Que se passe-t-il en Somalie ?
La Somalie souffre d’une des plus longues crises humanitaires au monde. Depuis plus de trente ans, des conflits armés, l’instabilité politique, des inondations ou encore des sécheresses extrêmes ont conduit à ce que, aujourd’hui (juin 2022), presque un Somalien sur cinq soit déplacé au sein des frontières du pays. Le pays souffre de l’un des taux de mortalité infantile le plus élevé du monde. En outre, on estime que plus de 50% de la population est analphabète. Les tant attendues élections présidentielles de mai 2022 suscitent de l’espoir et laissent penser à une amélioration de la stabilité politique mais les tensions restent vives dans le pays.
Mise à jour août 2022 – Alors que d’importantes chaleurs secouent l’Europe, la région de la Corne de l’Afrique souffre d’une des pires sécheresses depuis plus de 40 ans. En Somalie, en Ethiopie ou encore au Kenya, cela fait presque 4 ans que les saisons de pluies n’apportent que peu ou pas de pluie. 90% des terres sont alors condamnées à une sécheresse extrême, laissant la région sans possibilité de produire de nourriture.
En seulement un an, on estime que la Somalie a perdu un tiers de son bétail. Par conséquent, 6 millions de personnes manquent de nourriture tandis que 80 000 personnes souffrent de malnutrition extrême – une situation qui conduit plus d’un million de personnes à fuir leur région ou leur pays depuis janvier 2021. En outre, en raison des pénuries d’eau et du manque d’accès aux biens sanitaires, les populations de la région sont victimes de la résurgence des maladies telles que le choléra.
La guerre en Ukraine entraîne des conséquences d’envergure mondiale et notamment dans la région de la Corne de l’Afrique. Le prix des denrées alimentaire, et en particulier ceux du blé, y ont considérablement augmenté (environ 36% d’augmentation) tandis que l’aide humanitaire dans la région suit une tendance à la baisse. Ce manque d’aide humanitaire impacte les rations dédiées à environ 3,5 millions de réfugiés dans la région. Dans ces conditions, beaucoup de réfugiés et de personnes déplacées n’arrivent plus à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. En juin 2022, 18,4 millions de personnes souffrent déjà d’une insécurité alimentaire extrême dans la Corne de l’Afrique. On estime que parmi ces dernières, 7,1 millions d’enfants souffrent de malnutrition.
- Pour plus d’information, voir Operational Update Somalia, April 2022 et UNHCR Regional Drought Appeal – June 2022 (en anglais)
Le nombre total de personnes déplacées en Somalie est 2,97 millions (juin 2022). Ce déplacement à grande échelle est alimenté par les conflits armés et l’insécurité alimentaire. De nombreuses personnes déplacées hésitent à rentrer chez elles par crainte de représailles et en raison de l’insuffisance des services sociaux et financiers disponibles pour leur fournir des aliments.
La plupart des personnes déplacées viennent des zones rurales et se dirigent vers les centres urbains à la recherche d’aide humanitaire et de conditions de vie plus sûres. Ils s’installent principalement dans des camps pour des déplacés internes, qui ne répondent souvent pas aux conditions exigées. En outre, les personnes déplacées dans les villes sont souvent considérées comme indésirables et sont également rejetées en raison de leur origine sociale. Cela se traduit par un grand nombre d’expulsions forcées de personnes déplacées et de citadins défavorisés.
Par conséquent, les services du HCR sont essentiels afin de réduire les obstacles à l’assistance, afin d’assurer la fourniture de services équitables, de renforcer la responsabilité envers la population affectée et de renforcer la participation et l’autonomisation des communautés dans le but de les rendre autonomes.
« Les personnes que nous avons laissées derrière nous n’ont aucune chance C’est juste une question de temps avant qu’elles ne perdent la vie. Même ici, nous pourrions mourir parce que nous n’avons rien. »
– Hussein, père de huit dans un camp pour personnes déplacées –
Quelle aide le HCR offre-t-il ?
Le HCR aide les réfugiés somaliens à rentrer chez eux par le biais du Programme de rapatriement volontaire. Chaque famille de réfugiés somaliens qui décide de retourner chez eux en disposant d’informations fiables et sur une base volontaire reçoit un colis de rapatriement pour reconstruire leur vie en Somalie.
Le HCR accorde aux enfants en âge d’aller à l’école une bourse d’études pour leur permettre de reprendre leurs études après leur retour. Chaque enfant en âge d’aller à l’école reçoit un uniforme scolaire, du matériel pédagogique et le paiement des frais de scolarité pour une année scolaire.
Le HCR fournit une protection et une assistance vitales en aidant à renforcer les institutions administratives, les lois régionales, les cadres politiques et les autres pratiques pertinentes pour la protection des réfugiés.
En raison de la situation humanitaire alarmante dans le pays, le HCR est contraint de faire des choix difficiles. Par conséquent, de nombreuses personnes ne reçoivent pas toujours l’aide dont elles ont besoin. Nous essayons d’aider les personnes les plus vulnérables autant que possible. À titre d’exemple, nous déployons des ressources relatives au soins de santé, d’eau et autres installations sanitaires et d’éducation mais le manque de moyens ne nous facilite pas la tâche. De fait, un soutien supplémentaire est requis pour mener à bien nos actions.
