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République-Unie de Tanzanie : information indiquant s'il y a un lien entre le niveau d'instruction d'une femme et la capacité de cette dernière à refuser les mariages arrangés que lui proposent ses parents; conséquences d'un tel refus; recours offerts et possibilité de refuge intérieur (janvier 2003-mars 2005)

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Canada
Publication Date 22 March 2005
Citation / Document Symbol TZA43431.EF
Reference 2
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, République-Unie de Tanzanie : information indiquant s'il y a un lien entre le niveau d'instruction d'une femme et la capacité de cette dernière à refuser les mariages arrangés que lui proposent ses parents; conséquences d'un tel refus; recours offerts et possibilité de refuge intérieur (janvier 2003-mars 2005), 22 March 2005, TZA43431.EF, available at: https://www.refworld.org/docid/42df61b32f.html [accessed 5 June 2023]
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Peu d'information a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches sur la capacité d'une femme instruite à refuser les mariages arrangés que lui proposent ses parents.

Pour de l'information générale sur les mariages forcés et les mariages précoces en Tanzanie, voir TZA41762.EF du 30 juillet 2003.

Un article des Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN) a signalé que [traduction] « même si l'Afrique a changé considérablement au cours du dernier siècle, beaucoup de filles continuent de subir les même pratiques culturelles que celles imposées à leurs grands-mères » (Nations Unies 14 févr. 2005). Selon la même source, le fait que les jeunes femmes aient accès en plus grand nombre aux institutions d'enseignement et soient plus exposées à la culture occidentale n'a pas amélioré leur capacité de se protéger contre les inégalités sociales (ibid.).

Dans une communication écrite du 8 mars 2005 envoyée à la Direction des recherches, un professeur du département d'études africaines et afro-américaines à l'université de Syracuse a affirmé que le niveau d'instruction d'une femme n'a pas d'incidence sur la capacité de cette dernière à refuser les mariages arrangés que lui proposent ses parents. Selon ce professeur, le refus de se marier peut entraîner la [traduction] « mort sociale » d'une femme (professeur 8 mars 2005).

De même, une professeure adjointe du département d'anthropologie à l'université Rutgers, qui a effectué de nombreuses recherches en Tanzanie, a indiqué qu'une femme pourrait faire l'objet d'exclusion sociale si elle refuse de se marier (12 mars 2005). Toutefois, la professeure adjointe a expliqué que [traduction] « les femmes instruites sont plus aptes à recourir aux tribunaux, au besoin, pour contester les "lois coutumières" » (professeure adjointe 12 mars 2005). Elle a ajouté que [traduction] « [b]eaucoup de femmes instruites [...] choisissent maintenant de s'enfuir pour épouser leur petit ami au lieu d'épouser un homme choisi par [leurs parents] » (ibid.). La professeure adjointe a signalé qu'une femme n'aura pas nécessairement besoin de quitter son pays pour trouver un refuge sûr, [traduction] « mais elle devra peut-être se réinstaller dans une autre région ou en milieu urbain » (ibid. 21 mars 2005). Elle a mentionné [traduction] « [qu']il est possible de se réinstaller ailleurs en Tanzanie, mais [que] cela entraîne des répercussions sociales et économiques » (ibid.). Aucune information corroborante à cet égard n'a pu être trouvée parmi les autres sources consultées par la Direction des recherches.

Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, la directrice administrative du Centre des droits juridiques et humains (Legal and Human Rights Center ? LHRC) en Tanzanie a signalé que [traduction] « les conséquences du refus d'un mariage dépendent de l'endroit et de la communauté dont fait partie la personne » (22 mars 2005). La directrice administrative a expliqué que [traduction] « les femmes qui sont en mesure de refuser les propositions de mariage faites par leurs parents sont celles qui ont une bonne situation financière » (LHRC 22 mars 2005). Elle a ajouté que [traduction] « le niveau d'instruction d'une femme joue un grand rôle, étant donné que la femme aura de meilleures chances de se trouver un emploi; ainsi, la femme pourra subvenir à ses propres besoins et décider de la façon dont elle veut mener sa vie » (ibid.).

La loi sur le mariage de 1971 de la Tanzanie stipule que les deux parties doivent [traduction] « librement et volontairement » donner leur consentement au mariage (Centre pour les droits reproductifs 1998; voir aussi IPS 15 juill. 2003). Toutefois, les Country Reports 2004 ont mentionné que [traduction] « les lois touchant l'héritage, le mariage et les propriétés foncières n'appuient pas toutes la pleine égalité entre les sexes, et en pratique, les droits des femmes ne [sont] souvent pas respectés » (28 févr. 2005). Dans son rapport intitulé Tanzania Human Rights Report 2003, le LHRC a indiqué que [traduction] « [b]ien que le gouvernement ait ratifié certains traités internationaux sur les droits de la personne, l'accès des Tanzaniens aux mécanismes internationaux en matière de protection des droits de la personne était, en réalité, restreint par le gouvernement, car ce dernier n'a pas ratifié d'autres traités cruciaux auprès des organismes de surveillance » (mars 2004). Aucune autre information sur la protection offerte par l'État n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Centre pour les droits reproductifs. 1998. Women's Reproductive Rights in Tanzania: A Shadow Report. [Date de consultation : 14 mars 2005]

Country Reports on Human Rights Practices for 2004. 28 février 2005. « Tanzania ». Département d'État des États-Unis. Washington, D.C. [Date de consultation : 4 mars 2005]

Inter Press Service (IPS). 15 juillet 2003. Ananilea Nkya. « Culture-Tanzania: Activists Challenge Gender Inequality as Women Marry Women ». [Date de consultation : 15 mars 2005]

Legal and Human Rights Centre (LHRC). 22 mars 2005. Communication écrite reçue de la directrice administrative.
_____. Mars 2004. Tanzania Human Rights Report 2003. [Date de consultation : 18 mars 2005]

Nations Unies. 14 février 2005. Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN). « Tanzania: A Century Later, Little Has Changed for Females ». [Date de consultation : 3 mars 2005]

Professeur, département d'études africaines et afro-américaines, université de Syracuse. 8 mars 2005. Communication écrite.

Professeure adjointe, département d'antropologie, université Rutgers, New Jersey. 12 et 21 mars 2005. Communications écrites.

Autres sources consultées

Sources orales : Les tentatives faites pour joindre quatre organisations tanzaniennes d'aide juridique et de défense des droits des femmes ainsi que quatre universitaires se spécialisant en études africaines ont été infructueuses dans les délais prescrits.

Publications : Africa Confidential, Africa Research Bulletin, Africa Today.

Sites Internet, y compris : Abyz News Links, AllAfrica.com, BBC News, Bibliothèque du Congrès des États-Unis, CIA World Factbook, CEDAW, Direction de l'immigration et de la nationalité (IND) du Royaume-Uni, European Country of Origin Information Network (ECOI), Freedom House, Human Rights Watch (HRW), Jeune Afrique/L'Intelligent, Service de l'immigration du Danemark.

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