L’asile et la migration sont des questions complexes. Des informations précises à leur sujet sont nécessaires pour éviter toute confusion et prévenir la polarisation du débat public.
Ces concepts sont régulièrement confondus. On parle souvent des « réfugiés économiques » pour désigner plutôt des « migrants économiques ». La combinaison de mots « demandeur d’asile illégal » est aussi souvent utilisée alors qu’en fait, la demande d’asile est un droit et n’est donc jamais illégale.
Le choix des mots justes fait toute la différence.
Qu’est-ce qu’un réfugié?
Selon la Convention sur les réfugiés, un réfugié est une personne qui fuit son pays d’origine en raison d’une crainte fondée de persécution. Les raisons de la persécution peuvent inclure la race ou la nationalité, la religion, les opinions politiques ou l’appartenance à un groupe social particulier. Un réfugié ne peut pas obtenir la protection du gouvernement contre de telles persécutions dans son propre pays.
Quand une personne a-t-elle une crainte fondée de persécution dans son pays d’origine ?
Des minorités ethniques et religieuses, telles que les Rohingyas au Myanmar ou les personnes LGBTQI+ en Iran, sont notamment menacées dans leur propre pays.
Le HCR protège plus de 20 millions de réfugiés à travers le monde. 86 % d’entre eux ont trouvé refuge dans des pays en développement.
Qu’est-ce qu’un déplacé interne ?
Un déplacé interne est une personne qui fuit dans son propre pays. Ils fuient à cause de la guerre et des persécutions, mais ne franchissent pas de frontière nationale. Ils devraient être protégés par leur propre gouvernement, mais dans la pratique, ce n’est souvent pas le cas.
Le HCR protège 48 millions de déplacés internes.
Qu’est-ce qu’un demandeur d’asile ?
Un demandeur d’asile est une personne qui a demandé l’asile mais qui attend une décision sur sa demande.
En Belgique, une personne peut demander l’asile auprès de l’Office des étrangers, après quoi elle est un demandeur d’asile. Cette personne reçoit un permis de séjour lorsqu’elle est reconnue comme réfugiée.
La demande d’asile est un droit de l’homme.
Qu’est-ce qu’un migrant économique ?
Un migrant économique quitte généralement son pays sur une base volontaire, souvent dans l’espoir d’une vie meilleure. Si le migrant le souhaite, il peut rentrer chez lui en toute sécurité.
La distinction entre « réfugié » et « migrant » est essentielle. Un réfugié ne quitte pas son domicile volontairement, alors qu’un migrant économique a souvent le choix.
Quels sont les droits des réfugiés ?
Un réfugié ne peut pas être renvoyé dans son pays d’origine où il craint d’être persécuté, de devoir faire la guerre ou d’être victime de violences. Un réfugié a droit au même traitement qu’un citoyen du pays dans lequel il a obtenu l’asile. Les réfugiés ont donc également le droit d’accéder, par exemple, aux soins médicaux, à l’éducation et au travail.
Qu’est-ce qu’un étranger mineur non accompagné ?
Un étranger mineur non accompagné est une personne âgée de moins de 18 ans, qui ne se trouve pas dans son propre pays et qui s’est séparée ou a été séparée de ses deux parents ou de son tuteur. Ces enfants peuvent être des demandeurs d’asile, des réfugiés ou des migrants.
Qu’est-ce que le trafic d’êtres humains ?
Les passeurs de clandestins ont l’habitude de franchir les frontières et que l’entrée légale est difficile, voire impossible dans certains pays.
Par exemple, les réfugiés ne peuvent souvent pas voyager en avion, car les compagnies aériennes sont obligées de refuser les personnes sans visa.
Qu’est-ce que la traite des êtres humains ?
La traite des êtres humains est le déplacement d’une personne, par la tromperie, la contrainte ou la violence, à des fins d’exploitation. Il s’agit d’une situation différente de celle du trafic d’êtres humains. Les victimes de la traite des êtres humains ont besoin de tout le soutien et de toute la protection qu’elles peuvent obtenir et doivent rester hors de portée des trafiquants.
Qu’est-ce que la réinstallation ?
La plupart des réfugiés sont accueillis dans leur région d’origine. Ils y vivent souvent dans des conditions misérables et peu sûres. Lorsque la situation des réfugiés est désespérée, qu’ils sont en danger supplémentaire ou qu’ils souffrent d’un état de santé complexe ou d’un handicap et que le pays d’accueil ne peut pas y pourvoir, ils peuvent bénéficier d’une réinstallation. Il y a 34 pays dans le monde qui coopèrent à la réinstallation, dont la Belgique.
Qu’est-ce que la relocalisation ?
La réinstallation désigne le transfert de réfugiés d’un État membre de l’UE vers un autre. Il s’agit d’un processus interne à l’UE, dans lequel les États membres aident un autre État membre à réduire la pression d’une population de réfugiés relativement importante en prenant en charge certains de ces réfugiés.
Qu’est-ce que la naturalisation ?
Les réfugiés peuvent prétendre à la naturalisation après cinq ans de résidence légale et continue en Belgique. Par ce processus, ils peuvent obtenir la nationalité belge. L’une des exigences est qu’ils aient suivi avec succès des cours de langue et d’intégration civique. Les apatrides peuvent prétendre à la naturalisation après trois ans de résidence légale en Belgique.
Qu’est-ce que la réunification familiale ?
La réunification familiale est le rassemblement d’une famille qui s’est séparée à cause de la guerre ou de la persécution. Lorsqu’un réfugié a obtenu un permis de séjour, il peut faire venir les membres de sa famille en Belgique.
Qu’est-ce que la protection subsidiaire ?
Ce statut est accordé à une personne qui ne peut prétendre au statut de réfugié, mais qui court un risque réel de subir un préjudice grave si elle retourne dans son pays d’origine (par exemple, si elle est victime de torture, de violence aveugle dans un conflit armé, etc.)
Réfugie ou migrant? La terminologie
