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El Salvador : information sur la « mara » (gang) Mara Salvatrucha (MS-13); ses activités et le recrutement de ses membres. Protection offerte aux victimes de la violence des « maras » et protection des témoins (avril 2006)

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa
Publication Date 7 April 2006
Citation / Document Symbol SLV101080.F
Reference 7
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, El Salvador : information sur la « mara » (gang) Mara Salvatrucha (MS-13); ses activités et le recrutement de ses membres. Protection offerte aux victimes de la violence des « maras » et protection des témoins (avril 2006), 7 April 2006, SLV101080.F, available at: https://www.refworld.org/docid/45f147a52.html [accessed 1 June 2023]
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La Mara Salvatrucha (MS-13)

Selon le rapport publié par le Bureau international des stupéfiants et de l'application de la loi (Bureau for International Narcotics and Law Enforcement Affairs – INL), la violence des maras continue à menacer gravement la sécurité publique en El Salvador (30 juin 2005). Un article publié par Libération rapporte que les membres des maras sont « [u]ltraviolents, ils ont construit un monde parallèle avec ses règles, ses rites initiatiques, son économie, sa moralité. (...) C'est aujourd'hui, selon les spécialistes, le réseau criminel le plus étendu d'Amérique et l'un des plus prolifiques du monde » (23 janv. 2006). Selon un article envoyé à la Direction des recherches par un chercheur et analyste de l'Université centroaméricaine José Siméon Cañas (Universidad Centroamericana José Simeón Cañas – UCA), les maras présentent de plus en plus un profil de groupe appartenant au crime organisé; ce sont des groupes criminels bien structurés pratiquant l'extorsion, le kidnapping, le vol de véhicules et d'autres marchandises et commettant des homicides (7 févr. 2006, 7).

Ainsi, les activités de la Mara Salvatrucha sont multiples : « du trafic de drogue à la vente d'armes en passant par le vol de voitures, le grand banditisme et le trafic de sans-papiers » (Le Figaro 5 janv. 2006), intimidation de témoins, viol et homicide (USCRI s.d., 7). La Mara Salvatrucha (MS-13) et sa rivale la Mara 18 (M-18) sont les deux maras d'El Salvador les plus importantes qui sèment la terreur parmi la population salvadorienne (Associated Press 14 févr. 2006; Libération 24 janv. 2006; voir aussi CCC mai 2005). Le réseau de ces deux maras « s'étend du Canada au Panama » (Libération 23 janv. 2006). Un article publié Le Figaro sur son site Internet indique que « [d]'est en ouest et du nord au sud du continent américain, les actes de violence de MS-13 se multiplient en effet et semblent narguer les forces de l'ordre américaines et d'Amérique centrale » (5 janv. 2006). Un article publié par le Centre d'études des conflits contemporains (Center for Contemporary Conflict – CCC) indique que la MS-13 a organisé un meurtre dans un pays donné avec l'aide des membres de la mara vivant dans les pays voisins (mai 2005). La Mara Salvatrucha est donc devenue un phénomène transnational (CCC mai 2005).

Selon un article publié par Associated Press (AP), la Mara Salvatrucha et la M-18 sont responsables de la majorité des homicides commis dans le pays (13 févr. 2006). Selon l'article envoyé par le chercheur de l'UCA, un rapport de la direction générale des centres pénitenciers, rédigé au début de septembre 2005, a indiqué que plus de 40 % des 2 575 homicides commis en El Salvador depuis janvier 2005 étaient attribuables aux membres des maras (UCA 7 févr. 2006, 17). Selon ce même rapport, près de 548 de ces meurtres ont été commis par des membres des maras, 389 ont été attribués à des affrontements entre des membres des maras ennemies et 188 étaient le résultat de l'attaque d'un membre des maras par un non-membre des maras (ibid.). Le dernier Country Reports on Human Right Practices indique qu'en 2005, certains médias ont rapporté la découverte des corps décapités de personnes qui avaient été probablement victimes de la violence des maras (8 mars 2006, sect. 1a). À la fin de 2005, la Police nationale civile (Policía Nacional Civil – PNC) enquêtait toujours sur ces crimes (Country Reports 2005 8 mars 2006, sect. 1a).

