisation à la violence liée au genre pour des chefs communautaires désignés.

Plus de 400 personnes secourues mercredi à bord du bateau vert qui a fait la une des médias se trouvent désormais dans un site à Bayeun, Aceh. Le HCR met en place des mécanismes de protection, identifie les activités des partenaires et va bientôt commencer à enregistrer les demandeurs d'asile.

En Malaisie, où plus de 1 100 personnes sont arrivées depuis le 10 mai, le HCR a proposé son aide aux autorités malaises et attend une réponse.

Dans le sud de la Thaïlande, notre équipe distribue des produits de secours aux personnes récemment arrivées par bateau et aux personnes retrouvées après que leurs camps dans la jungle aient été abandonnés par les passeurs. Nous continuons d'interroger et de conseiller ces hommes, femmes et enfants rohingyas pour identifier leurs besoins, rechercher les membres de leur famille et trouver des solutions à plus long terme.

Pour plus d'informations sur ce sujet, veuillez contacter :

  • A Bangkok, Vivian Tan, portable +66 818 270 280
  • A Yangon, Kasita Rochanakorn, portable +95 94 48 02 78 92
  • En Malaisie, Yante Ismail, portable +601 3 352 6286
  • En Indonésie, Mitra Salima Suryono, portable +62 818 157 962
  • A Genève, Adrian Edwards, portable +41 79 557 9120
  • A Genève, Babar Baloch, portable +41 79 557 9106
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Les déplacés tentent de survivre dans l'Etat de Rakhine au Myanmar

Une crise humanitaire s'est développée dans l'Etat de Rakhine au Myanmar, où quelque 115 000 personnes ont désespérément besoin d'aide après avoir été déplacées au cours de deux vagues de violence intercommunautaire successives en juin et en octobre 2012. Les personnes déplacées, dont la plupart sont des Rohingyas, ont trouvé refuge dans des camps provisoires et d'autres restent dispersées à travers l'Etat, vivant étroitement surveillées dans leurs villages détruits. Les conditions sont difficiles : les camps sont surpeuplés et certains sont même dépourvus d'installations d'assainissement, alors que de nombreux villages sont totalement détruits et ne disposent que de faibles ressources en eau. Dans l'un des villages, plus de 32 familles vivaient ensemble sous seulement deux grandes tentes. Les enfants n'ont pas accès à l'éducation. Les nouveau-nés et les personnes âgées sont très vulnérables en raison d'une pénurie de centres de soins. Le HCR distribue des articles de secours et travaille avec les autorités ainsi que les partenaires pour améliorer les conditions de vie dans les camps. Mais une aide internationale est nécessaire.

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Rapatriés au Myanmar

Au début des années 90, plus de 250 000 Rohingyas musulmans traversèrent la frontière du Myanmar pour venir se réfugier au Bangladesh, mettant en cause des violations de droits humains perpétrés par le gouvernement militaire de leur pays. En exil, ils furent accueillis dans une vingtaine de camps situés dans la région de Cox's Bazaar au Bangladesh. Plus de 230 0000 de ces réfugiés sont rentrés chez eux depuis 1992, mais il en subsiste encore environ 22 000 dans les camps. L'UNHCR travaille en collaboration avec des ONG pour garantir la stabilité dans les communautés de rapatriés, en les aidant à se réintégrer au mieux dans leur pays. L'UNHCR fournit une présence itinérante sur le terrain, assure la protection et la sécurité des rapatriés et offre enfin des programmes d'éducation primaire et pour adultes, des projets générateurs de revenus et des formations professionnelles.

Rapatriés au Myanmar

Réfugiés du Myanmar

Au cours des derniers mois, plus de 2 000 réfugiés originaires du Myanmar sont arrivés dans le nord de la Thaïlande. Ils disent fuir la reprise du conflit et les violations des droits humains dans l'Etat de Kayin au Myanmar. Les réfugiés, qui appartiennent principalement à l'ethnie Karen, disent que leurs maisons et leurs villages ont été brûlés et que des civils ont été tués. Beaucoup sont en très mauvaise santé et souffrent de maladies telles que le paludisme après un voyage long et dangereux vers les camps à travers des zones extrêmement minées. Les réfugiés arrivent dans des camps gérés par le gouvernement, principalement dans la région de Mae Hong Son, au nord de la Thaïlande.

L'UNHCR travaille avec le gouvernement thaïlandais et les organisations non gouvernementales pour s'assurer que les nouveaux arrivants sont admis dans les camps et qu'ils reçoivent l'hébergement et la protection adéquats. L'hébergement est une préoccupation majeure car certains camps de réfugiés sont surchargés. Lors d'une réunion à la mi-mai, les autorités thaïlandaises ont donné leur accord pour la construction de maisons en matériaux plus résistants afin d'y installer les nouveaux arrivants.

Actuellement 140 000 réfugiés originaires du Myanmar vivent en Thaïlande dans neuf camps situés près de la frontière, beaucoup d'entre eux sont là depuis plus de 20 ans.

Septembre 2006

Réfugiés du Myanmar

Inde : Jeune et seulePlay video

Inde : Jeune et seule

Ni Ang, âgée de 16 ans, parcourt le marché de nuit à Delhi pour trouver de la nourriture pour elle et ses trois frères et soeurs. Ces enfants non accompagnés luttent pour leur survie en Inde après avoir fui leur village au Myanmar.