Le HCR est choqué par la mort de Rohingyas dans le naufrage d'une embarcation au large des côtes du Myanmar
Le HCR, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés, est choqué et attristé par les informations selon lesquelles plus d'une douzaine de Rohingyas - dont des enfants - ont péri en mer au large des côtes du Myanmar durant le week-end.
Bien que les détails restent approximatifs, les premières informations suggèrent que le bateau avait quitté Sittwe dans l'État de Rakhine, au Myanmar, le 19 mai. Il a dû faire face au mauvais temps au large de la région d'Ayeyarwady, ce qui a causé son chavirement à proximité de la localité de Pathein le samedi 21 mai.
Au moins 17 personnes auraient péri. Des informations bouleversantes font état de corps sans vie retrouvés sur le rivage et des membres des communautés locales enterrant les morts.
« Cette nouvelle tragédie illustre une fois de plus le sentiment de désespoir que ressentent les Rohingyas au Myanmar et dans la région », a déclaré Indrika Ratwatte, directeur du HCR pour l'Asie et le Pacifique. « Il est choquant de voir un nombre croissant d'enfants, de femmes et d'hommes s'embarquer dans ces dangereux périples et finir par perdre la vie. »
Au Myanmar, le HCR cherche de toute urgence à obtenir davantage d'informations sur les rescapés qui sont arrivés sur la côte afin d'évaluer leur situation.
Au cours de la dernière décennie, des milliers de Rohingyas ont pris la mer depuis les camps de réfugiés de Cox's Bazar au Bangladesh et depuis l'État de Rakhine au Myanmar.
« Il faut lutter contre les causes profondes de ces périples meurtriers. En outre, tous les pays de la région doivent collaborer pour assurer le sauvetage et le débarquement de toutes les personnes en détresse en mer », a ajouté Indrika Ratwatte du HCR.
Le HCR réitère son avertissement : l'inaction collective continuera à avoir des conséquences tragiques et fatales. Il est impératif d’agir contre les criminels, les passeurs et les trafiquants qui s'en prennent aux plus vulnérables.
Le HCR et ses partenaires continuent de travailler activement auprès des réfugiés et des communautés d'accueil, en les sensibilisant aux risques de se retrouver victimes des criminels qui organisent ces traversées meurtrières.
Quelque 630 Rohingyas ont tenté de traverser le golfe du Bengale entre janvier et mai 2022. Les femmes et les enfants représentent 60% des personnes qui entreprennent ces périlleuses traversées. Le risque d'abus aux mains des passeurs et le danger du voyage en mer lui-même sont tous deux accentués lorsque ces voyages se prolongent en raison de l'impossibilité de débarquer dans un port sûr.
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