Bangladesh : information sur le Jamaat-ul-Mujahideen Bangladesh (JMB), y compris sa capacité opérationnelle, ses activités et les régions où celles-ci sont exercées (2015-novembre 2016)
Publisher | Canada: Immigration and Refugee Board of Canada |
Publication Date | 15 November 2016 |
Citation / Document Symbol | BGD105673.EF |
Related Document(s) | Bangladesh: The Jamaat-ul-Mujahideen Bangladesh (JMB), including operational capacity, areas of operation, and activities (2015-November 2016) |
Cite as | Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Bangladesh : information sur le Jamaat-ul-Mujahideen Bangladesh (JMB), y compris sa capacité opérationnelle, ses activités et les régions où celles-ci sont exercées (2015-novembre 2016), 15 November 2016, BGD105673.EF, available at: https://www.refworld.org/docid/59db383c4.html [accessed 25 May 2023] |
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Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié du Canada, Ottawa
1. Aperçu
Des sources signalent que le Jamaat-ul-Mujahideen Bangladesh [1] (JMB) est un groupe [traduction] « islamiste » (CNN 23 févr. 2016; BBC 27 août 2016), [traduction] « djihadiste » (CNN 3 juill. 2016) ou [traduction] « islamique militant » au Bangladesh (PHW 2015, 121). Des sources précisent que Jamaat-ul-Mujahideen signifie [traduction] « assemblée des djihadistes » (Power Politics 1er oct. 2016) ou [traduction] « parti des moudjahidines » (SATP s.d.a). Selon des sources, l'objectif du groupe est de faire appliquer les règles islamiques au Bangladesh en ayant recours à la violence (Roul nov. 2011, 16; SATP s.d.a), et le groupe [traduction] « s'oppose à l'instauration de la démocratie » (ibid.).
Des sources décrivent le JMB comme le groupe djihadiste local le plus important et le plus visible au Bangladesh (Jamestown Foundation 6 févr. 2015, 3; CNN 3 juill. 2016). D'après des sources, le groupe a été fondé en 1998 (SATP s.d.a; Roul nov. 2011, 16); ou il s'est [traduction] « manifesté pour la première fois en 2004 » (BDNews24 17 août 2016). Des sources soutiennent que le JMB est interdit au Bangladesh (ibid.; CNN 23 févr. 2016). Le South Asia Terrorism Portal (SATP), une base de données en ligne de New Delhi sur le terrorisme et les [traduction] « guerres de faible intensité » en Asie du Sud (SATP s.d.b), fait observer que le JMB a été [traduction] « interdit par le gouvernement [du Bangladesh] » le 23 février 2005 (ibid. s.d.a). Le JMB était inscrit sur la liste des groupes terroristes interdits établie par le ministère de l'Intérieur (Home Office) du Royaume-Uni le 15 juillet 2016, et cette liste précise que le JMB a été ajouté à la liste des groupes [traduction] « interdits » en juillet 2007 (R.-U. 15 juill. 2016, 13).
1.1 Liens avec des groupes extrémistes à l'extérieur du Bangladesh
Selon des sources, le JMB prête allégeance à l'EIIS [État islamique; Daech; EIIL] (CNN 3 juill. 2016; Pakistan Today 12 août 2016; Reuters 29 août 2016) ou est affilié à l'EIIS (The Washington Post 28 août 2016). Selon la Jamestown Foundation, un institut de politiques situé à Washington qui consacre ses efforts à fournir de l'information au sujet des [traduction] « sociétés qui ont une importance stratégique ou tactique pour les États-Unis et qui limitent fréquemment l'accès à une telle information » (Jamestown Foundation s.d.a), dans des communiqués de presse, l'EIIS a exprimé son appui à l'égard du JMB (ibid. 24 juin 2016, 4).
