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Indonésie : information sur les centres de concentration de la population chinoise en Indonésie; attaques signalées dans ces centres et protection offerte par l'État; information indiquant si certaines régions de l'Indonésie sont considérées comme plus accueillantes que d'autres envers les Chinois indonésiens (2004-2006)

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa
Publication Date 29 March 2006
Citation / Document Symbol IDN101031.EF
Reference 2
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Indonésie : information sur les centres de concentration de la population chinoise en Indonésie; attaques signalées dans ces centres et protection offerte par l'État; information indiquant si certaines régions de l'Indonésie sont considérées comme plus accueillantes que d'autres envers les Chinois indonésiens (2004-2006), 29 March 2006, IDN101031.EF, available at: https://www.refworld.org/docid/45f1474820.html [accessed 31 May 2023]
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Peu d'information sur les centres de concentration de la population chinoise en Indonésie a été trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches. Entre 1930 et 1999, les recensements ne tenaient pas compte de l'origine ethnique de la population indonésienne (Bulletin of Indonesian Economic Studies avr. 2005, 97). Toutefois, selon Jamie Mackie, professeur émérite de l'université nationale d'Australie (Australian National University) (ASSA s.d.), le recensement de 2000 donne de l'information sur l'origine ethnique, mais les données sur les Chinois indonésiens sont [traduction] « très imparfaites » (Bulletin of Indonesian Economic Studies avr. 2005, 97). Dans le recensement de 2000, nombre de Chinois indonésiens n'auraient pas déclaré leur ethnicité chinoise en raison des craintes qu'avaient suscitées les émeutes raciales de 1998 (ibid., 100; voir aussi The Economist 4 févr. 2006). Dans un article du Bulletin of Indonesian Economic Studies, le professeur Mackie affirme [traduction] « que l'on ne sait pas et qu'il est impossible de savoir si les Chinois qui n'ont pas déclaré leur ethnicité représentent une petite ou une importante proportion, que ce soit à l'échelle régionale ou nationale » (avr. 2005, 100). Dans l'article, le professeur Mackie mentionne les données du recensement de 2000 citées par Leo Suryadinata, Evi Nurvidya Arifin et Aris Ananta dans leur livre Indonesia's Population: Ethnicity and Religion in a Changing Political Landscape, publié en 2003 (Bulletin of Indonesian Economic Studies avr. 2005, 100). Le recensement aurait révélé que les Chinois de souche représentent l'une des huit groupes ethniques les plus importants dans onze des trente provinces indonésiennes (ibid.). Du nombre total de Chinois de souche demeurant en Indonésie, 15 p. 100 demeurent dans les 19 autres provinces (ibid.). Aucune information additionnelle sur le recensement de 2000, et notamment aucune information sur la répartition de la population des Chinois indonésiens par province, n'a été trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

L'Encyclopedia of Diasporas signale qu'en 2004, des zones appelées [traduction] « quartiers chinois » existaient encore dans la majorité des villes indonésiennes (2004, 801). Un article du 26 janvier 2006 de l'Agence France-Presse (AFP) fait remarquer que les Chinois de souche en Indonésie étaient [traduction] « éparpillés » partout au pays. Selon The Straits Times, la ville de Medan sur l'île de Sumatra est [traduction] « unique » en Indonésie, parce qu'en 2004, les Chinois de souche constituaient 20 p. 100 de sa population (The Straits Times 28 févr. 2004), alors que les Chinois indonésiens représentaient seulement entre 1,5 et 4 p. 100 de la population à l'échelle du pays (ibid.; Dow Jones International News 20 janv. 2004; The Economist 4 févr. 2006, The Straits Times 3 févr. 2006). Un article de l'AFP qualifie Medan de [traduction] « forteresse des Chinois de souche sur l'île de Sumatra » (5 avr. 2005). Ailleurs à Sumatra, on trouve à Bangka Belitung des Chinois indonésiens qui gagnent leur vie comme colporteurs, travailleurs agricoles ou ouvriers (The Straits Times 3 févr. 2006). Dans le Nord de Sumatra, moins de 5 p. 100 de la population est chinoise; toutefois, l'économie locale dépend en grande partie des entreprises chinoises (The Wall Street Journal Europe 9 févr. 2005). À Banda Aceh, les Chinois indonésiens détiennent entre 50 p. 100 et 70 p. 100 des entreprises (ibid.) et, selon l'AFP, ils mènent une vie relativement tranquille depuis des décennies dans cette région de la province d'Aceh (5 avr. 2005).

