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Sainte-Lucie : information sur le trafic de stupéfiants; information indiquant si la corruption et le trafic de stupéfiants s'étendent à la hiérarchie policière et si les personnes menacées par les trafiquants de stupéfiants peuvent recevoir la protection de l'État (1997-2003)

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Canada
Publication Date 22 December 2003
Citation / Document Symbol LCA42296.EF
Reference 7
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Sainte-Lucie : information sur le trafic de stupéfiants; information indiquant si la corruption et le trafic de stupéfiants s'étendent à la hiérarchie policière et si les personnes menacées par les trafiquants de stupéfiants peuvent recevoir la protection de l'État (1997-2003), 22 December 2003, LCA42296.EF, available at: https://www.refworld.org/docid/403dd24b10.html [accessed 31 May 2023]
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Les International Narcotics Control Strategy Reports annuels du Département d'État des États-Unis, qui couvrent la période allant de 1997 à 2002, constituent la source existante la plus détaillée sur le trafic de stupéfiants et les problèmes liés à la drogue à Sainte-Lucie; le rapport annuel 2003 est en voie de préparation.

Le plus ancien rapport fait état de l'apparition de narcotrafiquants colombiens et vénézuéliens à Sainte-Lucie et de l'augmentation rapide, en 1996 et en 1997, de la quantité de cocaïne transitant par l'île (International Narcotics Control Strategy Report 1997 mars 1998). Le port de Vieux Fort constituait le point principal d'entrée et d'entreposage des stupéfiants (ibid.). Le rapport fait mention d'une hausse apparente de la violence liée aux stupéfiants en faisant état des saisies de cocaïne et de cannabis et des arrestations connexes (ibid.). Enfin, malgré l'engagement des groupes communautaires et leurs efforts incessants pour faire baisser la demande, [traduction] « le secrétariat gouvernemental du programme de lutte contre l'abus de stupéfiants n'[avait] pas beaucoup de leadership » (ibid.).

Pour 1998, le Département d'État des États-Unis donne des renseignements similaires et développe certains points : transbordeurs locaux travaillant de concert avec des trafiquants étrangers, augmentation de la violence liée aux stupéfiants, rafles effectuées par la police dans les résidences de narcotrafiquants, augmentation du nombre d'arrestations liées aux stupéfiants et des quantités de cocaïne et de cannabis saisies, achèvement de la construction d'une base de police maritime à Vieux Fort (International Narcotics Control Strategy Report 1998 févr. 1999). Si la force maritime de Vieux Fort n'a pas encore les mêmes moyens que celles des pays voisins, elle a cependant augmenté son effectif en recrutant 16 nouveaux membres (ibid.).

Dans le rapport de l'année suivante, le Département d'État des États-Unis fait remarquer que les problèmes signalés lors des années précédentes existent toujours, actualise les chiffres concernant les saisies et les arrestations et ajoute des détails sur les activités des transbordeurs liées aux stupéfiants (International Narcotics Control Strategy Report 1999 mars 2000). Tandis que la marijuana est principalement cultivée pour la consommation locale, la cocaïne arrive habituellement sur l'île par l'intermédiaire de petits bateaux, qui transportent les stupéfiants parachutés au large jusqu'à des caches situées le long de la côte (ibid.). Le rapport ajoute que les gouvernements des États-Unis et de Sainte-Lucie [traduction] « coopér[aient] énormément pour ce qui est de l'application des lois » et souligne la nomination, à la fin de 1998, d'un nouveau directeur du Secrétariat national pour la prévention et la lutte contre les stupéfiants de Sainte-Lucie (Saint Lucia's National Drug Control and Prevention Secretariat) (ibid.). Le rapport fait également remarquer qu'avec l'aide de la Commission interaméricaine de lutte contre l'abus de stupéfiants (Inter-American Drug Abuse Control Commission – OAS/CICAD), le Secrétariat mettait la dernière touche à un plan d'ensemble de lutte contre les stupéfiants (ibid.).

Le rapport annuel 2002 reprend l'essentiel de l'information exposée dans les rapports précédents et souligne de nouveau l'augmentation continue du trafic de cocaïne le long des mêmes itinéraires, à savoir depuis la Colombie par le Venezuela – directement ou via Trinité-et-Tobago – puis vers les nations insulaires voisines, l'Europe et les États-Unis (International Narcotics Control Strategy Report 2002 mars 2003). Le rapport ajoute qu'en 2002, Sainte-Lucie avait entamé une réforme de son code criminel en vue [traduction] « [d']accroître la capacité des fonctionnaires de la Justice d'intenter des poursuites pour des crimes financiers ou autres en actualisant la législation existante, ce qui leur permettrait de traiter les fraudes électroniques et les autres infractions novatrices liées à la finance » (ibid.). Le rapport expose également les statistiques relatives aux saisies jusqu'en octobre 2002.

