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Cambodge/États-Unis : les relations entre le gouvernement du Cambodge et celui des États-Unis, particulièrement dans le cadre des tentatives américaines visant à déstabiliser ou à renverser le gouvernement cambodgien; information indiquant si des personnes ont été prises à pratiquer l'espionnage pour le compte des États-Unis

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Canada
Publication Date 15 December 2003
Citation / Document Symbol ZZZ42220.EF
Reference 1
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Cambodge/États-Unis : les relations entre le gouvernement du Cambodge et celui des États-Unis, particulièrement dans le cadre des tentatives américaines visant à déstabiliser ou à renverser le gouvernement cambodgien; information indiquant si des personnes ont été prises à pratiquer l'espionnage pour le compte des États-Unis, 15 December 2003, ZZZ42220.EF, available at: https://www.refworld.org/docid/41501c7b7.html [accessed 20 May 2023]
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Aucune information indiquant si le gouvernement des États-Unis a récemment tenté de déstabiliser ou de renverser l'actuel gouvernement cambodgien et aucune information indiquant si des personnes avaient été prises à pratiquer l'espionnage pour le compte des États-Unis d'Amérique n'ont pu être trouvées parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Après avoir évacué sa mission en 1975, le gouvernement des États-Unis a continué à exprimer son opposition au régime des Khmers rouges qui a régné au Cambodge au cours des quatre années suivantes (États-Unis juin 2003). Les relations entre les deux pays ont commencé à s'améliorer après 1991 grâce à la signature d'accords lors de la Conférence de Paris et l'ouverture subséquente d'une mission des États-Unis à Phnom Penh, devenue une ambassade en 1994 (ibid.). En 1992, les relations économiques ont repris avec la levée de l'embargo américain (ibid.). Toutefois, la destitution du premier ministre Ranariddh par l'actuel premier ministre Hun Sen, en 1997, a amené les États-Unis à interrompre leur [traduction] « aide bilatérale au gouvernement cambodgien » (ibid.). Depuis 1997, l'aide américaine provient principalement d'organisations non gouvernementales (ibid.).

Commentant la critique de l'ambassadeur américain au sujet des efforts déployés par le gouvernement cambodgien pour éliminer la corruption interne, le ministère des Affaires étrangères cambodgien a déclaré que [traduction] « "certains ambassadeurs" avaient agi à la manière de "partis de l'opposition" et proféré des "propos incendiaires incitant à la révolte contre le gouvernement royal du Cambodge" » (CNN 29 août 2001).

Après les élections qui se sont tenues au Cambodge en juillet 2003, le gouvernement des États-Unis a annoncé que, malgré une amélioration de la démocratisation du processus électoral, [traduction] « l'élection n'avait pas respecté les normes internationales » (ambassade des États-Unis 31 août 2003). Les États-Unis disent appuyer les initiatives démocratiques prises dans toutes les sphères de la vie politique au Cambodge (ibid.).

Aucune mention au sujet d'une tentative du gouvernement américain visant à déstabiliser le Cambodge ou à y pratiquer l'espionnage n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches. Il existe toutefois une organisation établie aux États-Unis dont le principal objectif est de renverser le gouvernement du Cambodge (États-Unis avr. 2003, 130). Les Combattants cambodgiens pour la liberté (Cambodian Freedom Fighters?CFF ou Cholana Kangtoap Serei Cheat Kampouchea) est une organisation composée d'environ 100 combattants armés dirigée par un Américano-Cambodgien et financée par la collectivité américano-cambodgienne (ibid.). Basé à Long Beach, en Californie, le groupe prétend avoir environ 3 000 membres aux États-Unis et plus de 50 000 au Cambodge (Extremist Groups 2002, 173). Les CFF ont revendiqué les attaques de novembre 2000 contre plusieurs installations gouvernementales, attaques ayant causé la mort ou des blessures à presque une vingtaine de civils (ibid.).

Des 38 personnes qu'un tribunal cambodgien accuse de terrorisme lié au raid de novembre, quatre étaient de citoyenneté américaine (BBC 29 nov. 2000; AFP 29 nov. 2000). Parmi les Américains se trouvaient le chef des CFF, Chhun Yasith, et un membre de l'organisation, Thong Samean, qui ont été tous deux jugés par contumace (ibid. 11 juin 2001) et condamnés à l'emprisonnement à perpétuité (Reuter 18 févr. 2002). Un autre Américain, Richard Kiri Kim, accusé d'avoir dirigé l'attaque de novembre (ibid.), a été arrêté et condamné à l'emprisonnement à perpétuité (ibid; CNN 22 juin 2001). Le quatrième Américain impliqué, connu sous le seul nom de Prahit, n'a pu être retrouvé (BBC 29 nov. 2000).

