Le Haut Commissaire António Guterres en mission en RDC auprès des réfugiés centrafricains

Points de presse, 12 avril 2013

Ceci est un résumé des déclarations du porte-parole du HCR Melissa Fleming à qui toute citation peut être attribuée lors de la conférence de presse du 12 avril 2013 au Palais des Nations à Genève.

Le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés António Guterres est aujourd'hui en mission auprès des réfugiés centrafricains dans une région reculée et difficile d'accès, au nord de la République démocratique du Congo.

Dans un contexte d'informations faisant état d'une insécurité continue et de la poursuite des combats en République centrafricaine et dans la capitale, Bangui, les civils traversent le fleuve Oubangui en quête d'abri dans les provinces Equateur et Orientale en République démocratique du Congo.

Nous avons pré-enregistré plus de 29 500 réfugiés centrafricains, y compris près de 24 000 dans la province Equateur. Les réfugiés ont trouvé abri le long d'une bande de 600 kilomètres le long du fleuve.

António Guterres devrait se rendre aujourd'hui dans les villes de Zongo et de Libenge, situées sur les berges du fleuve dans la province Equateur. A Zongo, il rencontrera certains des 1 800 réfugiés qui sont accueillis chez des familles hôtes. La plupart d'entre eux sont arrivés après la prise de Bangui par les combattants rebelles le 23 mars dernier.

Depuis Zongo, il fera un trajet de 20 kilomètres en voiture vers Worobe, un camp où sont hébergés plus de 2 270 réfugiés centrafricains. Le HCR et ses partenaires leur fournissent assistance et protection dans le camp.

Zongo se situe en face de Bangui sur les berges du fleuve Oubangui et cette ville a accueilli de nombreux réfugiés. Un nouveau camp ayant une capacité d'accueil initiale de 10 000 réfugiés va être ouvert à Inke, dans le district de Nord-Oubangui dans la province Equateur.

Les besoins des réfugiés sont significatifs, mais la zone est difficile d'accès. Le HCR travaille avec les autorités en RDC ainsi que celles de deux autres pays d'accueil, le Cameroun et le Tchad, pour fournir protection et assistance. L'agence pour les réfugiés enregistre les réfugiés, distribue de l'aide, monte des abris d'urgence et travaille avec des organisations partenaires pour fournir un appui dans les secteurs de l'éducation et des soins de santé.

A Libenge, le Haut Commissaire visitera des sites dans lesquels le HCR finance des programmes de réintégration pour les réfugiés rapatriés et il s'informera sur les toutes dernières nouvelles concernant la situation de près de 65 000 réfugiés congolais dont le rapatriement volontaire a été organisé par le HCR depuis mai 2012 en provenance du Congo, un pays qui borde également le fleuve Oubangui. L'opération continue et près de 18 000 rapatriés ont reçu une aide au retour pour la seule année 2013.

Les rapatriés à Libenge font partie des civils (plus de 140 000) qui ont fui vers les pays voisins pour échapper aux affrontements interethniques provoqués un conflit sur les conditions d'exercice du droit de pêche et d'agriculture traditionnels dans la province Equateur à la fin 2009.

Demain, à Kinshasa, la capitale de la RDC, António Guterres rencontrera des hauts représentants de RDC, y compris le Président Joseph Kabila et le Premier Ministre Augustin Matata Ponyo, pour des entretiens sur la situation des réfugiés centrafricains et d'autres volets du travail du HCR dans le pays.

Le HCR mène une opération majeure en République démocratique du Congo, en venant en aide à 2,5 millions de personnes déplacées internes, la plupart dans l'est et le nord du pays ainsi qu'à des dizaines de milliers de réfugiés originaires d'autres pays d'Afrique. L'agence a également aidé au rapatriement de réfugiés depuis le Congo, l'Angola, le Rwanda et le Burundi.

Nous venons en aide également à des dizaines de milliers de réfugiés congolais en Ouganda, au Rwanda et au Burundi, dont beaucoup ont fui la recrudescence de la violence et l'anarchie généralisée dans l'est de la RDC depuis l'année dernière. Nous sommes vivement préoccupés par l'instabilité régionale, étant données la situation dans l'est de la RDC ainsi que les nouvelles crises en République centrafricaine et dans la région du Darfour au Soudan.

