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Hongrie : information sur le parti Jobbik [le Mouvement pour une meilleure Hongrie, Jobbik Magyarorszagert Mozgalom] et la Garde hongroise [Magyar Garda], y compris sur leurs activités et leur incidence sur le gouvernement; information sur leur relation avec la communauté rom, y compris sur les incidents de violence et de discrimination; information sur l'intervention de l'État (2013-juin 2015)

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Publication Date 14 July 2015
Citation / Document Symbol HUN105196.EF
Related Document(s) Hungary: Jobbik Party [The Movement for a Better Hungary, Jobbik Magyarorszagert Mozgalom] and the Hungarian Guard [Magyar Garda], including activities and impact on the government; relationship with the Roma community, including instances of violence and discrimination; state response (2013-June 2015)
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Hongrie : information sur le parti Jobbik [le Mouvement pour une meilleure Hongrie, Jobbik Magyarorszagert Mozgalom] et la Garde hongroise [Magyar Garda], y compris sur leurs activités et leur incidence sur le gouvernement; information sur leur relation avec la communauté rom, y compris sur les incidents de violence et de discrimination; information sur l'intervention de l'État (2013-juin 2015), 14 July 2015, HUN105196.EF, available at: https://www.refworld.org/docid/55bf51764.html [accessed 19 May 2023]
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1. Aperçu : le parti Jobbik

Selon des sources, le parti Jobbik est la deuxième formation politique la plus populaire en Hongrie (RFE/RL 31 oct. 2014; Pulitzer Center 15 sept. 2014; EurActiv et Reuters 1er avr. 2015). Sa fondation remonterait à 2003 (PHW 2014, 612; Conseil de l'Europe 16 déc. 2014, paragr. 77). D'après le manifeste affiché sur le site Internet du parti, le Jobbik est [traduction] « un parti chrétien patriotique et conservateur qui est axé sur les valeurs et qui prône une démarche radicale » (Jobbik 24 oct. 2003). Dans une entrevue réalisée en 2013 avec John Feffer, le directeur du groupe de réflexion Foreign Policy in Focus (FPIF) (John Feffer s.d.), un projet de l'Institut d'étude des politiques (Institute for Policy Studies - IPS) [1], Tamas Hegedus, un député du Jobbik qui se qualifie de [traduction] « modéré », affirme que les membres du Jobbik « approuvent le radicalisme, mais non l'extrémisme » (ibid. 30 avr. 2014). Dans la même source, le parti Jobbik est décrit comme [traduction] « un parti radical qui se situe à droite du gouvernement Fidesz » (ibid.). Dans les Country Reports on Human Rights Practices for 2014, le Département d'État des États-Unis décrit le Jobbik comme un parti [traduction] « nationaliste ethnique extrémiste » (É.-U. 25 juin 2015, 51). De même, dans le Political Handbook of the World 2014, le Jobbik est qualifié de [traduction] « parti d'extrême droite ayant des racines nationalistes »; on peut y lire qu'il « milite pour le retrait de l'Union européenne (UE), le renforcement des droits des Hongrois d'origine vivant dans d'autres pays […] et la répression de "la criminalité tsigane" » (PHW 2014, 612). Le président du Congrès juif européen a qualifié le Jobbik de parti [traduction] « néonazi » (cité dans AFP 7 avr. 2014).

1.1 Incidence sur le gouvernement

1.1.1 Élections législatives d'avril 2014

Selon les Country Reports 2014, le parti Fidesz [Fidesz-KDNP (Parti chrétien-démocrate du peuple)] est [traduction] « de centre droit » (É.-U. 23 juin 2015, 1). La même source souligne que le chef du parti, Viktor Orban, est premier ministre du pays depuis 2010 (ibid.).