Le Comité des droits de l'homme du Cambodge (Cambodian Human Rights Action Committee ? CHRAC) a qualifié le procès [traduction] « [d']injuste et [de] partial vis-à-vis des défendeurs » de même que de contraire [traduction] « "à la constitution cambodgienne, au droit national et aux conventions internationales" » (CNN 22 juin 2001). De plus, Amnesty International, Human Rights Watch (AI 20 juin 2001; HRW 20 juin 2001) et le Comité des avocats pour les droits de l'homme (Lawyers Committee for Human Rights ? LCHR) (LCHR 20 juin 2001) ont dénoncé le [traduction] « traitement injuste des 32 défendeurs » (CNN 22 juin 2001). Selon le LCHR, le droit des défendeurs à un procès équitable a été compromis par [traduction] « des arrestations illégales, des accès restreints aux avocats, l'omission d'informer les défendeurs des accusations, la détention illégale prolongée, le refus du droit à une audience publique [et] les menaces à l'endroit des avocats » (LCHR 20 juin 2001).

En 2002, le Département d'État des États-Unis a qualifié les CFF de groupe terroriste (États-Unis 30 avril 2003). Néanmoins, malgré les pressions exercées par le gouvernement cambodgien sur les États-Unis pour qu'ils extradent Chhun Yasith, et les enquêtes continues du FBI sur son groupe, celui-ci a déclaré dans le magazine Time Asia qu'il ne craignait pas d'être extradé, car il n'avait commis aucun crime (Time Asia 8 janv. 2001).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Agence France-Presse (AFP) [Paris]. 11 juin 2001. « Trial of 32 Alleged Coup Plotters Begins in Phnom Penh ». (NEXIS)

_____. 29 novembre 2000. « Violence Plays Out as Cambodia's Peaceful Mask Slips ». (NEXIS)

Ambassade des États-Unis d'Amérique à Phnom Penh, Cambodge. 31 août 2003. « US Government Statement on the Announcement of Cambodian Official Election Results ». [Date de consultation : 3 déc. 2003]

Amnesty International (AI). 20 juin 2001. « Cambodia: Judiciary on Trial ». (ASA 23/005/2001). [Date de consultation : 9 déc. 2003]

British Broadcasting Corporation (BBC). 29 novembre 2000. « US Citizens Charged in Cambodia ». [Date de consultation : 11 déc. 2003]

Cable News Network (CNN). 29 août 2001. « Cambodia Warns Off Diplomats ». [Date de consultation : 9 déc. 2003]

_____. 22 juin 2001. Phelim Kyne. « Cambodia Sentences 'Coup Plotters' ». [Date de consultation : 9 déc. 2003]

États-Unis (É.-U.). Juin 2003. Département d'État, Bureau of East Asian and Pacific Affairs. Background Note : Cambodia . [Date de consultation : 3 déc. 2003]

_____. Avril 2003. Département d'État, Counterterrorism Office. « Background Information on Other Terrorist Groups ». Patterns of Global Terrorism 2002. [Date de consultation : 3 déc. 2003]

_____. 30 avril 2003. Département d'État, Bureau of International Information Programs. « State Dept. Names 36 Groups as Foreign Terrorist Organizations ». [Date de consultation : 9 déc. 2003]

Extremist Groups. 2002. 2e éd. « Cambodian Freedom Fighters (CFF) ». Huntsville, Texas : Office of International Criminal Justice (OICJ) et Institute for the Study of Violent Groups.

Human Rights Watch (HRW). 20 juin 2001. « Cambodia: Judiciary on Trial ». [Date de consultation : 11 déc. 2003]

Lawyers Committee for Human Rights (LCHR), New York. « Committee Calls for Fair Trial Procedures and Protection for Lawyers and Human Rights Activists in Cambodia ». [Date de consultation : 11 déc. 2003]

Reuter. 18 février 2002. « Cambodia Begins Third Mass Trial of Rebel Suspects ». [Date de consultation : 11 déc. 2003]

Time Asia [Hong Kong]. 8 janvier 2001. Vol. 157, no 1. Kay Johnson. « By Night, a Fierce Rebel ». [Date de consultation : 9 déc. 2003]

Autres sources consultées

Bases de données de la CISR

Dialog

Sites Internet, y compris :

Asian Human Rights Commission

Freedom House

Human Rights Internet (HRI)

Le Monde

Nations Unies

Radio Free Europe

Transparency International

USAID

World News

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