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Soudan : information sur le Parti Oumma (ou Oummah), y compris son mandat, sa structure, ses chefs, ses activités; le traitement réservé à ses membres

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Publication Date 20 July 2012
Citation / Document Symbol SDN104155.EF
Related Document(s) Sudan: The Umma (or Oma) party, including its mandate, structure, leaders, activities; treatment of its members
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Soudan : information sur le Parti Oumma (ou Oummah), y compris son mandat, sa structure, ses chefs, ses activités; le traitement réservé à ses membres, 20 July 2012, SDN104155.EF , available at: https://www.refworld.org/docid/52eba1214.html [accessed 2 June 2023]
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1. Contexte

Le Parti Oumma (Umma Party - UP) a été créé en 1945 (PHW 2012, 1357; UP s.d.a; Gurtong s.d.a). D'après l'édition 2012 du Political Handbook of the World (PHW), les principaux partisans du parti sont des musulmans ansars des provinces du Nil Blanc, du Darfour de l'Ouest et du Kordofan (1357). De même, l'International Religious Freedom Report July-December 2010 des États-Unis souligne que l'UP est [traduction] « étroitement lié aux disciples arabes de la secte Ansar » (É.-U. 13 sept. 2011, 2, 3). Les Country Reports on Human Rights Practices for 2011 des États-Unis précisent également que l'UP n'est pas [traduction] « inscrit officiellement auprès du gouvernement » (É.-U. 24 mai 2012, 25).

D'après le site Web officiel de l'UP, le parti est le fruit d'une alliance entre la secte Ansar, des chefs tribaux et des sectes soufies, et a [traduction] « évolué » en faisant la promotion de l'indépendance du Soudan (UP s.d.a). L'UP a plaidé en faveur de l'annulation de la charia au Soudan (PHW 2012, 1357). On peut lire, sur le site Web du parti, que [traduction] « le Parti Oumma préconise actuellement la négociation d'une paix équitable et d'une transformation démocratique, et d'ainsi mettre fin à la guerre et au totalitarisme » (UP s.d.b). Selon Gurtong Trust - Peace and Media Project (Gurtong), un projet médiatique indépendant et sans but lucratif du Kenya et du Soudan du Sud soutenu par le Département fédéral des affaires étrangères de la Suisse et par l'Institut de la Société ouverte (Open Society Institute) (Gurtong 12 août 2009), les principes de l'UP sont [traduction] « "un islam basé sur la rationalité, l'humanisme, la science, la pluralité" [et le] "respect de toutes les confessions" » (Gurtong s.d.a). Le parti se concentre aussi principalement sur la résolution de la crise au Darfour (ibid.; Al Jazeera 7 avr. 2010). L'UP est le principal parti d'opposition du gouvernement actuel au Soudan (ibid.; Bloomberg 31 janv. 2012).

2. Chefs de l'UP

Voici la liste des chefs de l'UP selon le site Web officiel du parti : Imam Al Sadig [ou Sadiq] AlMahdi (président); Fadlalla Burma (vice-président); Nasreldin Al Mahdi (deuxième vice-président); Siidig El Nour (secrétaire général); Abdelrahman Al Ghali (vice-secrétaire général); Ali Geilob (président du Comité central); Zeinab Ali (rapporteuse du Comité central); ElSheikh Mahjoub (président de la Commission du suivi et de la surveillance); Sarah Nugdallah (présidente du Bureau politique); Mohammed Al Mahhdi (vice-président du Bureau politique); Abdelrahman Dosa (rapporteur du Bureau politique); et Naeema Ajabna (rapporteuse adjointe du Bureau politique) (UP s.d.c).