D'après la Fondation Heinrich Böll (Heinrich Böll Stiftung), un groupe de réflexion en matière de politiques qui est associé au Parti vert allemand (Heinrich Böll Stiftung s.d.), de 2010 à 2014, le Fidesz, parti au pouvoir, a maintenu sa majorité législative en remportant toutes les élections partielles durant cette période et en conservant la majorité des sièges au pays lors des élections législatives d'avril 2014 (Heinrich Böll Stiftung 2 juin 2015). La Fondation Heinrich Böll explique que le Fidesz a ensuite perdu trois élections partielles [traduction] « cruciales », dont l'une, tenue en février 2015, s'est avérée particulièrement importante parce qu'elle « a privé le Fidesz de sa majorité qualifiée au Parlement » (2 juin 2015). D'autres sources signalent également que le parti Fidesz a perdu sa majorité parlementaire des deux tiers en février 2015 (EUobserver 13 avr. 2015; The New York Times 17 mars 2015; The Economist 18 avr. 2015). D'après un article paru dans le New York Times et rédigé par Kim Lane Scheppele, directrice du programme de droit et d'affaires publiques de l'Université Princeton, il faut obtenir la majorité des deux tiers pour gouverner le pays sur une base quotidienne (The New York Times 17 mars 2015).

Aux élections législatives d'avril 2014, le Jobbik a obtenu environ 21 p. 100 des voix (Reuters 9 avr. 2014; Pulitzer Center 15 sept. 2014; É.-U. 25 juin 2015, 51). Des sources ajoutent que la popularité du Jobbik a augmenté, particulièrement chez les jeunes électeurs (The Jewish Chronicle 8 avr. 2015; EUobserver 13 avr. [2015]; AFP 7 avr. 2014). D'après Human Rights First, une organisation internationale de défense des droits de la personne qui est non partisane, à but non lucratif et établie aux États-Unis (Human Rights First s.d.), au cours des élections de 2014, le Jobbik [traduction] « a enregistré des résultats particulièrement bons » dans le nord-est du pays, où le taux de chômage est le plus élevé et le PIB par habitant est le plus faible (août 2014, 43). Le Political Capital, un institut de recherche et de consultation en matière de politiques qui fournit des analyses sur l'Europe centrale (Political Capital s.d.), affirme que le Jobbik trouve le moins d'appuis à Budapest (ibid. 13 oct. 2014, 4).

Selon des sources, Lajos Rig, un candidat du Jobbik, a remporté une élection partielle en avril 2015 contre le député sortant du Fidesz (The Economist 18 avr. 2015; AP 13 avr. 2015). Des sources notent que l'élection partielle a eu lieu à Tapolca (The Economist 18 avr. 2015; Political Capital 13 avr. 2015). Des sources ajoutent qu'il s'agissait du premier siège remporté directement par un candidat du Jobbik (The Economist 18 avr. 2015; Reuters 14 avr. 2015), plutôt que par l'entremise du système de scrutin de liste (ibid.).

Des sources signalent que, d'après un sondage réalisé en mars 2015, de 21 à 24 p. 100 des électeurs appuient le Fidesz, alors que de 15 à 18 p. 100 soutiennent le Jobbik (EUobserver 13 avr. 2015; The Economist 18 avr. 2015).

1.1.2 Incidence sur les politiques

Selon le rapport de 2014 de l'Indice de transformation de la Fondation Bertelsmann (Bertelsmann Stiftung Transformation Index - BTI) [2], une fondation privée allemande qui prône la recherche et une meilleure compréhension dans des domaines tels que la religion, la santé publique, l'échange culturel international, la démocratie, le gouvernement et l'engagement civique (Bertelsmann Stiftung s.d.), le parti Fidesz [traduction] « a toléré le Jobbik, lui a permis d'évoluer et a même parfois collaboré avec ce dernier » (ibid. 2014, 13). Kim Lane Scheppele note que le Jobbik est [traduction] « le seul parti parlementaire dont les députés ont voté en accord avec le Fidesz à un nombre non négligeable d'occasions » (The New York Times 17 mars 2015). John Feffer a observé que [traduction] « le Jobbik vote souvent avec le Fidesz en ce qui a trait aux politiques gouvernementales, mais pas toujours » (Feffer 30 avr. 2014).

