Kenya : information sur la tribu des Kisiis, y compris ses coutumes, ses rites et ses traditions; relation entre les membres de la tribu des Kisiis et les membres d'autres tribus; relation entre les personnes qui ont quitté la tribu des Kisiis et celles qui en sont encore membres; relation entre les membres de la tribu des Kisiis et la société en général (2004)
Publisher | Canada: Immigration and Refugee Board of Canada |
Author | Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Canada |
Publication Date | 12 January 2005 |
Citation / Document Symbol | KEN43248.EF |
Reference | 1 |
Cite as | Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Kenya : information sur la tribu des Kisiis, y compris ses coutumes, ses rites et ses traditions; relation entre les membres de la tribu des Kisiis et les membres d'autres tribus; relation entre les personnes qui ont quitté la tribu des Kisiis et celles qui en sont encore membres; relation entre les membres de la tribu des Kisiis et la société en général (2004), 12 January 2005, KEN43248.EF, available at: https://www.refworld.org/docid/42df611a32.html [accessed 25 May 2023] |
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Les Kisiis sont aussi appelés Gusiis ou Guziis, et Abagusiis (Ethnologue mai 2004; voir aussi Kenyacolors s.d.; Kisii.com s.d.a). Les membres du groupe ethnique kisii, qui représentent 6. p. 100 de la population du Kenya (États-Unis 30 nov. 2004; Minorities at Risk Project 31 déc. 2000), vivent dans les hauts plateaux très fertiles de Kisii (ou Gusii) (Kisii.com s.d.a; Kenyacolors s.d.).
Coutumes, rites et traditions
Selon le site Internet Kisii.com, [traduction] « [p]uisque les Gussis sont un peuple qui migrait presque constamment, il est inévitable que leur culture soit un mélange de diverses influences » (s.d.b). Cette situation résulte de [traduction] « contacts » avec les groupes ethniques bantous, luos [traduction] « et, dans une moindre mesure, [avec] les groupes masais et kipsigis » (Kisii.com s.d.b).
Même si, traditionnellement, les Kisiis étaient fortement affiliés à un clan, [traduction] « les divisions entre les clans ont commencé à se dissoudre » au milieu des années 1800 (ibid.). De nos jours, les chefs représentent les clans au sein de [traduction] « l'administration locale kényane » (ibid.). Historiquement, les femmes jouissaient de peu de droits dans la tradition kisiie (ibid.). Toutefois, selon un article affiché sur le site Internet Kisii.com, le syndrome d'immunodéficience acquise (SIDA) a eu des conséquences sur les familles, à savoir que les hommes ont maintenant moins de femmes, car les premières femmes craignent que leur époux ne contracte le SIDA (ibid.). L'article mentionne aussi que les femmes ont maintenant [traduction] « droit à une partie de tout héritage » (ibid.).
Dans la culture kisiie, la dot est du bétail (ibid.). De nos jours, l'argent est couramment utilisé comme forme de paiement, mais ce n'est pas la seule manière de payer; le bétail est encore utilisé parfois (ibid.). Pour plus d'information sur les coutumes matrimoniales des Kisiis, veuillez consulter KEN41968.EF du 20 octobre 2003.
Les Kisiis pratiquent la mutilation génitale des femmes (MGF) sur les filles (Nations Unies 11 juin 2004). Cette pratique est presque [traduction] « universelle » chez les Kisiis (Population Council déc. 2004, 2). Cependant, selon une source, [traduction] « il y a eu une transition des méthodes "traditionnelles" vers les méthodes "aseptisées" et, maintenant, les parents donnent d'importantes sommes d'argent à des médecins afin qu'ils accomplissent le rite sur leurs filles » (ibid.). Une étude intitulée Medicalization of Female Genital Cutting Among the Abagusii in Nyanza Province, Kenya corrobore cette information (ibid., iv). Cette pratique existe encore au Kenya, même si la MGF y est illégale conformément à la loi de 2002 sur les enfants (ibid.). Cette pratique existe encore, entre autres, parce que [traduction] « seules des sentences légères » sont imposées aux personnes qui pratiquent la MGF (ibid.).
Tout au long de l'histoire et encore aujourd'hui, les sculptures dans les pierres de savon sont l'une des exportations les plus célèbres des Kisiis (Arrondissement d'écoles primaires d'Oak Park no. 97 s.d.).
Pour obtenir des renseignements sur l'attitude des Kisiis envers la sorcellerie, veuillez consulter KEN38973.E du 10 mai 2002.
Relation avec les autres groupes ethniques
Il y a eu nombre de disputes avec d'autres groupes ethniques au cours des années (Minorities at Risk Project 31 déc. 2000).
