Depuis les années 1990, nous nous sommes progressivement engagés dans la protection de l'environnement et des défis environnementaux associés à l'accueil d'importantes populations dans des lieux restreints. Durant les deux dernières décennies, nous avons mis en œuvre des programmes et initiatives visant à améliorer la gestion durable de l'environnement, afin de réduire la dégradation environnementale et d'améliorer les ressources disponibles pour les personnes déracinées et leurs communautés d'accueil.
Les catastrophes environnementales et le changement climatique sont des motifs de préoccupation croissante. Depuis 2009, on estime qu'une personne est déplacée chaque seconde par une catastrophe, avec environ 22,5 millions de personnes déracinées par des événements climatiques ou liés à la météo depuis 2008 (GRID 2018). Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat, le conseil consultatif scientifique de l'ONU, prévoit une hausse du nombre de personnes déracinées au cours de ce siècle. La majorité des personnes relevant de la compétence du HCR sont concentrées dans des régions parmi les plus vulnérables à travers le monde. Du fait du changement climatique, les populations endurent une aggravation de la pauvreté et des déplacements forcés, ce qui exacerbe les facteurs générateurs de conflits et accroît la complexité des besoins et des réponses humanitaires dans ces situations.
Nous sommes vivement préoccupés par les défis importants en termes de protection qui sont posés par les catastrophes et les déplacements liés au climat, et nous travaillons avec d'autres agences et des partenaires pour assurer la protection des personnes en danger.
Le rôle du HCR dans l'action climatique
En janvier 2020, le Haut Commissaire pour les réfugiés a nommé Andrew Harper au poste de conseiller spécial pour l'action climatique. Chargé d’assurer la supervision du programme du HCR en matière d’action climatique, il dirige l'engagement du HCR sur l'urgence climatique et œuvre au niveau mondial pour le plaidoyer sur l’action climatique.
Notre action climatique se concentre sur trois domaines principaux :
- Droit et politiques. Fournir des conseils juridiques, des orientations et un appui à la communauté internationale pour renforcer la protection assurée aux réfugiés et autres personnes déplacées dans le contexte des catastrophes et du changement climatique, et encourager les discussions au niveau international sur leurs droits.
- Opérations. Nous nous efforçons d'améliorer la prévisibilité de notre engagement afin d'anticiper et de nous préparer aux urgences provoquées par les catastrophes climatiques et autres risques naturels, notamment par le biais de partenariats solides. Nous nous engageons à réduire la dégradation de l'environnement dans les situations de déplacement et à améliorer la préparation et la résilience des personnes déplacées et de leurs communautés d'accueil face aux effets du changement climatique. Vous pouvez en apprendre davantage sur le Fonds de protection environnementale des réfugiés, qui investira dans des programmes de reboisement et de cuisson propre dans des situations de réfugiés vulnérables au climat à travers le monde entier. Nous intégrons la prise en compte du climat et de l'environnement dans nos réponses opérationnelles. Nous nous efforçons également d'écologiser l’ensemble de notre chaîne d'achats et d'améliorer la planification de nos approvisionnements, notamment la sélection des fournisseurs, les contenus, le processus de fabrication, l'achat et la livraison ainsi que la gestion du cycle de vie des principaux articles de secours et autres matériaux du HCR. Lisez notre Stratégie opérationnelle pour la résilience climatique et la préservation de l’environnement 2022-2025 et le résumé de la stratégie ici.
- Empreinte environnementale du HCR. Améliorer l’action du HCR en matière de protection de l’environnement en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre et en minimisant les impacts négatifs sur l'environnement.
Lisez le Cadre stratégique du HCR pour l'action climatique.
L'autre crise de réfugiés au Tchad
28 octobre 2009
Une seconde crise de réfugiés se développe silencieusement dans le sud du Tchad depuis ces dernières années. Cette crise n'attire que peu d'attention de la part des médias et de la communauté internationale. Environ 60 000 réfugiés de la République centrafricaine sont hébergés dans le sud du Tchad. Ils sont répartis dans cinq camps et ils reçoivent une aide régulière du HCR. Toutefois le financement pour cette aide et pour des projets de réintégration reste faible. Les réfugiés ont fui les combats entre des groupes rebelles et les forces gouvernementales au nord de la République centrafricaine. Depuis le début de l'année 2009, 17 000 nouveaux réfugiés sont arrivés dans le sud-est du Tchad.
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Une famille de réfugiés nouvellement arrivée dans le camp de Dosseye. Jusqu'à 150 nouveaux réfugiés de la République centrafricaine principalement de l'ethnie peule arrivent chaque mois au sud du Tchad. De nombreuses familles fuient pour éviter les enlèvements d'enfants, qui sont monnaie courante. © Zalmaï (droits réservés uniquement à l'exposition)
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Des enfants jouent dans le camp d'Amboko, au sud du Tchad. © Zalmaï (droits réservés uniquement à l'exposition)
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Le sud du Tchad possède d'importantes réserves d'eau et de larges étendues de terre. Les réfugiés centrafricains vivant au camp d'Amboko cultivent jusqu'à 60 pour cent de leur nourriture mensuelle. © Zalmaï (droits réservés uniquement à l'exposition)
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Une réfugiée handicapée originaire de République centrafricaine sur le chemin de l'école dans le camp d'Amboko. © Zalmaï (droits réservés uniquement à l'exposition)
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Les réfugiés de la République centrafricaine vivent côte à côte avec la population tchadienne et ils sont relativement bien intégrés localement. © Zalmaï (droits réservés uniquement à l'exposition)
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Des réfugiés de l'ethnie peule de la République centrafricaine continuent d'arriver régulièrement dans le camp de Dosseye, au sud du Tchad. Quelques jours après leur arrivée, ils commencent à construire des abris permanents. © Zalmaï (droits réservés uniquement à l'exposition)
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Au sud du Tchad, la population locale bénéficie de la présence de réfugiés centrafricains via le centre de formation professionnelle du village de Beureh, ouvert à tous. On peut y suivre des cours pour devenir mécanicien, charpentier, tailleur ou forgeron. Camp d'Amboko. © Zalmaï (droits réservés uniquement à l'exposition)
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Une école dans le camp d'Amboko. © Zalmaï (droits réservés uniquement à l'exposition)
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Un garçon réfugié au camp de Dosseye, dans le sud du Tchad. Malgré le traumatisme de grandir en temps de guerre, les enfants peuvent développer une grande résilience. © Zalmaï (droits réservés uniquement à l'exposition)