Que se passe-t-il au Sahel ?
Le Sahel est une zone steppique sur le continent africain démarquée par le désert du Sahara au nord et les forêts tropicales au sud. Cette région s’étend sur plus de 5 000 kilomètres, de l’océan Atlantique à la mer Rouge. Le travail du HCR est concentré dans la région centrale du Sahel, surtout en Mauritanie, au Mali, au Burkina Faso, au Niger et au Tchad. Les habitants de cette région ne sont pas seulement proies à l’insécurité alimentaire ou aux catastrophes naturelles, mais aussi aux conflits armés ainsi qu’à la violence des groupes armés contre les civils.
En 2012, un conflit armé resurgit au Mali lorsqu’un groupe séparatiste du nord fomentât un coup d’Etat militaire. Ni les accords de paix négociés en 2015, ni l’intervention d’une coalition militaire internationale ne sont parvenus à établir une stabilité politique suffisante dans le pays. En 2020, le pouvoir fut concentré encore davantage entre les mains des militaires. Le conflit fait encore des victimes et s’étend au-delà des frontières du Mali, atteignant de fait le Burkina Faso et le Niger. L’instabilité politique provoquée par les groupes séparatistes et la réaction des militaires, ont aussi bénéficié aux groupes terroristes et aux activités criminelles, ce qui leur permit d’étendre leur influence dans la région.
« Initialement nous pensons qu’ils tueraient quelques hommes seulement. Puis, nous nous sommes rendu compte qu’ils tuent aussi les femmes et les enfants. Je suis handicapé. Je n’ai rien à proposer. Pourtant il me revient de trouver des solutions pour faire face à cette situation. »
– Dianbendé, un leader communaitaire au Burkina Faso –
Depuis 2019, le nombre de réfugiés et de personnes déplacées en internes dans la région du Sahel central a augmenté de plus 200% (les chiffres s’appliquent à l’année 2021, voir le Global Focus). En 2022, on enregistre 3 millions de personnes déplacées au sein des frontières des pays respectifs de cette région, dont 2 millions au Burkina Faso (ce sont des déplacées internes). En tout, la région compte environ un million de réfugiés et de demandeurs d’asile, dont la moitié se trouvent actuellement au Tchad et un tiers au Niger (août 2022). Les personnes essayent aussi de fuir vers des pays extérieurs à la région, par exemple vers des pays de la côte ouest du continent tels que la Côte d’Ivoire ou le Bénin. Ce qui a pour effet d’étendre la crise humanitaire vers ces pays aussi.
Les zones les plus affectées se situent aux frontières entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, où des milliers de personnes sont à la recherche d’une protection et d’un abri. Pourtant, cette zone ne dispose pas des moyens pour venir en aide ou fournir une protection alors que la violence y est répandue. En raison des attaques menées contre les écoles et les centres médicaux, beaucoup de communautés fragilisées par le conflit ne sont plus en mesure de fournir des biens essentiels à leurs citoyens. L’intensification du conflit armé dans la région risque d’empirer la situation alimentaire, déjà fragilisée par une décennie de violence, et provoquer le déplacement de personnes supplémentaires.
Quelle est l’aide apportée par le HCR ?
Le travail conjoint du HCR et des autorités et partenaires locaux est essentiel pour fournir une protection et apporter un soutien auprès des personnes contraintes de fuir dans la région du Sahel. Le HCR œuvre pour proposer un lieu de vie sécurisé, de l’aide vitale ainsi qu’une aide en espèce leur permettant de s’approvisionner en produits de première nécessité. Nous soutenons les victimes de violences sexuelles et sexistes (VSS). Nous faisons notre possible pour que des milliers d’enfants puissent retrouver les bancs de l’école. Nous menons différentes actions selon les besoins spécifiques de cette vaste région qui englobe des problématiques variées.
Au Mali, nous organisons des programmes et des campagnes de sensibilisation au sujet des violences sexuelles et sexistes. Nous œuvrons aussi pour la mise en place d’infrastructures sanitaires, la distribution de bourses étudiantes et la distribution de vaccin contre la COVID-19. Enfin, nous soutenons aussi les réfugiés Ivoiriens qui souhaitent être rapatriés en Côte d’Ivoire.
Au Burkina Faso, nous avons entrepris la construction d’abris écologiques, nous prévoyons une aide d’urgence pour les personnes déplacées internes en raison des inondations et nous œuvrons pour trouver, avec les autorités locales, des solutions durables pour les réfugiés et les personnes déplacées internes du pays.
Au Niger, nous soutenons des programmes qui visent à intégrer les ressortissants réfugiés du Mali, nous fournissons des sets de cuisines pour des milliers de personnes déplacées en internes et nous construisons des pompes d’eau afin de faciliter l’accès à de l’eau potable.
En Mauritanie, nous soutenons les efforts faits pour renforcer le cadre juridique qui protège les réfugiés et nous œuvrons pour que les réfugiés et les demandeurs d’asile soient enregistrés.
Au Tchad, nous soutenons les autorités et les partenaires locaux avec la réception, entre autres, des réfugiés camerounais qui fuient leur pays depuis 2021, vers le Tchad.
Les besoins des personnes déplacées sont plus importants que les moyens et ressources dont nous disposons. En septembre 2022, moins de la moitié du budget prévu par le HCR pour la région du Sahel avait été financé (source). Votre contribution peut faire la différence.