Des sources affirment que le Fidesz a adopté des éléments du programme politique du Jobbik (Pulitzer Center 15 sept. 2014; Political Capital 15 mai 2015; Heinrich Böll Stiftung 2 juin 2015). D'après un article du Political Capital, cette démarche visait à attirer les électeurs du Jobbik et à freiner la popularité croissante de ce parti (15 mai 2015).

La Fondation Heinrich Böll signale que le Fidesz a adopté les politiques du Jobbik visant une réduction des prix des services publics, la conversion des emprunts en devises étrangères, l'octroi de la citoyenneté aux Hongrois vivant à l'étranger, ainsi que le renforcement des liens avec la Russie et la Turquie (ibid. 2 juin 2015). Selon l'article du Political Capital, le Fidesz a fait siennes les politiques du Jobbik visant à établir des liens plus étroits avec la Chine, la Russie et la Turquie, à [traduction] « réduire le rôle de la Hongrie durant la Seconde Guerre mondiale », à mettre en place des politiques plus strictes en matière d'immigration et d'asile, à accroître les taxes imposées aux entreprises multinationales, à nationaliser les secteurs des finances et des services publics, à obtenir de l'énergie nucléaire de la Russie, à mettre fin à l'inscription obligatoire au régime de retraite privé, à rattacher le versement des prestations d'aide sociale à la participation à un « programme de travaux publics », à établir un cours obligatoire d'enseignement religieux ou d'éthique dans les écoles publiques et à envisager le rétablissement de la peine capitale (15 mai 2015).

1.2 Activités

Dans un rapport de l'Agence des droits fondamentaux (FRA) de l'UE, qui fournit des renseignements aux États membres sur des questions liées aux droits et au droit communautaire (Nations Unies s.d.), le 29 novembre 2013, [traduction] « des médias ont signalé que le Jobbik et des membres en uniforme de la Nouvelle Garde hongroise [avaient] tenu une "manifestation de sécurité publique" et un défilé aux flambeaux dans la ville de Kaba » (UE 2013, 40). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun autre renseignement allant dans le même sens.

Des sources notent que le Jobbik a assoupli son discours extrémiste (AP 13 avr. 2015; EurActiv et Reuters 1er avr. 2015; Feffer 30 juin 2014) durant les élections de 2014 afin de présenter une image [traduction] « plus centriste » (ibid.). D'après des sources, l'objectif était de plaire aux électeurs du Fidesz (The Guardian 9 avr. 2014; EUobserver 13 avr. [2015]) qui sont [traduction] « désillusionnés » par ce parti (ibid.). Dans une entrevue avec Reuters, le chef du parti Jobbik, Gabor Vona, aurait signalé que [traduction] « le Jobbik allait rompre avec son passé extrémiste, même devant la résistance de son propre parti »; il a déclaré « [qu']avec le temps, les éléments [extrémistes] du Jobbik, peut-être perçus comme étant prédominants, vont s'estomper parce qu'ils ne se reconnaîtront plus dans le parti » (Reuters 14 avr. 2015).

Selon des sources, les détracteurs doutent que ces changements soient durables (EurActiv et Reuters 1er avr. 2015; Conseil de l'Europe 16 déc. 2014, paragr. 77). De même, la BBC explique que le Jobbik [traduction] « tente de présenter une image plus souple », mais qu'il « demeure engagé à défendre les valeurs conservatrices hongroises et à faire obstacle à l'intégration des communautés roms » (BBC 13 oct. 2014).

Human Rights First signale que le Jobbik a intenté des poursuites afin de [traduction] « protéger sa réputation » (Human Rights First août 2014, 55). D'après des sources, le Jobbik a lancé une poursuite contre un télédiffuseur hongrois au motif qu'il l'avait décrit comme un [traduction] « parti d'extrême droite », en faisant valoir que, puisque le Jobbik ne se décrit pas de cette façon, il s'agit d'une violation de l'interdiction d'exprimer des opinions dans les actualités, au lieu de présenter des faits vérifiés (International Business Times 6 juin 2014; Human Rights First août 2014, 55). La Cour suprême aurait maintenu la décision favorable au Jobbik (ibid.; International Business Times 6 juin 2014).

