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Grèce : traitement des témoins de Jéhovah (2000-2002)

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Canada
Publication Date 7 June 2002
Citation / Document Symbol GRC39262.F
Reference 1
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Grèce : traitement des témoins de Jéhovah (2000-2002), 7 June 2002, GRC39262.F, available at: https://www.refworld.org/docid/3df4beef8.html [accessed 29 May 2023]
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Selon l' International Religious Freedom Report du Département d'État des États-Unis pour l'année 2001, le nombre de témoins de Jéhovah en Grèce s'élèverait à environ 50 000 (26 oct. 2001, section 1).

De 1938 à 1992, 19 147 témoins de Jéhovah ont été arrêtés en Grèce pour avoir pratiqué une religion autre que celle professée par l'Église orthodoxe grecque, reconnue comme religion de l'État, et ce malgré les dispositions de la constitution de la Grèce en faveur de la liberté de culte (Office of Public Information of Jehovah's Witnesses 4 juin 2002). Des appels interjetés de 1993 à 1999 par des témoins de Jéhovah auprès de la Cour européenne des droits de l'homme, notamment dans les causes Kokkinakis c. Grèce (25 mai 1993), Manoussakis et autres c. Grèce (26 septembre 1996), Valsamis c. Grèce (18 décembre 1996), Esfratiou c. Grèce (18 décembre 1996), Georgiadis c. Grèce (29 mai 1997), Tsirlis et Kouloumpas c. Grèce (29 mai 1997), Pentidis et autres c. Grèce (2 juin 1997) et Tsavachidis c. Grèce (21 janvier 1999) ont été accueillis favorablement de sorte que les citoyens grecs, y compris les témoins de Jéhovah, peuvent plus facilement se prévaloir des libertés fondamentales que sont la liberté de culte, d'expression et d'objection de conscience (ibid.). La Grèce s'est conformée aux jugements de la Cour européenne et collabore avec elle dans l'application de ces décisions (ibid.). Depuis novembre 1998, les nouveaux cas d'entorse aux libertés fondamentales peuvent être directement soumis à la Cour européenne (ibid.).

Tous les témoins de Jéhovah en Grèce, qu'ils soient membres du clergé ou simples adeptes, ont la permission, depuis janvier 1998, de demander à accomplir un service de remplacement au service militaire (International Religious Freedom Report 2001 26 oct. 2001, section 2). Environ 18 cas d'objection de conscience étaient toujours en attente d'une décision à la fin d'octobre 2001 (ibid.). Dans un jugement unanime rendu en avril 2000 concernant la cause Thlimmenos c. Grèce, la Grande chambre de la Cour européenne des droits de l'homme a disposé que [traduction] « la Grèce avait violé les droits d'un objecteur de conscience en permettant qu'il soit victime de discrimination dans son emploi, le privant ainsi de sa liberté de culte » (Columbus Times 18 avr. 2000). La Cour a donc consenti au plaignant 9 millions de drachmes à titre d'indemnité (ibid.).

Néammoins, les témoins de Jéhovah, reconnus comme membres d'un groupe religieux [traduction] « connu », faisaient encore l'objet en 2001 de harcèlement sous forme de vérifications d'identité arbitraires, de difficultés administratives concernant l'inhumation de leurs morts et de résistances de la part des autorités locales aux demandes des construction de leurs églises, quoique dans le dernier cas, les différends aient été résolus rapidement en leur faveur (Country Reports 2001, 2002, section 2). De plus, l'Église orthodoxe grecque considère les témoins de Jéhovah, au même titre que les églises évangéliques, les scientologues, les mormons, les baha'is, comme des cultes [tradcution] « sacrilèges » et refuse de dialoguer avec eux (International Religious Freedom Report 2001 26 oct. 2001, section 3). En septembre 2000, les Témoins de Jéhovah ont porté plainte auprès du ministère de l'Éducation et le bureau du protecteur du citoyen contre une institutrice qui avait fait projeter, devant ses élèves de troisième année, un enregistrement vidéo qui présentait leur religion sous un angle défavorable (IHF 2002, 154)

Aucune information suplémentaire sur le traitement des témoins de Jéhovah en Grèce n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches dans les délais prescrits pour la réponse à cette demande d'information.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des sources supplémentaires consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Columbus Times. 18 avril 2000. « European Court of Human Rights Issues Landmark Ruling in Favor of Conscientious Objector ». (NEXIS)

Country Reports on Human Rights Practices for 2001. 2002. Washington, DC : Département d'État des États-Unis. [Date de consultation : 6 juin 2002]

Fédération internationale Helsinki pourles droits de l'homme (IHF). 2002. Human Rights in the OSCE Region: The Balkans; the Caucasus; Europe; Central Asia and North America (Events of 2000). [Date de consultation : 6 juin 2002]

International Religious Freedom Report 2001. 26 octobre 2001. Washington, DC : Département d'État des Etats-Unis. [Date de consultation : 5 juin 2002]

Office of Public Information of Jehovah's Witnesses. 4 juin 2002. « European Court of Human Rights: Freedom of Religion, Speech, and Association in Europe ». [Date de consultation : 5 juin 2002]

Autres sources consultées

Bases de données de la CISR

Sites Internet y compris :

Amnesty International

Human Rights Watch (HRW)

Keston News Service (KNS)

World News Service (WNC)

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