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Que se passe-t-il en Iraq ?
Entre 2014 et 2017, l’Etat Islamique (EI) a lancé une offensive violente contre l’armée irakienne. L’Etat Islamique a pris la deuxième plus grande ville du pays, Mossoul, est aurait occupé près d’un tiers du pays. Le groupe aurait commis des atrocités dans les zones occupées, comme le meurtre de milliers d’hommes, femmes et enfants Yézidi.
Au cours du conflit, plus de six millions de personnes ont été contraintes de fuir à cause des hostilités dans le pays (source). Les populations civiles ont été victimes d’exécutions de masses, de violences sexuelles et des actes de violences systémiques. Certaines régions ont connu des dommages importants à leurs infrastructures ainsi que la destruction délibérée du patrimoine culturel du pays. À l’apogée du conflit, beaucoup d’irakien ont cherché refuge dans le nord du pays, dans la région kurde où l’on estime qu’une personne sur quatre est réfugiée ou déplacée interne. En outre, des milliers de syriens ont également cherché refuge en Irak. Les autorités locales ont éprouvé des difficultés à gérer une telle pression sur les infrastructures et systèmes d’accueil dans le pays.
« Initialement nous pensons qu’ils tueraient quelques hommes seulement. Puis, nous nous sommes rendu compte qu’ils tuent aussi les femmes et les enfants. Je suis handicapé. Je n’ai rien à proposer. Pourtant il me revient de trouver des solutions pour faire face à cette situation. »
– Dianbendé, un leader communaitaire au Burkina Faso –
Depuis 2019, le nombre de réfugiés et de personnes déplacées en internes dans la région du Sahel central a augmenté de plus 200% (les chiffres s’appliquent à l’année 2021, voir le Global Focus). En 2022, on enregistre 3 millions de personnes déplacées au sein des frontières des pays respectifs de cette région, dont 2 millions au Burkina Faso (ce sont des déplacées internes). En tout, la région compte environ un million de réfugiés et de demandeurs d’asile, dont la moitié se trouvent actuellement au Tchad et un tiers au Niger (août 2022). Les personnes essayent aussi de fuir vers des pays extérieurs à la région, par exemple vers des pays de la côte ouest du continent tels que la Côte d’Ivoire ou le Bénin. Ce qui a pour effet d’étendre la crise humanitaire vers ces pays aussi.
Les zones les plus affectées se situent aux frontières entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali, où des milliers de personnes sont à la recherche d’une protection et d’un abri. Pourtant, cette zone ne dispose pas des moyens pour venir en aide ou fournir une protection alors que la violence y est répandue. En raison des attaques menées contre les écoles et les centres médicaux, beaucoup de communautés fragilisées par le conflit ne sont plus en mesure de fournir des biens essentiels à leurs citoyens. L’intensification du conflit armé dans la région risque d’empirer la situation alimentaire, déjà fragilisée par une décennie de violence, et provoquer le déplacement de personnes supplémentaires.
Quelle est l’aide apportée par le HCR ?
Le travail conjoint du HCR et des autorités et partenaires locaux est essentiel pour fournir une protection et apporter un soutien auprès des personnes contraintes de fuir dans la région du Sahel. Le HCR œuvre pour proposer un lieu de vie sécurisé, de l’aide vitale ainsi qu’une aide en espèce leur permettant de s’approvisionner en produits de première nécessité. Nous soutenons les victimes de violences sexuelles et sexistes (VSS). Nous faisons notre possible pour que des milliers d’enfants puissent retrouver les bancs de l’école. Nous menons différentes actions selon les besoins spécifiques de cette vaste région qui englobe des problématiques variées.
Au Mali, nous organisons des programmes et des campagnes de sensibilisation au sujet des violences sexuelles et sexistes. Nous œuvrons aussi pour la mise en place d’infrastructures sanitaires, la distribution de bourses étudiantes et la distribution de vaccin contre la COVID-19. Enfin, nous soutenons aussi les réfugiés Ivoiriens qui souhaitent être rapatriés en Côte d’Ivoire.
Au Burkina Faso, nous avons entrepris la construction d’abris écologiques, nous prévoyons une aide d’urgence pour les personnes déplacées internes en raison des inondations et nous œuvrons pour trouver, avec les autorités locales, des solutions durables pour les réfugiés et les personnes déplacées internes du pays.
Au Niger, nous soutenons des programmes qui visent à intégrer les ressortissants réfugiés du Mali, nous fournissons des sets de cuisines pour des milliers de personnes déplacées en internes et nous construisons des pompes d’eau afin de faciliter l’accès à de l’eau potable.
En Mauritanie, nous soutenons les efforts faits pour renforcer le cadre juridique qui protège les réfugiés et nous œuvrons pour que les réfugiés et les demandeurs d’asile soient enregistrés.
Au Tchad, nous soutenons les autorités et les partenaires locaux avec la réception, entre autres, des réfugiés camerounais qui fuient leur pays depuis 2021, vers le Tchad.
Les besoins des personnes déplacées sont plus importants que les moyens et ressources dont nous disposons. En septembre 2022, moins de la moitié du budget prévu par le HCR pour la région du Sahel avait été financé (source). Votre contribution peut faire la différence.