1.3 Relation avec les Roms, y compris les incidents de violence ou de discrimination

D'après le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, le Jobbik est étroitement lié à [traduction] « des groupes ou organisations paramilitaires qui se livrent à des actes d'intimidation contre des groupes minoritaires, notamment les Roms » (16 déc. 2014, paragr. 76). Toutefois, Reuters signale que le Jobbik rejette [traduction] « tout lien entre la force croissante des nationalistes radicaux et la violence » et que le parti condamne les actes de violence (9 avr. 2014). De même, Human Rights First note que le Jobbik nie toute participation dans la violence à l'encontre des Roms et ajoute que les déclarations du parti écartant toute participation sont [traduction] « impossibles à réfuter étant donné que le gouvernement hongrois […] a systématiquement omis de faire enquête sur les personnes responsables d'agressions haineuses, de lancer des poursuites contre elles et de les punir » (août 2014, 51). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé de renseignements qui corroborent cette affirmation.

Des sources affirment que Lajos Rig, le candidat du Jobbik qui a remporté l'élection partielle à Tapolca en 2015, a affiché des messages sur sa page Facebook dans lesquels il décrit les Roms comme étant une [traduction] « arme » utilisée par « les Juifs » contre les Hongrois (The Economist 18 avr. 2015; Political Capital 13 avr. 2015).

John Feffer cite les propos de Tamas Hegedus, député du Jobbik au Parlement, selon lesquels les Roms qui souscrivent aux changements prônés par le Jobbik seraient considérés comme des [traduction] « partenaires » (Feffer 30 avr. 2014). Tamas Hegedus a également déclaré ce qui suit : [traduction] « Que cela vous plaise ou non, dans les villages où il y a un nombre disproportionné de Tsiganes, la sécurité publique est menacée », ainsi que ceci :

le phénomène de la criminalité rom existe vraiment. Ils nous accusent d'affirmer que tous les Roms sont des criminels, mais ce n'est pas ce que nous disons. Toutefois, les Roms sont surreprésentés dans les activités criminelles et il y a certains types d'actes criminels qui sont typiques d'eux […], mais cela n'est pas nécessairement vrai de tous les Roms (ibid.) [italique dans l'original].

D'après un rapport du Centre François-Xavier Bagnoud pour la santé et les droits de la personne (François-Xavier Bagnoud Center for Health and Human Rights - FXB Center), de l'École de santé publique de l'Université Harvard, le Jobbik a organisé un défilé anti-rom le 12 janvier 2013 à Szigethalom, auquel des [traduction] « centaines » de personnes ont participé (FXB Center févr. 2014, 39). La même source signale que

[traduction]

János Volner, le vice-président du Jobbik, a déclaré que « seul le Jobbik peut régler le problème de la criminalité tsigane, une fois qu'il aura pris le pouvoir ». Il a fait cette déclaration après une attaque au couteau contre deux athlètes dans un club sportif à Szigethalom la veille du Nouvel An, agression qu'un jeune Rom était soupçonné d'avoir commise. Après avoir exigé une politique plus radicale en matière de répression policière contre la « criminalité tsigane », Adam Mirkoczki, un porte-parole du Jobbik, a qualifié l'agression « d'exemple typique et ignoble de la terreur tsigane » (ibid.).

