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Burkina Faso : violence conjugale, y compris les possibilités de recours, la protection offerte par l'État et refuge pour les victimes; information indiquant si une femme instruite peut vivre seule en ville et y travailler (mars 2004)

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Ottawa
Publication Date 7 April 2004
Citation / Document Symbol BFA42538.F
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Burkina Faso : violence conjugale, y compris les possibilités de recours, la protection offerte par l'État et refuge pour les victimes; information indiquant si une femme instruite peut vivre seule en ville et y travailler (mars 2004), 7 April 2004, BFA42538.F, available at: https://www.refworld.org/docid/4b20efc98.html [accessed 19 May 2023]
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Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un chargé des recherches de la section de l'Afrique de l'Ouest à Femmes, Droit et Développement en Afrique (WiLDAF/FeDDAF) – organisation non gouvernementale de défense des droits des femmes située à Ouagadougou au Burkina Faso- a signalé que les « types de violence les plus fréquents au Burkina [sont] le mariage forcé, la polygamie. le lévirat, les problèmes d'héritage et de succession, l'absence de mariage civil, l'absence de pouvoir décisionnel de la femme dans l'éducation des enfants, l'exclusion sociale pour fait de sorcellerie, l'excision, les grossesses rapprochées, la non scolarisation des filles [ainsi que] les violences physiques sur les femmes (coups et blessures) » (2 avril 2004). Selon la même source d'information, « l'excision, l'exclusion sociale pour fait de sorcellerie, les violences physiques sur les femmes (coups et blessures), le viol et l'adultère » sont punis par la loi (ibid.).

En outre, le chargé des recherches a expliqué qu'au Burkina Faso, la femme instruite est aussi victime de violence conjugale de la part de son mari (WiLDAF/FeDDAF 2 avr. 2004). Cependant, pour échapper à cette violence, beaucoup de femmes instruites choisissent le divorce et vivent seules, avec ou sans leurs enfants (ibid.).

Un récent rapport des Nations Unies signalait qu'au Burkina Faso, malgré le fait que la loi l'interdit, la pratique des mariages précoces reste un problème social sérieux et qu'une fille sur trois est mariée avant l'âge de 18 ans (23 mars 2004). Le même rapport expliquait que, mêmes des filles de huit ans doivent épouser des hommes qui sont plus vieux que leurs pères (ibid.). Cette même source d'information citait le cas d'une fille âgée de 16 ans qui, étant contrainte par ses parents à épouser un polygame, avait réussi à se réfugier au couvent catholique de Kaya où elle a été prise en charge par les religieuses (Nations Unies 23 mars 2004). En outre, le rapport des Nations Unies signalait que pour « des centaines de filles [les couvents constituent le]seule refuge » (Nations Unies 2003 mars 2004).

Devant une commission des Nations Unies, une représentante du Burkina Faso signalait, que dans son pays, [traduction] « les femmes faisaient quotidiennement l'objet de violence [et que] cette violence prenait la forme de mariages précoces ou forcés, de pratiques traditionnelles cruelles et de violence conjugale »(M2 Communication 6 mars 2003). Faisant référence au Burkina Faso, Les Country Reports faisaient remarquer, entres autres, que [traduction] « la violence conjugale envers les femmes, notamment les cas de femmes battues étaient fréquents [mais] se réglaient généralement par l'intermédiaire des us et coutumes » (25 févr. 2004, sect. 5).

Quant aux mutilations génitales des femmes, l'Agence France Presse (AFP) indiquait qu'au Burkina Faso, « malgré un arsenal juridique interdisant ces pratiques, le taux de prévalence nationale de l'excision est de 63,35 % » (1er août 2003). La même source d'information écrivait que « sur 295 cas de flagrants délits d'excision recensés au Burkina, 58 condamnations avec sursis ont été prononcées par la justice, alors que la loi prévoit des peines de 6 mois à 10 ans de prison ferme »(AFP 1er août 2003).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Agence France Presse (AFP). 1er août 2003. « Burkana Faso : une infirmière burkinabé révoquée pour avoir pratiqué l'excision ». [Date de consultation : 1er avr. 2004]

Country Reports on Human Rights Practices for 2003. 25 février 2004. Département d'État des États Unis. Washington, DC. [Date de consultation : 31 mars 2004]

Femmes de Droit et Développement en Afrique (WiLDAF/FeDDAF) [Ouagadougou]. 2 avril 2004. Communication écrite envoyée par un chargé des recherches.

M2 Communications. 6 mars 2003. « UN: Women's Social, Economic Inequality Leads to Trafficking, Domestic Violence, Exploitation, Say Speakers in Women's Commission) ». (Dialog).

Nations Unies. 23 mars 2004. Bureau de la coordination des affaires humanitaires, Réseau d'information régional integré. « Burkina Faso: Government Tackles Tradition of Girl-Brides ». [Date de consultation : 2 avr. 2004]

Autres sources consultées

Publications : Africa Confidential, dossier de pays du Centre des ressources.

Sites Internet, y compris : Amnesty International, Fédération internationale des ligues des droits de l'homme, Femmes sous lois musulmanes, Human Rights Watch (HRW), Ligue internationale de femmes pour la paix

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