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Israël : information sur le traitement réservé aux immigrants de l'ex-Union soviétique; la protection de l'État et l'intervention des autorités gouvernementales, y compris le Bureau de l'ombudsman; les services et l'intervention des ONG (2011-mars 2014)

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Publication Date 18 March 2014
Citation / Document Symbol ISR104781.EF
Related Document(s) Israel: Treatment of immigrants from the former Soviet Union; state protection and response of government authorities, including the Office of the Ombudsman; services and response of NGOs (2011-March 2014)
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Israël : information sur le traitement réservé aux immigrants de l'ex-Union soviétique; la protection de l'État et l'intervention des autorités gouvernementales, y compris le Bureau de l'ombudsman; les services et l'intervention des ONG (2011-mars 2014), 18 March 2014, ISR104781.EF , available at: https://www.refworld.org/docid/5339265c4.html [accessed 20 May 2023]
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1. Aperçu

Certaines sources affirment qu'environ un million d'immigrants ont quitté l'ex-Union soviétique (l'ex-URSS) pour s'installer en Israël depuis la dissolution de l'Union soviétique (IRAC s.d.; Shatil s.d.; JTA 30 déc. 2013). D'après Haaretz, environ 836 000 immigrants de l'ex-URSS sont venus en Israël de 1990 à 1999 et 161 000, de 2000 à 2009 (1er sept. 2013). Des sources signalent que les immigrants de l'ex-URSS et leurs descendants représentent environ 20 p. 100 de la population israélienne (JTA 30 déc. 2013; Israël 5 mars 2014). Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, le directeur du Bureau de l'ombudsman (Office of the Ombudsman) d'Israël a souligné que la population immigrante de l'ex-URSS est [traduction] « hétérogène » et vient de diverses régions, notamment de la Russie, de l'Ukraine, de la Moldavie, du Caucase, ainsi que d'autres régions (ibid.).

La loi israélienne du retour (Law of Return) précise qu'un Juif est [traduction] « une personne née de mère juive ou convertie au judaïsme qui ne pratique pas une autre religion » (Israël 1950, paragr. 4b). Aux termes de cette loi, tout Juif a le droit d'immigrer en Israël, y compris l'enfant et le petit-enfant d'un Juif, son époux et l'époux de l'enfant ou du petit-enfant d'un Juif, à l'exception [traduction] « d'une personne qui était juive et a de sa propre volonté changé de religion » (Israël 1950, paragr. 4a).

D'après The Economist, est juive en vertu de la loi religieuse juive (halacha) toute personne née d'une mère juive ou convertie au judaïsme conformément à la halacha (10 janv. 2014). Dans une communication écrite envoyée à la Direction des recherches, un représentant du American Jewish Joint Distribution Committee (JDC), qui a occupé de 1997 à 2013 le poste de directeur de la Division de l'intégration des immigrants en Israël du JDC, une organisation mettant en place des services pour [traduction] « les populations les plus démunies en Israël », a déclaré que les personnes qui ne sont pas considérées comme juives en vertu de la loi juive comprennent les enfants nés d'une mère non juive, les petits-enfants de Juifs ou les époux non juifs de personnes juives, bien que ces personnes soient autorisées à aller en Israël en vertu de la loi du retour (JDC 4 mars 2014). Certaines sources signalent qu'environ 30 p. 100 des citoyens israéliens provenant de l'ex-URSS ne sont pas considérés comme des Juifs en vertu de la halacha (IRAC s.d.; Coalition Against Racism in Israel 26 févr. 2012). Puisque ces citoyens ne sont pas reconnus comme des Juifs par la communauté religieuse, ils se heurtent à des difficultés liées aux lois sur le statut personnel, notamment en matière de mariage (IRAC s.d.; Coalition Against Racism in Israel 26 févr. 2012; JDC 4 mars 2014; The Economist 10 janv. 2014), d'inhumation (JDC 4 mars 2014; Coalition Against Racism in Israel 26 févr. 2012; The Economist 10 janv. 2014), de divorce (ibid.) et de regroupement familial (Coalition Against Racism in Israel 26 févr. 2012).