2. Aperçu : la Garde hongroise

Selon des sources, la Garde hongroise [Magyar Garda (The Independent 22 janv. 2014)] était une aile paramilitaire du parti Jobbik (Reuters 9 avr. 2014; The Independent 22 janv. 2014). Des sources affirment que la Garde hongroise a été interdite en 2009 (UE 2013, 40; Bertelsmaan Stiftung 2014, 13). Des sources notent que le groupe s'est restructuré en formant différents sous-groupes (ibid.; Feffer 30 avr. 2014). Ces sous-groupes comprennent notamment la Nouvelle Garde hongroise (Uj Magyar Garda) (UE 2013, 13; Norwegian Helsinki Committee janv. 2013, 33) et la Garde nationale hongroise (Magyar Nemzeti Garda) (ibid.).

Pour de l'information additionnelle sur la Garde hongroise, y compris sur son historique et ses activités antérieures, veuillez consulter la réponse à la demande d'information HUN103810.

2.1 Nouvelle Garde hongroise

Des sources notent que la Nouvelle Garde hongroise a été créée immédiatement après l'interdiction de la Garde hongroise (Conseil de l'Europe 16 déc. 2014, paragr. 88; Athena Institute 7 juill. 2014b). L'Institut Athena (Athena Institute), un organisme de recherche indépendant de Budapest qui s'intéresse à l'extrémisme et au terrorisme intérieurs (Athena Institute s.d.a), affirme que la Nouvelle Garde hongroise prêche une [traduction] « idéologie raciste, antisémite et homophobe d'extrême droite » (Athena Institute 7 juill. 2014b). La même source ajoute que le groupe a été formé en 2009, qu'il compte environ 200 membres et qu'il est dirigé par Istvan Mészáros et Henrik Ferenczi (ibid.). Des sources notent qu'en date de juillet 2014, la Nouvelle Garde hongroise était encore active (ibid. 7 juill. 2014b; Conseil de l'Europe 16 déc. 2014, paragr. 88).

2.1.1 Activités

L'Institut Athena relève notamment les activités suivantes ayant trait à la Nouvelle Garde hongroise en 2013 et en 2014 :

à la mi-janvier 2013, un parti parlementaire a signé une déclaration de coopération avec plusieurs groupes extrémistes à Debrecen, soit : la Nouvelle Garde hongroise, la Force de protection nationale, la Milice d'autodéfense hongroise pour un plus bel avenir et le Mouvement de jeunesse des soixante-quatre comtés;

au début de mars 2013, un parti parlementaire a ouvert un nouveau bureau à Dunaújváros, dans lequel il offre des locaux aux groupes extrémistes de la Nouvelle Garde hongroise et du Mouvement de jeunesse des soixante-quatre comtés;

à la fin d'avril 2013, la Nouvelle Garde hongroise a tenu un entraînement de style militaire pour les membres extrémistes de l'organisation;

à la mi-mai 2013, le groupe extrémiste de la Nouvelle Garde hongroise tentait de recruter de nouveaux membres partout au pays;

à la fin de juillet 2013, la Nouvelle Garde hongroise a tenu un entraînement de style militaire à Nagymágocs;

au début d'août 2013, la Nouvelle Garde hongroise a nommé de nouveaux « gendarmes », qui se faisaient passer pour des membres des autorités hongroises;

au début d'octobre 2013, un parti parlementaire et la Nouvelle Garde hongroise ont mené ensemble une activité de propagande à Soroksár. Plusieurs membres du groupe extrémiste portaient des uniformes semblables à ceux de la Garde hongroise, qui est frappée d'interdiction;

à la fin de mai 2014, la Nouvelle Garde hongroise a tenu un entraînement de style militaire dans le Matra (7 juill. 2014b).

2.2 Garde nationale hongroise

L'Institut Athena explique que la Garde nationale hongroise est le fruit de [traduction] « la deuxième fragmentation de la Garde hongroise originale » et qu'il s'agit d'un groupe fragmentaire qui compte une centaine de membres et qui continue d'agir « de façon indépendante », y compris en tenant des rassemblements mineurs et des « campagnes de propagande » (ibid. 7 juill. 2014a).

