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Bahamas : information sur le gang One Order, y compris ses activités, ses membres importants et l'intervention de l'État, en particulier à « Bozine Town » (2010-juillet 2016)

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Publication Date 15 July 2016
Citation / Document Symbol BHS105588.EF
Related Document(s) Bahamas: Information on the One Order gang, including activities, key members, and state response, particularly in "Bozine Town" (2010-July 2016)
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Bahamas : information sur le gang One Order, y compris ses activités, ses membres importants et l'intervention de l'État, en particulier à « Bozine Town » (2010-juillet 2016), 15 July 2016, BHS105588.EF, available at: https://www.refworld.org/docid/58a5ac274.html [accessed 18 May 2023]
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Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa

1. Aperçu et activités

Selon un surintendant de la police qui est chef de l'unité centrale des enquêtes, et dont les propos ont été cités dans le journal bahamien Nassau Guardian, il y a plusieurs gangs aux Bahamas, et One Order est le [traduction] « mieux organisé » (Nassau Guardian 6 mai 2013). Le ministre d'État à la sécurité nationale des Bahamas qualifie le gang One Order [traduction] « [d']entreprise criminelle » (cité dans Freeport News 28 oct. 2015). Selon le site de nouvelles bahamien The Tribune, One Order a [traduction] « la réputation d'être très violent » (26 mai 2015). Sans fournir de précisions ni de dates, le ministre d'État à la sécurité nationale a déclaré que One Order est le [traduction] « gang le plus violent » des Bahamas et qu'il est responsable de plus de 200 meurtres (cité dans Freeport News 28 oct. 2015).

Des sources affirment que le gang One Order a des liens dans d'autres pays (Nassau Guardian 6 mai 2013; The Tribune 26 mai 2015) et qu'il est actif en Jamaïque (ibid.). Pour obtenir de l'information sur le gang One Order en Jamaïque, consulter la Réponse à la demande d'information JAM105516.

Selon le journal bahamien Bahamas Journal, le gang One Order est engagé dans une [traduction] « guerre sans fin » avec le gang Fire and Theft, une organisation criminelle dont le chef aurait été tué par balles en avril 2013 (19 avr. 2013).

2. Membres importants

Des sources affirment que Stephen « Die » Stubbs aurait été le chef du gang One Order (The Bahamas Journal 31 oct. 2013; BahamasB2B.com 22 août 2012). Selon le portail Internet BahamasB2B.com, hébergé à Nassau, Stephen « Die » Stubbs [traduction] « a déjà été reconnu comme l'homme le plus recherché des Bahamas » (ibid.). D'après la même source, Stephen « Die » Stubbs a dû répondre à des accusations pour s'être livré au trafic de marijuana d'une valeur six millions de dollars des Bahamas (BSD) [7,8 millions de dollars canadiens] en 2009, en compagnie de trois autres hommes; les procédures étaient toujours en cours en 2012 et ont été reportées à maintes reprises (ibid.). De plus, BahamasB2B.com signale que Stephen « Die » Stubbs a également fait l'objet d'accusations de complicité de meurtre dans une autre affaire (ibid.).

On peut lire dans le Bahamas Journal que, en octobre 2013, Stephen « Die » Stubbs et deux autres hommes ont été condamnés à une peine d'emprisonnement à perpétuité pour le meurtre du policier Jimmy Ambrose, commis en 1999, et à une peine de 10 ans d'emprisonnement pour tentative de meurtre d'un autre policier, Marcian Scott (The Bahamas Journal 31 oct. 2013). Le deuxième policier, qui était un témoin clé au procès, a été assassiné en 2006 (ibid.). Le Freeport News cite le ministre d'État à la sécurité nationale, qui a déclaré que, en 1999, des membres de One Order avaient tué le policier Jimmy Ambrose et avaient tiré sur un autre policier, le rendant invalide de façon permanente (Freeport News 28 oct. 2015). Le ministre a ajouté qu'un troisième policier, qui était un témoin clé dans cette affaire, avait par la suite été assassiné par One Order, qui voulait l'empêcher de témoigner (ibid.).

