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Honduras : information sur la fréquence des tatouages au sein des bandes de criminels; description, signification et images des tatouages utilisés habituellement par ces bandes; signification attribuée par les forces de sécurité de l'État aux différents types de tatouages des bandes

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Canada
Publication Date 20 October 2004
Citation / Document Symbol HND43076.EF
Reference 2
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Honduras : information sur la fréquence des tatouages au sein des bandes de criminels; description, signification et images des tatouages utilisés habituellement par ces bandes; signification attribuée par les forces de sécurité de l'État aux différents types de tatouages des bandes, 20 October 2004, HND43076.EF, available at: https://www.refworld.org/docid/42df60f82d.html [accessed 29 May 2023]
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Les membres des bandes de rue du Honduras se font couramment tatouer pour des raisons liées, entre autres, à l'initiation (El Heraldo 19 mai 2004), à l'identification (Nations Unies 14 juin 2002; Christian Science Monitor 18 août 2004; CNN 29 oct. 2001) et à la commémoration d'actes criminels, de camarades tués ou d'autres événements importants dans la vie du membre (El Heraldo 25 mai 2004; Nations Unies 14 juin 2002). Toutefois, en réponse aux mesures de répression envers le crime organisé lancées par le gouvernement en 2003, les chefs de bande auraient ordonné à leurs membres de ne pas se faire tatouer d'une façon qui permet à la police de les identifier facilement (El Heraldo 6 oct. 2004). En outre, des bandes de rue auraient commencé à recruter des jeunes, non tatoués et habillés normalement, pour percevoir un « impôt de guerre » (impuesto de guerra) aux conducteurs d'autobus travaillant dans la région de Tegucigalpa (ibid.).

Plusieurs sources ont décrit les tatouages utilisés par les deux bandes de rue les plus importantes du Honduras, la Mara Salvatrucha (MS ou MS-13) et la Mara 18 (M-18) (El Heraldo 25 mai 2004; ibid. 27 mai 2004; Miami Herald 8 avr. 2003; CNN 29 oct. 2001), lesquels ont tous une histoire et une signification particulière (Nations Unies 14 juin 2002). Les tatouages propres aux bandes comprennent les lettres « MS » ou le chiffre 13 dans le cas de la Mara Salvatrucha (El Heraldo 25 mai 2004; ibid. 27 mai 2004) et le chiffre 18 ou 666 (signifiant 3 fois 6) pour la M-18 (ibid. 25 mai 2004). De plus, le journal El Heraldo, établi à Tegucigalpa, a mentionné que les récentes enquêtes policières avaient révélé que le principal tatouage lié à la M-18 est composé de trois points formant une pyramide, tandis que le principal tatouage de la MS est composé de trois points formant une pyramide inversée, les trois points représentant les trois éléments prédominants dans la vie d'un membre de bande, à savoir les femmes, l'argent et le vice (mujeres, dinero y vicios) (ibid.). Les trois points sont habituellement tatoués sur la main (ibid.).

Nombre des autres tatouages utilisés par les membres de bandes traitent de la mort ou du satanisme (CNN 29 oct. 2001; Miami Herald 8 avr. 2003; AP 5 août 2003), par exemple, des crânes (Miami Herald 8 avr. 2003), des gargouilles (El Heraldo 25 mai 2004), des serpents noirs, des croix inversées et le visage du démon (CNN 29 oct. 2001). En outre, les toiles d'araignées, signifiant que la personne a été emprisonnée (El Heraldo 19 mai 2004), les larmes, commémorant la mort d'amis (ibid. 25 mai 2004; Nations Unies 14 juin 2002), et des visages de clowns à moitié souriants et à moitié tristes (El Heraldo 25 mai 2004) seraient aussi des tatouages fréquents. Certains membres de bandes auraient aussi des tatouages de caractères chinois, de noms d'amis (ibid.) et la phrase « pardonne-moi mère » (perdóname madre mía) (ibid. 19 mai 2004).