2.2.1 Activités

L'Institut Athena relève notamment les activités suivantes ayant trait à la Garde nationale hongroise en 2013 et en 2014 :

à la fin de novembre 2013, la Garde nationale hongroise a tenté de recruter de nouveaux membres à Dunaújváros;

à la fin de mars 2014, la Garde nationale hongroise et un parti parlementaire ont mené ensemble une activité de propagande à Budapest;

à la fin de mai 2014, la Garde nationale hongroise a mis sur pied un nouveau sous-groupe dans le comté de Somogy;

au début de juillet 2014, la Nouvelle Garde hongroise, la Garde nationale hongroise et un parti parlementaire ont mené ensemble une activité de propagande à Budapest (ibid.).

D'après l'Institut Athena, à la fin de mai 2013, la Garde nationale hongroise, le Mouvement de jeunesse des soixante-quatre comtés et un [traduction] « parti parlementaire » ont mené ensemble une « activité de propagande » à Budapest (7 juill. 2014a). De même, Channel 4 News, un [traduction] « télédiffuseur de service public [du Royaume-Uni] appartenant à l'État et financé commercialement » (Channel 4 s.d.), a fait état de la tenue d'un rassemblement du Jobbik à la fin de mai 2013 à Budapest qui a attiré [traduction] « plus de 7 000 personnes », y compris « des skinheads arborant des tatouages nazis » (ibid. 27 mai 2013). Au cours du rassemblement, il y a eu une [traduction] « séance d'entraînement » de la Garde nationale hongroise; le groupe portait « l'uniforme militaire complet, présentait une structure de style militaire claire, mais soutenait ne pas être une organisation violente » (ibid.). Selon la même source, le chef du groupe a déclaré ce qui suit : [traduction] « "il existe un problème national, à savoir la criminalité tsigane, et un problème international, à savoir l'expansion juive" » (ibid.).

Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé de renseignements allant dans le même sens ni d'autres renseignements.

2.3 Incidence sur le gouvernement

Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun renseignement sur l'incidence de la Nouvelle Garde hongroise ou de la Garde nationale hongroise sur le gouvernement.

2.4 Relation avec les Roms, y compris les incidents de violence ou de discrimination

Dans son entrevue avec John Feffer, Tamas Hegedus a déclaré que les membres de la Garde hongroise ne sont pas des gens violents et que [traduction] « les gens peuvent penser que les défilés qu'ils organisent sont menaçants, mais ils ne sont pas armés » (Feffer 30 avr. 2014). Il a ensuite affirmé que, dans les endroits où la Garde était active et où elle avait le soutien de la population hongroise locale, c'était cette dernière qui ne sentait pas en sécurité et qui avait l'impression que l'État n'assurait pas sa protection (ibid.).

Selon l'Agence France-Presse (AFP), le chef de la Nouvelle Garde hongroise, Istvan Mészáros, a déclaré au début d'avril 2014 que [traduction] « les "Tsiganes respectables" n'[avaient] rien à craindre » (7 avr. 2014). L'AFP signale également qu'Istvan Mészáros, un candidat du Jobbik de Baja, a déclaré que la criminalité baissait dans les régions où le parti avait tenu des défilés dans les quartiers roms et que [traduction] « le Jobbik ne se content[ait] pas de paroles, il pass[ait] à l'action » (4 avr. 2014). L'AFP cite les propos du directeur de l'Institut Athena selon lesquels [traduction] « "[a]voir M. Mészáros comme candidat [du Jobbik] permet au parti de maintenir ses électeurs plus extrémistes" » (ibid.).

