Rapports et publications
Rapports et publications
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Beaucoup de réfugiés n’ont pas accès aux banques ni à d’autres services financiers classiques. C’est un écueil de taille sur leur parcours vers l’autosuffisance et l’indépendance économique. En effet, sans compte bancaire, ils ne disposent pas d’un endroit sûr où économiser et recevoir de l’argent, ils ont beaucoup moins d’options pour faire des paiements ou avoir accès à des emprunts. En bref, sans ces services, ils ne peuvent pas participer pleinement à l’économie d’un pays ou bâtir une vie stable pour eux-mêmes et pour leur famille.
Le HCR facilite l’accès aux services financiers pour les réfugiés et d’autres groupes vulnérables dans les communautés d’accueil. Nous nous efforçons de faire connaître le potentiel commercial qui réside dans la clientèle réfugiée et de surmonter les restrictions politiques et les barrières à l’accès.
Pour les réfugiés et d’autres personnes relevant de la compétence du HCR, le changement constant est omniprésent. C’est également vrai pour leur situation financière : les besoins financiers des réfugiés évoluent au fil du temps, en fonction de la phase de déplacement forcé dans laquelle ils se trouvent, allant d’espèces pour la survie au moment de l’arrivée, à des services plus complets comme l’épargne, les paiements et le crédit pendant une phase plus stable et prolongée.
Entre ces deux situations, beaucoup d’autres facteurs peuvent jouer un rôle, par exemple leur vulnérabilité, leur capital humain et social ainsi que leurs projets d’avenir.
Que fait le HCR ?
Le HCR œuvre pour que les réfugiés, ainsi que les groupes vulnérables dans les communautés d’accueil, aient accès à des services financiers adaptés et d’un coût abordable. Et que des prestataires responsables assurent ces services. Nous nous employons aussi à faire connaître le potentiel commercial de la clientèle réfugiée et à surmonter les restrictions politiques qui entravent l’accès des réfugiés aux services financiers.
Pour créer et conserver un environnement où les réfugiés disposent d’une sélection de services financiers, nous avons établi des partenariats avec un éventail d’institutions financières de développement, des prestataires de services financiers et des investisseurs dans la microfinance :
- Avec l’Agence suédoise de coopération pour le développement international et la Fondation Grameen Crédit Agricole, nous avons lancé un programme visant à promouvoir l’accès à des services financiers et non financiers pour les réfugiés et les communautés d’accueil en Ouganda. Le programme fournit un financement sous forme de dette et une assistance technique à des prestataires de services financiers choisis, ce qui leur permettra d’élargir leurs opérations de prêt et l’accès à la formation à l’entrepreneuriat et aux connaissances financières élémentaires à plus de 100 000 réfugiés et communautés hôtes, dont 75% de femmes.
- Nous nous sommes associés à la plateforme de financement participatif sans but lucratif KIVA dans plusieurs pays pour catalyser les prêts aux réfugiés au moyen de crédits de financement participatif accordés aux réfugiés et à leur communauté d’accueil.
- Avec le Fonds d’équipement des Nations Unies, nous avons mis au point un programme conjoint pour épauler les prestataires de services financiers en Afrique avec une assistance technique et des études de marché, ce qui leur permet d’assurer pour les réfugiés et les communautés d’accueil des services financiers centrés sur les clients et régis par la demande.
- Nous collaborons avec Financial Sector Deepening Africa (FSDA) pour promouvoir l’extension des services financiers aux réfugiés de la part des prestataires de services financiers dans plusieurs pays d’Afrique subsaharienne. À ce jour, FSDA a soutenu des prestataires de services financiers avec des études de marché et une assistance technique au Rwanda, en Ouganda et dans la République démocratique du Congo.
- Avec la Société financière internationale et l’Organisation internationale du Travail, nous travaillons conjointement au Kenya sur les évaluations du marché et pour connecter les équipements techniques mis en place par les deux organisations avec des prestataires de services financiers. Nous sommes aussi associés à la Société financière internationale en Amérique du Sud pour des études sur l’évaluation du marché.
- Nous avons noué des partenariats avec plusieurs prestataires de services financiers dans différents pays en leur offrant un soutien logistique et un partage de données socio-économiques de façon à les aider à toucher les réfugiés.
Souhaitant promouvoir une collaboration accrue avec les responsables religieux dans les préparatifs du Forum mondial sur les réfugiés en 2023, le HCR et Religions pour la paix ont formé un Conseil multireligieux des dirigeants pour renforcer les efforts collectifs des chefs religieux de toutes les régions et les croyances en vue de lutter les causes profondes du déracinement forcé, en soutenant les initiatives mondiales de plaidoyer, de prévention des conflits, de réconciliation, de consolidation de la paix et de cohésion sociale.
