Zaïre : 1) Information sur la mobilisation de la jeunesse zaïroise à Libreville au Gabon et extradition de Zaïrois de Libreville à Kinshasa en 1989. 2) Information sur l'Union démocratique pour le progrès social (UPDS)

1) La seule information que nous possédons sur les relations entre le Gabon et le Zaïre mentionne une visite de la délégation zaïroise dirigée par M. Nimy Nzonga, qui a, à cette occasion, présenté un message resté secret au Président Omar Bongo du Gabon [ "Gabon: President Bongo Receives Message From Mobutu", PANA [Dakar, en français], (FBIS-AFR-89-014, 24 janvier 1989: 3), 1341 GMT le 19 janvier 1989.]. C'est là toute l'information que nous possédons sur le sujet, étant donné que le Gabon reçoit une couverture médiatique très restreinte au Canada.

2) L'Union pour la démocratie et le progrès social (UPDS) a été fondé en 1982 par des groupes de dissidents zaïrois dans le but de créer une opposition unifiée contre le gouvernement de Mobutu Sese Seko [ Gourou P., J. Vanderlinden, A. Huybrechts et D.J. Taylor 1989, "Zaire", in: Africa South of the Sahara 1989, London: Europa Publications: 1091, 1107.]. UDPS est un mouvement à tendance modérée, prônant la non-violence [Idem.]. Son siège social se trouve en exil a Bruxelles où vit son président, Kibassa Maliba [ Legum C., ed. 1987, Africa Contemporary Record 1985-1986, New York et London: Africana Publishing Company: B241.]. Le membre le plus célèbre de l'UDPS, M. Etienne Tshisekedi wa Mulumba, a été arrêté à Kinshasa le 17 janvier 1988, lors de son retour d'exil en Belgique [West Africa, 8 février 1988, "Zaire, Opposition Furore".]. Il a été relâché deux mois plus tard, pour être envoyé en asile psychiatrique par le gouvernement zaïrois [ Idem.]. Suite à sa sortie de l'asile en septembre 1988, il a été envoyé en exil intérieur dans le Nord-est du pays, et a indiqué qu'il renonçait à toutes activités politiques après avoir connu la prison pour ses activités politiques neuf fois depuis 1980 [ West Africa, 18 avril 1988, "A Tale of Leadership"; Greenhouse S. 1988, "Mobutu Banishes Two Opponents to Internal Exile", The New York Times, 4 mai 1988.].

La première phrase de la Constitution zaïroise institut l'uni-partisme au Zaïre, proclame le "Mobutisme" (la doctrine de Mobutu Sese Seko) idéologie d'Etat, et déclare que tous les Zaïrois sont par naissance membres du seul mouvement permis, le Mouvement populaire de la révolution (MPR) [Vanderlinden J. et R.M. Gittleman, 1986, "Zaire", in: Constitutions of the Countries of the World, A.P. Blaustein et G.H. Flanz, eds., Dobbs Ferry, N.Y.: Oceana Publications.]. Toutes activités politiques (incluant celles de l'UDPS) autres que celles du MPR sont bannies par le gouvernement [ Turner T. 1988, "Decline or Recovery in Zaire?", Current History, 87 (529), mai 1988: 213-230.], et les dirigeants de l'opposition ont été soit emprisonnés soit exilés [Willame J.C. 1988, "Political Succession in Zaire, or Back to Machiavelli", The Journal of Modern African Studies, 26 (1), mars 1988: 37-43.]. L'opposition de l'UDPS au gouvernement Mobutu a mené au harcèlement constant de ses membres: emprisonnement, torture, exil intérieur ou à l'étranger, de même qu'assassinat politique sont quelques uns des sorts réservés au membres de l'UDPS [ Un complément d'information sur l'UPDS est disponible dans: Posner M. 1987, "Zaire Under Mobutu", Index on Censorship, septembre 1987: 73; Kurian G.T. 1987, Encyclopedia of the Third World, New York et Oxford: Facts on File: 2173-2193.].

NOTES