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Cambodge : information sur les mariages forcés; information indiquant si la pratique est courante; protection offerte par l'État; conséquences subies par une femme qui refuse un mariage forcé

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Canada
Publication Date 9 December 2003
Citation / Document Symbol KHM42219.F
Reference 1
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Cambodge : information sur les mariages forcés; information indiquant si la pratique est courante; protection offerte par l'État; conséquences subies par une femme qui refuse un mariage forcé, 9 December 2003, KHM42219.F, available at: https://www.refworld.org/docid/403dd24710.html [accessed 20 May 2023]
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Aucune information sur une organisation gouvernementale ou non gouvernementale qui vient au secours spécifiquement des femmes qui refusent des mariages forcés, ni de l'information sur la protection policière offerte à ces femmes, n'ont pu être trouvées parmi les sources consultées par la Direction des recherches dans les délais prescrits pour la réponse à cette demande d'information. En outre, l'information récente sur les mariages forcés au Cambodge est limitée parmi les sources consultées.

Il convient de signaler que le mariage forcé est interdit par la loi cambodgienne (Nations Unies 15 juill. 1999), plus précisément par la Constitution et la Loi sur le mariage et la famille (ibid. 23 sept. 1998, paragr. 327-328). Tout homme âgé de 20 ans ou plus et toute femme ayant 18 ans ou plus peuvent librement choisir de se marier, sans le consentement de leurs parents (ibid., paragr. 327).

Toutefois, les mariages forcés existent toujours, car selon la tradition cambodgienne, ce sont les parents qui choisissent l'époux de leur fille (ibid. 15 juill. 1999). La majorité des mariages au Cambodge sont arrangés (Alternatives 1er mars 2003). Selon une enquête, « 43 % des femmes mariées ont rencontré pour la première fois leur mari le jour de leur mariage et 78 % n'ont eu aucun droit de regard sur le choix de leur futur époux » (ibid.). L'homme a souvent plus de libertés quant au choix de son épouse que vice versa (FVPF s.d.). Toutefois, selon un rapport des Nations Unies, bien que souvent ce soit les parents qui présentent les deux célibataires, ces derniers sont ceux qui décident ultimement s'ils veulent se marier (Nations Unies 23 sept. 1998, paragr. 332). Il convient de signaler, par contre, que certains parents forcent réellement leurs jeunes à se marier, et celle ou celui qui refuserait un tel arrangement risquerait d'être battu (ibid., paragr. 333). Un mariage qui va à l'encontre de la volonté parentale est vu comme [traduction] « maudit » (South China Morning Post 6 oct. 2000). Mais de plus en plus, les jeunes cambodgiens veulent épouser celle ou celui de qui ils sont amoureux, ce qui crée parfois de sérieux conflits avec leurs parents (ibid.). Environ une fois par mois, les journaux annoncent que des jeunes ont conclu un pacte de suicide parce qu'ils souffraient d'un amour non accepté par leurs parents (ibid.). Le divorce, en revanche, est très rare et très mal vu (Alternatives 1er mars 2003).

Lors du régime du Khmer Rouge entre 1975 et 1979, environ 250 000 femmes ont subi des mariages forcés (soit environ deux mariages de groupe par village cambodgien) (Nations Unies 29 oct. 2003). Des groupes comptant jusqu'à 30 hommes et femmes étaient forcés de se marier en même temps, et une femme qui refusait de vivre avec son nouveau mari inconnu risquait une [traduction] « mort certaine » (The Advocacy Project 9 mars 1999). Selon quelques témoignages, les autorités cambodgiennes envoyaient parfois des espions sous les maisons des nouveaux mariés pour s'assurer qu'ils avaient consommé le mariage (ibid.). Très peux de ces mariages forcés sont restés intacts après 1979 (ibid.).

Pour plus d'information sur la situation des femmes au Cambodge, ainsi que la protection qui leur est offerte par l'État et les organisations non gouvernementales, veuillez consulter KHM42221.F du 9 décembre 2003.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

The Advocacy Project, Washington. 9 mars 1999. « Cambodia - In the Shadow of the Khmer Rouge: From the Editorial Desk ». [Date de

consultation : 20 nov. 2003]

Alternatives [Montréal]. 1er mars 2003. Vol. 9, no 6. Dominique Jutras. « Une percée politique conjuguée au féminin pluriel ». [Date de consultation :

20 nov. 2003]

Family Violence Prevention Fund (FVPF), San Francisco. S.d. « Cambodia: Rattling the Killing Fields ». [Date de consultation : 28 nov. 2003]

Nations Unies. 29 octobre 2003. Fonds de développement des Nations Unies pour la femme (UNIFEM). « Cambodia Quickfacts ».

[Date de consultation : 20 nov. 2003]
_____. 15 juillet 1999. Commission des droits de l'homme. « Le Comité des droits de l'homme achève l'examen du rapport du Cambodge ». (HR/CT/99/12)

[Date de consultation : 20 nov. 2003]
_____. 23 septembre 1998. Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Initial Reports of States Parties Due in 1993 - Addendum: Cambodia. (CCPR/C/81/Add.12)

[Date de consultation : 20 nov. 2003]

South China Morning Post [Hong Kong]. 6 octobre 2000. Kay Johnson et Khieu Kola.

« Death an Eternal Embrace for Young Lovers ». (Dialog)

Autres sources consultées

Les tentatives faites pour joindre les organisations suivantes ont été infructueuses :

- Agir pour les femmes en situation précaire

- Cambodian Women Development Agency

- Cambodian Women's Voices Center

- Khemara

- Ligue cambodgienne de défense des droits de l'homme (LICADHO)

- Ministère de la Condition féminine

- Ministère de la Femme et des Anciens combattants

- UNIFEM : Bureau régional pour l'Asie orientale et du Sud-Est

- Women's Media Centre of Cambodia

Asian Human Rights Commission

Bases de données de la CISR

Dialog

Sites Internet, y compris :

Agence américaine pour le développement international (USAID)

Agence canadienne de développement international (ACDI)

Amnesty International

Département d'État des États-Unis

Freedom House

Human Rights Internet (HRI)

Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté

Le Monde

World News

World News Connection

Moteur de recherche :

Google

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