Des sources soulignent que le JMB entretient des liens avec des groupes militants établis au Pakistan, comme le HuJi [Harkat-ul Jihad-al Islami] et le LeT [Lashkar-e-Tayyiba, Lashkar-e-Toiba] (The Diplomat 7 juill. 2016; Power Politics 1er oct. 2016), de même qu'avec les talibans et Al-Qaïda en Afghanistan (ibid.). On peut lire dans un article publié dans Power Politics, une revue d'actualité établie en Inde (ibid. s.d.), que le JMB est également actif dans les États du Bengale-Occidental et de l'Assam en Inde, où il entretient des liens avec [traduction] « [les] Moudjahidines indiens, Al Jihad, Al Ummah et [le] Mouvement islamique des étudiants de l'Inde » (ibid. 1er oct. 2016). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.
1.2 Attentats à la bombe et autres attentats en 2005
Des sources signalent que le JMB était responsable de l'explosion coordonnée d'environ 460 bombes qui s'est produite le 17 août 2005 (PHW 2015, 121; Roul nov. 2011, 16). Des sources ajoutent que les bombes ont explosé dans 63 des 64 districts du Bangladesh dans un délai de 30 minutes (ibid.; Power Politics 1er oct. 2016). Dans un article publié dans CTC Sentinel, le journal du Centre de lutte contre le terrorisme (Combating Terrorism Center) de l'Académie de West Point (West Point Academy) aux États-Unis, Animesh Roul [2] affirme que les attentats à la bombe qui se sont produits en 2005 ont fait deux morts et près d'une centaine de blessés (Roul nov. 2011, 16). Des sources soulignent que le JMB a également participé à deux attentats à la bombe dans des cours de justice en 2005, tuant deux juges (PHW 2015 121; SATP s.d.a). Animesh Roul soutient que, plus tard en 2005, le [traduction] « JMB a pris pour cible le système judiciaire du pays - tribunaux, juges et représentants du gouvernement - en perpétrant des attentats-suicides afin d'intimider les autorités pour qu'elles libèrent environ 400 suspects du JMB qui ont été arrêtés après les explosions qui se sont produites partout au pays en août » (nov. 2011, 16). On peut lire dans le Political Handbook of the World 2015 (PHW) que les autorités du Bangladesh ont capturé le chef du JMB, Maulana Abdur Rahman, ainsi que le chef des opérations du Jagrata Muslim Janata Bangladesh (JMJB) [3], Siddiqul Islam (également connu sous le nom de Bangla Bhai), et les ont condamnés à mort; ils ont été exécutés en 2007 tout comme quatre autres membres du JMB (PHW 2015, 121). Animesh Roul ajoute qu'après les attentats à la bombe de 2005, les autorités ont également [traduction] « arrêté plus de 700 présumés membres du JMB et [du JMJB] » et qu'en mars 2007, « le gouvernement du Bangladesh a exécuté des dirigeants du JMB, y compris son chef, Shaikh Abdur Rahman » (nov. 2011, 16).
1.3 Factions et liens avec des groupes nationaux
Selon un article publié dans Power Politics, de [traduction] « nombreux » membres du JMB sont également membres du Islami Chhatra Chibir, l'aile jeunesse du Jamaat-e-Islami, un parti politique bangladais (1er oct. 2016). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens. Pour obtenir de plus amples renseignements sur le Jamaat-e-Islami, veuillez consulter les réponses aux demandes d'information BGD105262, d'août 2015, et BGD104759, de janvier 2014.
Des sources font remarquer que le JMJB est [traduction] « issu » de la « section militante » du JMB (The Independent 6 juin 2016), ou une organisation [traduction] « étroitement liée » au JMB (PHW 2015, 121). De même, Animesh Roul décrit le JMJB comme un [traduction] « parti affilié » au JMB (nov. 2011, 16).
BDNews24, un journal en ligne du Bangladesh, signale qu'après 2013, une faction du JMB [traduction] « s'est formée et s'est consolidée en se joignant […] à d'autres groupes comme la Ansarullah Bangla Team (ABT) » [4], et qu'elle a modifié sa tactique et commet maintenant des assassinats ciblés contre des « blogueurs et écrivains laïques, des éditeurs, des prêtres des communautés minoritaires » et des étrangers (BDNews24 17 août 2016). La même source cite les propos [traduction] « [d']agents de renseignement » selon lesquels cette faction a refait surface sous le nom de « Neo-JMB » [nouveau JMB] (ibid.). Selon Kashmir Images, un journal établi en Inde, le Neo-JMB a des [traduction] « affinités idéologiques avec l'EIIS » (9 oct. 2016). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens ni aucun renseignement additionnel.
