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Cuba : description du « Frank-Grupo DDHH », groupe de médecins, nommé en l'honneur de Frank País, qui défend les droits de la personne; traitement de ses membres

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Canada
Publication Date 25 March 2004
Citation / Document Symbol CUB42501.EF
Reference 2
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Cuba : description du « Frank-Grupo DDHH », groupe de médecins, nommé en l'honneur de Frank País, qui défend les droits de la personne; traitement de ses membres, 25 March 2004, CUB42501.EF, available at: https://www.refworld.org/docid/41501c0215.html [accessed 29 May 2023]
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Aucune mention du « Frank - Grupo DDHH » n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches. Toutefois, de l'information sur le Partido Democrático 30 de Noviembre "Frank País" (Parti démocratique du 30 novembre « Frank País » ou DP-30-N), tirée principalement du site Internet du parti, se trouve ci-dessous.

Fondé à Cuba le 13 septembre 1991, le DP-30-N s'inspire de deux personnages historiques nationaux, Frank País et José Antonio Echevarría, qui se sont battus pour la liberté et la démocratie à Cuba (DP-30-N 2003a). Le parti espère mettre un terme au régime de Fidel Castro sans violence (ibid.; Siglo XXI 13 déc. 2000). Interdit par le gouvernement actuel de Cuba, le DP-30-N propose [traduction] « une résistance et une désobéissance civiles, ainsi qu'une dénonciation des violations des droits [...] de la personne » afin d'accomplir ses objectifs principaux, notamment [traduction] « une démocratie représentative, un régime politique multipartite, une justice sociale, [...] un système de marché libre, [...] [et] la reconstruction de la nation » (DP-30-N 2003a).

Le DP-30-N participe à un large éventail d'activités (ibid. 2003b). En plus de dénoncer les violations des droits de la personne, la répression de l'État et l'absence de liberté, le parti cherche à sensibiliser les Cubains aux avantages d'un changement démocratique, collabore avec des partis et des médias aux vues similaires, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur de Cuba, réalise des sondages d'opinion, fait circuler des pétitions (pour la protection des droits de la personne et des prisonniers politiques) et élabore un programme politique en prévision d'un changement éventuel de gouvernement (ibid.). Le siège du parti est situé à Baraguá (CubaNet 18 janv. 2000) et le parti est actuellement dirigé par le président Rafael Ibarra Roque (DP-30-N 2003c).

D'importants organismes de défense des droits de la personne ont décrit le traitement réservé à différents membres du DP-30-N (AI 13 mai 2002; HRW juin 1999, sect. 4; PRODOS mars 2001). En août 1997, Luis Mario Pared Estrada, membre du DP-30-N, a été reconnu coupable et condamné à une peine d'emprisonnement de un an pour [traduction] « dangerosité » (HRW 1998). En juin 1997, Maritza Lugo Fernández, vice-présidente par intérim du DP-30-N (ABC 11 déc. 1998), a été condamnée à deux ans de détention à domicile pour corruption, après avoir [traduction] « comploté en vue de soudoyer un gardien de prison de l'Unité 1580, dans la province de La Havane, [...] dans le but d'apporter un magnétophone dans la prison » (HRW juin 1999, sect. 4). Human Rights Watch (HRW) soutient que les [traduction] « autorités de Cuba, souvent irritées par les critiques directes des prisonniers concernant les conditions de vie et les mauvais traitements en prison, ont apparemment pris pour cible [...] Mme Lugo Fernández afin d'empêcher la diffusion d'informations sur les prisons cubaines » (ibid.). En décembre 1998, Mme Lugo Fernández et un autre militant du DP-30-N ont été arrêtés avant d'arriver à une rencontre de militants à La Havane afin de célébrer le 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme (ABC 11 déc. 1998). Elle a été arrêtée une fois de plus en décembre 2000 lorsqu'elle a participé à une autre manifestation en vue de célébrer l'anniversaire de la Déclaration et elle a été emprisonnée sans procès (AI 13 mai 2002).

En mars 2001, on a signalé que la [traduction] « prisonnière d'opinion » Maritza Lugo Fernández (ibid.; PRODOS mars 2001) souffrait d'une [traduction] « situation hygiénique terrible » depuis son incarcération en décembre 2000 dans la prison de « Manto Negro » (ibid.). Selon Mme Lugo Fernández, les conditions de vie en prison étaient si mauvaises qu'elles constituaient un « traitement cruel, inhumain et dégradant » (trato cruel, inhumano o degradante) (AI 13 mai 2002). Après trois mois de détention, Mme Lugo Fernández n'avait toujours pas été accusée d'un crime et son époux, Rafael Ibarra Roque, purgeait une peine d'emprisonnement de vingt ans pour sabotage dans une autre prison (ibid.). Le DP-30-N maintient que M. Ibarra Roque a été [traduction] « sauvagement battu lorsque les autorités communistes l'ont obligé à vivre avec de dangereux criminels », puisque les prisonniers politiques doivent partager leur cellule avec des criminels (DP-30-N 2003d). Maritza Lugo Fernández a été libérée de « Manto Negro » en avril 2001 (AI 13 mai 2002).

Selon le DP-30-N, Amado Ruiz Moreno, délégué local du parti, a été condamné à une peine d'emprisonnement de trois ans à la suite d'un procès présumé inéquitable au cours duquel il n'avait accès ni à ses amis, ni à sa famille et où personne n'a témoigné contre lui (DP-30-N 2001).

