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Côte d'Ivoire : information sur Sylla Assita qui aurait été arrêtée par le gouvernement ivoirien sous prétexte d'avoir aidé les militaires dans une tentative de coup d'État; la date de ladite tentative de coup d'État, date de l'arrestation de Sylla Assita et information indiquant si elle a été relâchée

Publisher Canada: Immigration and Refugee Board of Canada
Author Direction des recherches, Commission de l'immigration et du statut de réfugié, Canada
Publication Date 3 November 2003
Citation / Document Symbol CIV42108.F
Reference 1
Cite as Canada: Immigration and Refugee Board of Canada, Côte d'Ivoire : information sur Sylla Assita qui aurait été arrêtée par le gouvernement ivoirien sous prétexte d'avoir aidé les militaires dans une tentative de coup d'État; la date de ladite tentative de coup d'État, date de l'arrestation de Sylla Assita et information indiquant si elle a été relâchée, 3 November 2003, CIV42108.F, available at: https://www.refworld.org/docid/403dd2388.html [accessed 20 May 2023]
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D'après les Country Reports 2002, [traduction] « le 21 juin [2002], Assita Sylla, une femme d'affaires, a été arrêtée par la Direction de la sécurité du territoire (DST), et a été détenue au secret pendant deux mois » (31 mars 2003). Sans préciser les raisons de son arrestation, les Country Reports 2002 indiquent [traduction] « [qu'] au cours des mois qui ont précédé les événements de septembre [tentative de coup d'État du 19 septembre 2002], les forces de sécurité auraient arrêté un certain nombre de gens habitant dans la région nord du pays, des personnes d'origine septentrionale et ainsi que des membres et de dirigeants du Rassemblement des républicains (RDR) » (31 mars 2003; voir aussi AFP 23 nov. 2003). Les Country Reports 2002 indiquent qu'Assita Sylla aurait été parmi les détenus relâchés le 12 septembre 2002 (31 mars 2003). Aucune autre information au sujet d'Assita Sylla n'a pu être trouvée parmi les sources consultées par la Direction des recherches.

Cependant, plusieurs sources font état d'une tentative de coup d'État qui a eu lieu le 19 septembre 2002 (AFP 23 nov. 2002; ibid. 9 nov. 2002; Country Reports 2002 31 mars 2003; Jeune Afrique/L'Intelligent 23-29 sept. 2002; Libération 20 sept. 2002).

Les assaillants, pour la plupart des rebelles militaires vivant en exile au Burkina Faso, et leurs co-conspirateurs dans la capitale, Abidjan (Country Reports 2002 31 mars 2003), ont visé les résidences de plusieurs dirigeants politiques (ibid.; Jeune Afrique/ L'Intelligent 23-29 sept. 2002) et des postes militaires dans les villes d'Abidjan, de Bouaké et de Korhogo (Country Reports 2002 31 mars 2003).

Les affrontements entre les troupes loyalistes et les éléments rebelles auraient fait de nombreuses victimes, dont l'ancien chef de l'État, le général Gueï, ainsi que le ministre de l'Intérieur du gouvernement Gbagbo, Émile Boga Doudou, des dizaines de soldats loyalistes, des soldats mutins et des civils (AFP 23 nov. 2002; Libération 20 sept. 2002). Citant le Mouvement ivoirien des droits de l'homme (MIDH), l'Agence France-Presse (AFP) signalait qu'un vague d'arrestations a suivi les événements du 19 septembre 2002,

visant essentiellement des personnes de confession musulmane ou portant un nom originaire du nord du pays, mais aussi des militants de partis d'opposition comme l'Union pour la démocratie et la paix en Côte d'Ivoire (UDPCI) du général Gueï ou le Rassemblement des républicains (RDR) d'Alassane Ouattara. Certains ont été libérés, mais d'autres sont détenus depuis plus de six semaines (23 nov. 2002).

Au lendemain du putsch échoué, des étrangers qui vivaient en Côte d'Ivoire depuis des années ont été la cible d'attaques et ont été et déplacés (AFP 9 nov. 2003; ibid. 1er oct. 2002). Selon l'AFP, les Nations Unies (ONU) estimaient que « plus de 6 000 personnes déplacées–Ivoiriens, immigrés étrangers et réfugiés – se trouv[aient] dans la capitale, après avoir été chassées de chez elles » (1er oct. 2002). Amnesty International a signalé que

des atteintes graves aux droits humains ont été commises à la fois par le gouvernement et les groupes d'opposition armés. À Abidjan, les forces gouvernementales ont commis des exécutions extrajudiciaires et procédé à des arrestations arbitraires. Elles ont détruit plusieurs quartiers défavorisés où vivaient des populations déshéritées, notamment de nombreux étrangers, privant ainsi d'abri des milliers de personnes. Des groupes d'opposition armés se sont rendus coupables de la mort de membres des forces de sécurité non armés et de personnes soupçonnées de soutenir le gourvenement (2003, 145).

Le premier coup d'État militaire qu'a connu la Côte d'Ivoire a été mené par le général Gueï en décembre 1999 (AI 2000, 126; Jeune Afrique/L'Intelligent 23-29 sept. 2002; Libération 20 sept. 2002). Le général Gueï a perdu le pouvoir en octobre 2000 (ibid.) après l'élection présidentielle remportée par Laurent Gbagbo (Country Reports 2002 31 mars 2003). D'après Libération, une autre tentative de coup d'État aurait eu lieu en janvier 2001 (20 sept. 2002).

Cette réponse a été préparée par la Direction des recherches à l'aide de renseignements puisés dans les sources qui sont à la disposition du public, et auxquelles la Direction des recherches a pu avoir accès dans les délais prescrits. Cette réponse n'apporte pas, ni ne prétend apporter, de preuves concluantes quant au fondement d'une demande d'asile ou de statut de réfugié. Veuillez trouver ci-dessous la liste des autres sources consultées pour la réponse à cette demande d'information.

Références

Agence France-Presse (AFP). 23 novembre 2002. Emmanuel Goujon. « Poursuite des assassinats et enlèvements à Abidjan malgré le couvre-feu ». (COURRIER AFP)
_____. 9 novembre 2002. Griffin Shea. « Les Nigérians fuient la Côte d'Ivoire par peur des attaques xénophobes ». (COURRIER AFP)
_____. 1er octobre 2002. « La destruction de bidonvilles se poursuit à Abidjan (HCR) ». (NEXIS)

Amnesty International (AI). 2003. « Côte d'Ivoire ». Amnistie internationale-rapport 2003. Londres : Amnesty International.
_____. 2000. « Côte d'Ivoire ». Amnesye Internationae-rapport 2000. Londres :

Amnesty International.

Country Reports on Human Rights Practices for 2002. 31 mars 2003. Département d'État des États-Unis. Washington, DC. [Date de consultation :

21 oct. 2003]

Jeune Afrique/L'Intelligent [Paris]. 23-29 septembre 2003. No 2176. Francis Kpatindé et Émile Fall. « Côte d'Ivoire : Ça recommence! ».

Libération [Paris]. 20 septembre 2002. Virginie Gomez. « Tentative de putsch en Côte d'Ivoire : le général Gueï, ex-chef de la junte, a été tué dans les combats ». [Date de consultation : 20 sept. 2002]

Autres sources consultées

Africa Research Bulletin : Political, Cultural and Social Series

Afrique/Asie

L'Autre Afrique

Dossier de pays du Centre des ressources. Côte d'Ivoire.

Human Rights Watch

Keesing's Record of World Events

New African

Sites Internet :

Africa News

Moteur de recherche :

Google

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