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Grèce : protection offerte par l'État aux Albanaises victimes de violence conjugale

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Canada
Publication Date 14 November 2003
Citation / Document Symbol GRC42071.EF
Reference 2
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Grèce : protection offerte par l'État aux Albanaises victimes de violence conjugale, 14 November 2003, GRC42071.EF, available at: https://www.refworld.org/docid/403dd24010.html [accessed 29 May 2023]
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Aucune mention de violence conjugale au sein de la minorité albanaise de Grèce ni de protection offerte par l'État aux victimes de cette communauté n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Dans la déclaration de 2002 qu'elle a faite à l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), la Fédération internationale Helsinki pour les droits de l'homme (IHF) a fait remarquer que la violence conjugale est courante en Grèce et qu'elle existe dans tous les groupes ethniques et dans toutes les classes sociales (IHF 19 sept. 2002, 24). Pourtant, le Greek Helsinki Monitor (GHM) et l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT) ont signalé en juillet 2002 qu'il n'y avait [traduction] « pas de données adéquates et complètes sur l'étendue de la violence conjugale faite aux femmes grecques » (juill. 2002, 9). Cependant, les organisations non gouvernementales font mention d'une estimation selon laquelle 83 p. 100 des femmes grecques ont [traduction] « subi une certaine forme de violence conjugale, soit psychologique, soit physique » (ibid.). Un centre de crise d'Athènes, par exemple, a reçu plus de 3 000 dossiers entre 1989 et 2002, et en 2001, il a reçu 5 278 demandes d'aide de la part de femmes, dont un grand nombre ont déclaré être victimes de violence conjugale depuis longtemps (ibid.).

Selon un article, le fait de dénoncer [traduction] « la violence physique ou psychologique commise par un amoureux ou par un époux est encore un geste empreint d'un préjugé important en Grèce [et] ce sont les femmes qui font l'objet d'humiliations publiques » (Greece Now 20 févr. 2002). En 2000, le ministre de l'Intérieur, Vasso Papandreou, a fait allusion à une [traduction] « majorité conservatrice » qui considère que la violence conjugale est une question privée (Athens News 16 juin 2000), un point de vue qui serait aussi dominant au sein des agences chargées de l'application de la loi (IHF 19 sept. 2002, 24), des médecins et des familles des victimes (GHM et OMCT juill. 2002, 10-11).

Selon différents rapports, la Grèce ne dispose pas d'une législation qui porte précisément sur la protection des femmes victimes de violence conjugale (IHF 19 sept. 2002, 24; Country Reports 2002 31 mars 2003, sect. 5; Nations Unies 23 août 2002, 3), quoique le rapport du GHM et de l'OMCT signale que le code criminel de Grèce prévoit des dispositions en vertu desquelles les femmes peuvent porter des accusations (juill. 2002, 10). Si une femme décide de porter des accusations, l'État est incapable de fournir des établissements d'aide pour la protéger (GHM et OMCT juill. 2002, 10). Les services grecs chargés de l'application de la loi sont mal outillés pour réagir à des situations de violence conjugale puisqu'ils ne disposent pas d'unités spécialement formées pour faire face aux cas de violence faite aux femmes (Greece Now 20 févr. 2002; GHM et OMCT juill. 2002, 11). Le viol d'une conjointe n'est pas sanctionné au criminel (ibid.; IHF 19 sept. 2002, 24) et, même si un représentant grec a déclaré qu'un projet de loi est à l'étude (Nations Unies 19 août 2002), aucune source indiquant que ce projet a été adopté n'a pu être trouvée par la Direction des recherches.

Pour de l'information détaillée sur la situation des femmes et sur la protection offerte par l'État aux victimes de violence conjugale, veuillez consulter le plus récent rapport de la Grèce présenté dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) (Nations Unies 6 déc. 2001) et le rapport parallèle publié par le GHM et le Groupement pour les droits des minorités - Grèce (MRG-G) (juill. 2002).

Disponibilité de refuges et de lignes d'écoute en cas de crise

Selon le GHM et le MRG-G, la création de refuges pour les victimes de violence conjugale est une responsabilité municipale (juill. 2002, 11). Il existe seulement une [traduction] « poignée » de refuges pour femmes victimes de violence conjugale en Grèce (Kathimerini 14 juin 2003), y compris le Refuge d'Athènes pour femmes victimes de violence (Athens Shelter for Abused Women), qui a ouvert ses portes en 1993 (Greece Now 20 févr. 2002; RCGE 27 mai 2003; GHM et OMCT juill. 2002, 9). Greece Now fait mention de seulement deux refuges situés à Athènes et au Pirée (20 févr. 2002). Selon le GHM et l'OMCT, 80 p. 100 des personnes hébergées au refuge d'Athènes entre 1993 et 1999 étaient des victimes de violence conjugale et sexuelle (juill. 2002, 9).

