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Nigéria : fréquence des mariages arrangés au sein de la communauté igbo (ibo); description du contrat traditionnel de fiançailles et de mariage et de la cérémonie du mariage; information indiquant si la famille du futur marié est responsable financièrement de la future mariée à partir des fiançailles; protection offerte par l'État aux femmes forcées de se marier

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Canada
Publication Date 20 June 2000
Citation / Document Symbol NGA34670.EF
Reference 2
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Nigéria : fréquence des mariages arrangés au sein de la communauté igbo (ibo); description du contrat traditionnel de fiançailles et de mariage et de la cérémonie du mariage; information indiquant si la famille du futur marié est responsable financièrement de la future mariée à partir des fiançailles; protection offerte par l'État aux femmes forcées de se marier, 20 June 2000, NGA34670.EF, available at: https://www.refworld.org/docid/403dd2598.html [accessed 25 May 2023]
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Un représentant du Young Igbos Social Club de Londres, au Royaume-Uni, a envoyé une communication écrite dans laquelle il précise que l'information fournie ci‑dessous est basée sur [traduction] « les connaissances que possède une personne igbo moyenne » (13 juin 2000b). Il a également écrit que [traduction] « le fait de poser des questions sur les traditions igbos peut être un exercice théorique puisque parfois, les influences modernes ont fait disparaître ces traditions et que celles-ci varient d'un village à un autre. Par conséquent, il est assez difficile d'être précis » (13 juin 2000a). En ce qui concerne les contrats et les cérémonies traditionnels de fiançailles et de mariage chez les Igbos, il déclare :

[traduction]

En général, un certain nombre d'étapes s'imposent. Dans certaines régions, le futur marié trouve lui-même la femme et demande à sa famille d'entrer en communication avec la famille de celle-ci. Dans d'autres régions, le mariage est arrangé, c'est la famille qui trouve la future mariée. Au cours de plusieurs visites, la question de la dot – le prix de la fiancée – est discutée. Ensuite, vient la visite officielle au cours de laquelle un vin de palme est apporté à la famille de la mariée et des cadeaux sont échangés. La dot peut être payée à ce moment ou l'être en versements.

Lorsque la dot est payée, on fixe une date à laquelle la future mariée sera conduite à la maison de l'époux avec les biens du ménage de sa famille. Traditionnellement, il s'agissait du mariage en tant que tel.

Aujourd'hui, chez les Igbos chrétiens, l'échange du vin de palme est habituellement suivi d'un mariage à l'église avant que l'épouse aille chez son époux. Cependant, la pratique traditionnelle existe encore (Young Igbos Social Club 13 juin 2000a).

Pour ce qui est de savoir si la famille du marié assume la responsabilité financière de la fiancée ou de la mariée dès les fiançailles ou le mariage, le représentant a écrit :

[traduction]

Cette pratique n'est pas automatique et il ne s'agit pas nécessairement d'un droit juridique, mais plutôt d'une obligation morale. De nombreux époux et leur famille s'occupent de l'éducation et des frais de subsistance de la fiancée après avoir reçu le vin de palme. Les familles plus modernes ayant plus de ressources ne s'attendent pas à cela (ibid.).

Au sujet de la fréquence des mariages arrangés aujourd'hui chez les Igbos, le représentant a écrit :

[traduction]

Les mariages arrangés et les hommes qui trouvent leur future mariée sont deux pratiques acceptées. Chez les personnes plus conventionnelles, le mariage arrangé est courant. Les personnes plus modernes optent pour la procédure occidentale consistant à « tomber amoureux » (ibid.).

Au sujet de savoir si le fiancé et la fiancée ont tous deux le choix d'accepter ou de refuser un mariage arrangé, il a écrit :

[traduction]

Chez les Igbos aujourd'hui, il faudrait une famille plutôt traditionnelle et des parents sévères pour insister pour que leurs enfants épousent la personne qu'ils ont choisie pour eux.

Toutefois, si les fiançailles et la présentation du vin de palme ont eu lieu, la réaction à l'égard de la fiancée ou du fiancé qui se désiste sera sévère. Il faudra une très bonne raison, comme l'infidélité de l'un des époux, pour qu'il soit possible de se désister sans subir de stigmate social (ibid.).

La Direction des recherches n'a pu trouver de sources qui corroborent les renseignements susmentionnés dans les délais prescrits de la réponse à cette demande d'information. Cependant, pour obtenir de l'information générale sur la protection offerte par l'État aux femmes nigérianes qui ne veulent pas participer aux mariages arrangés ou forcés, veuillez consulter NGA34208.EF du 19 avril 2000, NGA32948.EF du 20 octobre 1999, NGA32595.EF du 2 septembre 1999 et NGA28200.E du 6 novembre 1997. Pour obtenir de l'information sur les pratiques igbos de lévirat, veuillez consulter NGA33756.EF du 27 janvier 2000.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Young Igbos Social Club, Londres, Royaume-Uni. 13 juin 2000a. Communication écrite envoyée par un représentant.

[Traduction] « [l]e Young Igbos Social Club a été créé en 1991 pour les raisons suivantes : 1. Promouvoir toutes les activités sociales, culturelles, éducatives et de bien-être, pourvu qu'elles visent à développer le territoire des Igbos. 2. Assurer l'unité et la collaboration des descendants igbos qui résident au Royaume-Uni en particulier et ailleurs en général. 3. Planifier des projets dont le principal objectif est d'améliorer le niveau de vie de la communauté et la cause des igbos au Royaume-Uni et ailleurs. Nous formons un réseau extensif, socialisons fréquemment, épousons notre culture, enseignons notre langue et appuyons nos entreprises. » [Date de consultation : 13 juin 2000]


_____. 13 juin 2000b. Communication écrite envoyée par un représentant

Autres sources consultées

Africa Today [Bloomington, IN]. 1993-1999.

African Studies Review [Amherst, MA]. 1958-1990, 1995-1998.

Bases de données de la CISR

Journal of Contemporary African Studies [Londres, Royaume-Uni]. 1995-janvier 2000

Keesing's Record of World Events [Cambridge]

LEXIS/NEXIS

REFMONDE

Les tentatives faites pour joindre six sources orales ont été infructueuses.

World News Connection (WNC)

Sites Internet, y compris :

Abia American Association, section de Boston

Centre pour le droit et les politiques en matière de santé reproductive (CRLP)

Mail and Guardian [Johannesburg]

Newswatch [Lagos]

Post Express [Lagos]

Programme des Nations Unies pour le développement

Programme des Nations Unies pour le développement – Afrique

Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN)

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