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Le Haut Commissaire

M. António Guterres a rejoint, le 15 juin 2005, le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, dont il est le 10ème Haut Commissaire.

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Crise humanitaire silencieuse en République centrafricaine

Une crise humanitaire silencieuse a lieu au nord de la République centrafricaine, où au moins 295 000 personnes ont été forcées de quitter leurs maisons depuis mi-2005. Environ 197 000 personnes sont déplacées internes et quelque 98 000 autres ont trouvé refuge au Tchad, au Cameroun et au Soudan. Toutes sont victimes des combats entre des groupes rebelles et les forces gouvernementales.

Nombre des déplacés internes vivent dans la brousse, non loin de leurs villages. Ils y ont construit des abris de paille et d'herbe, ils cultivent des légumes et ils crééent même des écoles de brousse pour leurs enfants. Cependant, l'accès à l'eau potable et aux soins de santé demeure un vaste problème. De nombreux enfants souffrent de diarrhées et du paludisme, mais leurs parents ont trop peur de les emmener dans des hôpitaux ou des cliniques pour les faire soigner.

Des gardiens de troupeaux au nord de la République centrafricaine sont la proie des zaraguinas - des bandits qui enlèvent des enfants contre rançon. Les villageois sont alors contraints de vendre leur bétail pour pouvoir payer les rançons.

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Le HCR et ses partenaires apportent de l'aide au Nord-Kivu

Alors qu'une distribution alimentaire massive a lieu dans six camps gérés par le HCR pour des dizaines de milliers de déplacés internes congolais au Nord-Kivu, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés continue à fournir des abris et des articles domestiques dont le besoin se fait ressentir d'urgence.

Un convoi de quatre camions, transportant 33 tonnes de divers biens de secours, notamment des bâches en plastique, des couvertures, des ustensiles de cuisine et des jerrycans, a voyagé mercredi depuis le Rwanda vers Goma, la capitale de la province affectée par le conflit et située à l'est de la République démocratique du Congo (RDC). L'aide, en provenance d'un entrepôt régional d'urgence situé en Tanzanie, devait être distribuée immédiatement. L'aide d'urgence est arrivée à Goma alors que le Programme alimentaire mondial (PAM) débutait, conjointement avec le HCR, une distribution de vivres pour quelque 135 000 déplacés internes hébergés dans les six camps situés aux alentours de Goma et gérés par le HCR.

Plus de 250 000 personnes sont déplacées dans le Nord-Kivu depuis la reprise des combats en août. On estime que la population déplacée s'élève à plus de 1,3 million de personnes dans cette province à elle seule.

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Déplacements incessants de population au Nord-Kivu

Les combats font rage dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), sans aucune perspective d'accalmie en vue pour des centaines de milliers de Congolais forcés à fuir la violence et l'insécurité ces deux dernières années. Des vagues successives de conflit sont à l'origine de déplacements en continu, et souvent les familles sont séparées. Au moins un million de personnes sont déracinées dans le Nord-Kivu, la province la plus touchée. Après des années de conflit, plus de 1 000 personnes meurent chaque jour - principalement de faim ou de maladies qui pourraient être pourtant soignées. Dans certaines régions, deux femmes sur trois sont victimes de viols. Les enlèvements sont toujours fréquents, et des enfants sont recrutés de force pour combattre. Des cas de choléra et d'autres maladies se sont accrus, alors que la situation se détériore et que les organisations humanitaires luttent pour répondre aux besoins de la population.

Lorsque la crise de déplacement a empiré dans le Nord-Kivu en 2007, l'agence pour les réfugiés a envoyé plusieurs équipes d'urgence sur place et a mis en oeuvre des opérations dans plusieurs camps accueillant des déplacés. Les efforts d'assistance comprennent aussi l'enregistrement de la population déplacée et la distribution d'articles non alimentaires. Le HCR mène également un contrôle dans le domaine de la protection pour identifier les abus des droits humains et d'autres problèmes, auxquels sont confrontés les déplacés dans le Nord et le Sud-Kivu.

Juin 2009

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