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La Somalie souffre d’une des plus longues crises humanitaires au monde. Depuis plus de trente ans, des conflits armés, l’instabilité politique, des inondations ou encore des sécheresses extrêmes ont conduit à ce que, aujourd’hui (juin 2022), presque un Somalien sur cinq soit déplacé au sein des frontières du pays. Le pays souffre de l’un des taux de mortalité infantile le plus élevé du monde. En outre, on estime que plus de 50% de la population est analphabète. Les tant attendues élections présidentielles de mai 2022 suscitent de l’espoir et laissent penser à une amélioration de la stabilité politique mais les tensions restent vives dans le pays.
Mise à jour août 2022 – Alors que d’importantes chaleurs secouent l’Europe, la région de la Corne de l’Afrique souffre d’une des pires sécheresses depuis plus de 40 ans. En Somalie, en Ethiopie ou encore au Kenya, cela fait presque 4 ans que les saisons de pluies n’apportent que peu ou pas de pluie. 90% des terres sont alors condamnées à une sécheresse extrême, laissant la région sans possibilité de produire de nourriture.
En seulement un an, on estime que la Somalie a perdu un tiers de son bétail. Par conséquent, 6 millions de personnes manquent de nourriture tandis que 80 000 personnes souffrent de malnutrition extrême – une situation qui conduit plus d’un million de personnes à fuir leur région ou leur pays depuis janvier 2021. En outre, en raison des pénuries d’eau et du manque d’accès aux biens sanitaires, les populations de la région sont victimes de la résurgence des maladies telles que le choléra.
La guerre en Ukraine entraîne des conséquences d’envergure mondiale et notamment dans la région de la Corne de l’Afrique. Le prix des denrées alimentaire, et en particulier ceux du blé, y ont considérablement augmenté (environ 36% d’augmentation) tandis que l’aide humanitaire dans la région suit une tendance à la baisse. Ce manque d’aide humanitaire impacte les rations dédiées à environ 3,5 millions de réfugiés dans la région. Dans ces conditions, beaucoup de réfugiés et de personnes déplacées n’arrivent plus à subvenir à leurs besoins les plus élémentaires. En juin 2022, 18,4 millions de personnes souffrent déjà d’une insécurité alimentaire extrême dans la Corne d’Afrique. On estime que parmi ces dernières, 7,1 millions d’enfants souffrent de malnutrition.
- Pour plus d’information, voir Operational Update Somalia, April 2022 et UNHCR Regional Drought Appeal – June 2022 (en anglais)
Le nombre total de personnes déplacées en Somalie est 2,97 millions (juin 2022). Ce déplacement à grande échelle est alimenté par les conflits armés et l’insécurité alimentaire. De nombreuses personnes déplacées hésitent à rentrer chez elles par crainte de représailles et en raison de l’insuffisance des services sociaux et financiers disponibles pour leur fournir des aliments.
La plupart des personnes déplacées viennent des zones rurales et se dirigent vers les centres urbains à la recherche d’aide humanitaire et de conditions de vie plus sûres. Ils s’installent principalement dans des camps pour des déplacés internes, qui ne répondent souvent pas aux conditions exigées. En outre, les personnes déplacées dans les villes sont souvent considérées comme indésirables et sont également rejetées en raison de leur origine sociale. Cela se traduit par un grand nombre d’expulsions forcées de personnes déplacées et de citadins défavorisés.
Par conséquent, les services du HCR sont essentiels afin de réduire les obstacles à l’assistance, afin d’assurer la fourniture de services équitables, de renforcer la responsabilité envers la population affectée et de renforcer la participation et l’autonomisation des communautés dans le but de les rendre autonomes.
« Les personnes que nous avons laissées derrière nous n’ont aucune chance C’est juste une question de temps avant qu’elles ne perdent la vie. Même ici, nous pourrions mourir parce que nous n’avons rien. »
– Hussein, père de huit dans un camp pour personnes déplacées –
Quelle aide le HCR offre-t-il ?
Le HCR aide les réfugiés somaliens à rentrer chez eux par le biais du Programme de rapatriement volontaire. Chaque famille de réfugiés somaliens qui décide de retourner chez eux en disposant d’informations fiables et sur une base volontaire reçoit un colis de rapatriement pour reconstruire leur vie en Somalie.
Le HCR accorde aux enfants en âge d’aller à l’école une bourse d’études pour leur permettre de reprendre leurs études après leur retour. Chaque enfant en âge d’aller à l’école reçoit un uniforme scolaire, du matériel pédagogique et le paiement des frais de scolarité pour une année scolaire.
Le HCR fournit une protection et une assistance vitales en aidant à renforcer les institutions administratives, les lois régionales, les cadres politiques et les autres pratiques pertinentes pour la protection des réfugiés.
En raison de la situation humanitaire alarmante dans le pays, le HCR est contraint de faire des choix difficiles. Par conséquent, de nombreuses personnes ne reçoivent pas toujours l’aide dont elles ont besoin. Nous essayons d’aider les personnes les plus vulnérables autant que possible. À titre d’exemple, nous déployons des ressources relatives au soins de santé, d’eau et autres installations sanitaires et d’éducation mais le manque de moyens ne nous facilite pas la tâche. De fait, un soutien supplémentaire est requis pour mener à bien nos actions.