Le Pacte mondial sur les réfugiés note que les acteurs confessionnels peuvent contribuer aux bonnes relations et à la coexistence pacifique entre réfugiés et communautés d’accueil. Il souligne leur rôle potentiel pour s’attaquer aux causes profondes du déracinement en soutenant la prévention des conflits, la réconciliation, la consolidation de la paix et la cohésion sociale.
Le Pacte mondial sur les réfugiés entend renforcer la réponse donnée par la communauté internationale aux grands mouvements de réfugiés et aux situations de réfugiés de longue date. Il reconnaît que les acteurs confessionnels et les organisations religieuses peuvent contribuer aux bonnes relations et à la coexistence pacifique entre réfugiés et communautés d’accueil.
Le groupe multireligieux de dirigeants confessionnels réuni par le HCR et Religions pour la paix s’est engagé à mobiliser une action pour les réfugiés, les demandeurs d’asile, les apatrides et les déplacés internes en luttant contre les causes profondes du déplacement forcé et en facilitant une véritable participation des femmes et des jeunes filles déracinées aux processus de consolidation de la paix.
« Alors que les guerres, les conflits et la persécution continuent de forcer des gens à fuir de chez eux, nous recherchons le soutien des chefs confessionnels et de leurs communautés. Ils sont essentiels, non seulement pour venir en aide aux réfugiés pendant leur déplacement, mais aussi pour lutter contre les causes profondes qui les ont poussés à fuir. » Filippo Grandi , Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés
Religions pour la paix est un partenaire majeur du HCR pour renforcer les engagements des responsables religieux et des organismes et représentants confessionnels dans les préparatifs du prochain Forum mondial sur les réfugiés en 2023. Religions pour la paix est la plus grande coalition de responsables religieux représentant toutes les traditions confessionnelles du monde par des plateformes interreligieuses aux niveaux régional et national.
Les membres du Conseil
Le Conseil est formé de 20 dirigeants religieux et spirituels dont le mandat durera jusqu’au deuxième Forum mondial sur les réfugiés en 2023, au cours duquel ils présenteront leur bilan et chercheront à obtenir de nouveaux engagements d’action de la part d’un nombre accru de parties prenantes et d’institutions religieuses.
Les membres du Conseil ont été choisis pour leur rôle en tant que fervents défenseurs de la prévention des conflits, de la réconciliation et de la consolidation de la paix dans des contextes humanitaires et de déplacement forcé.
Au cours de la réunion inaugurale du Conseil le 13 avril 2021, les membres du Conseil multireligieux des responsables se sont engagés individuellement à promouvoir la paix et à prodiguer un soutien aux personnes déracinées, notamment en participant au plaidoyer et en favorisant un accès élargi à l’éducation, au logement et aux services de santé mentale.
Mme Nageeba Hassan Tegulwa
Membre du Comité international de coordination des femmes de Religions pour la paix ; membre exécutif du Réseau des femmes africaines de foi ; membre du conseil d’administration du Conseil africain des responsables religieux de Religions pour la paix.
Bhai Sahib Mohinder Singh OBE KSG
Président, Guru Nanak Nishkam Sewak Jatha ; Coprésident et Administrateur de Religions pour la paix
« Les pays où se produisent les déplacements forcés doivent disposer de davantage de ressources et de possibilités. Nous ne pouvons pas nous contenter de lutter contre le problème des déplacements forcés. Nous devons d’abord tenter d’en éradiquer les motifs. Les problèmes mondiaux exigent des solutions mondiales, pas des expédients. Nous devons :
- encourager les autorités mondiales à réaliser les objectifs de développement durable ;
- éduquer et faire de l’accueil/l’hébergement des réfugiés une initiative positive ;
- créer des rôles d’ambassadeurs/de champions dans les localités ;
- changer les termes employés : « eux », « les clandestins », « les immigrants », « les migrants », en mettant une étiquette, on déshumanise notre famille humaine ;
- soutenir et promouvoir la collaboration entre les communautés confessionnelles, la société civile et les institutions universitaires pour encourager la coopération et le dialogue/la participation avec les autorités locales/nationales. »
Consultez les principales publications, plateformes et outils du HCR contenant des données.
Retrouvez des recommandations, des outils pratiques et des ressources sur des sujets clés liés au travail du HCR.
Consultez une collection de matériels pédagogiques sur les mouvements migratoires - et des conseils pour les enseignants.
Imam Sayed Razawi
Directeur général et Imam en chef, Scottish Ahlul Bayt Society ; Conseil européen des responsables religieux, Administrateur international de Religions pour la paix
« Notre vision commune est que les femmes, les enfants et les hommes doivent être protégés. Tous doivent trouver la sécurité et le soutien, bénéficier du respect de leurs droits humains et de leur dignité et réaliser leur plein potentiel. Nous cherchons à coordonner et promouvoir l’action des communautés confessionnelles d’Écosse pour épauler les demandeurs d’asile et les réfugiés, et collaborer avec des groupes chrétiens, juifs, musulmans et interconfessionnels. »