2. Adhésion
Selon le profil du JMB non daté établi par le SATP à partir de reportages, le JMB [traduction] « compte environ 10 000 membres à plein temps et 100 000 membres à temps partiel » (SATP s.d.a). La même source ajoute que des [traduction] « documents donnent également à penser qu'il y a environ [un million] de recrues » [5] (ibid.). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens ni aucun renseignement additionnel.
On peut lire dans un article publié en mai 2016 dans le Dhaka Tribune que, selon la police, une cellule dormante du JMB comptant 15 membres agit à titre de [traduction] « brigade d'exécution » dans le Nord du Bengale (9 mai 2016). Dans un article publié en juin 2016, le New York Times cite les propos de Monirul Islam, le chef de l'unité antiterroriste de la police du Bangladesh, selon lesquels le JMB [traduction] « a formé de 50 à 100 élèves d'une madrassa [madrasa] [6] afin d'en faire des tueurs […] et les a regroupés en cellules de quatre ou cinq personnes » (8 juin 2016). Agencia EFE, une agence de presse espagnole, cite les propos du chef du Bataillon d'actions rapide (Rapid Action Battalion) du Bangladesh, selon lesquels, d'après leurs enquêtes, la faction du [traduction] « nouveau JMB » du JMB comptait près de 300 membres en service en juillet 2015, et selon lesquels en raison des interventions policières, lorsque l'article est paru, le 21 octobre 2016, le groupe ne comptait plus que 21 membres (Agencia EFE 21 oct. 2016). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens.
Le Diplomat, un magazine numérique qui se consacre aux affaires internationales dans la région de l'Asie-Pacifique (The Diplomat s.d.), signale, dans un article publié en juillet 2016, que [traduction] « malgré une série d'arrestations ayant touché les membres du personnel du JMB au cours des dernières années, les services de renseignement au Bangladesh ont prévenu, plus tôt [en 2016], que le JMB se reconstruit » (ibid. 7 juill. 2016). Les responsables des services de renseignement du Bangladesh on dit au Dhaka Tribune qu'ils étaient au courant de la résurgence du JMB au moyen de cellules dormantes formées de [traduction] « "membres très éduqués et de spécialistes de la technologie" » (9 mai 2016). De même, BDNews24 fait observer que, alors que le JMB était composé [traduction] « de garçons éduqués dans les madrasas, provenant essentiellement de régions rurales », les recrues de la faction Neo JMB proviennent des « classes moyennes à supérieures ou de familles riches qui ont fréquenté les écoles intermédiaires anglophones et qui connaissent la technologie moderne » (17 août 2016). Parmi les sources qu'elle a consultées dans les délais fixés, la Direction des recherches n'a pas trouvé d'autres renseignements allant dans le même sens, ni aucun renseignement additionnel.
3. Activités
Il ressort du Annual Report de 2016 pour le Bangladesh, de la Commission américaine sur la liberté religieuse dans le monde (US Commission on International Religious Freedom), que les autorités ont attribué au JMB la responsabilité ou que le JMB a revendiqué la responsabilité d'incidents au cours desquels [traduction] « des dirigeants de groupes minoritaires et des laïques des communautés chrétienne, musulmane chiite, hindoue et bouddhiste ont été tués, blessés ou menacés, et que certains lieux de culte ont fait l'objet d'attaques » (É.-U. 2 mai 2016). De même, on peut lire ce qui suit dans le Diplomat :
[traduction]
[d]epuis le début des années 2000, le JMB a revendiqué la responsabilité d'un certain nombre d'attentats à la bombe au Bangladesh […] et a commis des assassinats ciblés contre des membres de la minorité hindoue, la communauté chiite, des universitaires, d'éminents intellectuels et les forces laïques du pays (7 juill. 2016).