3. Activités de l'UP de 1986 à 2000

En 1986, le chef de l'UP, Imam Al Sadig Al Mahdi, est devenu premier ministre lorsque le parti a remporté le plus grand nombre de sièges au Parlement; le parti a été renversé en 1989 par un coup d'État militaire (Gurtong s.d.a). Le Political Handbook of the World précise également que des chefs de l'UP, Mahdi et Idris al-Banna ont été arrêtés en juin 1989 à la suite du coup militaire (2012, 1357). De même, Gurtong souligne que Mahdi a été arrêté en 1989 à la suite du coup militaire et remis en liberté en 1991 (Gurtong s.d.a). Banna a été condamné à 40 ans de prison pour corruption (PHW 2012, 1357). Mahdi a quant à lui été assigné à résidence, après avoir été libéré, de janvier 1989 à mai 1991 (ibid.). Selon un rapport national sur le Soudan de la Bibliothèque du Congrès des États-Unis (US Library of Congress) financé par le département de l'Armée des États-Unis (É.-U. s.d.), pendant que Mahdi était en état d'arrestation, l'UP s'est allié au Mouvement de libération du peuple du Soudan (Sudan People's Liberation Movement - SPLM) et à d'autres partis d'opposition (É.-U. 1991). Par ailleurs, le Political Handbook of the World signale que l'UP s'est aligné en 1991 sur le SPLM, lequel voulait renverser le gouvernement, mettre fin à la guerre civile et favoriser une démocratie multipartite et laïque, ce qui a été la source de dissensions au sein de l'UP (2012, 1357).

En 1994, le SPLM et l'UP ont signé un accord reconnaissant que le Soudan du Sud avait le droit de tenir un référendum concernant son indépendance (Gurtong s.d.a). Mahdi a été arrêté à nouveau en juin 1994 et accusé de [traduction] « complot contre le gouvernement », puis à nouveau en mai 1995 pendant trois mois; en décembre 1996, il s'est « enfui » à Asmara, en Érythrée (PHW 2012, 1357).

En novembre 1999, Mahdi a conclu une entente avec le gouvernement intitulée [traduction] « [l'] Entente de l'appel du pays natal », qui proposait une nouvelle constitution pluraliste et un référendum afin que le Sud puisse obtenir son indépendance (ibid.). En 2000, Mahdi a ordonné un cessez-le-feu à la milice de l'Oumma (ibid.). En novembre 2000, il est retourné au Soudan après un exil de quatre ans en Égypte, mais l'UP a boycotté l'élection présidentielle de décembre afin d'attendre une [traduction] « réconciliation nationale » (ibid.).

En 2000, l'UP s'est séparé en diverses factions : le Parti Oumma de la réforme et du renouveau (Umma Reform and Renewal Party - URRP), dirigé par Mubarak al-Fadil al-Mahdi; le Parti Oumma de la direction générale (Umma General Leadership party), aussi connu sous le nom de Parti Oumma national (Umma National Party - UP), dirigé par le Dr Al-Sadiq al-Hadi al-Mahdi; le Parti Oumma fédéral (Federal Umma Party), dirigé par Ahmed Babiker Nahar (ibid.).

4. Factions

4.1 URRP

Des sources soulignent que l'URRP a officiellement vu le jour en 2002 et est dirigé par Mubarak Al Fadil Al Mahdi (Gurtong s.d.b; Al Jazeera 7 avr. 2010). Selon Gurtong, en 2002, l'URRP s'est associé au gouvernement; Fadil est devenu l'adjoint du président, et d'autres membres de l'URRP ont décroché des postes au sein du gouvernement, dont le vice-président du parti, Al-Zahawi Ibrahim Malik, qui a pris le poste de ministre de l'Information (ibid.). On peut lire, dans le Sudan Tribune, que Fadil a été nommé à titre de conseiller du président aux affaires économiques en 2002 (3 janv. 2011). De même, le Political Handbook of the World précise que des membres de l'URRP ont accepté des postes de ministre en août 2002 ainsi qu'en 2005 (2012, 1357). Fadil a été démis de ses fonctions en 2004 (Gurtong s.d.b; Sudan Tribune 3 janv. 2011) pour avoir critiqué les politiques du gouvernement au Darfour et au Soudan oriental (Gurtong s.d.b). En juillet 2007, Fadil et 27 autres chefs du parti ont été arrêtés pour [traduction] « complot en vue de renverser le gouvernement », mais Fadil a été libéré par la suite (PHW 2012, 1357). De même, Gurtong souligne que, en 2007, Fadil, le secrétaire général de l'URRP Abdel Jalil Basha et d'autres membres du parti ont été emprisonnés pendant des mois parce qu'ils étaient soupçonnés de planifier un [traduction] « coup d'État » (Gurtong s.d.b). Il est écrit, dans le Sudan Tribune, que Fadil a été libéré après que les renseignements dont disposait le gouvernement se sont révélés faux (3 janv. 2011).

