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Éthiopie : information sur le Parti de l'unité pour la démocratie et la justice (Unity for Democracy and Justice Party - UDJ); sa formation, sa direction, sa structure, son mandat, ses adhérents, la délivrance de cartes de membre; le traitement réservé par les autorités; les sections à l'extérieur de l'Éthiopie; les exigences relatives à l'adhésion aux sections de Toronto et d'Atlanta (2008-2012)

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Publication Date 23 July 2012
Citation / Document Symbol ETH104127.EF
Related Document(s) Ethiopia: The Unity for Democracy and Justice Party (UDJ); its formation, leadership, structure, mandate, membership, issuance of membership cards; treatment by authorities; branches outside of Ethiopia; membership requirements at Toronto and Atlanta branches (2008-2012)
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Éthiopie : information sur le Parti de l'unité pour la démocratie et la justice (Unity for Democracy and Justice Party - UDJ); sa formation, sa direction, sa structure, son mandat, ses adhérents, la délivrance de cartes de membre; le traitement réservé par les autorités; les sections à l'extérieur de l'Éthiopie; les exigences relatives à l'adhésion aux sections de Toronto et d'Atlanta (2008-2012), 23 July 2012, ETH104127.EF, available at: https://www.refworld.org/docid/50ead0452.html [accessed 2 June 2023]
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1. Parti de l'unité pour la démocratie et la justice (Unity for Democracy and Justice Party - UDJ) en Éthiopie
1.1 Formation

Le Parti de l'unité pour la démocratie et la justice (Unity for Democracy and Justice Party - UDJ ou UDJP), communément appelé Andinet [aussi épelé Andnet et Andenet], le mot amharique pour « unité » (Ethiomedia 19 juin 2008), a été fondé en juin 2008 à Addis-Abeba (ibid.; AP 20 juin 2008; Sudan Tribune 16 sept. 2008). Selon la Commission électorale nationale d'Éthiopie (National Electoral Board of Ethiopia), l'UDJ a été officiellement enregistré le 22 août 2008 (Éthiopie [2010]).

L'UDJ a été formé après la dissolution de la Coalition pour l'unité et la démocratie (Coalition for Unity and Democracy - CUD), aussi appelée « Kinijit » (The Reporter 26 juill. 2008; Sudan Tribune 16 sept. 2008), qui a été la principale alliance d'opposition en Éthiopie (ibid.; AP 20 juin 2008). Des sources précisent que de nombreux membres de l'UDJ étaient d'anciens membres de la CUD (ibid.; Sudan Tribune 16 sept. 2008). La première présidente de l'UDJ, Birtukan Mideksa [également épelé Midekssa] (Ethiomedia 19 juin 2008; AP 20 juin 2008), a été vice-présidente de la CUD (The Reporter 26 juill. 2008; AllAfrica 31 déc. 2008).

1.2 Direction et présence en Éthiopie

Birtukan Mideksa, qui a été emprisonnée par le gouvernement d'Éthiopie entre décembre 2008 et octobre 2010 (Human Rights Watch 6 oct. 2010), s'est retirée de la politique au début de 2011 (VOA 20 févr. 2011; Addis Voice 28 janv. 2011). En décembre 2011, l'ancien président de l'Éthiopie, Negasso Gidada [également épelé Giddada], a été élu président du parti (VOA 11 déc. 2011; The Reporter 17 déc. 2011).

Selon le site Internet officiel de l'UDJ, le parti est gouverné par son comité exécutif national (National Executive Committee), qui [traduction] « supervise l'orientation générale du parti et le processus décisionnel au moyen d'un programme continu d'élaboration de politiques […] fixant annuellement des objectifs stratégiques et en se réunissant régulièrement pour examiner le travail du parti » (UDJ [2012]). Les membres du Comité exécutif national sont :

[traduction]

Dr Negas Gidada, président

Ato Girma Seifu, vice-président

Ato Zeleke Radi, président, Comité permanent sur les affaires organisationnelles

Dr Hailu Arraya, président, Comité permanent sur les relations publiques

Ato Tekele Bekele, président, Comité permanent sur les finances

Ato Tmesegen Zewdie, président, Comité permanent sur les relations extérieures

Ato Mulat Tassew, président, Comité permanent sur les affaires politiques

Ato Wondwossen Tsegaye, président, Comité permanent sur les affaires économiques

Ato Shemeles Habete, président, Comité permanent sur les affaires sociales

Ato Demessie Mengistu, président, Comité permanent sur les affaires juridiques et les affaires relatives aux droits de la personne

Ato Asetat Tassie, secrétaire général (ibid.).