De même, d'après un article publié par CNN, les activités du JMB étaient axées sur les attentats contre les minorités religieuses, comme le [traduction] « clergé hindou et les musulmans non majoritaires des communautés chiite, ahmadie et soufie » (CNN 3 juill. 2016). Dans un article paru en février 2016, CNN cite également les propos de Monirul Islam, le commissaire adjoint de la police du Bangladesh, selon lesquels le JMB était [traduction] « responsable de la plupart des attentats commis contre les mosquées chiites, les temples hindous, les églises et les chefs religieux […] depuis octobre [2015] » (ibid. 23 févr. 2016). Le New York Times cite les propos de Monirul Islam, le chef de l'unité antiterroriste de la police du Bangladesh, selon lesquels le JMB était impliqué dans des assassinats ciblés, notamment contre un homéopathe, un professeur d'anglais à l'Université de Rajashi, qui [traduction] « n'a pas écrit de façon critique à l'égard de l'islam », et un Japonais âgé qui s'était converti à l'islam (8 juin 2016). On peut lire dans un article publié en mai 2016 dans le Dhaka Tribune que le JMB a commis quatorze attentats depuis octobre 2015 (9 mai 2016).
3.1 Incidents
Des sources soutiennent que le gouvernement du Bangladesh a attribué au JMB la responsabilité d'un attentat perpétré le 1er juillet 2016 dans un café de Dhaka, le Holey Artisan Bakery Café (Al Jazeera 27 août 2016; BBC 27 août 2016). La BBC a décrit l'incident comme le pire attentat de l'histoire du pays (ibid.). Cependant, des sources font également remarquer que l'EIIS a revendiqué la responsabilité de l'attentat (Al Jazeera 27 août 2016; BBC 27 août 2016; The Telegraph 27 août 2016). D'après certaines sources, les autorités bangladaises ont rejeté cette affirmation (BBC 27 août 2016; The Telegraph 27 août 2016). Reuters précise que la police croit que le [traduction] « nouveau JMB » était impliqué dans l'organisation de l'attentat (Reuters 21 oct. 2016). Selon certaines sources, l'attentat a fait vingt-deux morts, dont deux policiers (BBC 27 août 2016; The Telegraph 27 août 2016; Al Jazeera 27 août 2016); dix-huit des personnes tuées étaient des étrangers (The Telegraph 27 août 2016; Al Jazeera 27 août 2016). Des sources soutiennent que Tamim Chowdhury, un Canadien né au Bangladesh soupçonné d'avoir organisé l'attentat, a été tué par les forces de sécurité du Bangladesh en août 2016 (BBC 27 août 2016; The Telegraph 27 août 2016; Al Jazeera 27 août 2016). Al Jazeera avance que M. Chowdhury a été tué lorsque la police a effectué une descente dans une résidence et qu'une bataille d'une durée d'une heure a eu lieu; la police a soutenu que les suspects avaient lancé des grenades et tiré des coups de fusil d'assaut (ibid.).
Le Consortium national sur l'étude du terrorisme et les réponses au terrorisme (National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism - START), dont le siège est aux États-Unis, et qui gère la Base de données mondiale sur le terrorisme (Global Terrorism Database - GTD), une base de données ouverte qui renferme plus de 150 000 entrées sur des attentats terroristes commis partout dans le monde de 1970 à 2015 (START s.d.a), répertorie 16 incidents dont le JMB est responsable ou est soupçonné d'être responsable en 2015 (ibid. s.d.b). La description des incidents et les détails des attentats perpétrés en 2015 par le JMB figurant dans la GTD sont annexés à la présente réponse. Des sources ajoutent que le JMB a revendiqué la responsabilité des attentats suivants, ou qu'il est soupçonné d'y être impliqué :
- Même si l'EIIS en a revendiqué la responsabilité, le gouvernement soupçonne l'aile militaire du JMB d'avoir organisé l'attentat à la grenade commis en octobre 2015 dans un lieu saint chiite à Dhaka, lequel a fait un mort et quatre-vingts blessés (BBC 26 nov. 2015).