Selon Gurtong et Al Jazeera, l'URRP a appuyé l'Accord de paix global, qui a mis fin à la guerre qui sévissait dans le Sud, et a favorisé un système de fédéralisme plus décentralisé au Nord grâce à une restructuration en cinq régions (Gurtong s.d.b; Al Jazeera 7 avr. 2010).

Le parti a boycotté les élections présidentielles de 2010, mais a remporté deux sièges à l'Assemblée (PHW 2012, 1357). L'International Republican Institute (IRI), une organisation qui favorise la démocratie dans [traduction] « les pays ayant de l'importance pour les intérêts américains » (IRI s.d.b), a aussi précisé, dans un résumé des élections soudanaises d'avril 2010, que les partis d'opposition avaient menacé de boycotter les élections de 2010, mais que les renseignements concernant le boycottage des partis changeaient [traduction] « quotidiennement » (IRI s.d.a).

Il ressort d'un article publié dans le Sudan Tribune que Fadil a annoncé, en janvier 2011, la dissolution de l'URRP et sa réintégration au sein de l'UP, dirigé par Mahdi (3 janv. 2011).

4.2 Parti Oumma islamique (Islamic Umma Party - IUP)

D'après le Political Handbook of the World, l'IUP s'est séparé de l'UP en 1985 et est devenu un parti politique officiel en avril 1999; le chef de l'IUP est Wali al-Din al-Hadi al-Mahdi (2012, 1357). Le parti milite afin que la charia devienne la seule source de droit (ibid.).

4.3 Parti Oumma fédéral

Lors des élections présidentielles de 2010, le Parti Oumma fédéral a remporté trois sièges à l'Assemblée, et Nahar a obtenu un poste au Cabinet (PHW 2012, 1358).

5. Activités de l'UP de 2010 à 2012

En 2010, l'UP a nommé Mahdi à titre de candidat à la présidence, mais s'est retiré des élections pour protester contre les [traduction] « irrégularités électorales »; Mahdi s'est classé au cinquième rang dans les résultats électoraux, avec moins d'un pour cent des votes; le parti a obtenu un siège à l'Assemblée (PHW 2012, 1357). Relativement aux élections de 2010, le Human Rights Watch World Report 2011 souligne que [traduction] « des observateurs nationaux et internationaux ont signalé de nombreuses irrégularités techniques, comme les votes multiples, le bourrage des urnes et d'autres actes frauduleux » (2011).

D'après le Sudan Tribune, en décembre 2010, le chef de l'UP, Mahdi, a exigé que le Parti du Congrès national (National Congress Party - NCP), le parti au pouvoir, adopte les changements et les engagements suivants :

[traduction]

former un gouvernement national qui rédigera une nouvelle constitution, tiendra de nouvelles élections générales libres et équitables, réglera le conflit au Darfour, élaborera une entente fraternelle avec le Sud si celui-ci devait choisir l'indépendance lors du référendum, favorisera un contexte politique non restrictif, s'attaquera à la crise économique et se conformera aux directives de la Cour pénale internationale (CPI) (24 janv. 2011).

Il est expliqué, dans un article de la BBC, que l'UP a demandé d'instaurer un [traduction] « nouvel organe afin de superviser la Commission électorale nationale », d'abolir les lois répressives en matière de sécurité, de donner « un accès équitable aux médias d'État [et d'] instaurer un plafond en matière de dépenses électorales » (2 avr. 2010). D'après le Sudan Tribune, en avril 2011, l'UP a appuyé l'idée d'instaurer une autorité régionale et a aussi rejeté les élections d'avril, tout en exigeant qu'un gouvernement national soit formé (22 avr. 2011). Les résultats des élections d'avril 2010, remportées par le NCP, sont entérinés par des observateurs électoraux et par la communauté internationale (Sudan Tribune 26 sept. 2011).