Selon des sources, Stephen « Die » Stubbs est originaire du quartier de Ridgeland (The Bahamas Journal 31 oct. 2013) ou de Ridgeland Park [à Nassau] (BahamasB2B.com 22 août 2012).

Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun autre renseignement sur les membres importants du gang One Order des Bahamas.

3. Intervention de l'État

Selon le ministre d'État à la sécurité nationale, le gang One Order [traduction] « donne du fil à retordre » aux autorités, mais celles-ci « s'en occupent » (cité dans Freeport News 28 oct. 2015). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun autre renseignement sur l'intervention de l'État à l'égard du gang One Order en particulier.

Des sources signalent que la Force policière royale des Bahamas (Royal Bahamas Police Force - RBPF) comprend une unité de lutte contre les gangs (Nassau Guardian 24 août 2015; É.-U. 9 oct. 2012). Selon un communiqué de presse du département de la Sécurité intérieure des États-Unis, la RBPF était en voie d'établir l'unité de lutte contre les gangs en 2012 (ibid.). Le Nassau Guardian cite un surintendant de police en chef, qui a déclaré que les représentants des forces de l'ordre tentent d'empêcher les gangs d'accéder aux stupéfiants, dans l'espoir d'éliminer les guerres territoriales entre les factions rivales (Nassau Guardian 24 août 2015).

3.1 Statistiques sur la criminalité et violence liée aux gangs

Selon le rapport Global Study on Homicide 2013 publié par l'Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), le taux d'homicides liés au crime organisé et aux gangs est en hausse aux Bahamas (Nations Unies 2013, 43). La même source signale que, d'après les statistiques fournies par l'Organisation des États américains (OEA), 94 homicides ont été commis aux Bahamas en 2010, 127 en 2011, et 111 en 2012, ce qui signifie que le taux d'homicides par tranche de 100 000 habitants était de 26,1 en 2010, de 34,7 en 2011, et de 29,8 en 2012 (ibid., 125). On peut lire dans le Tribune que, selon le commissaire de la police, 123 homicides ont été commis aux Bahamas en 2014, et 146 en 2015 (The Tribune 11 févr. 2016).

Le gestionnaire de programme pour l'Unité nationale des gangs, du Service des enquêtes du département de la Sécurité intérieure (Homeland Security Investigations - HSI) des États-Unis, aurait déclaré que les [traduction] « "gangs organisés" » constituent un « problème grandissant aux Bahamas » (É.-U. 9 oct. 2012). Le département de la Sécurité intérieure des États-Unis cite également une déclaration du ministre de la Sécurité nationale des Bahamas selon laquelle des gangs [traduction] « "bien organisés et ingénieux" » représentent une « "menace majeure" » aux Bahamas (ibid.). D'après le 2016 Crime and Safety Report du Conseil consultatif de sécurité outremer (Overseas Advisory Council - OSAC) du Département d'État des États-Unis, les activités criminelles pratiquées aux Bahamas sont notamment l'importation illégale et le trafic de stupéfiants et d'armes, ainsi que la traite de personnes (ibid. 1er mars 2016). On peut également lire dans le 2016 International Narcotics Control Strategy Report du Département d'État des États-Unis que [traduction] « le crime organisé et les activités des gangs sont à la fois le moteur et le complément » de la contrebande aux Bahamas, et que les corridors du trafic de stupéfiants en partance de la Jamaïque passent par les Bahamas pour se rendre aux États-Unis (ibid. 2016). D'après un surintendant en chef de la RBPF, les activités des gangs aux Bahamas contribuent à accroître le taux d'homicides, en raison des [traduction] « représailles et des guerres territoriales entre les gangs, relativement à la drogue » (cité dans Nassau Guardian 24 août 2015).