- Le meurtre d'un citoyen japonais, en octobre 2015, aurait été commis par des membres du JMB, qui ont été arrêtés relativement à cet assassinat (Dhaka Tribune 9 mai 2016; UNB 10 juill. 2016), et des accusations ont par la suite été portées contre huit d'entre eux en juillet 2016 (ibid.).
- Une agression contre un prêtre catholique italien commise dans le district de Dinajpur à la fin de 2015 (BBC 21 févr. 2016).
- Un attentat qui s'est produit à Panchargh, dans le Nord du Bangladesh, lors duquel deux membres du JMB ont lancé des grenades et tiré des coups de feu en direction d'un temple hindou, blessant un fidèle hindou; ils ont également tranché la gorge du prêtre hindou et l'ont tué (CNN 23 févr. 2016).
- L'assassinat d'un homéopathe et les blessures infligées à un professeur de l'Université islamique dans le secteur de Bottoil de l'upazila de Sadar le 20 mai 2016, dans le cadre de ce que la police a qualifié de plan du JMB en vue de tuer [traduction] «"des laïques" » (Daily Star 1er nov. 2016).
- L'assassinat, en juin 2016, de l'épouse d'un policier qui avait participé à l'enquête sur le JMB à Chittagong (AFP 5 juin 2016; The Independent 6 juin 2016) et qui avait dirigé des opérations ayant attiré l'attention contre le groupe (AFP 5 juin 2016). Selon The Independent, l'agent avait reçu des menaces de mort du JMB et les autorités supérieures l'avaient informé qu'il pourrait faire l'objet d'une attaque (The Independent 6 juin 2016).
4. Régions où le groupe exerce ses activités
En février 2016, CNN a cité les propos de Monirul Islam, le commissaire adjoint de la police du Bangladesh, selon lesquels le JMB était responsable d'attentats qui ont visé [traduction] « l'ensemble du Bangladesh » depuis octobre 2015 (23 févr. 2016). En juin 2016, le New York Times a cité les propos du chef de l'unité antiterroriste de la police, Monirul Islam, selon lesquels la nouvelle organisation du JMB est active [traduction] « presque exclusivement dans le Nord du Bangladesh » (8 juin 2016). De même, le Dhaka Tribune cite les propos tenus par des responsables des services de renseignement en 2016, selon lesquels le JMB s'est rebâti plus tôt cette année, en particulier dans le Nord du pays (9 mai 2016). Selon ce qu'a écrit M. Roul dans un article publié par la Jamestown Foundation les [traduction] « points chauds du militantisme islamique » où des « opérations de fouille et de ratissage » ont eu lieu depuis juin 2016 sont notamment Dhaka, Chittagong, Bogra, Khulna, Dinajpur, Rangpur, Kushtia, Gaibandha et Rajshahi (24 juin 2016, 3).
Des sources font observer que des interventions policières contre les membres du JMB ont eu lieu, entre autres, dans les régions suivantes du Bangladesh :
- L'Ouest du district de Rashahi, en juin 2016, lorsque la police a abattu un membre du JMB soupçonné d'être impliqué dans un attentat à la bombe dans une mosquée ahmadie (BBC 7 juin 2016).
- Le secteur de Mirpur à Dhaka où, en septembre 2016, la police a abattu un [traduction] « commandant militaire » du Neo JMB, soupçonné d'avoir participé à la formation des auteurs de l'attentat contre un café à Dhaka (The Daily Star 3 sept. 2016).
- Le district de Shirajganj, où trois membres du JMB ont été arrêtés le 4 octobre 2016 et des accusations ont été portées contre eux pour [traduction] « avoir mené des activités terroristes » (Prothom Alo 5 oct. 2016).
- Le secteur de Shibpur dans l'upazila de Puthia à Rajshahi où, en octobre 2016, un membre du JMB, qui avait été accusé relativement à un attentat à la bombe perpétré en 2005 par le JMB, a été arrêté, et des bombes ainsi que des livres sur le djihad ont été retrouvés sur les lieux (The Financial Express 7 oct. 2016).