Les bandes de rue permettraient aussi à leurs membres de se faire tatouer des points sur la peau pour montrer leur implication dans des crimes remarquables, où le nombre de points dépend, par exemple, de l'importance ou de la réputation de la victime (ibid. 25 mai 2004). D'autres protocoles établis par les bandes de rue concernant les tatouages comprennent des limites sur la taille des tatouages, à savoir que les tatouages de plus de 10 centimètres sont limités aux membres les plus engagés (más comprometidos) (ibid.). De plus, seuls les chefs de bande auraient le droit de se faire tatouer le visage, tandis que les membres novices de la M-18 ne peuvent que se faire tatouer la poitrine et les bras, et ceux de la MS, le cou et le dos (ibid.). Selon David La Buda, prêtre catholique qui gère un programme de détatouage à Chamelecón, au nord de Tegucigalpa, les membres de bande se font habituellement tatouer le cou, la poitrine, les bras et les jambes (CNN 29 oct. 2001).

Aucune photographie des tatouages propres aux membres de bandes de rue du Honduras n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Aucune information particulière sur la signification attribuée par les forces de sécurité de l'État aux différents types de tatouages des bandes, s'il y en a une, n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches. Toutefois, la police associerait les tatouages à l'appartenance à une bande (Nations Unies 14 juin 2002; Christian Science Monitor 18 août 2004), ce qui a entraîné l'arrestation de personnes tatouées en vertu de la loi contre les bandes (ibid.; El Heraldo 11 janv. 2004). De plus, les forces de sécurité auraient procédé à l'exécution sommaire de présumés membres de bandes, les identifiant à l'aide de leurs tatouages (La Opinión 9 mai 2004).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Associated Press (AP). 5 août 2003. Freddy Cuevas. « Grenade Explodes at Honduran Prison Killing 2 Prisoners, Injuring Two Others ». (Dialog)

Christian Science Monitor [Boston]. 18 août 2004. Raphaele Bail. « Marked Men with no Place to Hide ». [Date de consultation : 15 oct. 2004]

CNN. 29 octobre 2001. « American Priest Helps Honduran Street Children Shed Tattoos ». [Date de consultation : 15 oct. 2004]

El Heraldo [Tegucigalpa]. 6 octobre 2004. « Metamorfosis de las maras ». [Date de consultation : 15 oct. 2004]
_____. 27 mai 2004. « Ley Antimaras desintegra pandillas ». [Date de consultation : 15 oct. 2004]
_____. 25 mai 2004. « El tatuaje y el grafitti, el lenguaje de la muerte ». [Date de consultation : 15 oct. 2004]
_____. 19 mai 2004. « La MS, una historia de terror y violencia ». [Date de consultation : 15 oct. 2004]
_____. 11 janvier 2004. Rodolfo Isaula. « Un tatuaje no es prueba para capturar a alguien ». [Date de consultation : 15 oct. 2004]

Miami Herald. 8 avril 2003. Mark Stevenson. « Vicious "Maras" a Bane for Prison; Gang Riot Killed 69 in Honduras ». (NEXIS)

Nations Unies. 14 juin 2002. Conseil économique et social. Ejecuciones extrajudiciales, sumarias o arbitrarias. Informe de la Relatora Especial, Sra. Asma Jahangir, presentado en cumplimiento de la resolución 2002/36 de la Comisión de Derechos Humanos. Adición. (E/CN.4/2003/3/Add.2). [Date de consultation : 15 oct. 2004]

La Opinión [Los Angeles]. 9 mai 2004. W.E. Gutman. « El ciclo infernal de las pandillas ». [Date de consultation : 15 oct. 2004]

Autres sources consultées

Source orale : Les tentatives faites pour joindre En avant jeunes Honduriens – Avançons ensemble (Jóvenes Hondureños Adelante-Juntos Avancemos – JHA-JA) ont été infructueuses.

Sites Internet, y compris : Children in Organized Armed Violence (COAV), ConexiHon.com, El Nuevo Diario [Managua], La Prensa [San Pedro Sula]

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