Le HCR appelle à un soutien accru alors que les violences se poursuivent sans relâche au Burkina Faso
Ceci est un résumé des déclarations du Représentant du HCR au Burkina Faso, Abdouraouf Gnon-Konde - à qui toute citation peut être attribuée - lors de la conférence de presse du 29 novembre 2022 au Palais des Nations à Genève.
Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, met en garde contre les besoins humanitaires croissants des personnes déplacées au Burkina Faso, qui pourraient entraîner une augmentation du nombre de réfugiés fuyant le pays. Alors que la violence contre les civils et les conflits intercommunautaires se poursuivent, près de 50 000 réfugiés ont fui vers le Niger, le Mali et, plus au sud, vers les États côtiers du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Togo et du Ghana au cours des deux dernières années.
Avec un total de 1,76 million de personnes déplacées recensées, le Burkina Faso connaît l'une des crises de déplacement forcé à la croissance la plus rapide au monde, marquée par la violence, la pauvreté, les pénuries alimentaires et les effets grandissants du changement climatique.
Depuis plusieurs années, de nombreux Burkinabés originaires des régions du nord et de l'est fuient la violence et les attaques terroristes pour rejoindre des zones plus sûres dans et autour des principales villes du pays. Mais comme l'insécurité s'étend désormais à tout le territoire, les zones urbaines sont submergées par les nouveaux arrivants. Les communautés d'accueil et les personnes déplacées se disputent les ressources naturelles, l'accès aux services essentiels et les opportunités économiques. Alors que les tensions intercommunautaires s'exacerbent, de nombreuses personnes déplacées prennent la décision de se déplacer à nouveau, en quête de sécurité, d'un meilleur accès aux services et de moyens de subsistance.
Depuis le début de l'année, le HCR et ses partenaires ont identifié un nombre croissant de personnes déplacées à l'intérieur du pays qui choisissent de franchir la frontière, en particulier vers le sud, en direction de pays côtiers comme la Côte d'Ivoire, le Ghana, le Togo et le Bénin. Plus de 23 000 déplacés internes burkinabés ont quitté le pays en 2022.
Pour répondre à ces nouveaux déplacements forcés, le HCR travaille en étroite collaboration avec les autorités locales et ses partenaires pour fournir des abris et une assistance vitale aux plus vulnérables, tels que les enfants et les victimes de violences basées sur le genre. Cependant, davantage de ressources sont nécessaires pour éviter que les déplacés internes burkinabés ne deviennent des réfugiés et pour trouver des solutions durables à leur sort. Les réfugiés burkinabés nouvellement arrivés - principalement des femmes et des enfants - ont actuellement un accès très limité à la nourriture, aux abris, à l'hygiène et à l'assainissement.
La situation critique des personnes déplacées est aggravée par un manque de financement important. Le HCR appelle la communauté internationale à faire preuve d'une plus grande solidarité et à soutenir les déplacés au Burkina Faso et leurs hôtes par une assistance financière urgente. Malgré les besoins croissants au Burkina Faso et dans les pays voisins, seuls 52% des 336,9 millions de dollars requis par le HCR cette année ont été financés.
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