Le Centre de recherche pour l'égalité des sexes (Research Center for Gender Equality – RCGE ou KETHI, en grec), administré par le gouvernement (Nations Unies 19 août 2002) et situé à Athènes, est également venu en aide à des victimes dans ses bureaux auxiliaires de Thessaloniki, de Patras, de Vólos et d'Iráklion (RCGE 27 mai 2003; voir également Athens News 14 févr. 2003). Le Secrétariat général pour l'égalité (General Secretariat of Equality – GSE), agence gouvernementale indépendante, administre des centres d'accueil pour femmes victimes de violence à Athènes et au Pirée, qui offrent des services d'aide juridique et de soutien psychologique (Country Reports 2002 31 mars 2003, sect. 5; GHM et OMCT juill. 2002, 10); le GSE gère également un petit hôtel de capacité limitée à Athènes (ibid.). De plus, des lignes d'écoute téléphonique pour conseiller les femmes en temps de crise sont offertes par le RCGE (Greece Now 29 mars 2001) et le GSE (Country Reports 2002 31 mars 2003, sect. 5).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Athens News. 14 février 2003. Kathy Tzilivakis. « The Female Dimension ». [Date de consultation : 3 nov. 2003]

_____. 16 juin 2000. Kathy Tzilivakis. « Greek Women Urged to "Break Silence" on Domestic Violence ». [Date de consultation : 3 nov. 2003]

Country Reports on Human Rights Practices for 2002. 31 mars 2003. Département d'État des États-Unis. Washington, DC. [Date de consultation : 5 nov. 2003]

Fédération internationale Helsinki pour les droits de l'homme (IHF). 19 septembre 2002. « Non-Discrimination and Equal Opportunities: Women's Rights in OSCE Member States ». OSCE Human Dimension Implementation Meeting Warsaw, 9‑19 September 2002. Statements by the International Helsinki Federation for Human Rights (IHF). [Date de consultation : 3 nov. 2003]

Greece Now. 20 février 2002. « When Silence Isn't Golden ». [Date de consultation : 3 nov. 2003]
_____. 29 mars 2001. « Bridging the Gender Gap ». [Date de consultation : 3 nov. 2003]

Greek Helsinki Monitor (GHM) et le Groupement pour les droits des minorités - Grèce (MRG-G). Juillet 2002. Parallel Report on Greece's Compliance with the UN Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination Against Women. [Date de consultation : 5 nov. 2003]

Greek Helsinki Monitor (GHM) et Organisation mondiale contre la torture (OMCT). Juillet 2002. Violence Against Women In Greece. [Date de consultation : 5 nov. 2003]

Kathimerini [Athènes]. 14 juin 2003. Nikos Konstandaras. « Rattling the Chains ». [Date de consultation : 5 nov. 2003]

Nations Unies. 23 août 2002. Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW). Rosalyn Hazelle. « Considerations of Reports of States Parties: Greece, Combined Fourth and Fifth Periodic Reports ». Ébauche. [Date de consultation : 5 nov. 2003]
_____. 19 août 2002. Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW). « Greece Describes Wide Range of Legislation Promoting Gender Equality as Anti-Discrimination Committee Continues Exceptional Session ». Communiqué WOM/1361. [Date de consultation : 5 nov. 2003]
_____. 6 décembre 2001. Comité pour l'élimination de la discrimination à l'égard des femmes (CEDAW). « Consideration of Reports Submitted by States Parties Under Article 18 of the Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination Against Women: Combined Fourth and Fifth Periodic Reports of States Parties, Greece ». [Date de consultation : 6 nov. 2003]

Research Center for Gender Equality (RCGE) [Athènes]. 27 mai 2003. « Violence Against Women ». [Date de consultation : 3 nov. 2003]

Autres sources consultées

Les tentatives faites pour joindre le Research Center for Gender Equality ont été infructueuses.

Sites Internet, y compris :

Conseil de l'Europe

Grèce. Secrétariat général pour l'égalité

Greek Society of Victimology

Hellenic Research Network

Ifeminists.com

Minnesota Advocates for Human Rights

Network of East-West Women

Stop Violence Against Women (SVAW)

Women's Commission for Refugees and Children

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