Le HCR et le PAM recherchent 371 millions de dollars pour des opérations inter-organisations d'aide aux réfugiés du Soudan du Sud

Articles d'actualité, 25 mars 2014

© HCR/F.Noy
Un jeune garçon soudanais du Sud est assis sur un tas d'affaires emportées par sa famille lorsqu'ils ont fui leur foyer et traversé la frontière vers l'Ouganda. La plupart des déplacés sont des femmes, des enfants et des personnes âgées.

GENEVE, 25 mars (HCR) Alors que la crise s'aggrave au Soudan du Sud, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés et le Programme alimentaire mondial ont lancé un appel aux donateurs cette semaine, en leur nom et celui de leurs partenaires, pour obtenir un soutien urgent, à hauteur de 371 millions de dollars, à destination des milliers de réfugiés du Soudan du Sud qui arrivent actuellement dans les pays voisins.

Depuis que les combats ont éclaté mi-décembre entre les troupes gouvernementales et les forces rebelles, plus de 204 000 personnes ont fui vers le Soudan, l'Ouganda, l'Ethiopie et le Kenya. L'insécurité continuant de régner et la pénurie de vivres s'accentuant au Soudan du Sud, le HCR s'attend à ce que le nombre de réfugiés soudanais du Sud dans l'ensemble de la région atteigne 340 000 personnes d'ici la fin de l'année.

Adrian Edwards, porte-parole du HCR, a déclaré mardi à Genève que ces derniers temps, les Soudanais du Sud avaient fui vers les pays voisins à un rythme quotidien de près de 2 000 personnes, la plupart se dirigeant vers l'Ethiopie et l'Ouganda. Originaires de zones du Soudan du Sud qui connaissent de graves pénuries de vivres, beaucoup de réfugiés arrivent épuisés, affaiblis sur le plan nutritionnel et en mauvaise santé.

La majorité d'entre eux sont des femmes, des enfants et des personnes âgées. Avec quelque 708 900 personnes déplacées à l'intérieur du Soudan du Sud et 3,7 millions de personnes risquant fort de souffrir d'insécurité alimentaire, le potentiel pour que d'autres mouvements transfrontaliers se produisent est élevé.

« Compte tenu de ces tendances, la réponse d'urgence régionale annoncée hier se concentrera sur les activités de protection et les autres besoins de première nécessité. Ces derniers comprennent la nourriture d'urgence, l'eau, l'assainissement et la santé », a affirmé Adrian Edwards, ajoutant que le HCR « allait créer et agrandir les camps de réfugiés et autres sites où des services de base seront disponibles ».

L'appel de lundi ne couvre que la population réfugiée originaire du Soudan du Sud dans les pays voisins. Les activités du HCR visant à aider les déplacés internes et les 235 000 réfugiés majoritairement soudanais au Soudan du Sud sont financées par des budgets distincts.

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Les Soudanais rentrent dans le Sud pour le référendum

A la veille du référendum portant sur l'autodétermination du Sud-Soudan le 9 janvier 2011, des dizaines de milliers de personnes qui vivaient dans le nord du Soudan ont plié bagage pour rentrer dans leurs villages d'origine au sud du pays. Le HCR a établi des points d'escale le long des axes de retour vers le Sud-Soudan, afin de distribuer des vivres aux voyageurs et de leur fournir un lieu sûr pour qu'ils se reposent durant ce pénible voyage. Plusieurs cas d'attaques et de viols perpétrés contre des voyageurs ont justifié l'ouverture de ces centres où les femmes, les enfants et les personnes handicapées peuvent passer la nuit. Le HCR a mobilisé des ressources pour répondre aux besoins de 50 000 personnes, dans l'éventualité d'un déplacement massif suite aux résultats du vote.

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Crise sanitaire au Soudan du Sud

Quelque 105 000 réfugiés se sont regroupés dans le Comté de Maban, au Soudan du Sud. De graves risques pèsent sur la santé de nombre d'entre eux. Le HCR et ses partenaires travaillent d'arrache-pied pour prévenir et contenir l'épidémie de paludisme et plusieurs maladies hydriques.

La plupart des réfugiés, notamment les enfants et les personnes âgées, sont arrivés très affaiblis dans les camps. Or, les pluies incessantes ont tendance à exacerber la situation, les flaques d'eau se transformant vite en foyer d'incubation de moustiques porteurs du paludisme. Qui plus est, un simple rhume suffit pour que l'état de malnutrition modérée dont souffrent les enfants et personnes âgées se transforme en malnutrition sévère.

C'est dans le camp de Yusuf Batil, dans le Comté de Maban, que la situation se fait la plus critique puisque 15 % des enfants de moins de cinq ans y souffrent de malnutrition aiguë.

Le HCR et ses partenaires font tout leur possible pour prévenir et lutter contre la maladie. Dans le camp de Yusuf Batil, 200 professionnels de la santé des communautés vont de foyer en foyer afin d'enseigner aux réfugiés les règles d'hygiène de base, telles que la nécessité de se laver les mains ou encore comment reconnaître les signes de maladie. S'ils en ont besoin, les enfants reçoivent des aliments nutritifs tels que des Plumpy'nut. Un hôpital spécialisé dans le traitement de patients atteints du choléra a d'ailleurs ouvert ses portes. Parallèlement, des moustiquaires ont été distribuées dans tous les camps à des fins de prévention du paludisme.

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L'objet le plus important

Depuis novembre 2011, plus de 105 000 réfugiés ont traversé la frontière qui sépare l'État du Nil Bleu, au Soudan, de celui du Haut-Nil, au Soudan du Sud. Le voyage, généralement réalisé à pied, passe par de dangereuses zones de conflit et emprunte des routes secondaires que les fortes pluies ont rendues presque impraticables. Les réfugiés, pour la plupart, fuient précipitamment, n'emportant que ce qu'ils peuvent porter et parfois rien d'autre que les vêtements qu'ils ont sur le dos. Certains arrivent malades ou blessés, et beaucoup ont souffert de la faim au cours du trajet. Le photojournaliste Brian Sokol a demandé à plusieurs réfugiés au Soudan du Sud de lui montrer l'objet le plus important qu'ils avaient emporté avec eux. Nous vous invitons à lire son photoreportage pour découvrir les objets qu'ils ont choisis.

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Nyariek est née alors que le conflit affecte de nouveau son tout jeune pays, le Soudan du Sud. Mais quelques jours après, elle a vécu une tragédie, lorsque sa mère a été tuée lors d'une attaque.
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Le Haut Commissaire du HCR se rend auprès des réfugiés dans l'installation de Yida, située non loin de la frontière avec le Soudan en proie à l'instabilité.
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