L'information fournie dans le paragraphe suivant provient d'un entretien téléphonique qui a eu lieu le 5 janvier 2005 avec une professeure adjointe de sciences sociales de l'université d'État de Jackson, qui est kisiie et qui uvre principalement dans le domaine des droits des femmes et des filles au sein du groupe ethnique kisii. Elle a déclaré que la terre est la raison principale à l'origine des tensions entre les différents groupes ethniques, comme les Masais, les Kalenjins et les Kipsigis. Les Kisiis ont déjà eu l'un des taux de croissance démographique les plus élevés au monde; toutefois, le SIDA a eu une incidence considérable sur le taux de croissance (Kisii.com s.d.a). Les Kisiis sont fortement tributaires de l'agriculture. Tout le monde [traduction] « se bouscule » pour avoir accès aux terres. Par exemple, les pères doivent donner à chaque fils une parcelle de terre. Puisque les terres deviennent de plus en plus rares, les Kisiis ont négocié avec les groupes ethniques voisins afin de pouvoir utiliser leurs terres. Au début, cette pratique fonctionnait bien mais, au cours des dernières années, les membres de ces groupes ont informé les Kisiis qu'ils ne pouvaient plus utiliser leurs terres. Les changements des frontières des groupes ethniques ont créé des tensions.
De l'information additionnelle a été fournie dans une communication écrite du 16 décembre 2004 qui a été envoyée par un professeur adjoint d'histoire à l'université du Mississippi, spécialiste des Gusiis. À son avis, [traduction] « [d]epuis les élections de 2002, en général les conflits ethniques ont diminué au Kenya ».Toutefois, il a ajouté que la violence entre les Kisiis et les Masais était encore sporadique et qu'elle [traduction] « concernait principalement les terrains de parcours et le vol de bétail ».Cette information est corroborée par les Country Report on Human Rights Practices for 2003 qui indiquent qu'il y avait encore des conflits entre les Masais et les Kisiis (25 févr. 2004).
De plus, le professeur adjoint a mentionné dans une communication écrite du 16 décembre 2004 que, même si les hommes gusiis ont la réputation d'être violents, [traduction] « ils ne sont pas très différents [des] autres hommes au Kenya ».Le professeur adjoint a déclaré que [traduction] « les autres groupes ethniques du Kenya ne montraient aucune hostilité manifeste envers les Gusiis. Actuellement, les Gusiis attirent principalement l'attention en raison de leurs politiques » (16 déc. 2004; voir aussi The Nation 25 févr. 2002). Finalement, le professeur a déclaré qu'il y avait des mariages [traduction] « entre les Gusiis et les membres d'autres groupes ethniques » (professeur adjoint 16 déc. 2004).
La professeure adjointe à l'université d'État de Jackson a déclaré, lors d'un entretien téléphonique le 5 janvier 2005, que les Kisiis ne pouvaient quitter leur groupe ethnique car, même s'ils quittent leur terre natale, ils seront toujours des Kisiis.
Veuillez consulter KEN38935.EF du 16 mai 2002, KEN37431.E du 16 juillet 2001 et KEN37423.E du 13 juillet 2001 pour obtenir davantage de renseignements sur les tensions entre les Kisiis et d'autres tribus du Kenya.
Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.
Références
Arrondissement d'écoles primaires d'Oak Park no. 97. S.d. « Kisii Stone Pot ».
Country Reports on Human Rights Practices for 2003. 25 février 2004. « Kenya ».Département d'État des États-Unis. Washington, DC.
États-Unis. 30 novembre 2004. Agence centrale de renseignement. « Kenya ».The World Factbook.
Ethnologue: Languages of the World. Mai 2004. « Gusii: A Language of Kenya ».
Kenyacolors. S.d. « Kisii ».
Kisii.com. S.d.a. « Mogusii ».
_____. S.d.b. « Society and Culture in Mwa'mogusii ».
Minorities at Risk Project (MAR), College Park, MD. 31 décembre 2000. « Data: Assessment for Kisii in Kenya ».
The Nation. 25 février 2002. « Parliamentary Nominations Promise a Great Test ».
Nations Unies. 11 juin 2004. Réseaux d'information régionaux intégrés (IRIN). « Africa: Anti-FGM Strategies Discussed at Nairobi Conference ».(AllAfrica/Dialog)
Population Council. Décembre 2004. Carolyne Njue et Ian Askew. Medicalization of Female Genital Cutting Among the Abagusii in Nyanza Province, Kenya.
Professeur adjoint d'histoire. 16 décembre 2004. Université du Mississippi. Communication écrite.
Professeure adjointe de sciences sociales. 5 janvier 2005. Université d'État de Jackson. Entretien téléphonique.
Autres sources consultées
Publications : Africa Research Bulletin, Africa Today, Europa World Yearbook.
Sites Internet, y compris : BBC News, Minority Rights Groups International, World News Connection.
Source orale : professeur et directeur du programme de linguistique et de science cognitive à l'université d'Albanie.