Selon l'Israel Religious Action Center (IRAC), une ONG à Jérusalem qui offre gratuitement des services juridiques aux immigrants de l'ex-URSS, certains immigrants de l'ex-URSS se soumettent au processus de conversion au judaïsme orthodoxe afin d'obtenir le [traduction] « statut juif indéniable », mais il arrive parfois que des rabbins « ultra-orthodoxes » annulent une conversion si la personne ne pratique pas le judaïsme orthodoxe (IRAC s.d.). On peut lire dans un article publié par la Coalition contre le racisme en Israël (Coalition Against Racism in Israel), article rédigé par un rabbin associé à Morashtenu (Our Heritage - The Charter for Democracy), une ONG qui promeut la participation des russophones à la société civile israélienne (Morashtenu s.d.b), que les autorités religieuses orthodoxes ont le contrôle exclusif du processus de conversion au judaïsme et que les convertis se heurtent à de multiples [traduction] « difficultés et obstacles » au moment de leur conversion (Coalition Against Racism in Israel 26 févr. 2012).

2. Traitement

Certaines sources signalent que les immigrants de l'ex-URSS ont connu des difficultés pour ce qui est de s'adapter à la vie en Israël (Shatil s.d.; IRAC s.d.). D'après l'IRAC, ces difficultés ont trait entre autres à l'apprentissage de l'hébreu, au chômage et au sous-emploi (ibid.). Shatil, l'initiative pour le changement social du New Israel Fund (NIF), qui promeut notamment les droits des immigrants, affirme que les difficultés comprennent [traduction] « un système d'éducation qui ne répond pas à leurs besoins, un marché du travail qui ne tient pas compte de leurs compétences et une pénurie de logements abordables » (Shatil s.d.).

En ce qui concerne les cas de discrimination à l'égard d'immigrants de l'ex-URSS, le directeur du Bureau de l'ombudsman a affirmé ce qui suit :

[traduction]

Les principaux lieux de rencontre entre les immigrants et les Israéliens nés en Israël sont dans le milieu de travail, près de leurs domiciles, dans les établissements d'enseignement et dans l'armée. Ce sont dans ces endroits où ils se côtoient que des plaintes de discrimination et d'injustice ont tendance à être soulevées. Puisqu'environ un tiers des immigrants n'est pas de confession juive et que la majorité n'est pas pratiquante, les immigrants ont davantage tendance à se plaindre, entre autres, de discrimination de la part des autorités religieuses, qui jouent un rôle en Israël dans les affaires liées aux mariages et aux divorces (Israël 5 mars 2014).

L'International Religious Freedom Report for 2012 du Département d'État des États-Unis fait état de discrimination gouvernementale et juridique à l'égard des non-Juifs et des Juifs non orthodoxes, ainsi que de relations [traduction] « tendues » entre Juifs non pratiquants et Juifs pratiquants, ainsi qu'entre Juifs et non-Juifs, mais il ne fournit pas de renseignements précis au sujet du traitement réservé aux Juifs provenant de l'ex-URSS (20 mai 2013, 1).

D'après l'IRAC, la majorité des affaires juridiques liées à des immigrants de l'ex-URSS ont trait à des problèmes avec le ministère de l'Intérieur, et consistent notamment à prouver l'existence d'un statut juif ou une conversion et à aider à appuyer le droit des immigrants à la famille (s.d.).

Certaines sources signalent que les russophones ont fait l'objet de [traduction] « racisme » en Israël (Morashtenu s.d.a; Coalition Against Racism in Israel 21 mars 2013). On peut lire dans le rapport annuel de 2013 de la Coalition contre le racisme en Israël, qui a recueilli, examiné et consigné des données sur des incidents racistes survenus de mars 2012 à février 2013, que 18 incidents de racisme contre des russophones ont été signalés, dont : deux cas [traduction] « d'incitation par des représentants élus et des dirigeants du secteur public »; un cas de « racisme au sein d'institutions gouvernementales, d'entreprises privées et d'organisations publiques et privées »; un cas de « racisme au sein d'établissements d'enseignement »; 14 autres cas, relevés par l'ONG Morashtenu (Coalition Against Racism in Israel 21 mars 2013). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a trouvé aucun détail sur ces cas.

Un immigrant russe reçu en entrevue par Haaretz, qui est par la suite retourné en Russie en raison des meilleures possibilités d'affaires à Moscou, a affirmé que les Russes en Israël sont [traduction] « stigmatisés » et qu'il a eu du mal à trouver un logement à louer parce qu'il était un immigrant russe (21 févr. 2014).