L'Institut Athena relève notamment les interactions suivantes entre la Nouvelle Garde hongroise ou la Garde nationale hongroise, d'une part, et les communautés roms, d'autre part :

au début de janvier 2013, les groupes extrémistes de la Nouvelle Garde hongroise et de la Milice d'autodéfense hongroise pour un plus bel avenir ont pris part à l'activité de propagande hostile organisée par un parti parlementaire contre la communauté rom hongroise à Szigethalom;

à la mi-janvier 2013, après le Mouvement de jeunesse des soixante-quatre comtés, plusieurs autres groupes extrémistes ont pris part à la campagne de propagande hostile contre les Roms organisée par un parti parlementaire à Miskolc; dans le cadre de cette campagne, ils ont tenté d'empêcher l'établissement d'un centre culturel rom, aggravant les tensions ethniques au sein de la population locale. Les groupes suivants se sont joints à cette campagne : la Milice d'autodéfense hongroise pour un plus bel avenir, la Nouvelle Garde hongroise, la Garde nationale hongroise et la Force de protection nationale;

à la fin de janvier 2013, la Nouvelle Garde hongroise a mené une autre activité de propagande hostile contre la communauté rom locale;

à la fin de janvier 2013, la Nouvelle Garde hongroise a mené une activité de propagande hostile intimidante contre la communauté rom locale à Akasztó;

au début d'avril 2013, la Nouvelle Garde hongroise et la Force de protection nationale ont mené une activité de propagande contre les Roms à Bodaszolo;

à la fin de juin 2013, la Milice d'autodéfense hongroise pour un plus bel avenir, la Nouvelle Garde hongroise, la Garde nationale hongroise, l'Armée des hors-la-loi, le Mouvement de jeunesse des soixante-quatre comtés et un parti parlementaire ont mené une activité de propagande contre les Roms à Karcag;

à la mi-septembre 2013, la Garde nationale hongroise, la Milice d'autodéfense hongroise pour un plus bel avenir et les Gardiens de la patrie des Carpates ont mené une activité de propagande hostile contre la communauté rom hongroise à Valkó;

à la fin de septembre 2013, la Nouvelle Garde hongroise, le Mouvement de jeunesse des soixante-quatre comtés, l'Armée des hors-la-loi et un parti parlementaire ont mené une activité de propagande hostile contre la communauté rom hongroise à Németkér;

à la mi-octobre 2013, la Nouvelle Garde hongroise et un parti parlementaire ont mené ensemble une activité de propagande contre les Roms à Olaszliszka;

à la fin de novembre 2013, un parti parlementaire et le groupe extrémiste de la Nouvelle Garde hongroise ont mené ensemble une activité de propagande contre les Roms à Kaba (Athena Institute 7 juill. 2014b).

3. D'autres groupes en Hongrie

D'après un rapport qu'il a soumis en 2014, le Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe exprime l'une de ses principales préoccupations, à savoir [traduction] « la présence croissante et visible d'organisations extrémistes au cours des [quelques] dernières années » (Conseil de l'Europe 16 déc. 2014, paragr. 76). Sans donner plus de précisions, Human Rights First affirme que certains groupes extrémistes s'organisent en mouvements [traduction] « qui ne sont pas des entités juridiques enregistrées, de façon à ce qu'il ne soit pas possible de les interdire » (août 2014, 57).

L'Institut Athena classe les organisations suivantes parmi les autres groupes menant des activités en Hongrie : la Milice d'autodéfense hongroise pour un plus bel avenir, le Mouvement des gardiens de la patrie des Carpates, le Front national hongrois, l'Armée des hors-la-loi et le Mouvement de jeunesse des soixante-quatre comtés (Athena Institute s.d.b). La même source a aussi relevé les organisations suivantes, qui ont été placées sur une [traduction] « liste de surveillance » : Arrabona NS Crew, Sang et honneur Hongrie (Blood and Honour Hungary), le groupe Conscience 88, l'Association du patrimoine et de la garde civile de la Force de protection nationale (National Protection Force Heritage and Civil Guard Association), NS Straight Edge, Pax Hungarica et Skins4skinS Hungary (ibid.).

4. Intervention de l'État

L'Institut Athena signale que la police [traduction] « n'est pas intervenue » lors d'une « activité de propagande » organisée en octobre 2013 par un « parti parlementaire » et la Nouvelle Garde hongroise à Soroksar (7 juill. 2014b).