Dans l'introduction de son chapitre portant sur les États des Caraïbes orientales, dont Sainte-Lucie, le rapport fait également l'énoncé général suivant :

[traduction]

La quantité de cocaïne et de marijuana qui transite par les divers pays des Caraïbes orientales vers les États-Unis n'est pas assez importante pour que l'un d'eux soit considéré comme un important pays trafiquant de stupéfiants aux termes de la loi de 1961 sur l'assistance à l'étranger [Foreign Assistance Act – FAA], dans sa version modifiée. Néanmoins, l'avis présidentiel adressé en novembre 2001 au Congrès des États-Unis et donnant la liste des principaux pays sources de stupéfiants et pays de transit a énoncé que les Caraïbes orientales et australes étaient des sources de préoccupations et devaient être sous surveillance.

Le trafic de stupéfiants et les crimes connexes – blanchiment d'argent, consommation de stupéfiants, trafic d'armes, corruption, crimes violents et intimidation – peuvent potentiellement menacer la stabilité des petits pays démocratiques des Caraïbes orientales; à divers degrés, ces crimes ont porté atteinte à la société civile dans tous ces pays (International Narcotics Control Strategy Report 2002 mars 2003).

Dans ses rapports couvrant la période allant de 1998 à 1999 de même que l'année 2002, l'organisation non gouvernementale Freedom House de Washington reconnaît également que la criminalité liée aux stupéfiants à Sainte-Lucie constitue un problème grave (Freedom House 1999; ibid. 2003). Dans son rapport le plus récent, la Freedom House souligne des efforts déployés par le gouvernement pour enrayer la corruption, mais ne fait pas particulièrement mention de la corruption policière ou liée aux stupéfiants (ibid.).

Aucune information indiquant si la corruption et le trafic de stupéfiants s'étendent à la hiérarchie policière et si les personnes menacées par les trafiquants de stupéfiants peuvent recevoir la protection de l'État n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Freedom House, Washington, DC. 2003. « St. Lucia ». Freedom in the World 2003: The Annual Survey of Political Rights and Civil Liberties. Sous la direction d'Adrian Karatnycky et al. [Date de consultation : 18 déc. 2003]
_____. 1999. « St. Lucia ». Freedom in the World: The Annual Survey of Political Rights and Civil Liberties: 1998-1999. Sous la direction d'Adrian Karatnycky et al. [Date de consultation : 18 déc. 2003]

International Narcotics Control Strategy Report 1997. Mars 1998. « St. Lucia ». Département d'État des États-Unis. Washington, D.C. [Date de consultation : 18 déc. 2003]

International Narcotics Control Strategy Report 1998. Février 1999. « St. Lucia ». Département d'État des États-Unis. Washington, D.C. [Date de consultation : 18 déc. 2003]

International Narcotics Control Strategy Report 1999. Mars 2000. « St. Lucia ». Département d'État des États-Unis. Washington, D.C. [Date de consultation : 18 déc. 2003]

International Narcotics Control Stategy Report 2002. Mars 2003. « Eastern Caribbean ». Département d'État des États-Unis. Washington, D.C. [Date de consultation : 18 déc. 2003]

Autres sources consultées

Bases de données de la CISR

Latin American Regional Reports: Central America & the Caribbean [Londres]. 1997-2003

Latinamerica Press [Lima]. 1997-2003

Sites Internet et moteurs de recherche, y compris :

Agence américaine pour le développement international (USAID). Centre pour la démocratie et la gouvernance

Americas' Accountability/Anti-Corruption (AAA) Project

Anti-Corruption Gateway for Europe and Asia

Banque mondiale, stratégie anti-corruption de la Banque mondiale et autres

Bureau régional des Caraïbes de l'ONUDC [Bridgetown, Barbade]

Caribbean Net News. Sept.-déc. 2003

Département du commerce des États-Unis, Bureau du conseiller en chef au commerce international

Ethics Resource Center

Nations Unies. Centre de prévention de la criminalité internationale, Programme mondial contre la corruption. Country Reports 1999-2002

Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC)

Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), convention de lutte contre la corruption de l'OCDE, rapports par pays sur le respect de la mise en œuvre

The St. Lucia Mirror. Mars-déc. 2003

TILAC, la Red Regional de Transparency International

Transparency International - USA (TI-USA)

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