D'après Morashtenu, les immigrants de l'ex-URSS :

[traduction]

ne faisaient pas partie intégrante de la société israélienne dans son ensemble, ou de la société civile en particulier. La situation est la même à l'heure actuelle. La communauté russophone en Israël a pris de l'expansion et s'est regroupée, mais elle n'a pas acquis une place plus active et adéquate dans la vie politique et publique du pays (s.d.b).

En revanche, d'autres sources signalent que les conditions pour les immigrants de l'ex-URSS se sont améliorées (JDC 4 mars 2014; JTA 30 déc. 2013). Le représentant du JDC a déclaré qu'il y a [traduction] « peu de racisme » à l'égard des immigrants juifs en Israël et que les immigrants de l'ex-URSS se sont « en général bien intégrés et ont gravi de façon considérable les échelons sociaux et économiques depuis l'émigration massive dans les années 1990 » (4 mars 2014). De même, on peut lire dans un article publié par l'Agence télégraphique juive (Jewish Telegraphic Agency - JTA) que, [traduction] « [b]ien que de nombreux immigrants soviétiques, tout particulièrement les plus âgés d'entre eux, se heurtent toujours à la pauvreté et à d'importants obstacles culturels, les statistiques générales font état d'une communauté en plein essor » (JTA 30 déc. 2013). La JTA signale que, d'après un rapport de l'Adva Center, un groupe de réflexion sur les politiques sociales israéliennes, malgré le fait que 56 p. 100 des immigrants russes se situaient dans le tiers inférieur (les plus pauvres) de la société israélienne en 1992, ce pourcentage est passé à 38 p. 100 en 2010; quant aux immigrants russes faisant partie du tiers supérieur de la société israélienne, le pourcentage est passé de 10 p. 100 en 1992 à 27 p. 100 en 2010 (ibid.). D'après le président de l'Agence juive pour Israël (Jewish Agency for Israel), qui lui-même vient de l'ex-URSS, les immigrants de l'ex-URSS ont connu un [traduction] « énorme succès » pour ce qui est de s'adapter à la vie en Israël, si on les compare à des communautés immigrantes dans d'autres pays, et ont connu beaucoup de succès tout particulièrement dans l'armée et dans les domaines des sciences et de la médecine (cité dans ibid.). Selon une étude menée par des économistes du Collège pour les études de gestion (College of Management Academic Studies), comme en fait état Haaretz, les salaires moyens des immigrants de l'ex-URSS sont semblables à ceux des Juifs nés en Israël, et ils sont environ 41 p. 100 plus élevés en moyenne que les salaires des Arabes israéliens et des immigrants éthiopiens (17 déc. 2012).

D'après certaines sources, les immigrants de l'ex-URSS sont bien représentés sur le plan politique (JDC 4 mars 2014; JTA 30 déc. 2013). On peut lire dans un article de la JTA qu'il y a deux ministres et un sous-ministre russophones au sein de la coalition au pouvoir, et un parti politique représentant principalement des russophones a remporté 15 sièges à la Knesset [le Parlement d'Israël compte 120 sièges au total] aux élections de 2009 (ibid.).

3. Protection offerte par l'État

3.1 Protection offerte par l'État contre la discrimination

En ce qui concerne la protection offerte par l'État contre la discrimination, voici ce qu'a dit le représentant du JDC :

[traduction]

Il y a en Israël des lois générales contre la discrimination qui interdisent toute discrimination fondée sur la race, la religion et les croyances politiques, tant par des organisations gouvernementales que par des organisations non gouvernementales, et qui interdisent également l'incitation au racisme. Le gouvernement d'Israël et de nombreux groupes en Israël ont déployé des efforts afin de lutter contre le racisme (JDC 4 mars 2014).

D'après le directeur du Bureau de l'ombudsman, outre les activités de leur institution, d'autres organismes de l'État peuvent traiter des plaintes individuelles de discrimination contre des immigrants, notamment :

[traduction]

la Commission pour l'égalité d'accès à l'emploi (Equal Employment Opportunity Commission), qui traite également les plaintes de discrimination fondée sur la race, les cours et les tribunaux du travail, ainsi que les personnes au sein des organismes gouvernementaux ou municipaux chargés de traiter les plaintes du public, dans la mesure ou les plaintes ont trait à la discrimination ou des injustices commises par des employés de ces organismes. De plus, la police est tenue de traiter toute plainte de violence contre des immigrants de la même façon qu'une plainte contre tout autre citoyen (Israël 5 mars 2014).

