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Sierra Leone : information indiquant si une personne qui n'a pas participé à la grève générale de 1997 et 1998, décrétée par le Conseil révolutionnaire des forces armées (Armed Forces Revolutionary Council - AFRC) en exil, serait la cible des Kamajors et, le cas échéant, si elle pourrait bénéficier d'une protection; régions du pays toujours sous l'influence des Kamajors

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Canada
Publication Date 3 April 2003
Citation / Document Symbol SLE41345.EF
Reference 7
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Sierra Leone : information indiquant si une personne qui n'a pas participé à la grève générale de 1997 et 1998, décrétée par le Conseil révolutionnaire des forces armées (Armed Forces Revolutionary Council - AFRC) en exil, serait la cible des Kamajors et, le cas échéant, si elle pourrait bénéficier d'une protection; régions du pays toujours sous l'influence des Kamajors, 3 April 2003, SLE41345.EF, available at: https://www.refworld.org/docid/3f7d4e1830.html [accessed 1 June 2023]
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Les miliciens Kamajors sont des chasseurs traditionnels qui ont lutté contre les rebelles du Front révolutionnaire uni (Revolutionary United Front ‑ RUF) lors du conflit armé en Sierra Leone, qui a duré 11 ans (Nations Unies 14 févr. 2003; HCR/ACCORD 13-14 nov. 2000), et dont la fin a été proclamée le 18 janvier 2002 par le président Ahmad Tejan Kabbah (HRW 2003). Dans un courriel envoyé à la Direction des recherches, le rédacteur en chef du Sierra Leone Web (SLW) a déclaré que les Kamajors, terme signifiant « chasseur » en mende, font partie du groupe ethnique mende et étaient donc actifs dans les régions du sud et de l'est du pays (21 mars 2003). Selon le profil brossé sur la Sierra Leone dans le rapport définitif de la Sixième conférence d'information sur les pays d'origine européens, les Forces de défense civile (Civil Defence Forces ‑ CDF) ont joué un [traduction] « rôle clé » dans la guerre civile et, dans le sud du pays, ils s'attribuent le nom de Kamajors tandis que dans le nord et le nord-est, ils se nomment Tamboro (HCR/ACCORD 13-14 nov. 2000, 149). Toujours selon ce même rapport, bien que le bastion de la milice Kamajor soit situé à Bo, celle-ci était également [traduction] « nettement établie » dans le centre du pays (ibid.).

À la fin de la guerre civile, toutefois, la Human Rights Watch (HRW) signalait que la Mission des Nations Unies en Sierra Leone (MINUSIL) avait désarmé et démobilisé environ 48 000 combattants du RUF, de l'AFRC et des milices CDF pro-gouvernementales, qui comprenaient les Kamajors (2003). Le World Factbook 2002 de la CIA affirme que la démobilisation et le désarmement des combattants du RUF et des CDF sont terminés (États-Unis 19 mars 2003). De même, le rédacteur en chef du SLW précise que, tout comme d'autres miliciens, les Kamajors se sont désarmés en 2001 et au début de 2002, et qu'ils sont [traduction] « censés » être démobilisés (21 mars 2003). Toutefois, Ibrahim Bangoura, associé de recherche principal à l'Africa Analysis International (AAI), a déclaré dans son article du 30 janvier 2003 intitulé « Peace, Security and Development Versus Truth, Reconciliation and Political Control in Sierra Leone » que

[traduction]

[l]e processus de désarmement, de démobilisation et de réintégration en Sierra Leone est toujours flou et apathique. Les armes et les munitions demeurent éparpillées à la grandeur du pays. Le RUF n'a pas cédé toutes ses armes et ses munitions [...] [et] le SLPP [Sierra Leone People's Party] conserve encore certaines cellules de sa « défunte » milice Kamajor, dominée par le groupe ethnique mende. Ces cellules sont nettement concentrées dans leur bastion, situé dans la province de l'Est.