Des sources signalent que l'UDJ a gagné un seul siège aux élections parlementaires de mai 2010 (Reuters 31 mai 2010; ANAASO 6 juill. 2012). Le candidat élu, Girma Seifu, représenterait le district Mercato d'Addis-Abeba (Reuters 31 mai 2010).

Au cours d'un entretien téléphonique avec la Direction des recherches, le président de la Andinet North America Association of Support Organizations (ANAASO), qui coordonne les sections d'Andinet en Amérique du Nord, a affirmé qu'il y a des bureaux locaux de l'UDJ au niveau des zones et des districts partout en Éthiopie et que le siège se trouve à Addis-Abeba (6 juill. 2012). Selon un article du 20 juin 2009 publié dans The Reporter, journal d'Addis-Abeba, 58 bureaux ont été ouverts partout au pays, et l'ouverture de 59 autres bureaux était prévue. Le même article souligne que le parti compte environ 40 000 membres (The Reporter 20 juin 2009).

Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un représentant de l'organisation Unité pour les droits de la personne et la démocratie - Toronto (Unity for Human Rights and Democracy Toronto - Andinet Toronto), affiliée à l'UDJ, a affirmé que le siège de l'UDJ est situé dans le district 10 de la municipalité de banlieue Lideta, à Addis-Abeba (8 juill. 2012).

1.3 Mandat et adhérents

Selon son site Internet, les [traduction] « objectifs politiques et économiques essentiels » de l'UDJ sont d'assurer le respect des valeurs démocratiques et des droits de la personne; de bâtir une économie fondée sur le libre marché et un système de sécurité sociale; d'établir un appareil judiciaire respectueux de la primauté du droit; de favoriser la responsabilisation et la transparence dans l'administration; de protéger les droits des personnes vulnérables exposées à l'exclusion sociale; de mener un processus de réconciliation nationale et d'établir des relations extérieures productives (UDJ s.d.a). Les objectifs annoncés seront atteints en [traduction] « prenant le pouvoir lors […] d'élections nationales et régionales libres et équitables » (ibid.). On peut aussi lire sur le site Internet d'Andinet que l'objectif à long terme de l'UDJ est [traduction] « de servir la nation et le peuple d'Éthiopie » (UDJ s.d.b). Son objectif à court terme est [traduction] « d'appuyer toutes les activités et tous les efforts en vue de la libération immédiate et inconditionnelle des prisonniers politiques de la prison de l'État » (ibid.).

Des sources soulignent que l'UDJ est un parti multiethnique (Reuters 26 nov. 2009; AllAfrica 15 déc. 2009; ANAASO 6 juill. 2012). Un article publié par Reuters ajoute que même si les partis politiques éthiopiens sont traditionnellement fondés sur l'appartenance ethnique, les chefs de l'UDJ représentent trois des plus importants groupes ethniques au pays (26 nov. 2009). Des sources attirent l'attention sur le fait que les chefs de l'UDJ ne tolèrent pas l'utilisation de la violence (Sudan Tribune 16 sept. 2008; VOA 11 déc. 2011; Ethiomedia 23 mars 2012).

Le président de l'ANAASO a expliqué que l'UDJ est un [traduction] « parti multinational, très tolérant, centriste », et que la seule exigence pour devenir membre est [traduction] « d'être Éthiopien » (6 juill. 2012). Il a ajouté qu'un membre potentiel doit remplir une demande dans un bureau local et payer les frais d'adhésion (ANAASO 6 juill. 2012). Il a aussi précisé que l'UDJ en Éthiopie ne délivre pas de cartes de membre (ibid.). Par contre, le représentant d'Andinet Toronto a affirmé qu'Andinet Éthiopie délivre des cartes de membre, car à titre de parti politique, l'organisation est tenue de le faire aux termes de la loi en Éthiopie (8 juill. 2012). Il a également fait remarquer que l'adhésion aux partis politiques est régie par la Constitution et d'autres lois d'Éthiopie, ainsi que par les règlements du parti lui-même (Andinet Toronto 8 juill. 2012).

Selon le président de l'ANAASO, la tenue de discussions publiques et de séminaires sur la démocratie et les droits de la personne; la sensibilisation aux différences entre les politiques du gouvernement actuel et celles de l'UDJ; et la publication d'un bulletin hebdomadaire figurent parmi les activités de l'UDJ en Éthiopie (6 juill. 2012).