Un article d'AP fait remarquer que le transport public salvadorien est [traduction] « sans cesse attaqué » par des membres des maras qui rançonnent les compagnies de transport (14 févr. 2006; Día a Día 14 févr. 2006). Selon les calculs effectués par les dirigeants des entreprises de transport de San Salvador, la capitale salvadorienne, la valeur des extorsions est estimée à environ 25 000 dollars par jour (ibid.; AP 14 févr. 2006). Les activités économiques criminelles des maras sont également source de préoccupation, les maras ne paient en effet pas d'impôt et ne semblent pas payer très cher leur équipement (CCC mai 2005). Selon le CCC, cela incite à se poser des questions sur les relations qu'entretiennent les maras et la police et le gouvernement salvadoriens (ibid.). Selon la PNC, des membres des maras cherchent à pénétrer la police et les organisations non-gouvernementales et pourraient être employés par certains groupes politiques (ibid.). Aucune information corroborant ces dernières affirmations n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Selon le directeur de la PNC, les extraditions effectuées par les autorités des États-Unis ne font qu'exacerber le problème des maras (Diario CoLatino 25 févr. 2006; voir aussi La Opinión 14 févr. 2006). En septembre 2005, 5 des 69 criminels salvadoriens extradés des États-Unis, étaient membres de la Mara Salvatrucha (EFE 9 sept. 2005). Un article publié par La Opinión indique qu'en 2005, 1 900 criminels salvadoriens ont été extradés vers El Salvador et que, de janvier 2006 au 14 février 2006, plus de 500 criminels ont été extradés des États-Unis vers El Salvador (14 févr. 2006; Diario CoLatino 25 févr. 2006). Le chef des services d'immigration salvadoriens indique que le problème est très grave, car selon la loi salvadorienne, ces criminels ne peuvent pas être punis en El Salvador pour des crimes commis aux États-Unis (EFE 9 sept. 2005). Selon lui, ces criminels s'intègrent directement à la société et poursuivent leurs activités criminelles (ibid.). Le chef des services d'immigration a également ajouté que le gouvernement salvadorien étudie le problème afin que les personnes extradées ayant des antécédents criminels puissent être jugées en El Salvador (ibid.; voir aussi La Opinión 14 févr. 2006).

Selon un article paru dans Jane's Intelligence Review (JIR), les maras salvadoriennes gardent des liens très serrés avec les gangs américains, particulièrement avec les gangs de Los Angeles, ville qui a vu naître la Mara Salvatrucha (oct. 2004). L'article publié par Libération rapporte que les maras sont devenues « autant un enjeu géopolitique qu'un ressort de la politique intérieure américaine. Les néoconservateurs de Washington diffusent l'idée selon laquelle les terroristes d'Al-Qaida ont recouru aux maras pour s'introduire aux États-Unis » (23 janv. 2006.; voir aussi RISAL 22 déc. 2005, JIR oct. 2004). Dans un article publié par la British Broadcasting Corporation (BBC), le président salvadorien, Elías Antonio Saca, a promis de lutter contre les maras et n'a pas écarté l'idée que ces groupes soient liés au terrorisme (24 févr. 2005). Selon lui, [traduction] « [l]es maras sont liées au crime organisé, (...) et elles pourraient être en relation avec le terrorisme international » (ibid.). Cependant, l'article de la Jane's Intelligence Review indique qu'il n'existe aucune menace de terrorisme en El Salvador au plan national (oct. 2004; voir aussi RISAL 22 déc. 2005 et Libération 23 janv. 2006).

