Crise en Libye

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© HCR/F.Noy

Réponse à la crise libyenne

En février 2011, des protestations anti-gouvernementales ont éclaté en Libye et ont rapidement tourné à la violence. Le conflit a pris de l'ampleur et a provoqué un exode massif vers les pays voisins, en particulier la Tunisie à l'ouest et l'Egypte à l'est. En août, plus de 656 000 personnes avaient fui la Libye, principalement des travailleurs migrants égyptiens et tunisiens, mais également beaucoup d'autres nationalités.

L'agence des Nations Unies pour les réfugiés a apporté une réponse rapide à cette situation d'urgence, en envoyant des équipes de gestion des situations d'urgence en Egypte et en Tunisie. Le personnel du bureau du HCR à Tripoli, la capitale libyenne, a continué à travailler dans ces circonstances difficiles, s'efforçant de venir en aide à près de 8 000 réfugiés et 3 000 demandeurs d'asile, dont certains se trouvent désormais en Tunisie et en Egypte. Le HCR a également établi une présence à Benghazi et à Tobrouk dans l'est de la Libye.

Le HCR a acheminé par avion-cargo des tonnes d'aide, notamment des tentes pour des milliers de personnes aux frontières ainsi que des articles de secours comme des ustensiles de cuisine, des couvertures, des matelas, des jerrycans et des bâches. En août, le HCR a lancé l'Initiative pour le ramadan en Libye, assurant le repas du soir à des centaines de personnes à Benghazi durant le mois de jeûne du ramadan. Dans l'ouest de la Libye, le HCR a transporté par camion de l'aide alimentaire, alors que des colis d'aide alimentaire ont été distribués à 55 000 Libyens dans le sud de la Tunisie.

A la demande du Gouvernement tunisien, le HCR et ses partenaires ont établi de nombreux camps près du point de passage frontière de Ras Adjir et dans la province de Tataouine. A la fin août, plus de 4 000 réfugiés et demandeurs d'asile ont été accueillis dans trois camps près de Ras Adjir. Plus au sud, des dizaines de milliers de Libyens, principalement des Berbères, ont fui la région des Montagnes de l'Ouest en Libye et trouvé refuge en Tunisie. Plusieurs centaines d'entre eux sont hébergés dans deux camps à Remada et Tataouine. Toutefois une vaste majorité est accueillie au sein de familles de la communauté locale. Le HCR a enregistré près de 60 000 réfugiés libyens (soit 11 830 familles) dans les cinq principales régions du sud de la Tunisie. En parallèle, le HCR a distribué des cartes de rationnement aux réfugiés libyens en milieu urbain à travers toute la Tunisie.

Au début de la crise, de nombreux travailleurs migrants avaient fui vers la Tunisie et l'Egypte. Pour aider à décongestionner les points de passage frontière vers ces deux pays, le HCR et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) avaient lancé le 1er mars une opération conjointe d'évacuation humanitaire. Cette initiative d'évacuation par voies aérienne et maritime organisée par plusieurs Etats a fortement soulagé les conditions de surpopulation aux frontières. A la fin août, plus de 144 000 personnes avaient été rapatriées par le HCR et l'OIM, alors que des centaines de milliers d'autres sont rentrées dans leur pays d'origine avec l'aide des autorités de leurs pays respectifs.

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, António Guterres, s'est rendu deux fois en Tunisie et une fois en Egypte. Il a effectué sa première visite en Tunisie avec le Directeur général de l'OIM, William Swing, pour évaluer la situation et remercier les gouvernements d'accueillir un si grand nombre de personnes.

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Attente à la frontière égyptienne

Trois semaines après l'éruption de violence en Libye qui a provoqué des déplacements de population, des milliers de personnes sont toujours bloquées à la frontière égyptienne dans l'attente du retour vers leur pays d'origine. Beaucoup sont arrivés épuisés après avoir voyagé pendant des jours sans nourriture ni eau en quantité suffisante. Certains ont livré des récits poignants d'hommes armés faisant du porte à porte de nuit, forçant des Africains sub-sahariens à partir après avoir détruit leurs papiers d'identité et pris leur argent.

Des vols long-courriers supplémentaires vers le Bangladesh et d'autres pays asiatiques sont nécessaires afin de décongestionner la frontière, bien que les ressortissants érythréens et somaliens ne puissent rentrer chez eux. De ce fait, un grand nombre de personnes sont bloquées à la frontière depuis des jours et elles sont obligées de dormir en plein air dans le froid. Le HCR a fourni des couvertures, des matelas en plastique, de la nourriture et de l'eau potable à ceux qui attendent le rapatriement.

Plus de 100 000 personnes sont arrivées au poste frontière de Sallum depuis le début de la crise en Libye. La plupart étaient des travailleurs migrants d'Egypte qui ont réussi à passer la frontière rapidement, mais bien d'autres nationalités attendent toujours du côté libyen.

Attente à la frontière égyptienne

Crise en Libye

Le HCR travaille avec les autorités tunisiennes et égyptiennes et les organisations humanitaires pour faire face à l'afflux massif de dizaines de milliers de personnes qui fuient la Libye. Début mars, deux semaines après le déclenchement des violences en Libye, plus de 140 000 personnes avaient fui vers les pays voisins, alors que des milliers d'autres attendaient de traverser la frontière. Il s'agit pour la plupart de citoyens égyptiens et tunisiens, même si un petit nombre de Libyens et de ressortissants d'autres pays sont parvenus à s'échapper. Le HCR s'inquiète particulièrement du sort de milliers de réfugiés et d'autres étrangers pris au piège à l'intérieur de la Libye, en particulier des personnes originaires de l'Afrique sub-saharienne. Ce reportage photographique donne un aperçu de la situation aux frontières.

Crise en Libye

Rentrer chez soi

Depuis deux semaines, le HCR travaille avec le Gouvernement tunisien, le Croissant-Rouge tunisien et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour répondre aux conséquences de l'afflux massif de plus de 90 000 personnes qui ont fui les violences en Libye. La plupart sont des travailleurs migrants originaires de l'Égypte, de la Tunisie, du Bangladesh, de la Chine, de la Thaïlande et du Viet Nam. Des dizaines de milliers de ces personnes sont rentrées chez elles par avion, à la suite d'un appel du HCR et de l'OIM aux gouvernements pour mettre en oeuvre un pont aérien et les rapatrier.

Rentrer chez soi

Une foule dense à la frontière tunisienne

À la frontière entre la Libye et la Tunisie, une foule dense de plusieurs milliers de personnes attendant avec angoisse de quitter l'insécurité de la Libye s'est rassemblée dans un no man's land, du côté libyen de la frontière, le 2 mars 2011. Il s'agissait pour la plupart de jeunes hommes et principalement de travailleurs migrants originaires de Tunisie et d'Égypte. Ils cherchaient désespérément à rentrer dans leur pays d'origine ou à trouver un refuge et la sécurité en Tunisie. Après plusieurs nuits passées à la belle étoile, beaucoup étaient épuisés et affamés. Alors que la foule se pressait en direction du poste frontière, plusieurs individus ont été blessés. Le Croissant-Rouge tunisien a dispensé des soins médicaux à ceux qui en avaient besoin. Des employés du HCR se trouvaient également du côté tunisien de la frontière, en appui aux autorités tunisiennes et aux organisations humanitaires.

Une foule dense à la frontière tunisienne

Tunisie : Tensions à la frontièrePlay video

Tunisie : Tensions à la frontière

Les toutes dernières images de la frontière entre la Libye et la Tunisie où des dizaines de milliers de migrants cherchent à quitter la Libye suite à l'insurrection contre Kaddafi.