Aussi, dans le rapport qu'il a présenté sur la Mission des Nations Unies en Sierra Leone, le secrétaire-général Kofi Annan indique [traduction] « [qu']aucun progrès » n'a été réalisé au regard de la dissolution des structures CDF et que, au contraire, certains de leurs chefs sont en voie de transformer les CDF en forces de défense territoriale (Nations Unies 17 mars 2003). Il a également formulé l'observation suivante :

[traduction]

[l]'existence continue des structures des Forces de défense civile est [...] un sujet de préoccupation, en dépit de l'engagement pris plus tôt par le gouvernement d'en parachever la dissolution d'ici la fin de janvier 2003. L'existence des structures des Forces de défense civile peut non seulement attaquer la crédibilité du processus de démobilisation, mais aussi ébranler la stabilité à long terme du pays. Il ne s'agit peut-être pas d'une coïncidence si, dans les régions dominées par les anciens membres des Forces de défense civile, on constate une nette résistance au déploiement intégral des forces policières et des forces armées de la Sierra Leone (ibid.).

Aucune nouvelle information sur les récentes activités des Kamajors en Sierra Leone, notamment sur les régions où ils pourraient encore exercer une influence, n'a pu être trouvée parmi les sources consultées. Toutefois, des sources récentes soutiennent que les anciens combattants CDF, dont des membres des Kamajors, sont devenus mercenaires et combattent pour le compte du gouvernement libérien ou du mouvement des Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD) (Nations Unies 14 févr. 2003; HRW 2003; SLW 21 mars 2003).

Il est intéressant de noter que Samuel Hinga Norman, ancien chef des Kamajors et également ancien sous-ministre de la défense, a été arrêté au début de mars 2003; il sera traduit en justice devant un tribunal spécial des Nations Unies pour la Sierra Leone pour crimes contre l'humanité (BBC 19 mars 2003).

Aucune information indiquant si une personne qui n'a pas participé à la grève générale de 1997 et 1998, décrétée par le Conseil révolutionnaire des forces armées (AFRC) en exil, serait la cible des Kamajors n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

BBC News. 19 mars 2003. « Sierra Leone Ex-Minister on Trial ». [Date de consultation : 31 mars 2003]

États-Unis. 19 mars 2003. Agence centrale de renseignement (CIA). The World Factbook 2002. « Sierra Leone ». [Date de consultation : 27 mars 2003]

Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés et Austrian Centre for Country of Origin and Asylum Research and Documentation (HCR/ACCORD). 13‑14 novembre 2000. « Final Report - Sierra Leone ». Fondé sur un exposé présenté par Philip Bona du HCR le 14 novembre 2000 lors de la Sixième conférence d'information sur les pays d'origine européens, 13-14 novembre 2000, Vienne. [Date de consultation : 31 mars 2003]

Human Rights Watch (HRW). 2003. Human Rights Watch World Report 2003. « Sierra Leone ». [Date de consultation : 27 mars 2003]

Nations Unies. 17 mars 2003. Conseil de sécurité des Nations Unies (UNSC). « Seventeenth Report of the Secretary-General on the United Nations Mission in Sierra Leone ». (S/2003/321). [Date de consultation : 31 mars 2003]

______. 14 février 2003. Réseau d'information régional intégré (IRIN). « Liberia: Sierra Leonean Kamajors Fighting with LURD, Government Says ». [Date de consultation : 27 mars 2003]

Sierra Leone Web (SLW). 21 mars 2003. Courriel reçu du rédacteur en chef.

Autres sources consultées

Bases de données de la CISR

NEXIS

Les tentatives faites pour joindre l'International Crisis Group à Freetown, en Sierra Leone, ont été infructueuses.

Sites Internet, y compris :

Africa Confidential

Africa Online

AllAfrica.com

Campagne pour une bonne gouvernance

Global IDP

Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR)

International Christian Concern (ICC)

International Crisis Group (ICG)

Partenariat Afrique Canada

Relief Web

Save the Children (International)

Sierra Leone News

U.S. Committee for Refugees (USCR)

World News Connection (WNC)

Moteur de recherche :

Google

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