1.4 Alliances

En 2009, huit partis d'opposition, y compris l'UDJ, se sont unis pour former une alliance politique en vue des élections de mai 2010 (Global Insight 12 oct. 2009; Sudan Tribune 11 sept. 2009). La coalition, appelée Forum pour le dialogue démocratique en Éthiopie (Forum for Democratic Dialogue in Ethiopia) [communément appelée « Medrek »; aussi connu sous le nom de Forum fédéral de l'unité démocratique d'Éthiopie (Ethiopian Federal Democratic Unity Forum) et de Forum pour la justice et le dialogue démocratique (Forum for Justice and Democratic Dialogue)], a été présentée comme le plus important groupe d'opposition du pays (AllAfrica 4 mai 2010). Selon une source, l'UDJ est le plus important parti dans la coalition Medrek (VOA 15 nov. 2011). Medrek, qui comptait un total de 80 représentants élus entre 2005 et 2010 (Sudan Tribune 11 sept. 2009), a présenté plus de 400 candidats lors des élections de 2010 (VOA 15 nov. 2011; ANAASO 6 juill. 2012) et a gagné un siège (Reuters 31 mai 2010; Economist Intelligence Unit 1er janv. 2011).

En janvier 2011, l'Economist Intelligence Unit soulignait que l'UDJ avait annoncé son intention de fusionner avec un ancien parti de la CUD, le Parti pour l'unité de tous les Éthiopiens (All Ethiopian Unity Party - AEUP) (ibid.). Toujours en janvier 2011, le Reporter a écrit que l'UDJ a annoncé la fusion prévue avec le Parti Berhan pour l'unité et la démocratie (Berhan for Unity and Democracy Party - BUDP), parti multiethnique (20 janv. 2011). La fusion aurait été complétée en décembre 2011 (The Reporter 17 déc. 2011).

1.5 Traitement réservé aux membres par les autorités

En décembre 2008, la chef Birtukan Mideksa a été arrêtée et détenue par les autorités (AllAfrica 31 déc. 2008; The Sudan Tribune 3 janv. 2009). Elle avait auparavant été arrêtée en 2005, avec plus de 100 membres de l'opposition, et condamnée à la prison à vie (ibid.; AllAfrica 31 déc. 2008; voir aussi AP 20 juin 2008), après avoir contesté le résultat des élections de 2005 (Sudan Tribune 3 janv. 2009; Human Rights Watch 6 oct. 2010). Elle et d'autres chefs de l'opposition ont officiellement été graciés et libérés en 2007 (Sudan Tribune 3 janv. 2009; Human Rights Watch 6 oct. 2010). Sa nouvelle arrestation en 2008 et le rétablissement de sa peine d'emprisonnement à perpétuité auraient eu lieu parce qu'elle a nié avoir demandé un pardon au gouvernement (Sudan Tribune 3 janv. 2009; VOA 16 avr. 2009; AFP 14 mai 2009). Elle a été libérée en octobre 2010 (Human Rights Watch 6 oct. 2010; The Guardian 7 oct. 2010).

Human Rights Watch attire l'attention sur le fait que, selon les Nations Unies, la détention de Birtukan était [traduction] « arbitraire » et « contrevenait au droit international » (6 oct. 2010). Des sources précisent également qu'elle était détenue en isolement cellulaire (The Guardian 7 oct. 2010; Reuters 16 avr. 2009). D'après les Country Reports on Human Rights Practices for 2010 du Département d'État des États-Unis, son isolement cellulaire a duré jusqu'en juin 2010, malgré une décision de la cour qui a conclu que ses droits constitutionnels ont été violés par un tel traitement (8 avr. 2011, sect. 1.e). Des sources font également remarquer que l'autorisation de lui rendre visite a été refusée aux personnes qui n'étaient pas membres de sa famille, même si elle avait légalement le droit de recevoir des visites de ses amis et de ses avocats (É.-U. 11 mars 2010, sect. 1.e; Reuters 27 mars 2010).