Selon l'Institut Athena, en mars 2013, le bureau du procureur de Kalocsa

[traduction]

a adopté une résolution stipulant essentiellement que la Nouvelle Garde hongroise est fondamentalement identique à la Garde hongroise originale. À la lumière de cette résolution, le bureau du procureur soupçonne les deux dirigeants du groupe extrémiste de la Nouvelle Garde hongroise, István Mészáros et Henrik Ferenczi, d'avoir commis un « abus de la liberté de réunion » (ibid.).

La source note qu'István Mészáros avait projeté de se présenter comme candidat d'un [traduction] « parti parlementaire aux prochaines élections générales » et que, par conséquent, il bénéficiait de l'immunité (ibid.). La source signale qu'en mars 2014, le Comité électoral national a suspendu son immunité (ibid.).

Sans fournir d'autres précisions, l'Institut Athena note que la plupart des activités de la Garde nationale hongroise [traduction] « sont suivies d'une intervention de la police nationale » (7 juill. 2014a).

Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun autre renseignement sur l'intervention de l'État dans les activités du Jobbik, de la Nouvelle Garde hongroise et de la Garde nationale hongroise. Toutefois, les renseignements ci-dessous pourraient s'avérer utiles.

Des sources affirment qu'en août 2013, quatre hommes accusés des meurtres à caractère raciste de six Roms en 2008-2009 ont été déclarés coupables (É.-U. 25 juin 2015, 56; AI 6 août 2013). Trois des quatre ont été frappés de peines d'emprisonnement à perpétuité, et le quatrième a été condamné à une peine de 13 ans de prison (ibid.; É.-U. 25 juin 2015, 56). D'après les Country Reports 2014, le quatrième individu avait collaboré avec la police et avait été accusé de [traduction] « complicité » (ibid.). La même source note que les accusés avaient interjeté appel du verdict et que la cause était toujours en instance à la fin de 2014 (ibid.). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé de renseignements allant dans le même sens ni d'autres renseignements.

Pour plus d'information sur l'efficacité de la police et les mesures prises par cette dernière en réponse aux plaintes faites par des citoyens roms, y compris en ce qui a trait aux crimes haineux, veuillez consulter la réponse à la demande d'information HUN105196.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Notes

[1] Le FPIF s'efforce de [traduction] « relier » le travail de plus de 600 « universitaires, défenseurs et militants » et de « fournir en temps opportun des analyses sur la politique étrangère des États-Unis et les affaires internationales, en plus de recommander d'autres avenues en matière de politiques » (FPIF s.d.). L'IPS est un groupe de réflexion dont le siège se trouve aux États-Unis et qui traite [traduction] « d'enjeux variés »; il est constitué « d'universitaires et d'organisateurs publics » et il sert de « ressource en matière de recherche et de politiques » auprès de mouvements locaux et internationaux pour la justice sociale (IPS s.d.). En plus de travailler comme directeur du FPIF, John Feffer a publié plusieurs livres et articles sur la politique étrangère des États-Unis en Europe (Feffer s.d.).

[2] Le BTI, publié par Bertelsmann Stiftung, évalue l'évolution de 129 États vers la démocratie et l'économie de marché de même que la qualité de leur gestion politique (Bertelsmann Stiftung 2014, 1).

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Autres sources consultées

Sources orales : Les organisations suivantes n'ont pas pu fournir de renseignements pour la présente réponse : Hungarian Helsinki Committee; Transparency International - Hongrie.

Les tentatives faites pour joindre les organisations suivantes dans les délais voulus ont été infructueuses : European Roma Rights Center; Political Capital.

Sites Internet, y compris : ecoi.net; Factiva; Freedom House; Human Rights Watch; Institute for War and Peace Reporting; Minority Rights Group International; Nations Unies - Refworld; New Europe; Société Radio-Canada.

Copyright notice: This document is published with the permission of the copyright holder and producer Immigration and Refugee Board of Canada (IRB). The original version of this document may be found on the offical website of the IRB at http://www.irb-cisr.gc.ca/en/. Documents earlier than 2003 may be found only on Refworld.

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