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Guyana : information sur le Parti populaire progressiste/civique (People's Progressive Party/Civic - PPP/C), y compris information indiquant si les membres ou partisans du parti sont menacés en raison de leurs opinions politiques (2010-octobre 2013)

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Publication Date 18 October 2013
Citation / Document Symbol GUY104616.EF
Related Document(s) Guyana: People's Progressive Party/Civic (PPP/C), including whether members or supporters of the party are targeted because of their political beliefs (2010-October 2013)
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Guyana : information sur le Parti populaire progressiste/civique (People's Progressive Party/Civic - PPP/C), y compris information indiquant si les membres ou partisans du parti sont menacés en raison de leurs opinions politiques (2010-octobre 2013), 18 October 2013, GUY104616.EF , available at: https://www.refworld.org/docid/527b52b94.html [accessed 19 May 2023]
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1. Aperçu du PPP/C

Le Parti populaire progressiste/civique (PPP/C), actuellement au pouvoir en Guyana, est dirigé par le président Donald Ramotar (IHS Global Insight 2 déc. 2011; Freedom House 2013). Freedom House explique qu'en 1992, la Guyana a tenu ses [traduction] « premières [élections] libres et équitables » à la suite d'une période de 26 ans de régime « autocratique » principalement mené par le Congrès national du peuple (People's National Congress - PNC) afro-guyanien (Freedom House 2013). Le PPP/C est à la tête de la Guyana depuis qu'il a remporté ces élections en 1992 (IHS Global Insight 2 déc. 2011; PHW 2012, 587-588). D'après le Political Handbook of the World (PHW), le PPP a été créé en 1950 et a [traduction] « fait ses débuts à titre de parti anticolonialiste défendant les intérêts des classes inférieures, mais en est venu par la suite à représenter presque exclusivement un important groupe racial, c'est-à-dire les Indiens d'Asie » (PHW 2012, 589). Le parti a toujours encouragé le communisme, mais le chef s'est éloigné de sa position quant à la propriété publique en 1991 et, cette même année, s'est associé au Parti civique (Civic Party), qu'on décrit dans le PHW comme [traduction] « un groupe de propriétaires d'entreprises et de professionnels » dirigé par l'actuel premier ministre, Samuel Hinds (ibid.).

Des sources signalent que la politique guyanienne est en grande partie divisée selon les groupes ethniques/raciaux, le PPP/C obtenant son appui principalement de la communauté indo-guyanienne (Freedom House 2013; IHS Global Insight 2 déc. 2011; PHW 2012 2012, 588). Freedom House souligne qu'il existe une [traduction] « division tendue » sur la scène politique guyanienne entre le PPP/C et le principal parti de l'opposition, soit le Congrès national du peuple/réforme (People's National Congress Reform - PNC/R), qui est principalement appuyé par la population afro-guyanienne (Freedom House 2013). IHS Global Insight fait par ailleurs état de [traduction] « tensions sous-jacentes » persistantes en Guyana entre la majorité indo-guyanienne et les Afro-Guyaniens (IHS Global Insight 2 déc. 2011).

Le Small Arms Survey (SAS), un projet de recherche indépendant sur la violence armée qui est soutenu par le Département fédéral des affaires étrangères de la Suisse, souligne que le PNC et le PPP en Guyana ont tous deux des liens avec des gangs qui ont des motivations politiques et qui intimident les opposants en ayant recours à la violence, et que [traduction] « les actes de violence à caractère politique commis par les gangs ont généralement lieu à l'approche des élections nationales » (2012, 3, 17-19, 29-34).

Lors des élections de novembre 2011, le PPC/C a recueilli 48,6 p. 100 des votes (IHS Global Insight 2 déc. 2011; É.-U. 19 avr. 2012, 11; Europa 2013). Il a également remporté 32 des 65 sièges à l'Assemblée nationale (IHS Global Insight 2 déc. 2011; Freedom House 2013; Europa 2013). Pour la première fois, lors des élections de 2011, le PPP n'a pas été élu comme gouvernement majoritaire (IHS Global Insight 2 déc. 2011; É.-U. 19 avr. 2013; Europa 2013). D'après Europa World, le nouveau cabinet demeure [traduction] « en grande partie inchangé » par rapport au précédent (ibid.). M. Ramotar aurait été investi dans ses fonctions de président de la Guyana en décembre 2011, en remplacement du président Jagdeo, aussi du PPP/C (Freedom House 2013; IHS Global Insight 2 déc. 2011). D'après l'Agence France-Presse (AFP), aucun acte de violence ni aucune arrestation n'ont été signalés pendant le scrutin (30 nov. 2013). Des sources ont également affirmé que les élections se sont déroulées sans incident (Freedom House 2013; É.-U. 19 avr. 2013).