Des médias soulignent qu'en 2009 et en 2010, l'UDJ a contesté l'équité du processus électoral et critiqué le climat politique (AFP 14 mai 2009; The Reporter 20 juin 2009; Reuters 3 nov. 2009). Par exemple, des chefs de parti ont affirmé que certains de leurs bureaux locaux ont été fermés par les autorités (AFP 14 mai 2009; The Reporter 20 juin 2009; É.-U. 11 mars 2010, sect. 3). Des chefs de l'UDJ ont également signalé que les autorités avaient averti les citoyens de ne pas louer de locaux de réunion au parti (The Reporter 20 juin 2009). On peut aussi lire dans les Country Reports 2009 que les partis d'opposition auraient été incapables de louer des locaux de réunion, car le gouvernement a menacé tous les propriétaires de locaux à ce sujet (É.-U. 11 mars 2010, sect. 2.b). Des sources font également état d'arrestations de membres de l'opposition (ibid., sect. 3; AFP 14 mai 2009; Reuters 3 nov. 2009). Selon le chef adjoint du parti en novembre 2009, les arrestations et les détentions de membres de l'opposition se voulaient une stratégie utilisée par le gouvernement pour les empêcher de se présenter aux élections (ibid.). En citant des chefs de l'opposition non identifiés, le Sudan Tribune écrit en septembre 2009 que des candidats de l'opposition étaient [traduction] « intimidés ou arrêtés sur de fausses accusations », et que leurs bureaux régionaux étaient fermés (11 sept. 2009).

En septembre 2011, les autorités d'Éthiopie ont arrêté Andualem Aragie, vice-président de l'UDJ, ainsi que deux autres dirigeants de l'UDJ et le journaliste Eskinder Nega en raison d'allégations de terrorisme (Human Rights Watch 16 sept. 2011; AI 19 sept. 2011). Les membres de l'UDJ qui ont été arrêtés n'auraient pas pu recevoir des visiteurs, y compris des membres de la famille, des médecins ou des prêtres (The Reporter 29 oct. 2011). Des sources signalent qu'Andualem a été attaqué par son compagnon de cellule et a subi de graves blessures à la tête (VOA 19 févr. 2012; The Reporter 25 févr. 2012). L'assaillant, qui purgerait une peine d'emprisonnement à vie pour meurtre (VOA 19 févr. 2012), a ensuite été déplacé dans une autre cellule avec un autre chef de l'UDJ (ibid.; The Reporter 25 févr. 2012).

En juin 2012, 24 Éthiopiens, y compris Andualem, un autre chef de l'UDJ et Eskinder, ont été reconnus coupables de terrorisme (AFP 27 juin 2012; AI 27 juin 2012). Des sources soulignent qu'ils ont été ciblés pour leurs activités politiques (ibid.; VOA 19 févr. 2012; Human Rights Watch 16 sept. 2011). Par exemple, le journaliste Eskinder Nega aurait assisté à une réunion sur la liberté de presse au siège de l'UDJ quelques jours avant son arrestation (VOA 19 févr. 2012). Eskinder et Andualem auraient critiqué la pratique du gouvernement consistant à arrêter des journalistes et des membres de l'opposition pour terrorisme (Human Rights Watch 16 sept. 2011). Amnesty International (AI) précise que la preuve déposée contre Eskinder et Andualem comprenait les discours publics qu'ils avaient prononcés, encourageant les manifestations pacifiques contre le gouvernement, et est d'avis qu'Eskinder et Andualem sont [version française d'AI] « des prisonniers d'opinion, condamnés en raison de leurs activités légitimes et pacifiques » (27 juin 2012). Dans le même ordre d'idées, il est écrit dans les Country Reports 2011 que [traduction] « des observateurs ont estimé que la preuve présentée lors des procès laissait place à l'interprétation ou portait sur des actes de nature politique plutôt que terroriste » (24 mai 2012, sect. 1.e).

Des sources relèvent que dans un discours au Parlement en octobre 2011, le premier ministre Meles Zenawi a affirmé que les journalistes et les membres de l'opposition qui ont été arrêtés, ainsi que certains qui restaient à arrêter, étaient coupables, et il a déclaré ce qui suit : [traduction] « "nous savons dans nos cœurs qu'ils ont participé à des actes terroristes" » (The Reporter 29 oct. 2011; AI déc. 2011, 23). Dans un documentaire diffusé par la télévision d'État à l'automne 2011, on aurait accusé l'UDJ d'avoir des liens avec des organisations terroristes (The Reporter 3 déc. 2011; VOA 11 déc. 2011). Des sources précisent que lors de l'émission, des personnes en particulier ont été nommées comme auteurs d'actes terroristes (ibid.; The Reporter 4 janv. 2012).