Au mois d'août 2005, le président Elías Antonio Saca a admis l'existence en El Salvador de groupes dont l'objectif est l'élimination des membres des maras, ce qui exacerbe davantage la violence existant déjà dans le pays (Prensa Latina 25 août 2005). Le président Elías Antonio Saca a déclaré que son gouvernement allait lancer les enquêtes nécessaires pour savoir si les assassinats de plusieurs membres des maras avaient effectivement été commis par des organisations criminelles se livrant à de telles actions (ibid.). Certains membres de la Mara Salvatrucha ont dénoncé l'existence de ces organisations criminelles dans leurs quartiers (ibid.); ils ont aussi dénoncé « l'existence de commandos armés, soutenus par les autorités et chargés de "nettoyer la rue" » (Le Figaro 28 févr. 2006). Ces groupes ne sont pas sans rappeler les groupes paramilitaires clandestins formés après la guerre civile pour éliminer « communistes, syndicalistes, universitaires et religieux soupçonnés d'appuyer la guérilla marxiste » (ibid.; voir aussi La Voz 1er mars 2006). Par ailleurs, au début de l'année 2006, la police salvadorienne a lancé le Groupe d'opérations policières spéciales (Grupo de operaciones policiales especiales – GOPES), mis sur pied pour combattre les maras et le crime organisé (Día a día 14 févr. 2006; Diario CoLatino 25 févr. 2005). Il s'agit d'un groupe composé de policiers encagoulés, habillés de noir et armés (ibid.; La Voz 1er mars 2006).

Un article publié par Reuters sur son site Internet rapporte que trois membres de la Mara Salvatrucha ont fait parvenir un communiqué aux journalistes dans lequel ils exigent la fin du plan Main très ferme (Súper Mano Dura) mis en œuvre par le gouvernement; ils ont affirmé que ce plan permet au gouvernement de sévir contre les jeunes salvadoriens (9 févr. 2006; voir aussi UCA 7 févr. 2006, 22). Dans le cadre du plan Main très ferme, « [u]n simple tatouage MS-13 peut en effet parfois mener un jeune homme en prison où il subira souvent des séances de torture » (Le Figaro 5 janv. 2006). Dans leur communiqué, ils nient que la Mara Salvatrucha soit seule responsable de la vague d'homicides qui a déferlé sur El Salvador (Reuters 9 févr. 2006; voir aussi Le Figaro 28 févr. 2006). Ils exigent également que les droits de la personne soient respectés pour les membres de la mara qui se trouvent en prison (Reuters 9 févr. 2006).

Selon le Country Reports on Human Rights Practices 2004, le responsable des pénitenciers salvadoriens a constaté que des membres de la Mara Salvatrucha dirigeaient des activités criminelles à partir de leurs cellules (28 févr. 2005, sect. 1c). De plus, il a découvert que les prisonniers encourageaient les jeunes de moins de dix-huit ans à commettre des actes criminels car ces derniers reçoivent des peines d'incarcération maximales plus courtes (Country Reports 2004 28 févr. 2005, sect. 1c). Selon le Country Reports 2005, les activités des maras dans les prisons constituent toujours un problème grave (8 mars 2006, sect. 1c). Ce même rapport note que par manque d'espace, des détenus en attente de jugement sont souvent incarcérés dans des [traduction] « prisons normales » où ils côtoient des criminels violents (Country Reports 2005 8 mars 2006, sect. 1c). Le rapport indique également qu'en 2005, les autorités salvadoriennes ont permis à des observateurs indépendants des droits de la personne, à des membres des organisations non-gouvernementales (ONG) et à des représentants des médias de visiter les prisons (ibid.). Un article du Figaro indique que pour protester « contre les traitements inhumains subis aux mains du gouvernement salvadorien », des membres de la Mara Salvatrucha et leurs familles « ont occupé pendant quelques jours à la fin de [2005] la cathédrale de San Salvador » (5 janv. 2006). Un article publié par le Diario CoLatino commente la complexité du phénomène des maras; ainsi, selon un expert cité dans l'article, par leurs actions revendicatrices, les maras mettent en place une nouvelle structure qui a valeur de [traduction] « gouvernement parallèle » (25 févr. 2006).

Un article publié par Libération note que « la population des maras échappe à tout contrôle. Mobiles, naviguant au travers des frontières entre États-Unis et Amérique centrale, et donc d'autant plus menaçantes, ces bandes constituent une réserve inépuisable qui se nourrit du terreau de la pauvreté » (Libération 23 janv. 2006). L'article révèle également que le recrutement des jeunes membres permet aux « "têtes", (...), [de] contrôler les grandes routes de la drogue et des armes entre l'Amérique centrale et les États-Unis » (ibid.).