3.2 Bureau de l'ombudsman

On peut lire dans le rapport annuel pour 2011 du Bureau de l'ombudsman en Israël que celui-ci mène des enquêtes sur les plaintes déposées contre des ministères du gouvernement, des autorités locales, des organismes municipaux et d'autres organismes publics (Israël déc. 2012, 20). Le Bureau de l'ombudsman aurait reçu 15 000 plaintes en 2011, un nombre supérieur à toutes les autres années (ibid.). Le Bureau de l'ombudsman, qui compte des bureaux à Jérusalem, Tel-Aviv, Haïfa, Nazareth, Haute Nazareth, Beer-Sheva et Lod, emploie 75 avocats et un travailleur social (ibid., 17). On compte plusieurs russophones parmi les employés du Bureau (ibid.), y compris dans les bureaux régionaux de Beer-Sheva, Nazareth-Haute Nazereth et Lod (ibid., 24, 26, 30). D'après le rapport annuel de 2011, 45 p. 100 des demandes et des plaintes provenant du bureau de Beer-Sheva avaient été déposées par de nouveaux immigrants de l'ex-URSS (ibid., 25). À Nazareth, les demandes et plaintes de nouveaux immigrants représentaient 7 p. 100 des plaintes, en Haute Nazareth, 75 p. 100 des plaintes (ibid., 27), à Haïfa, 9 p. 100 des plaintes (ibid., 28), et à Lod, 16 p. 100 des plaintes (ibid., 30). Le rapport de 2011 du Bureau de l'ombudsman mentionne qu'un guide se rapportant aux droits des handicapés pour obtenir un logement social n'était disponible qu'en hébreu, mais qu'il avait été traduit en russe, à la suite d'une recommandation du Bureau de l'ombudsman (ibid., 102). Le Bureau de l'ombudsman a également organisé des activités d'information publique à l'intention des immigrants russophones (ibid., 26; ibid. 5 mars 2014).

Le directeur du Bureau de l'ombudsman a déclaré que leur bureau :

[traduction]

reçoit de nombreuses plaintes de la part d'immigrants relativement à diverses questions liées à l'intégration au pays, notamment : logement (logements publics, aide pour louer un appartement ou payer un loyer); admissibilité aux avantages sociaux et prestations de retraite ou défaut d'obtenir les avantages auxquels les immigrants ont droit; placement sur le marché du travail; éducation et aide sociale. Toutefois, nous n'avons relevé aucune plainte de discrimination ou d'injustice fondée sur le fait que le plaignant est un nouvel immigrant, ni aucune plainte de violence à l'égard d'un plaignant parce qu'il serait un immigrant de l'ex-URSS (ibid.).

3.3 Services de soutien fournis par l'État

Le ministère de l'Aliyah et de l'Intégration des immigrants (Ministry of Aliyah and Immigrant Absorption) est le ministère qui vient en aide aux nouveaux immigrants et qui facilite leur intégration complète (ibid. s.d.c). Le ministère collabore également avec d'autres ministères du gouvernement et conclut des ententes avec d'autres organisations en vue de fournir des services aux nouveaux immigrants (ibid.).

Le ministère de l'Aliyah et de l'Intégration des immigrants offre une ligne d'aide téléphonique qui fonctionne 24 heures sur 24 afin de répondre à des questions concernant les droits des nouveaux immigrants (ibid. s.d.a). Les renseignements sont fournis dans trois langues, soit en hébreu, en anglais et en russe, et il est possible d'être aiguillé vers des organisations professionnelles traitant de questions comme l'emploi, la religion, les services destinés aux femmes et aux enfants, ainsi que l'éducation (ibid. s.d.a).

Le ministère de l'Aliyah et de l'Intégration des immigrants offre également un autre service, c'est-à-dire l'aide d'un conseiller personnel en matière d'intégration pouvant communiquer avec l'immigrant dans sa langue et qui lui donne des conseils et une orientation relativement aux autorités, aux écoles et à l'emploi (ibid. s.d.b).