2. Sections internationales 2.1 Lien avec l'UDJ en Éthiopie

Le représentant d'Andinet Toronto et le président de l'ANAASO ont expliqué que les sections internationales de l'UDJ ne sont pas des membres officiels du parti politique d'Éthiopie, mais plutôt des partisans ou des sympathisants (Andinet Toronto 8 juill. 2012; ANAASO 6 juill. 2012). Le président de l'ANAASO a affirmé que les sections des États-Unis ne soutiennent pas exclusivement l'UDJ et qu'elles travaillent plutôt à atteindre l'objectif général d'établir la démocratie et la protection des droits de la personne en Éthiopie (6 juill. 2012). Dans le même ordre d'idées, le représentant d'Andinet Toronto écrit [traduction] « [qu'] Andinet Toronto ne vise pas à favoriser un but ou un parti politique en particulier », mais qu'il partage avec l'UDJ en Éthiopie [traduction] « le rêve de voir une Éthiopie où les droits fondamentaux sont respectés » (8 juill. 2012).

Selon le représentant d'Andinet Toronto, il existe des sections d'Andinet en Europe, au Canada, aux États-Unis, en Asie et en Australie; le groupe le plus important se trouve dans la région de Washington (8 juill. 2012).

2.2 Sections américaines, y compris leurs activités et leurs membres

L'information contenue dans les deux paragraphes suivants a été fournie à la Direction des recherches par le président de l'ANAASO le 6 juillet 2012. L'ANAASO supervise toutes les sections d'Amérique du Nord et a son siège à Washington; toutefois, chaque section d'Andinet élit ses propres représentants et gère son propre programme. Les sections peuvent lever des fonds pour l'UDJ en Éthiopie - par exemple, pour venir en aide à la famille d'Andualem Aragie et subvenir à ses besoins alors qu'il purge une peine d'emprisonnement à perpétuité. Les sections peuvent également participer à des activités de défenses des intérêts aux États-Unis, mener des campagnes contre le gouvernement d'Éthiopie et militer en faveur de la protection des droits de la personne en général. Certains membres ayant une expertise universitaire ou technique précise peuvent fournir des conseils au siège de l'UDJ en Éthiopie ou être consultés celui-ci.

Les sections d'Andinet peuvent organiser des événements publics, ou y assister, et y recruter de nouveaux membres; toutefois, les membres peuvent aussi être recrutés individuellement. Les membres des sections n'ont pas à être membres de l'UDJ en Éthiopie; toute personne qui s'intéresse à la démocratie et aux droits de la personne en Éthiopie est bienvenue. Les frais d'adhésion mensuels sont déterminés par chaque section, parfois aux termes des règlements locaux. À Boston, par exemple, les frais d'adhésion sont de 20 $US par mois. Les diverses sections ont différents niveaux d'activités selon leur financement et leur taille. Les sections les plus actives se trouvent à Washington, à Atlanta, à Boston et à Dallas. La section de Boston ne délivre pas de cartes de membre; toutefois, elle peut écrire une lettre de confirmation du statut de membre sur demande.

Selon le site Internet de l'ANAASO, il y a également des groupes de soutien d'Andinet (Andinet Support Groups) en Caroline du Nord, à Chicago, au Dakota du Sud, à Denver, à Las Vegas, à Los Angeles, au Minnesota, à Nashville, à New York, dans le nord-ouest de l'État de New York, à Oakland, à Phoenix, à San Jose et à Seattle (ANAASO s.d.a). Sur le site Internet de l'ANAASO, les visiteurs peuvent faire un don pour aider à payer les frais médicaux du président du parti, Negasso Gidada (ANAASO s.d.b).

2.2.1 Section d'Atlanta

En septembre 2011, le groupe de soutien Andinet Atlanta (Andinet-Atlanta Support Group) a publié un communiqué de presse demandant la mise en liberté d'Andualem Aragie et d'autres personnes arrêtées et accusées de terrorisme (15 sept. 2011). Un article publié par Ethiomedia.com, distributeur de nouvelles en ligne, souligne qu'en mars 2012, un important chef de l'UDJ en Éthiopie, Seeye Abarha, a parlé lors d'un événement public organisé par Andinet Atlanta; les recettes tirées de l'événement financent le travail de la direction de l'UDJ (23 mars 2012). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun autre renseignement sur Andinet Atlanta, y compris les exigences relatives à l'adhésion.