On trouve également des Chinois indonésiens (les sources ne précisent pas leur nombre) dans Kalimantan Ouest (The Straits Times 3 févr. 2006), et notamment à Pontianak où, selon le Jakarta Post, la culture chinoise a été conservée, et dans le Nord de Java, où des immigrants chinois se sont établis dans les années 1400 (The Jakarta Post 28 janv. 2006). The Straits Times signale que le Nord et le Sud de Jakarta sont majoritairement peuplés de Chinois (3 févr. 2006). L'Encyclopedia of Diasporas fait remarquer que les Chinois dominent la partie septentrionale de Jakarta, appelée Glodok (2004, 801).

Aucune information indiquant si certaines régions de l'Indonésie sont considérées plus accueillantes que d'autres envers les Chinois indonésiens n'a été trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.Toutefois, un article publié le 9 février 2005 dans le Wall Street Journal Europe soulignait que des [traduction] « milliers » de Chinois indonésiens touchés par le tsunami du 26 décembre 2004 dans la province d'Aceh s'étaient réfugiés à Medan et à Jakarta.

Pour obtenir de l'information sur les agressions contre des Chinois indonésiens, veuillez consulter IDN101030.EF du 28 mars 2006.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

The Academy of the Social Sciences in Australia (ASSA). S.d. « Directory of Fellows ». [Date de consultation : 29 mars 2003]

Agence France-Presse (AFP). 26 janvier 2006. « New Year Freedoms for Chinese in Indonesia Mask Discrimination ». (Factiva)
_____. 5 avril 2005. Ahmad Pathoni. « Ethnic Chinese Back in Business as Tsunami-Hit Aceh Begins Rebuilding ». (Dialog)

Bulletin of Indonesian Economic Studies [Canberra]. Avril 2005. Vol. 41, no 1. Jamie Mackie. « How Many Chinese Indonesians? ». [Date de consultation : 21 mars 2006]

Dow Jones International News. 20 janvier 2004. « Indonesian Chinese to Hold Big Lunar New Yr Celebration ». (Factiva)

The Economist [Londres]. 4 février 2006. « The Happy Chinese – Indonesia ». (Factiva)

Encyclopedia of Diasporas: Immigrant and Refugee Cultures Around the World. 2004. Vol. 1. Mely G. Tan. « Ethnic Chinese in Indonesia ». Sous la direction de Melvin Ember, de Carol R. Ember et d'Ian Skoggard. New York : Kluwer Academic.

The Jakarta Post. 28 janvier 2006. Tantri Yuliandini. « New Identity for Ethnic Chinese Youth ». [Date de consultation : 2 mars 2006]

The Straits Times [Singapour]. 3 février 2006. Devi Asmarani. « Behind the Festive Cheer, All's Not Well ». (Factiva)
_____. 28 février 2004. « Chinese Wake Up to Politics ». (Factiva)

The Wall Street Journal Europe. 9 février 2005. Jay Solomon. « Chinese Group Helps Aceh Refugees Rebuild ». (Factiva)

Autres sources consultées

Publication : Chinese Indonesians: Remembering, Distorting, Forgetting. 2005. Sous la direction de Tim Lindsey et de Helen Pausacker.

Sources orales : Deux sources orales n'ont pas fourni d'information dans les délais prescrits pour la réponse.

Sites Internet, y compris : Asian Ethnicity, Asian Human Rights Commission (AHRC), États-Unis – Citizenship and Immigration Services (USCIS) Resource Information Center, États-Unis – Department of State, Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), Minority Rights Group International, Nations Unies – Haut Commissariat pour les réfugiés (HCR), Statistics Indonesia (BPS).

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