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Ouganda : information concernant la tribu acholi et l'attitude gouvernementale à l'égard de ses membres entre 1986 et 1989

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Canada
Publication Date 26 October 1989
Citation / Document Symbol UGA2423
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Ouganda : information concernant la tribu acholi et l'attitude gouvernementale à l'égard de ses membres entre 1986 et 1989, 26 October 1989, UGA2423, available at: https://www.refworld.org/docid/3ae6abad6c.html [accessed 25 May 2023]
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La tribu acholie en Ouganda se concentre dans la région septentrionale du pays [ Gèze F. et al. 1985, L'Etat du monde 1985, Paris et Montréal: La Découverte et Boréal: 316.]. Il comptait pour 4,4% de la population lors du recensement de 1980 [Kurian G.T. ed. 1987, Encyclopedia of the Third World, vol.III, New York et Oxford: Facts on File: 2039.]. Les tribus qui composent ce groupe sont, contrairement à la population du sud, d'origine nilotique et nilo-chamitique [La grande encyclopédie du monde, 1984, vol.X, Bruxelles, Lugano et Montréal: Atlas: 4574.].

Les Acholis et les Langis, principaux habitants du Nord, ont bénéficié de privilèges en matière d'éducation, d'agriculture, et de promotions administratives et militaires durant la présidence de Milton Oboté, entre 1966 et 1971 [Ashworth G. ed. 1978, World Minorities: A Second Volume, Sunbury (U.K.): Quartermaine House: 137.].

Après le coup d'Etat du 1er février 1971 mené par le Major-général Idi Amin Dada, cependant, l'exécution de plusieurs soldats acholis et langis fût suivie d'un "génocide sélectif" de plusieurs mois, pendant lesquels des milliers d'Acholis et Langis, civils comme militaires, furent brutalement tués [Ashworth, 1978: 138.]. Une série de lois restreignant la liberté de mouvement et facilitant l'arrestation des membres des tribus originaires des districts d'Acholie, de Bukedi et de Lango, furent appliquées par le gouvernement Idi Amin Dada en 1971 [Ashworth, 1978: 139.].

Lorsqu'Oboté redevint président en 1980 sous l'égide du Congrès du peuple ougandais (acronyme anglais: UPC), il fût supporté par l'Armée de libération nationale ougandaise (UNLA) dominée par les Acholis, les Langis et les Iteso [Hooper E. et L. Pirouet, 1989, Uganda, Londres: Minority Right Group: 9.]. Cependant, les Acholis furent soupçonnés, en 1982, d'avoir fomenté un complot contre la personne d'Oboté sur la route de Gulu, et d'importants membres de l'armée furent mis sous résidence surveillée [ Hooper et Pirouet, 1989: 9.]. De plus, des milices acholies entreprirent une campagne d'attaques contre d'autres groupes ethniques après la chute d'Idi Amin Dada afin de venger les victimes des années 1970 [ Hooper et Pirouet, 1989: 10.].

En juillet 1985, la faction acholie de l'armée ougandaise dirigée par Tito et Basilio Okello pris le pouvoir à la suite d'une mésentente grandissante entre les Acholis se percevant négligés du gouvernement Oboté et les Langis privilégiés par ce dernier, membre de leur tribu [Hooper et Pirouet, 1989: 20; Legum C. ed. 1987, Africa Contemporary Record, 1985-86, New York et Londres: Africana: B466.]. Cependant, ce régime tomba en janvier 1986 au profit des forces du Mouvement national de la résistance (NRA), et les Acholis se replièrent au Nord où ils organisèrent une insurrection contre le régime de Museveni, dirigeant des NRA [ Hoover et Pirouet, 1989: 20, 21; Legum, 1987: B472.]. En été 1988, la sécurité dans la région de Gulu était très précaire, dû aux continuels affrontements entre les Acholis et les forces au pouvoir de la NRA, alors que cette dernière remportait de plus en plus de victoires sur les rebels acholis [ Hooper et Pirouet, 1989: 22.]. De plus, un mouvement religieux anti-gouvernemental nommé la secte du Saint-Esprit s'est organisé dans le Nord et a attiré de plus en plus d'Acholis à mener des équipées sanglantes contre le gouvernement [ Médard F. 1988, "Ouganda", in: L'Etat du monde 1988-89, Paris et Montréal: La Découverte et Boréal: 275.]. Au début de 1989, le gouvernement Museveni a adopté une attitude plus sévère vis-à-vis des groupes de la région d'Acholi ["Uganda: Getting Tough in Acholi", Africa Confidential, vol.30, no.3: 3-4.].

NOTES

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