2.3 Andinet Toronto et autres sections au Canada, y compris leurs activités et leurs membres

Selon son site Internet, Andinet Toronto est une [traduction] « organisation communautaire bénévole sans but lucratif qui s'efforce de donner aux Canadiens d'origine éthiopienne les moyens de défendre les droits de la personne, la démocratie et la bonne gouvernance en Éthiopie » (s.d.). Ses objectifs énoncés sont :

[traduction]

  1. de sensibiliser le public, les décideurs et le gouvernement au Canada aux problèmes politiques, économiques et sociaux actuels en Éthiopie et de défendre la démocratie et les droits de la personne;
  2. de coopérer avec les groupes et les organisations aux vues similaires pour promouvoir le développement de la démocratie, les droits de la personne, la liberté de presse, la bonne gouvernance, le libre marché et l'unité nationale;
  3. d'amasser des fonds auprès de personnes, d'entreprises et d'organisations philanthropiques pour soutenir financièrement les victimes de répression politique, les prisonniers politiques ou leurs familles, et promouvoir la cause de la démocratie et des droits de la personne;
  4. d'organiser des symposiums, des ateliers et des conférences, et d'encourager les activités sociales et culturelles qui mettent en valeur l'héritage historique et culturel commun de toutes les personnes d'origine éthiopienne (Andinet Toronto s.d.).

L'information contenue dans les trois paragraphes suivants a été fournie par le représentant d'Andinet Toronto le 8 juillet 2012. Andinet Toronto, ONG enregistrée en Ontario, coordonne les activités des autres sections d'Andinet au Canada - situées à Vancouver, Calgary, Winnipeg, Edmonton et Ottawa -, en plus de mener ses propres activités. Les sections de Toronto et de Vancouver sont particulièrement actives. Il y a [traduction] « une solidarité fonctionnelle et une unité idéologique (c'est-à-dire le libéralisme) » entre toutes les sections d'Andinet, mais chacune est créée et fonctionne de façon indépendante. Toutefois, Andinet Toronto échange de l'information avec d'autres sections et avec l'UDJ en Éthiopie sur [traduction] « les victimes de harcèlement politique », et collabore avec les sections [traduction] « aux vues similaires » en Amérique du Nord relativement à diverses activités. L'organisation envoie aussi des délégués à Washington pour les réunions annuelles et d'autres rencontres sur la situation politique en Éthiopie.

Andinet Toronto ne délivre pas de cartes de membre, car il n'a pas les ressources financières pour le faire. Toutefois, l'organisation conserve un registre de ses membres et de ses bénévoles, ainsi que de leurs contributions et de leurs activités pertinentes; elle peut également rédiger des lettres de recommandation au besoin. Les bénévoles menacés ou ayant besoin de protection peuvent [traduction] « demander une certaine forme de confirmation de leur statut de membre ou de leur affiliation » à Andinet Toronto.

Les activités d'Andinet Toronto comprennent entre autres : les manifestations et les protestations contre les violations des droits de la personne; la participation à des campagnes pour la libération de prisonniers politiques; des veillées à la chandelle pour les victimes de violations des droits de la personne; la production de rapports sur les droits de la personne; du lobbying auprès des décideurs du Canada; et des activités de financement. Les membres ne sont pas tenus d'adhérer à un parti politique; le statut de membre est plutôt ouvert à [traduction] « toute personne qui comprend et condamne la répression et l'oppression politiques actuelles en Éthiopie, et qui souhaite contribuer à l'apport d'un changement démocratique ».

Sur son site Internet, Andinet Toronto écrit qu'il accepte les dons pour payer les soins médicaux d'urgence de Negasso Gidada, président du parti (s.d.). Le site Internet présente également de l'information sur certaines des activités coordonnées par Andinet Toronto, y compris : un dîner de gala en août 2009 dédié à Birtukan Mideksa (31 août 2009); une manifestation en juin 2010 contre la présence du premier ministre Meles Zenawi à Toronto au sommet du G20 (24 juin 2010); et une lettre envoyée au ministre des Affaires étrangères du Canada en septembre 2011 concernant l'arrestation de membres de l'opposition pour terrorisme (17 sept. 2011). Le site Internet précise également qu'en avril 2010, des membres d'Andinet Vancouver ont rencontré un membre du Parlement du Canada et un député de l'Assemblée législative au sujet de Birtukan Mideksa et des droits de la personne en Éthiopie (11 avr. 2010).