2. Menaces à l'égard des membres du PPP/C

Parmi les sources qu'elle a consultées, la Direction des recherches a trouvé peu d'information indiquant si les membres ou les partisans du PPP/C sont menacés en raison de leurs opinions politiques (pour la période allant de 2010 à octobre 2013).

Des médias font état de cas où des maisons de politiciens associés au PPP/C ont été attaquées au moyen de bombes incendiaires (Stabroek News 5 janv. 2012; AP 6 déc. 2011; CMC 12 déc. 2011).

Une des victimes était Philomena Sahoye-Shury, que le PPP aurait décrit comme [traduction] « une des membres du Comité central du PPP et une personnalité de premier plan au sein de l'administration du PPP/C » (Stabroek News 9 janv. 2011). Des médias signalent que des cocktails Molotov ([traduction] « bombes channa ») ont été lancés sur sa maison à plusieurs reprises (Stabroek News 18 févr. 2012; ibid. 10 déc. 2011; Kaieteur News 10 déc. 2011), dont :

le 7 janvier 2011, une bombe channa a été lancée sur sa propriété, mais n'a pas explosé (Stabroek News 8 janv. 2011; ibid. 9 janv. 2011; Kaieteur News 8 janv. 2011);

le 9 décembre 2011, une autre bombe channa a été lancée dans sa cour (Stabroek News 10 déc. 2011; Kaieteur News 10 déc. 2011); deux médias précisent que le dispositif ne s'est pas allumé (Stabroek News 10 déc. 2011; CMC 12 déc. 2011), alors qu'un autre dit qu'il a explosé, mais qu'il a causé peu de dommages (Kaieteur News 10 déc. 2011);

le 17 février 2012, une autre bombe channa a été lancée sur sa maison, mais ne s'est pas allumée et n'a pas causé de dommages (Stabroek News 18 févr. 2012).

De plus, en mars 2011, Mme Sahoye-Shury aurait fait état d'une entrée par effraction dans son bureau, que l'on aurait aspergé de kérosène (Stabroek News 10 déc. 2011). Mme Sahoye-Shury soutient que les attaques étaient [traduction] « de nature politique » et qu'il s'agissait d'actes de « terrorisme » (Stabroek News 10 déc. 2011; Kaieteur News 10 déc. 2011). Selon Stabroek News, de Georgetown, la police n'a détenu personne en lien avec ces incidents (18 févr. 2012).

Des médias signalent que, le 5 décembre 2011, deux cocktails Molotov ont été lancés sur la maison d'Odinga Lumumba, un membre du PPP (Kaieteur News 6 déc. 2011; AP 6 déc. 2011) qui serait aussi conseiller du président (ibid.; Stabroek News 5 janv. 2012). D'après Kaieteur News, de Georgetown, les bombes ont causé un petit feu dans la cour et des [traduction] « dommages mineurs » à la maison (6 déc. 2011). L'Associated Press (AP) note que personne n'a été blessé (6 déc. 2011). Stabroek News signale qu'un autre cocktail Molotov a été lancé sur sa propriété le 5 janvier 2012, causant des dommages à sa clôture et son chenil (5 janv. 2012). D'après Kaieteur News, M. Lumumba a déclaré être une cible des forces de l'opposition pendant les élections; il a été victime d'attaques en 2001 et en 2006 (6 déc. 2011). En réponse aux attaques de décembre 2011 tant à l'endroit de M. Lumumba que de Mme Sahoye-Shury, le PPP/C aurait affirmé qu'il [traduction] « "condamnait avec véhémence ces violents actes de terrorisme dirigés contre ses membres" » (cité par Stabroek News 9 déc. 2011).

Des médias signalent qu'en juillet 2012, un incendie allumé par des manifestants à Linden a détruit un bureau du PPP (CMC 20 juill. 2012; AP 20 juill. 2012). L'incident s'est déroulé pendant l'agitation générale qui a suivi une confrontation entre des manifestants et la police, au cours de laquelle trois manifestants ont été tués par balle lorsque des policiers ont tiré vers eux (CMC 20 juill. 2012; AP 20 juill. 2012). En plus de ces trois morts, des sources expliquent qu'environ 20 personnes ont été blessées pendant la manifestation (ibid.; Freedom House 2013). Il semblerait que cette manifestation était en réaction à une augmentation des tarifs d'électricité (AP 20 juill. 2012; CMC 20 juill. 2013). D'après la Caribbean Media Corporation (CMC), la police a tiré sur des manifestants qui occupaient un pont (ibid.). Kaieteur News signale aussi que, le 10 août 2012, cinq immeubles ont été détruits par des incendies à Linden, dont un où se trouvait le bureau d'un partisan du PPP, et ces incidents ont eu lieu pendant les manifestations qui se sont poursuivies après les tirs des policiers (Kaieteur News 10 août 2012).

