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Côte d'Ivoire : traitement par les autorités gouvernementales des citoyens ivoiriens d'origine étrangère (sénégalaise et béninoise notamment) et de ceux qui ont des noms à consonance étrangère (2002-mars 2003)

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Canada
Publication Date 14 March 2003
Citation / Document Symbol CIV41292.F
Reference 7
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Côte d'Ivoire : traitement par les autorités gouvernementales des citoyens ivoiriens d'origine étrangère (sénégalaise et béninoise notamment) et de ceux qui ont des noms à consonance étrangère (2002-mars 2003), 14 March 2003, CIV41292.F, available at: https://www.refworld.org/docid/3f7d4d7126.html [accessed 27 May 2023]
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Aucune information spécifique sur le traitement par les autorités gouvernementales des citoyens ivoiriens d'origine étrangère n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches dans les délais prescrits pour la réponse à cette demande d'information.

Par contre, évoquant la situation de la Côte d'Ivoire depuis les soulèvements de septembre 2002 [voir CIV41061.F du 20 février 2003 à ce sujet], Le Monde diplomatique, dans sa livraison du 1er octobre 2002, parlait des « accusations contre des États voisins (Libéria, Burkina Faso) [et de] peur parmi les communautés immigrées (Burkinabés, Maliens, Sénégalais) ». Le journal français évoquait également « les ravages de "l'ivoirité" », thème qui a inspiré la mise en place, entre autres, d'une « politique dite "d'identification nationale" [consistant] à déterminer la citoyenneté sur la base de l'appartenance à un village "authentiquement ivoirien" » (Le Monde diplomatique 1er oct. 2002).

Sans nommer les pays d'origine des personnes concernées, Libération signalait dans son édition du 25 décembre 2002 que « l'ivoirité a eu des conséquences désastreuses sur tout le tissu social : les millions d'immigrés africains, dont certains sont installés depuis des décennies, ont soudain été interdits de posséder la terre qu'ils cultivent, rackettés par les forces de l'ordre; quant aux Dioulas du Nord, musulmans comme la plupart des immigrés, ils ont été traités comme des étrangers dans leur propre pays ».

Revenant sur le thème de l'ivoirité, Libération signalait, dans un récent article, qu'« à chaque crise, l'ivoirité gagne du terrain, engendrant pogroms, discriminations et méfiance. Instrumentalisée pour disqualifier Alassane Ouattara et sa nationalité "douteuse", l'ivoirité a fini par viser tous les ressortissants étrangers (29 % des habitants de Côte-d'Ivoire sont étrangers, selon les statistiques officielles, dont 2,2 millions de Burkinabés, mais aussi des Maliens, des Guinéens, des Sénégalais, des Libériens, des Ghanéens, etc.), sans distinction, alors que certains vivaient en Côte-d'Ivoire avant l'indépendance en 1960 » (15 janv. 2003a).

Toujours sur la situation qui prévaut en Côte d'Ivoire, le même journal français parle de « discrimination patronymique » (Libération23 déc. 2002), et rapporte le cas d'une femme de père guinéen, arrêtée pour « délit de patronyme », mentionnant que « les anecdotes témoignant du malaise patronymique sont nombreuses » (ibid. 15 janv. 2003b).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Libération [Paris]. 15 janvier 2003a. Christophe Ayad et al. « La vitrine fêlée de la France en Afrique ». [Date de consultation : 13 mars 2003]

_____. 15 janvier 2003b. Virginie Gomez. « Un pays en mal d'identité : le problème de l'ivoirité au cœur de la crise ». [Date de consultation : 13 mars 2003]

_____. 25 décembre 2002. Christophe Ayad. « Le président ivoirien propose un plan de "sortie de crise" ». [Date de consultation : 13 mars 2003]

_____. 23 décembre 2002. Virginie Gomez. « Les habitants des zones rebelles critiquent l'attitude française : "la France, c'est le médecin après la mort ». [Date de consultation : 13 mars 2003]

Le Monde diplomatique [Paris]. 1er octobre 2002. « Rébellion militaire, massacres : la Côte d'Ivoire à la dérive ». [Date de consultation : 13 mars 2003]

Autres sources consultées

Africa Confidential 2002-janvier 2003.

Dossier de pays du Centre des ressources. Côte d'Ivoire.

Jeune Afrique/L'Intelligent 2002-mars 2003.

La Lettre hebdomadaire de la FIDH.

LEXIS/NEXIS.

West Africa.

Sites Internet, y compris :

Africatime.

Allafrica.

Amnesty International.

BBC Africa.

European Country of Origin Information Network (ECOI.net).

FIDH.

Fraternité Matin.

HRW.

Notre Voie.

Le Patriote.

ReliefWeb.

UNHCR.

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