2.4 Traitement que réserve le gouvernement d'Éthiopie aux expatriés qui retournent au pays

Selon le président de l'ANAASO, les expatriés qui retournent en Éthiopie seraient [traduction] « assurément » surveillés par les autorités d'Éthiopie (6 juill. 2012). Il a fait remarquer que le gouvernement consacre beaucoup de ressources à la surveillance de la population, y compris par l'écoute téléphonique et la surveillance d'Internet, et qu'il compte des agents dans chaque ville du pays, ce qui lui permet de rester informé au sujet des déplacements des citoyens (ANAASO 6 juill. 2012). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun autre renseignement allant en ce sens.

Selon le représentant d'Andinet Toronto, [traduction] « des preuves solides donnent à penser que tout membre de la diaspora qui participe activement à la politique éthiopienne alors qu'il est à l'étranger est l'objet d'une surveillance étroite et probablement de harcèlement lorsqu'il voyage en Éthiopie » (8 juill. 2012). Le représentant a souligné que son organisation connaît de nombreux cas d'expatriés de retour au pays qui ont été détenus, interrogés et [traduction] « intimidés » par les responsables de la sécurité à leur arrivée à l'aéroport (Andinet Toronto 8 juill. 2012). Il a ajouté que certaines personnes soupçonnées d'avoir des objectifs politiques ou d'être opposées au gouvernement peuvent être détenues à l'aéroport et envoyées en prison ou menacées d'être accusées de terrorisme (ibid.). Dans d'autres cas, [traduction] « lorsque les coûts politiques de la détention sont plus élevés pour le gouvernement, les personnes sont privées de possibilités d'affaires ou d'investissement à titre de représailles pour leur participation […] aux activités politiques de l'opposition » (ibid.). Il a expliqué que les Éthiopiens qui vivent à l'étranger tentent de cacher leurs affiliations politiques ou leur statut de membre à une section internationale d'Andinet lorsqu'ils vont en Éthiopie afin d'attirer moins d'attention sur eux (ibid.).

Le représentant a affirmé qu'un Canadien d'origine éthiopienne membre d'Andinet Toronto est allé en Éthiopie en décembre 2011 et a été interrogé durant plusieurs heures à l'aéroport. Il a également été interrogé par des agents de sécurité à son domicile le jour suivant concernant le but de son voyage et ses activités au Canada, et il a été suivi par des responsables locaux durant tout son séjour (ibid.). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun autre renseignement allant en ce sens.

Un membre de l'UDJ candidat aux élections de 2010 aurait cessé ses activités politiques après l'élection en raison du [traduction] « harcèlement sévère » durant la campagne; il s'est ensuite enfui au Soudan et y a obtenu le statut de réfugié (AI déc. 2011, 17-18). Le représentant d'Andinet Toronto et AI signalent qu'il a été enlevé par les forces éthiopiennes au Soudan et renvoyé en Éthiopie, où il a été l'une des 24 personnes accusées de terrorisme en septembre 2011 (ibid., 18); il a par la suite été reconnu coupable (Andinet Toronto 8 juill. 2012).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Addis Voice. 28 janvier 2011. Desalegn Sisay. « Birtukan to Resign from UDJ Leadership ». [Date de consultation : 11 juill. 2011]

Agence France-Presse (AFP). 27 juin 2012. Jenny Vaughan. « Ethiopia Court Finds 24 Guilty of Terrorism ». [Date de consultation : 27 juin 2012]

_____. 14 mai 2009. Emmanuel Goujon. « One Year to Election: Ethiopia Opposition Cries Foul ». (Factiva)

AllAfrica. 4 mai 2010. Bruh Yihunbelay. « Medrek's Genesis! ». (Factiva)

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_____. 31 décembre 2008. Yonas Abiye. « Top Opposition Leader Taken to "Unknown Place" ». (Factiva)

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Autres sources consultées

Sources orales : Des représentants des organisations Andinet Seattle et Andinet Atlanta n'ont pas pu fournir de renseignements dans les délais voulus. Les tentatives faites pour joindre des représentants des organisations suivantes ont été infructueuses : Andinet Vancouver, Andinet Los Angeles et Unity for Democracy and Justice Party en Éthiopie.

Sites Internet, y compris : Addis Fortune; ECADF Ethiopian News; Ethiopian News Agency; Ethiopian Review; EthioPolitics; Europa World Online; Freedom House; The Toronto Star.

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