Le ministère de l'Aliyah et de l'Intégration des immigrants publie en outre des guides et d'autres documents à l'intention des nouveaux immigrants (ibid. s.d.d). Par exemple, il publie un guide (Where to Turn) qui donne une liste des ministères du gouvernement, des organismes publics, des organisations sans but lucratif et des organisations bénévoles auxquels les immigrants peuvent s'adresser, ainsi que leurs coordonnées (ibid.). Le guide Where to Turn compte plus de 200 pages et traite de divers sujets, dont les urgences, le gouvernement, les droits des citoyens, le consumérisme, l'éducation, l'emploi, l'environnement, la santé, le logement, l'armée, les nouveaux immigrants et les services sociaux (ibid. 2013). Ces guides sont offerts en hébreu, en anglais et en russe (ibid. s.d.d).

Le représentant du JDC a souligné que, pendant les premières années suivant l'immigration, les immigrants de l'ex-URSS ont [traduction] « droit à une vaste gamme de mesures d'aide », dont l'intégration active dans le milieu de travail et une aide spéciale à l'intention des enfants afin de subventionner leurs études universitaires (4 mars 2014).

Le directeur du Bureau de l'ombudsman a déclaré que, outre le ministère de l'Intégration des immigrants, d'autres ministères du gouvernement offrent de l'aide aux nouveaux immigrants, dont le ministère de la Construction et du Logement (Ministry of Construction and Housing), le Service de l'emploi (Employment Service), les Forces israéliennes de défense (Israeli Defense Forces -IDF), la Caisse d'assurances nationale (National Insurance Institute), qui offre des avantages sociaux précis aux immigrants ainsi que des prestations aux chômeurs, aux handicapés et aux personnes âgées, ainsi que les autorités gouvernementales locales (Israël 5 mars 2014). Il a souligné que tous les immigrants ont droit au [traduction] « panier d'intégration », à des avantages fiscaux, à une aide aux études, ainsi que d'autres avantages sociaux (ibid.).

D'après Haaretz, une unité du Bureau du premier ministre (Nativ) facilite l'immigration en Israël de personnes provenant de l'ex-URSS, et cette unité compte 400 employés en Israël et 11 bureaux à l'étranger (Haaretz 1er sept. 2013). La même source signale que le Contrôleur de l'État (State Comptroller) aurait reproché à cette unité [traduction] « des discordances dans le cadre du budget et son gaspillage », ainsi que « sa mauvaise coordination » (ibid.). Selon Haaretz, il y a divers organismes gouvernementaux et ONG qui travaillent avec les immigrants potentiels de l'ex-URSS, et le gouvernement ne dispose d'aucun [traduction] « mécanisme lui permettant d'effectuer une coordination entre eux » (ibid.).

4. Services fournis par des ONG

Plusieurs ONG offrent des services aux immigrants de l'ex-URSS (Israël 2013, 7; JDC 4 mars 2014; Jewish Agency s.d.b). Par exemple, en partenariat avec les ministères de l'Intégration, du Logement, des Affaires sociales et Services sociaux et de l'Éducation, le JDC offre une gamme de services aux immigrants de l'ex-URSS dans divers domaines, dont [traduction] « le développement communautaire, l'emploi, le renforcement de l'unité familiale, l'apprentissage de l'hébreu, les initiatives économiques et sociales à l'intention des jeunes immigrants et des jeunes adultes » (JDC 4 mars 2014).

Le Center for International Migration and Integration du JDC, en collaboration avec l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), offre des services de réintégration aux immigrants de l'ex-URSS qui demandent l'asile à l'extérieur d'Israël et dont la demande est refusée, notamment en matière [traduction] « logement temporaire, aide relative à la microentreprise, éducation, assistance médicale, aide à l'emploi et aide matérielle » (ibid.).

La Jewish Agency for Israel offre des services aux immigrants de l'ex-URSS (Haaretz 1er sept. 2013). Décrite sur son site Internet comme une organisation mondiale qui s'est avérée [traduction] « essentielle » à la création d'Israël et « le lien principal » entre Israël et les communautés juives à l'étranger (Jewish Agency s.d.a), elle offre des services aux nouveaux immigrants en Israël; ce qui comprend les centres d'intégration, qui offrent un logement temporaire à prix modique, des cours d'hébreu (ibid. s.d.b), ainsi qu'un programme de mentorat, dans le cadre duquel des bénévoles répondent aux questions d'un nouvel immigrant dans la langue maternelle de ce dernier (ibid. s.d.d). La Jewish Agency for Israel a été créée en 1929 et promet [traduction] « de faire venir en Israël tout Juif ayant besoin d'un lieu sûr » (ibid. s.d.c). On peut lire sur son site Internet qu'il a facilité l'immigration de plus de trois millions de Juifs en Israël, dont ceux de l'ex-URSS (ibid.).