- En périphérie the Dhaka, où douze membres du nouveau JMB ont été tués lors d'une fusillade avec la police le 8 octobre 2016 (Reuters 9 oct. 2016).
- Les districts de Gazipur et de Tangail en banlieue de Dhaka où, en octobre 2016, quatre membres du JMB ont été tués par la police lors de descentes distinctes (Reuters 8 oct. 2016; Kashmir Images 9 oct. 2016).
- Le village de Khalishkhali dans l'upazila de Kachua, situé dans le district de Bagerhat, où quatre présumés membres du JMB ont été arrêtés le 25 octobre 2016 après une fusillade avec la police (The Financial Express 25 oct. 2016).
- Le district de Kushtia, où un présumé dirigeant régional du JMB a été tué le 31 octobre 2016 lors d'une fusillade avec la police (Dhaka Tribune 31 oct. 2016; The Daily Star 1er nov. 2016).
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais fixés. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous les sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.
Notes
[1] Le JMB est également connu sous les noms suivants : Jama'at ul Mujahideen, Jumatul Mujahedeen Bangladesh, Jamaat Ul Mujahideen, Jamaatul Mujahedin, Jaamatul Mujahideen Bangladesh, Jamaat-ul-Mujahidin Bangladesh, Jama'at ul Mujahideen Bangladesh, Jamayetul Mujahideen Bangladesh et Jamayetul Mujahidin.
[2] Selon une description présentée sur le site Internet de la Jamestown Foundation, Animesh Roul est [traduction] « le directeur général du groupe de recherche stratégique établi à New Delhi, la Société pour les études sur la paix et les conflits (Society for the Study of Peace and Conflict), et il se spécialise dans la lutte contre le terrorisme, l'islam radical, le financement du terrorisme, ainsi que la violence et les conflits armés en Asie du Sud » (Jamestown Foundation s.d.b).
[3] Selon Power Politics, JMJB signifie [traduction] « masses musulmanes éveillées du Bangladesh », et il s'agit d'une organisation active dans le Nord-Ouest du Bangladesh, responsable « d'une série d'attentats-suicides au Bangladesh » (1er oct. 2016).
[4] D'après le New York Times, Ansar al-Islam, qui a refait surface et qui est également connu sous le nom de la ABT, est un [traduction] « groupe islamiste radical » impliqué dans des attentats, y compris pour ce qui est d'avoir visé et tué des blogueurs qui ont participé à la manifestation de Shahbag (8 juin 2016). Pour obtenir de plus amples renseignements sur le mouvement social Shahbag, veuillez consulter la réponse à la demande d'information BGD104759 de janvier 2014.
[5] SATP soutient qu'il y aurait environ [traduction] « 10 lakhs de recrues » (SATP s.d.a). Selon l'Oxford Dictionary, un [traduction] « lakh » correspond à « cent mille » (Oxford Dictionaries s.d.a).
[6] SATP explique qu'un madrasa est un séminaire (SATP s.d.a). Selon l'Oxford Dictionary, un madrasa est [traduction] « une école d'instruction islamique » (Oxford Dictionary s.d.b).
Références
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Autres sources consultées
Sources orales : International Crisis Group; professeur de sciences politiques, Illinois State University; Society for the Study of Peace and Conflict.
Sites Internet sites, y compris : Amnesty International; Bertelsmann Stiftung; Canada - Sécurité publique; Council on Foreign Relations; ecoi.net; États-Unis - Department of State; Fédération internationale des ligues des droits de l'homme; Freedom House; Human Rights Watch; International Crisis Group; Nations Unies - Haut-Commissariat aux droits de l'homme, Programme pour le développement, Refworld; Radio France internationale; Réseaux d'information régionaux intégrés; Stanford University - Mapping Militant Organizations.
Document annexé
START, National Consortium for the Study of Terrorism and Responses to Terrorism. S.d. Global Terrorism Database (GTD). « Search Results: 16 Incidents ». [Date de consultation : 4 nov. 2016]