En novembre 2000, le coordonnateur national du DP-30-N, Marcos Lazaro Leon Torres, a été arbitrairement (arbitrariamente) arrêté dans sa demeure de La Havane, car il avait prévu de participer à une commémoration pacifique de l'incarcération du premier prisonnier d'opinion (preso de conciencia) de Cuba, le Dr Oscar E. Biscet (ibid. 2000). Au cours du même mois, plusieurs membres du DP30-N ont été détenus alors qu'ils tentaient de célébrer publiquement la journée de fondation de leur parti (ibid.).

En janvier 2003, le délégué du DP-30-N, Ramón Suárez, et son épouse, Annia Hernández, ont été détenus en raison de leur présumée participation à une célébration en l'honneur de José Martí, patriote cubain (ibid. 2003h). En décembre 2003, un responsable des affaires religieuses du DP-30-N a été attaqué dans la rue après avoir été libéré de prison (ibid. 2003e). Il estimait que ses agresseurs étaient membres de la force paramilitaire du gouvernement, puisqu'ils scandaient des slogans pro-Castro (ibid.).

Le 2 mars 2004, des membres du DP-30-N ont demandé à toutes les familles de prisonniers politiques de participer à la grève de la faim menée par la mère de Luis Campos Corrales et visant à protester contre l'incarcération de ce dernier (ibid. 2003f). M. Campos Corrales menait lui aussi une grève de la faim afin de protester contre le traitement que lui réservent les autorités cubaines (ibid.). Le DP-30-N soutient que M. Campos Corrales est un prisonnier politique condamné à une peine d'emprisonnement de 20 ans pour avoir participé à une manifestation pacifique anti-Castro et que ses conditions de vie en prison sont très dures (ibid. 2003g).

Aux termes de la législation fédérale, les libertés d'expression, d'association et de réunion sont limitées et les autorités cubaines continuent d'arrêter des prisonniers d'opinion et de harceler les personnes qui critiquent le gouvernement (AI 2003). Entre autres, [traduction d'AI] « [l]es placements en détention de courte durée, les fréquentes convocations, les menaces, les expulsions, les licenciements et les restrictions touchant à la liberté de circulation » font partie des mesures utilisées pour punir les présumés dissidents (ibid.). Depuis 1988, Amnesty International (AI) n'a pu obtenir la permission de se rendre à Cuba et l'interdiction tenait toujours en 2003 (ibid.). En mars 2003, le gouvernement a déclenché une forte offensive contre [traduction] « les dissidents non violents, les journalistes indépendants, les défenseurs des droits de la personne, les libraires indépendants et autres personnes assez courageuses pour contester le monopole du gouvernement sur la vérité » (HRW 16 avr. 2003).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

ABC Madrid. 11 décembre 1998. « Cuba: Dissidents Arrested Prior to Paris Human Rights Event ». (Dialog)

Amnesty International (AI). 2003. Amnesty International Report 2003. « Cuba ». [Date de consultation : 17 mars 2004]

_____. 13 mai 2002. « La situación de los derechos humanos en Cuba ». [Date de consultation : 5 mars 2004]

CubaNet. 18 janvier 2000. « Comunicado del Partido Democrático 30 de Noviembre "Frank País" ». [Date de consultation : 9 mars 2004]

Human Rights Watch (HRW). 16 avril 2003. « Crackdown Against Dissidents in Cuba ». [Date de consultation : 17 mars 2004]

_____. Juin 1999. « Cuba's Repressive Machinery: Human Rights Forty Years After the Revolution ». [Date de consultation : 15 mars 2004]

_____. 1998. Human Rights Watch World Report 1998. « Cuba ». [Date de consultation : 15 mars 2004]

Movimiento 30 de Noviembre (DP-30-N), New Jersey. 2003a. « About the Democratic Party 30th of November "Frank País" ». [Date de consultation : 15 mars 2004]

_____. 2003b. « Breve historia del Partido 30 de Noviembre ». [Date de consultation : 15 mars 2004]

_____. 2003c. « Reestructurada la Directiva Nacional del PD-30-N ». [Date de consultation : 15 mars 2004]

_____. 2003d. « The Cuban Communist Government Must Separate Political Prisoners from Common Criminals ». [Date de consultation : 15 mars 2004]

_____. 2003e. « The Following Are Several Cases That Prove Castro's Revenge Against His Political Opponents ». [Date de consultation : 15 mars 2004]

_____. 2003f. « Ayunantes en solidaridad con Luis Campos Corrales ». [Date de consultation : 15 mars 2004]

_____. 2003g. « Muere lentamente Luis Campos Corrales ». [Date de consultation : 15 mars 2004]

_____. 2003h. « News: 2003 ». [Date de consultation : 15 mars 2004]

_____. 2001. « News: 2001 ». [Date de consultation : 15 mars 2004]

_____. 2000. « News: 2000 ». [Date de consultation : 15 mars 2004]

PRODOS Institute Inc., Richmond South, Australie. Mars 2001. « Inside Cuba: March 2001 Archives ».

Siglo XXI. 13 décembre 2000. Comité cubain de défense des droits de la personne. « Aportes cubanos a los temas de la disidencia ». [Date de consultation : 15 mars 2004]

Autres sources consultées

Center for a Free Cuba, Movimiento 30 de Noviembre.

Sites Internet, y compris : Alianza Patriótica Cubana, BBC Mundo, Département d'État des États-Unis, The Economist, El Economista, European Country of Origin Network (ECOI), Freedom House, Granma Internet, Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Juventud Rebelde, Miami Herald, No Castro, La Nueva Cuba, Opciones, Periódico 26, Prensa Latina, Physicians for Human Rights, World News Connection (WNC).

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