L'ONG Shatil a lancé son [traduction] « initiative visant à aider les immigrants de l'ex-URSS », qui a fourni un soutien au moyen « d'ateliers, de consultations directes et d'activités de sensibilisation proactive » à l'intention de la communauté immigrante de l'ex-URSS (Shatil s.d.).

On retrouve le nom de dizaines d'ONG offrant des services aux nouveaux immigrants dans la publication (Where to Turn) susmentionnée du ministère de l'Intégration des immigrants (Israël 2013). Cette publication donne également les coordonnées de plusieurs établissements universitaires qui offrent gratuitement ou à peu de frais des cliniques juridiques aux nouveaux immigrants (ibid., 53-54).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

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_____. 26 février 2012. Rabbin Michael Rivkin. « The Russian Community. . . A Dual Role In Israels Racist Reality ». [Date de consultation : 25 févr. 2014]

_____. S.d. « Introduction to the Coalition Against Racism ». [Date de consultation : 25 févr. 2014]

The Economist. 10 janvier 2014. « Jewishness: Who is a Jew? » (Factiva)

États-Unis (É.-U.). 20 mai 2013. « Israel and the Occupied Territories ». International Religious Freedom Report for 2012. [Date de consultation : 10 mars 2014]

Haaretz. 1er septembre 2013. Ofer Aderet. « Aliyah Organization Sending Mixed Messages to Russian Jews: Come, or Stay There ». [Date de consultation : 25 févr. 2014]

_____. 21 février 2014. Ofer Matan. « Russian-born Israelis Chase Capitalist Dreams to Moscow ». [Date de consultation : 25 févr. 2014]

_____. 17 décembre 2012. Hila Weissberg. « Study: Yawning Wage Gaps Point to Deep Discrimination in Israel's Labor Market ». [Date de consultation : 25 févr. 2014]

Israël. 5 mars 2014. Office of the State Comptroller and Ombudsman. Communication écrite du directeur, Office of the Ombudsman, à la Direction des recherches.

_____. 2013. Ministry of Immigrant Absorption. Where to Turn, Fourth Edition. [Date de consultation : 25 févr. 2014]

_____. Décembre 2012. Office of the State Comptroller and Ombudsman. The Ombudsman Annual Reports 37 and 38 for 2010 and 2011. <<http://old.mevaker.gov.il/serve/contentTree.asp?bookid=632&id=74&contentid=&parentcid=undefined&sw=1024&hw=698> [Date de consultation : 25 févr. 2014]

_____. 1950. Ministry of Foreign Affairs. Law of Return 5710-1950. [Date de consultation : 5 mars 2014]

_____. S.d.a. Ministry of Aliyah and Immigrant Absorption. « The Telephone Information System ». [Date de consultation : 25 févr. 2014]

_____. S.d.b. Ministry of Aliyah and Immigrant Absorption. « The Personal Absorption Counselor ». [Date de consultation : 25 févr. 2014]

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_____. S.d.d. Ministry of Aliyah and Immigrant Absorption. « First Steps ». [Date de consultation : 25 févr. 2014]

Israel Religious Action Center (IRAC). S.d. « Jewish Immigration from the Former Soviet Union ». [Date de consultation : 24 févr. 2014]

JDC - American Jewish Joint Distribution Committee. 4 mars 2014. Communication écrite de l'ancien directeur, Immigrant Integration Division, en Israël.

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Morashtenu (Our Heritage - the Charter for Democracy). S.d.a « Fight Against Racism ». [Date de consultation : 25 févr. 2014]

_____. S.d.b « About Morashtenu ». [Date de consultation : 25 févr. 2014]

Shatil. S.d. « Immigrant Communities ». [Date de consultation : 25 févr. 2014]

Autres sources consultées

Sources orales : Les tentatives faites pour joindre des représentants des organisations suivantes dans les délais voulus ont été infructueuses : Coalition Against Racism in Israel; Morashtenu; Shatil.

Sites Internet, y compris : Adva Center; Amnesty International; ecoi.net; Freedom House; Hillel; Human Rights Watch; Israel - Ministry of Public Security; Police, Prime Minister's Office; Israel Democracy Institute; Minority Rights Group International; Nations Unies - Refworld, ReliefWeb; New Israel Fund; Radio Free Europe/Radio Liberty; Times of Israel.

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