Recrutement des membres

Le site Internet du Comité pour les réfugiés et les immigrants des États-Unis (U. S. Committee for Refugees and Immigrants – USCRI) rapporte que la Mara Salvatrucha recrute des membres très jeunes : les membres de cette mara ont en effet entre 11 et 40 ans (USCRI s.d.). Le recrutement se fait parmi les jeunes originaires de familles désunies et connaissant des difficultés financières (ibid.; voir aussi COAV s.d., 21). De l'avis d'un ancien membre de la Mara Salvatrucha,

[t]ant que les causes pour lesquelles ils se sont intégrés au gang qui sont le manque de travail, d'éducation, et la misère ne disparaîtront pas, les gangs continueront de proliférer. Au départ, [leur] but n'était pas d'organiser des bandes criminelles, mais la marginalité [les] a menés à la violence et aux drogues pour survivre (Le Figaro 5 janv. 2006).

La Mara Salvatrucha représente pour le jeune une deuxième famille; elle lui offre de l'argent, des femmes et du pouvoir (USCRI s.d.). Tout jeune qui hésite à rejoindre la mara, met sa famille et ses connaissances en danger car la Mara Salvatrucha [traduction] « n'hésite pas à éliminer ceux qui la défient ». (ibid.). Une étude publiée par Enfants en situation de violence organisée (Children in Organised Armed Violence – COAV) indique que ce sont les jeunes qui approchent les maras et qui décident, en dernière instance, d'en faire partie (s.d., 28). Selon un article d'EFE publié par El Nuevo Herald sur son site Internet, plus de 4 000 jeunes salvadoriens se trouvent en prison (EFE, 7 nov. 2005). Le CCC note que, selon les données de la police civile, 3 000 membres des maras ont été recrutés en prison : 1 630 par la MS-13 et 1 000 par la M-18 (mai 2005). Un article du Figaro rapporte :

que ce soit en Amérique centrale ou aux États-Unis, seul un faible pourcentage des membres de MS-13 commettent en fait des crimes violents » (...) [l]a plupart des jeunes adhèrent à un gang pour avoir une famille, pour séduire les filles et se protéger entre eux. Ils habitent des quartiers violents rongés par la misère. Mais le racisme, les traitements qu'ils subissent aux mains de la police et les séjours répétés en prison les endurcissent et les transforment parfois en bêtes féroces (5 janv. 2006).

Un membre de la Mara Salvatrucha peut être

tué s'il prononce le nom de son groupe, les jeunes s'entretuent pour le contrôle d'un quartier, de territoires pour la vente de drogues, etc. Ils s'en prennent aussi aux habitants des quartiers ou attaquent des passants et les touristes pour les dévaliser, les femmes et les jeunes filles en sont aussi les victimes (Télé-Québec 26 sept. 2006).

Selon l'étude publiée par COAV, celui qui entre dans la mara le fait de façon définitive car on [traduction] « fait la leçon » à celui qui cherche à quitter la mara ( s.d., 29). Cette expression fait référence à un rappel des engagements que le jeune a pris lorsqu'il a rejoint la mara, c'est aussi un avertissement car, faire partie de la mara [traduction] « n'est pas un jeu » (COAV s.d., 29). Dans un article de Libération, un jeune Salvadorien raconte qu'il a « rejoint la MS13 quand [il avait] 13 ans (...) [Son] père était mort à la guerre. [Sa] mère était seule avec [ses] trois petits frères. Cette bande contrôlait [son] quartier. [Il a] trouvé là une autre "famille". Ils [lui] ont dit : ici, il y a une porte d'entrée, mais pas de porte de sortie. La sortie, c'est la mort » (23 janv. 2006). L'article rapporte

qu'il a quand même voulu partir après que la bande a tué son oncle et son neveu qui refusaient de se laisser racketter. Il avait entendu parler de quelqu'un qui, au Canada, savait effacer les tatouages qui trahissent le passé. Il s'est fait arrêter en route, à la frontière du Mexique. [Il] attend depuis deux ans d'être jugé pour « port de tatouages » (Libération 23 janv. 2006).

Selon un article d'EFE publié par El Nuevo Herald, plusieurs des ex-membres des maras qui participent aux programmes de réhabilitation reçoivent des menaces de mort de la part des groupes auxquels ils ont appartenu (EFE 7 nov. 2005).