4. Activités du gang à Bozine Town

Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a rien trouvé sur les activités du gang One Order et l'intervention de l'État à Bozine Town. Les renseignements qui suivent peuvent toutefois être utiles.

Bozine Town est un quartier situé sur l'île de New Providence (Bahamas B2B.com 4 janv. 2006). Selon le Bahamas 2016 Crime and Safety Report,

[traduction]

[l]a majeure partie des crimes violents commis sur l'île de New Providence se produisent dans les zones non touristiques que les habitants appellent « l'autre côté de la colline ». Ces zones sont essentiellement au sud du quartier du centre-ville de Nassau situé au sud de la rue Shirley. Elles ne sont pas clairement délimitées, mais elles englobent les quartiers les plus démunis de l'île de New Providence (É.-U. 1er mars 2016).

D'après un surintendant en chef de la RBPF, il y a des [traduction] « regroupements de gangs dans diverses communautés », et certaines personnes ne peuvent pas se rendre à certains endroits, tels que la rue East, Nassau Village et la route Kemp, parce que les affrontements entre les gangs font des victimes (cité dans Nassau Guardian 24 août 2015). Selon une déclaration du ministre d'État à la sécurité nationale citée dans le Freeport News, la plupart des actes de violence infligés à des jeunes hommes sur l'île de New Providence sont liés aux activités du gang One Order (Freeport News 28 oct. 2015).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

BahamasB2B.com. 22 août 2012. « More Shenanigans in 'Die' Stubbs Case ». [Date de consultation : 7 juill. 2016]

BahamasB2B.com. 4 janvier 2006. « Bozine Land Fight Headed Back to Court ». [Date de consultation : 8 juill. 2016]

The Bahamas Journal. 31 octobre 2013. Jones Bahamas. « 'Die' Gets Life Sentence ». [Date de consultation : 7 juill. 2016]

The Bahamas Journal. 19 avril 2013. Jones Bahamas. « Gang Leader Killed - Second Shooting Victim Dies in Hospital ». [Date de consultation : 7 juill. 2016]

États-Unis (É.-U.). 1er mars 2016. Department of State, Overseas Security Advisory Council (OSAC). The Bahamas 2016 Crime & Safety Report. [Date de consultation : 7 juill. 2016]

États-Unis (É.-U.). 2016. Department of State. « Country Report: The Bahamas ». 2016 International Narcotics Strategy Report. [Date de consultation : 8 juill. 2016]

États-Unis (É.-U.). 9 octobre 2012. Immigration and Customs Enforcement, Department of Homeland Security. « Top Story: Royal Bahamas Police Force Turns to HSI Gang Unit for Guidance ». [Date de consultation : 7 juill. 2016]

Freeport News. 28 octobre 2015. « State Minister for National Security Throws His Support Behand Rehabilitation of Offenders (Amendment) Bill ». [Date de consultation : 7 juill. 2016]

Nassau Guardian. 24 août 2015. Artesia Davis. « Police Pledge Renewed Efforts to Dismantle Gangs ». [Date de consultation : 7 juill. 2016]

Nassau Guardian. 6 mai 2013. Artesia Davis. « Funeral T-Shirts Glorify Gang Culture ». [Date de consultation : 7 juill. 2016]

Nations Unies. 2013. Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC). Global Study on Homicide 2013. [Date de consultation : 11 juill. 2016]

The Tribune. 11 février 2016. Sancheska Brown. « Crime Statistics: Murders, Rapes and Armed Robberies Up ». [Date de consultation : 7 juill. 2016]

The Tribune. 26 mai 2015. « Life of Crime: Gangland Bahamas--How Much Violence Can Be Put Down to Gangs? » [Date de consultation : 7 juill. 2016]

Autres sources consultées

Sources orales : Royal Bahamas Police Force; Youth Against Violence.

Sites Internet, y compris : Amnesty International; Bahamas – Ministry of National Security, Royal Bahamas Police Force; ecoi.net; Human Rights Watch; Nations Unies – Refworld; The Punch.

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