En janvier 2012, le Sudan Tribune a attiré l'attention sur le fait que le chef de l'UP, Mahdi, maintenait le dialogue avec le parti au pouvoir, le NCP, plutôt que de favoriser la fin du régime (3 janv. 2012). Selon ce journal, l'UP a rejeté l'offre du NCP de faire partie de leur nouveau gouvernement (Sudan Tribune 3 janv. 2012).

En mars 2012, l'UP, le Front révolutionnaire soudanais (Sudan Revolutionary Front) et le Parti démocratique unioniste (Democratic Unionist Party) ont formé un comité ayant pour objectif de [traduction] « "renverser le régime à Khartoum" » (Radio Dabangal 16 mars 2012). En avril 2012, 23 personnalités influentes de l'UP ont envoyé un message au Sudan Tribune déclarant que la position [traduction] « floue » de l'UP à l'égard du régime actuel, son « manque d'efficacité politique et organisationnelle et ses divisions ont paralysé le parti d'opposition » (Sudan Tribune 5 avr. 2012).

En mai 2012, la fille de Mahdi a annoncé que l'UP collaborait avec les autres partis d'opposition en vue d'améliorer les résultats de leur alliance (Sudan Tribune 23 mai 2012). Le 4 juillet 2012, l'UP et les autres partis d'opposition ont signé la Charte pour une alternative démocratique (Democratic Alternative Charter), qui demande à ce que soit instaurée, une fois le régime actuel renversé, une constitution basée sur un État civil démocratique, des droits égaux pour les citoyens, la liberté de religion, le respect de la diversité et la mise en place de mesures de sécurité pour empêcher l'ingérence de la religion en politique (ibid. 6 juill. 2012). Le chef de l'UP a également déclaré qu'il favorisait le dialogue politique avec le régime actuel plutôt que la violence (Sudan Tribune 23 mai 2012).

6. Traitement réservé aux membres de 2010 à 2012

On peut lire dans les Country Reports 2011 que le gouvernement du Soudan n'accorde pas aux ordres islamiques liés à des partis politiques, comme la secte Anwar affiliée à l'UP, la permission de se rassembler dans des lieux publics; même lorsque les rassemblements de l'opposition se tenaient sur des propriétés privées, des agents de sécurité ont continué à les perturber et ont souvent interrogé les participants dans leur bureau central après les réunions (É.-U. 24 mai 2012, 25).

Un article du Sudan Tribune fait état du fait que, en décembre 2010, les policiers ont utilisé des gaz lacrymogènes et ont battu des membres de l'UP alors qu'ils partaient du bureau central du parti pour se rendre au lieu de prière (27 déc. 2010). Le nombre total de blessés au cours de l'agression policière est inconnu (Sudan Tribune 27 déc. 2010). La police aurait également affirmé que des membres de l'UP avaient bloqué la rue, [traduction] « refusé de la dégager », puis lancé des pierres, ce qui a forcé l'escouade antiémeute à intervenir; la police a signalé que cinq membres de l'UP et un policier avaient été blessés au cours de l'incident (ibid.). Dans une déclaration émise plus tard, les Forces policières ont affirmé avoir déposé une plainte en justice à l'endroit des [traduction] « personnes rassemblées illégalement » (Agence soudanaise de presse 30 déc. 2010).

Dans une déclaration publique, Amnesty International (AI) souligne que, le 21 octobre 2011, à Khartoum, le Service national de la sûreté et du renseignement (National Intelligence and Security Services - NISS) a effectué une descente au cours d'une réunion où se trouvaient de nombreux partis politiques, dont des membres de l'UP (11 nov. 2011). Plus de dix personnes ont été détenues, et certaines ont affirmé avoir été torturées pendant 15 jours (ibid.). Un membre de l'UP a signalé avoir été victime de violence verbale, avoir été fouetté et avoir reçu un coup de pied dans l'oeil par l'un des membres du NISS (ibid.). Human Rights Watch a demandé au gouvernement du Soudan de mettre fin à ses [traduction] « mesures de répression à l'égard des membres des partis d'opposition et des détracteurs du gouvernement » (21 sept. 2011).