L'Alliance pour le changement (Alliance for Change - AFC), un des partis de l'opposition en Guyana, aurait déclaré que le gouvernement du PPP/C avait ignoré les préoccupations des résidants de Linden à propos du fait qu'ils étaient incapables de payer davantage pour l'électricité en raison du chômage et de la pauvreté et a affirmé que la situation [traduction] « aurait dû être réglée avant que les résidants de Linden recourent à des mesures radicales pour attirer l'attention du gouvernement » (cité par la CMC 19 juill. 2012). Quant au gouvernement, il a jeté le blâme sur l'AFC et Un partenariat pour l'unité nationale (A Partnership for National Unity - APNU), des groupes de l'opposition qui, selon lui, [traduction] « ont organisé des manifestations contre un programme, tant réfléchi que tenant compte des besoins, de réforme graduelle de l'alimentation en électricité dans la communauté de Linden et ont permis à leurs députés, ainsi qu'à des militants et des extrémistes de diriger ces manifestations et de laisser celles-ci dégénérer en une telle situation de violence et de destruction » (cité par la CMC 19 juill. 2012). D'après Freedom House, la Commission d'enquête sur Linden qui a été nommée pour enquêter sur l'incident de Linden a déterminé que les policiers étaient responsables des meurtres, mais que le ministère de l'Intérieur (Minister of Home Affairs) n'avait rien à se reprocher (2013).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Agence France-Presse (AFP). 30 novembre 2011. « Squabbling Begins as Guyana Counts Votes ». (Factiva)

Associated Press (AP). 20 juillet 2012. « Guyana Removes Police Superintendent After Fatal Shooting of Protesters ». (Factiva)

_____. 6 décembre 2011. « Post-Election Protests Erupt in Guyana, Politician's Home Firebombed ». (Factiva)

Caribbean Media Corporation (CMC). 20 juillet 2012. « Guyanese Interior Minister Removes Dismisses Chief Over Clashes with Protesters ». (Factiva)

_____. 19 juillet 2012. « Guyana Government, Opposition Trade Blame Regarding Protests ». (Factiva)

_____. 12 décembre 2011. « Guyanese Government Says Concerned About Number of Unauthorized Protests ». (Factiva)

États-Unis (É.-U.). 19 avril 2013. Department of State. « Guyana ». Country Reports on Human Rights Practices for 2012. [Date de consultation : 4 oct. 2013]

Europa World Online. 2013. « Guyana: The November 2011 Elections ». London: Routledge. [Date de consultation : 4 oct. 2013]

Freedom House. 2013. « Guyana ». Freedom in the World 2013. [Date de consultation : 27 sept. 2013]

IHS Global Insight. 2 décembre 2011. Diego Moya Ocampos. « Election 2011: Guyanese Ruling Party Triumphs Again in Presidential Vote ». (Factiva)

Kaieteur News. 10 août 2012. « Breaking News: Linden Protests Escalate . . . Five Buildings Destroyed by Fire ». [Date de consultation : 27 sept. 2013]

_____. 10 décembre 2011. « Channa Bomb Thrown at Philomena Sahoye-Shury's House, Again ». [Date de consultation : 27 sept. 2013]

_____. 6 décembre 2011. « "Channa Bombs" Thrown at PPP Candidate's House ». [Date de consultation : 27 sept. 2013]

_____. 8 janvier 2011. « Channa Bomb Thrown at Ex-PPP MP's Home ». [Date de consultation : 27 sept. 2013]

Political Handbook of the World 2012 (PHW). 2012. « Guyana ». Sous la direction de Tom Lansdorf. Washington, DC: CQ Press. [Date de consultation : 27 sept. 2013]

Small Arms Survey (SAS). 2012. Taylor Owen et Alexanre Grigsby. In Transit. Gangs and Criminal Networks in Guyana. [Date de consultation : 27 août 2013]

Stabroek News. 18 février 2012. « Remnants of Channa Bomb Found on Sahoye-Shury's Premises ». [Date de consultation : 27 sept. 2013]

_____. 5 janvier 2012. « Channa Bomb Thrown Again at Lumumba's Residence ». [Date de consultation : 27 sept. 2013]

_____. 10 décembre 2011. Zoisa Fraser. « "Not Afraid" ». [Date de consultation : 10 déc. 2011]

_____. 9 décembre 2011. « PPP/C Condemns Molotov Attacks on Homes of Officials ». [Date de consultation : 27 sept. 2013]

_____. 9 janvier 2011. « PPP Concerned at Attack on Sahoye-Shury's Home ». [Date de consultation : 27 sept. 2013]

_____. 8 janvier 2011. « Channa Bomb Lobbed at Home of MP Sahoye-Shury ». [Date de consultation : 27 sept. 2013]

_____. S.d. « Contact ». [Date de consultation : 15 oct. 2013]

Autres sources consultées

Sites Internet, y compris : Amnesty International; ecoi.net; Factiva; Guyana - Guyana Police Force, Ministry of Home Affairs; Human Rights Watch; Nations Unies - Refworld; People's Progressive Party/Civic.

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