Protection offerte aux victimes de la violence des maras

Dans une correspondance écrite datée du 7 février 2006, un chercheur et analyste de l'UCA a informé la Direction des recherches qu'un projet de loi pour la protection des victimes est présentement à l'étude à l'Assemblée législative. Cependant, ce projet n'a pas encore été approuvé et à son avis, il ne le sera pas avant les prochaines élections (UCA 7 févr. 2006).

Protection des témoins

Un article de l'Agence France-Presse (AFP) rapporte que, selon un militant des droits de la personne, en El Salvador, [traduction] « les insuffisances du système judiciaire, quand il s'agit de poursuivre et punir les délinquants » favorisent l'augmentation des homicides dans le pays (23 janv. 2006). Il ajoute qu'il serait important d'avoir une loi de protection des témoins afin que les citoyens puissent dénoncer sans peur leurs agresseurs (AFP 23 janv. 2006). Ainsi, il a indiqué que pour qu'il ne témoignent pas, deux témoins de l'Institut des droits humains de l'UCA avaient été tués (ibid.). Pour sa part, la directrice de la Fondation salvadorienne d'études pour l'application du droit (Fundación de Estudios para la Aplicación del Derecho – FESPAD) a noté que, pour 100 homicides, seulement 7 débouchent sur une condamnation, ce qui [traduction] « montre la terrible situation » dans laquelle se trouve le système législatif salvadorien (ibid.).

Dans un article publié par El Diario de Hoy, le président Elías Antonio Saca a déploré que l'Assemblée législative n'ait pas encore approuvé la loi de protection des témoins qui a été soumise le 30 juin 2005 (12 janv. 2006). Le 13 janvier 2006, El Diario de Hoy a rapporté que pour qu'il ne puisse pas témoigner, le témoin d'un meurtre a été tué; le président salvadorien a profité de l'occasion pour encore une fois souligner l'importance de la loi de protection des témoins (13 janv. 2006). Selon un chercheur de l'Institut des droits de la personne de l'Université centroaméricaine (Instituto de Derechos Humanos de la Universidad Centroamericana – IDHUCA), actuellement, les mesures de protection des témoins se limitent à taire le nom du témoin et, dans certaines occasions, à le mettre en sécurité (La Prensa Gráfica 4 avr. 2006). L'institut propose de mettre en œuvre de nouvelles mesures de protection des témoins; parmi celles-ci, il propose de créer une loi spéciale, de définir une autorité responsable, de mettre sur pied un bureau de protection des témoins, d'éviter la confrontation physique avec le coupable, de punir les enquêteurs qui mettent de côté certains renseignements et d'élaborer des traités avec les autres pays d'Amérique centrale pour mettre en place un système de protection, avec changement d'identité des témoins, au niveau régional (ibid).

Le président salvadorien, faisant allusion à certains juges qui [traduction], « par manque de preuves », laissent libres ceux qui sont accusés d'homicide, a noté qu'il ne convient pas de généraliser cette façon de procéder; il a indiqué que le travail des autorités est d'améliorer la qualité des enquêtes et d'amener les accusés devant le tribunal (AFP 31 janv. 2006). C'est ce dernier qui, par la suite, rend son verdict (ibid.).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

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Universidad Centroamericana José Simeón Cañas (UCA, Instituto Universitario de Opinión Pública.. 7 février 2006. Correspondance écrite et article envoyés par un chercheur et analyste de l'Université.

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La Voz. 1er mars 2006. María Elena Salinas. « María Elena dice ». [Date de consultation : 27 mars 2006]

Autres sources consultées

Sites Internet, y compris : Amnesty International (AI), Centro de Estudios de Justicia de las Américas (CEJA), Clarin.com, elfaro.net, Fundación Salvadoreña para el Desarrollo Económico y Social (FUSADES), The Heritage Foundation, Hispanic American Center for Economic Research (HACER), Human Rights Watch (HRW), Le Monde diplomatique, El Mundo.com, Organisation des États Américains (OÉA), laprensagráfica.com, Punto de noticias, elsalvador.com, Sociedad sin violencia, Starmedia, El Universal, Washington Office on Latin America (WOLA).

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