À la fin de janvier 2012, le site de média Bloomberg a publié un article selon lequel un membre de l'UP avait été arrêté, le 27 janvier 2012, pour avoir organisé une manifestation à l'appui des personnes déplacées en raison du barrage hydroélectrique Merowe; le membre de l'UP a soutenu que, de novembre 2011 à janvier 2012, environ 20 membres de l'UP avaient été arrêtés (Bloomberg 31 janv. 2012). L'article souligne également que quatre autres membres de l'UP ont été arrêtés le 30 janvier 2012 (ibid.).

En avril 2012, l'ancien chef de l'URRP, Fadil, a été arrêté par le NISS, qui l'a interrogé, accusé de soutenir un soulèvement armé et lui a posé des questions au sujet de la situation au sein de l'UP; il a été libéré le même jour, mais il lui a été demandé de revenir se présenter devant le NISS (Sudan Tribune 12 avr. 2012).

Human Rights Watch soutient que les forces de sécurité ont employé une [traduction] « force excessive » et ont arrêté de nombreux manifestants pacifiques au cours de manifestations menées par des jeunes qui ont commencé le 16 juin 2012 en réaction aux mesures d'austérité prises par le gouvernement (Human Rights Watch 26 juin 2012), y compris des personnes qui n'étaient pas directement liées aux manifestations, comme des membres de l'UP (ibid. 11 juill. 2012). L'organisation ajoute que nombre des personnes arrêtées ont dû attendre plusieurs jours avant d'être libérées, ont été interrogées et auraient été victimes de [traduction] « mauvais traitements » et de « torture » (ibid.). On peut lire, dans un autre article publié par Human Rights Watch le 20 juin 2012, que [traduction] « la police et les forces de sécurités ont battu des manifestants rassemblés devant le bureau central du parti Oumma à Omdurman et ont tiré une balle en caoutchouc dans la foule », blessant un manifestant (ibid. 26 juin 2012).

Au début de juillet 2012, une manifestation contre le régime menée par la secte religieuse Ansar de l'UP, sous la direction de Mahdi, à Omdurman, a été interrompue par la police (Sudan Tribune 2 juill. 2012). Tout au long de la manifestation, qui a duré huit heures, les policiers auraient lancé des gaz lacrymogènes à l'intérieur de la mosquée, qui était pleine de fidèles, et utilisé des matraques et des balles de caoutchouc pour disperser environ 300 manifestants (ibid.). Les manifestants ont lancé des pierres aux forces de sécurité, et des agents d'infiltration auraient été violents à l'endroit des manifestants et auraient battu toute personne ayant un téléphone cellulaire (ibid.). De même, selon Al Jazeera, dans le cadre des manifestations contre le régime qui se sont déroulées dans la ville d'Omdurman au début de juillet 2012, des groupes de défense des droits ont signalé que la police avait [traduction] « "attaqué" » des manifestants avec des gaz lacrymogènes et des balles de caoutchouc, dont certains manifestants identifiés comme membres ou partisans de l'UP (6 juill. 2012). Le New York Times fait aussi état d'un affrontement qui a eu lieu entre les manifestants hostiles au gouvernement et la police, à Omdurman, le 6 juillet 2012 (6 juill. 2012). Le 17 juillet 2012, Reuters a signalé que des personnes ayant participé à des manifestations contre le gouvernement à la mi-juin 2012 étaient toujours en détention. En juin 2012, le ministre des Affaires étrangères du Canada s'est dit préoccupé par la [traduction] « répression des manifestations au Soudan » (Canada 29 juin 2012).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

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Autres sources consultées

Sites Internet, y compris : ecoi.net; Nations Unies - Refworld.

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